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Pourquoi l’occupation américaine ne peut transformer l’Afghanistan ou l’Irak
Publie le samedi 5 décembre 2009 par Open-Publishing3 commentaires
Pourquoi l’occupation américaine ne peut transformer l’Afghanistan ou l’Irak
Par Sara Flounders
Le 4 decembre 2009
Workers World
Quelle est la puissance précise de l’armée américaine, aujourd’hui ?
Pourquoi la machine militaire la plus importante de la planète est-elle incapable de venir à bout de la résistance en Afghanistan, dans une guerre qui a duré plus longtemps que la Seconde Guerre mondiale ou la guerre du Vietnam ?
L’Afghanistan fait aujourd’hui partie des pays les plus pauvres et les plus sous-développés du monde. Son taux d’espérance de vie et son taux d’alphabétisation sont parmi les plus bas, et son taux de mortalité infantile parmi les plus élevés.
Le budget total de l’armée américaine a plus que doublé depuis le début de cette guerre en 2001 pour atteindre les 680 milliards de dollars entérinés par le président Barack Obama le 28 octobre dernier. Le budget militaire américain actuel est plus élevé que la somme de tous les autres budgets militaires de la planète. L’arsenal américain possède également les armes les plus en avance sur le plan technologique.
Les fonds et le nombre d’hommes impliqués en Afghanistan ont augmenté chaque année de l’occupation. En janvier dernier, 20.000 hommes y ont été envoyés et, aujourd’hui, Obama est soumis à des pressions énormes pour y envoyer 40.000 hommes de plus. Mais ce n’est que la partie visible de l’iceberg. Il y a actuellement en Afghanistan plus de trois fois plus d’hommes, si on compte les forces de l’Otan et les « entrepreneurs » militaires.
Il y a huit ans, après des bombardements aériens massifs préalables suivis d’une invasion rapide et très violente, tous les médias assuraient avec exubérance que l’Afghanistan allait connaître une transformation et une modernisation rapides et que les femmes afghanes allaient enfin être libérées. Le tout était suivi de promesses d’écoles, de routes, d’eau potable, de soins de santé, d’industries prospères et de « démocratie » à l’occidentale.
Un nouveau plan Marshall était d’ailleurs fin prêt
Si rien de tout cela ne s’est produit, est-ce seulement dû à un mépris raciste et grossier ?
En Irak, comment les conditions auraient-elles pu être pires que durant les treize années de sanctions draconiennes imposées par les États-Unis au lendemain de la guerre de 1991 ? Aujourd’hui, plus d’un tiers de la population a perdu la vie, est handicapée, a fait l’objet de déplacements internes et/ou a dû se réfugier à l’étranger. La peur, la violence contre les femmes et les divisions sectaires ont démantelé l’édifice social.
Naguère, au Pakistan, un important courant s’est tourné vers l’Occident pour obtenir des fonds de développement et réaliser la modernisation du pays. Aujourd’hui, ce même courant est aigri et offusqué par l’arrogance américaine, après que des provinces entières ont été évacuées par la force et bombardées au cours de la traque organisée contre al-Qaïda.
Les forces américaines d’occupation sont en fait incapables de mener à bien un programme de modernisation. Les seules choses dont elles sont capables, ce sont les destructions massives, les insultes et les atrocités au quotidien. C’est pourquoi les États-Unis sont incapables de gagner « les cœurs et les esprits » en Afghanistan ou en Irak. Et c’est également ce qui alimente la résistance.
Aujourd’hui, tout effort visant à prouver le pouvoir et la puissance de l’impérialisme américain ne fait que confirmer, au contraire, que la faiblesse croissante et l’incapacité systémique de ce même impérialisme américaine d’être un moteur de progrès humain à quelque niveau que ce soit.
Collaborateurs et seigneurs de guerre
Une partie du problème de l’impérialisme américain réside dans le fait que ses forces d’occupation sont obligées de s’appuyer sur les plus corrompus, vénaux et discrédités des seigneurs de guerre. Le seul intérêt de ces brutes militaires rivales consiste à empocher les fonds de la reconstruction et du développement. On s’est rendu compte que des ministères entiers du gouvernement, leurs fiches de paie et leurs projets n’étaient rien d’autre qu’une fiction absolue. Des milliards destinés aux écoles, à la distribution d’eau et à la construction de routes sont allés directement dans les poches de ces seigneurs de guerre. Des centaines d’articles d’information, d’enquêtes du Congrès et de rapports des Nations unies ont précisément dénoncé l’omniprésence et l’ampleur de toute cette corruption.
En Irak, l’occupation américaine dépend du même type de collaborateurs corrompus. Par exemple, une enquête de la BBC a rapporté que 23 milliards de dollars avaient été perdus, volés ou « improprement justifiés » en Irak. Une injonction de silence venue des États-Unis a empêché toute discussion de ces allégations. (10 juin 2008)
Une partie de l’enquête de la BBC à propos des milliards volatilisés se concentra sur Hazem Shalaan, qui vivait à Londres jusqu’au moment où il fut nommé ministre de la Défense, en 2004. On estime que lui et ses associés ont siphonné quelque 1,2 milliard de dollars du ministère irakien de la Défense.
Mais le problème le plus grave et le plus ardu n’est pas la corruption des collaborateurs locaux. C’est la structure même du Pentagone et du gouvernement américain. C’est un problème que ni Stanley McChrystal, le général commandant en Afghanistan, ni le président Obama ne pourront améliorer ou résoudre.
C’est le problème d’une armée impérialiste mise sur pied uniquement pour servir le système du profit.
Le complexe industriel de la sous-traitance
Toute l’aide américaine, qu’il s’agisse de l’aide militaire ou de l’aide étiquetée comme « civile », est acheminée via des milliers et des milliers d’entreprises, de sous-traitants et de sous-sous-traitants. Aucun de ces intermédiaires d’entreprise ne s’intéresse le moins du monde au développement de l’Afghanistan ou de l’Irak. Leur seul but immédiat est de décrocher un important superprofit le plus rapidement possible, avec autant de rabiot et de double facturation que possible. Moyennant commission, ils fourniront n’importe quoi, des tueurs à gages comme les mercenaires de Blackwater, du personnel de restaurant, des mécaniciens, du personnel d’entretien ou des routiers sur longues distances.
Cette main-d’œuvre louée se charge également de boulots qui n’ont rien à voir avec la maintenance de l’occupation. Tous les projets de reconstruction et d’infrastructure : épuration des eaux, entretien des égouts, production d’électricité, cliniques médicales et dégagement des routes sont autant de parts du gâteau. Que ces projets voient jamais le jour ou qu’ils fonctionnent correctement ne présente que peu d’intérêt et n’est pour ainsi dire pas une source de préoccupation. Remplir la caisse est la seule chose qui compte.
Dans les guerres du passé, la plupart de ces boulots étaient effectués par les militaires américains. La proportion entre les contractuels et les troupes en service actif est aujourd’hui supérieure à 1 pour 1, tant en Afghanistan qu’en Irak. Pendant la guerre du Vietnam, elle n’était encore que de 1 pour 6.
En 2007, l’Associated Press a calculé que, rien que pour l’Irak, ils étaient 180.000 : « Les États-Unis ont constitué en Irak une imposante armée industrielle supérieure en nombre à leurs forces combattantes en uniforme et assumant des responsabilités tellement étendues que l’armée pourrait n’être plus en mesure d’opérer sans la présence de ses partenaires du secteur privé. » (20 septembre 2007). Leur nombre total était même passé à 190.000 en août 2008 (Christian Science Monitor, 18 août 2008).
Certaines sociétés sont devenues des profiteuses de guerre, comme Halliburton, Bechtel et Blackwater en Irak et Louis Berger Group, BearingPoint et DynCorp International en Afghanistan.
Chaque parcelle d’occupation américaine a fait l’objet d’un contrat au taux de profit le plus juteux, sans coordination, sans contrôle, sans offres publiques. Une infime partie seulement des fournitures désespérément indispensables est arrivée à la population désorganisée et traumatisée par l’occupation.
Il y a aujourd’hui tellement de cochons autour de l’auge que les forces américaines ne sont plus capables de mener à bien les objectifs politiques plus larges de la classe dirigeante américaine. L’armée américaine a même perdu le compte, à plusieurs dizaines de milliers près, du nombre des entreprises et elle ne sait même plus où elles sont ni ce qu’elles font – hormis se faire payer.
On a perdu le compte des mercenaires
Le danger d’un empire qui finir par dépendre de troupes de mercenaires pour mener ses guerres impopulaires avait déjà été compris à l’époque de l’Empire romain, voici deux mille ans.
Une commission bipartite du Congrès sur l’entreprenariat en temps de guerre a été instaurée l’an dernier pour examiner les contrats gouvernementaux concernant les opérations de reconstruction, de logistique et de sécurité et pour recommander des réformes. Toutefois, Michael Thibault, vice-président de la commission, a expliqué lors d’une audition, le 2 novembre, qu’« il n’y a pas une seule source permettant une image claire, concrète et exacte du nombre d’entreprises sous contrat, ni des emplacements, des contrats ou des prix. » (AFP, 2 novembre 2009)
« [Thibault a déclaré] qu’en avril, le Pentagone avait compté environ 160.000 contractants, principalement en Irak, en Afghanistan et au Koweït, mais le commandement central en avait déjà noté plus de 242.000 un mois plus tôt. » Cette différence sidérante de 82.000 contractants s’appuyait sur des comptages absolument différents en Afghanistan. La seule différence est bien plus grande que le nombre de soldats américains – 60.000 – en Afghanistan.
Thibault de poursuivre : « Comment les contractants peuvent-ils être correctement gérés si nous ne sommes pas sûrs de leur nombre, de l’endroit où ils se trouvent et de ce qu’ils font ? » L’absence d’un compte exact « est une invitation au gaspillage, à la fraude et à l’abus de l’argent du contribuable et compromet gravement la réalisation des objectifs de la mission américaine. » Le Federal Times du 2 novembre rapportait que Thibault avait également posé une question : « Comment pouvons-nous garantir aux contribuables qu’ils ne paient pas des travailleurs ‘fantômes’ ? »
C’est devenu une contradiction insolvable dans les guerres impérialistes pour le profit, les marchés et la domination impérialiste. Les universitaires bourgeois, commissions de spécialistes et autres analystes politiques sont de plus en plus préoccupés.
Thomas Friedman, chroniqueur syndiqué multimillionnaire profondément soucieux des intérêts à long terme de l’impérialisme américain, décrit les dangers « à Washington d’un complexe industriel de la sous-traitance qui a un intérêt économique dans les expéditions à l’étranger » (New York Times, 3 novembre 2009)
La guerre de l’outsourcing
Friedman se hâte d’expliquer qu’il n’a rien contre l’outsourcing. Son inquiétude porte sur le modèle des tâches clés de cet outsourcing, avec l’argent et les instructions qui changent de mains à plusieurs reprises dans un pays étranger. Cela ne fait qu’inciter aux abus et à la corruption. Friedman cite Allison Stanger, auteur de « One Nation Under Contract : The Outsourcing of American Power and the Future of Foreign Policy » (Une nation sous contrat : L’outsourcing du pouvoir américain et l’avenir de la politique étrangère), qui lui a dit : « Les contractants assurent la sécurité du personnel clé et des sites importants, y compris nos ambassades ; ils nourrissent, habillent et logent nos soldats ; entraînent les unités de l’armée et de la police ; et ils supervisent même d’autres contractants. Sans une force multinationale de sous-traitants pour boucher le trou, nous aurions besoin de toute une levée de troupes pour assurer ces interventions jumelées. »
Voilà la véritable raison des forces militaire sous contrat. Le Pentagone n’a pas assez de soldats et il n’a pas assez de collaborateurs ou d’« alliés » pour mener ses guerres.
Selon le Service de recherche du Congrès, les sous-traitants, en 2009, représentent 48 pour cent des forces du département de la Défense en Irak et 57 pour cent en Afghanistan. Des milliers d’autres sous-traitants travaillent pour des institutions « caritatives » financées par les sociétés ainsi que pour de nombreuses institutions gouvernementales. Le département d’État américain (= ministère des Affaires étrangères, NdT) et USAID (Agence américaine pour le développement international) recourent même à ces sous-traitants de façon plus extensive encore : 80 pour cent du budget du département d’État part dans la sous-traitance et les subventions.
Les sous-traitants sont censés ne pas combattre des militaires, bien qu’à peu près 1800 de ces contractants aient été tués depuis le 11 septembre. (U.S. News & World Report, 30 octobre 2009). Bien sûr, il n’y a pas d’archives sur les milliers d’Afghans et d’Irakiens tués en travaillant pour les sociétés de sous-traitance américaines, ni des milliers de personnes d’autres nations opprimées qui sont acheminées dans les pays en guerre pour effectuer les besognes les plus dangereuses.
Travailler avec des sous-traitants est une façon de masquer non seulement les pertes humaines, mais aussi l’importance numérique réelle des forces américaines d’occupation. Par crainte d’une opposition aux États-Unis mêmes, le gouvernement fait intentionnellement état d’un nombre de militaires en Afghanistan et en Irak nettement inférieur aux chiffres réels.
Un système géré sur les dépassements de coûts
Les dépassements de coûts et l’enrichissement sur le dos de la guerre ne se limitent pas vraiment à l’Irak, à l’Afghanistan ou à d’autres théâtres de guerre. Ils constituent l’édifice même de la machine de guerre américaine et la base de l’économie américaine.
Lorsque le président Obama a entériné le plus gros budget militaire de l’histoire, le 28 octobre dernier, il a déclaré : « Le Bureau gouvernemental des comptes (GAO - Government Accountability Office), a examiné 96 importants projets de défense de l’an dernier et a découvert que les dépassements totalisaient 296 milliards de dollars. » Ceci, sur un budget militaire total, pour 2009, de 651 milliards de dollars. Ainsi, près de la moitié des milliards de dollars accordés aux firmes militaires sont des dépassements de frais !
Et ce, à une époque où des millions de travailleurs sont confrontés à un chômage systémique à long terme et à des saisies massives de leurs maisons.
Les guerres en Afghanistan et en Iraq ont coûté jusqu’à présent plus de 1000 milliards de dollars. Il est prévu que la minable loi sur la réforme des soins de santé, qui a déclenché un beau tollé à la Chambre et pourrait bien ne pas survivre aux révisions du Sénat l’an prochain, va coûter 1.100 milliards de dollars, étalés sur une période de dix ans.
La machine militaire américaine, surdimensionnée, de plus en plus sujette à des dysfonctionnements et axée sur le profit est incapable de résoudre les problèmes ou de reconstruire les infrastructures en ruine de l’Afghanistan ou de l’Irak, tout comme elle est incapable de reconstruire les infrastructures en ruines des États-Unis. Elle est incapable de répondre aux besoins des gens, où que ce soit.
Elle absorbe la plus grosse part des ressources de la planète et plus de la moitié du budget national américain. Cette combinaison intenable va donner naissance, tôt ou tard, à une nouvelle résistance ici et dans le monde entier.
Article original en anglais : Obama’s War : Why is the Largest Military Machine on the Planet Unable to Defeat the Resistance in Afghanistan (titre original : « Why U.S. occupation cannot transform Afghanistan or Iraq ? », Workers World , le 15 nvembre 2009.
Traduit par Jean-Marie Flémal pour Investig’Action (le site de Michel Collon).
Avis de non-responsabilité : Les opinions exprimées dans cet article n’engagent que l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles du Centre de recherche sur la mondialisation.
www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=FLO20091204&articleId=16404
Messages
1. Pourquoi l’occupation américaine ne peut transformer l’Afghanistan ou l’Irak, 5 décembre 2009, 10:01
un temoignage de l’interieur :
Un cadre des Affaires Etrangères, ex-capitaine des Marines déclare qu’il ne sait plus pourquoi son pays combat en Afghanistan
L’honneur retrouvé du Capitaine Matthew Hoh-Un représentant du gouvernement US démissionne de la guerre afghane
http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=9433&lg=fr
1. Pourquoi l’occupation américaine ne peut transformer l’Afghanistan ou l’Irak, 6 décembre 2009, 10:10
Trente et un sénateurs américains connus pour leur soutien inconditionnel pour l’entité sioniste, ont appelé dans une lettre adressée au secrétaire d’État Hillary Clinton à profiter de l’aide américaine "offerte" à l’armée libanaise et la présence des forces des Nations Unies au Liban-sud, la FINUL, pour faire pression sur le gouvernement libanais et les Nations Unies pour désarmer le Hezbollah.
Les sénateurs américains ont estimé, notamment le sénateur républicain Mark Steven Kirk et son collègue Steve Israël, que cette aide financière américaine suppose que le contribuable américain qui paie ses impôts a le droit d’exiger que son argent soit bien utilisé par son pays , et donc les Etats-Unis devraient utiliser les ressources existantes pour traiter le risque d’une escalade, et soutenir des mesures internationales pour désarmer le Hezbollah et se débarrasser de ce qu’ils appellent les armes iraniennes au Liban sud.
le plus drôle c’est que le contribuable américain est apparemment sur que son argent est bien utilisé en israel !!!!!!!!!!!!
le prochain confit sera au liban mais bon toutes les autruches du monde regardent ailleurs et quand on en parle, au mieux on est censuré !!
ce qui n’est pas le cas de celui qui ce matin écrit impunément sur bellaciao gazons gaza en commentaire d’un autre article , avoir la mauvaise idée d’écrire que nasrallah a fait un discours important et occulté par tous les medias et au pire reproduit de manière erronée et je me suis retrouvé avec "contactez le webmaster" pendant 2 jours , impossible de commenter quoi que ce soit
si à gaza ils se sentent seuls , au liban on se sent seul aussi mais bon le discours du hezb et surtout sa déclaration sur le droit des palestiniens au retour dérange !
et puis il y a ça aussi
La conviction ancrée chez George Bush et Tony Blair que Saddam Hussein représentait une menace les a empêchés de voir qu’aucune preuve ne justifiait une guerre pour renverser le numéro un irakien d’alors, a estimé ce samedi l’ancien inspecteur en chef de l’ONU en Irak, Hans Blix.
Le président américain et le Premier ministre britannique de l’époque "se sont fourvoyés et ont ensuite fourvoyé le public", sur les raisons du conflit, a expliqué, au quotidien Daily Mail, Hans Blix, qui dirigeait, peu avant l’invasion de 2003, l’équipe d’enquêteurs recherchant des traces d’armes de destruction massive en Irak.
"Ils étaient convaincus d’avoir en face d’eux un personnage maléfique, ils ont cherché des preuves et ils y ont cru, sans examen critique", a expliqué Blix, 81 ans. "Ils ont eu une très mauvaise appréciation. Un minimum de réflexion critique aurait pu les faire douter", a-t-il ajouté.
"Quand vous commencez une guerre qui coûte des milliers de vies, vous devriez être plus sûrs de vous qu’ils ne l’étaient", a-t-il souligné.
En l’absence d’autorisation de l’ONU, Washington et Londres avaient justifié l’invasion de l’Irak en 2003 par la prétendue présence dans ce pays d’armes de destruction massive, mais aucun matériel de ce type n’avait été découvert, ni par l’équipe d’Hans Blix, ni après le renversement de Saddam Hussein.
Hans Blix a assuré avoir averti Tony Blair de ne pas envahir l’Irak en ces termes : "Il pourrait s’avérer paradoxal et absurde que 250.000 hommes envahissent l’Irak et ne trouvent presque rien".
Une enquête officielle a démarré en novembre en Grande-Bretagne sur l’engagement en Irak de l’armée britannique, dont les dernières troupes de combat ont quitté le pays en début d’année.
Le Daily Mail note que Blix n’a pas été appelé à témoigner devant la commission d’enquête britannique, qui devrait entendre Blair début 2010.
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2. Pourquoi l’occupation américaine ne peut transformer l’Afghanistan ou l’Irak, 9 décembre 2009, 08:49
La Chambre des représentants américaine a adopté mardi un projet de loi demandant au président des Etats-Unis de fournir au Congrès un rapport sur les soi-disant "incitations à la violence antiaméricaine" par les chaînes de télévision au Moyen-Orient. Les élus ont adopté la mesure à la majorité écrasante de 395 voix contre trois.
Le texte recommande des "mesures punitives" contre les fournisseurs d’accès satellite qui diffusent des chaînes désignées comme propageant des idées soi-disant à caractère "terroriste". !!!!!!!!!!!!