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Pourquoi tu ne te tais pas, Bourbon franquiste !

Publie le dimanche 11 novembre 2007 par Open-Publishing
16 commentaires

de José Manuel MARTIN MEDEM

S’il y a quelqu’un qui est mal placé pour faire taire un autre dans les réunions ibéroaméricaines, c’est bien le roi d’Espagne, qui est le seul chef d’État ou de Gouvernement qui n’a pas été élu par ses citoyens. S’il y a des gens qui ont raison dans leurs interventions à la Conférence ibéroaméricaine, ce sont ceux qui traitent de fasciste José María Aznar et dénoncent la voracité impérialiste des entreprises espagnoles en Amérique latine.

À la charge d’Aznar il suffit de rappeler sa complicité avec Bush et ses voyages dans l’avion du patron de la mafia qui organise les attaques terroristes à Cuba partant de Miami et qui a participé dans le financement de ses campagnes électorales. Quant au roi Juan Carlos, il suffit de lui demander pourquoi il ne demande pas au roi du Maroc de se taire à chaque fois que celui-ci manifeste sa souche dictatoriale. Contre les entreprises multinationales espagnoles, il suffit de leur rappeler qu’elles font leurs affaires en Amérique latine grâce à leur complicité avec ces gouvernements qui ont privatisé les entreprises pour les leur brader au rabais et avec la garantie d’opérer dans des marchés captifs. Il est plus qu’évident que Zapatero préfère se réconcilier avec Bush au lieu de faciliter la nouvelle et authentique intégration de l’Amérique latine.

Qui a dit au Bourbon franquiste qu’il a l’autorité d’interdire de parole le président latino-américain le plus plébiscité ? Pourquoi Zapatero défend-il le fasciste Aznar au lieu de collaborer avec la nouvelle insurrection latino-américaine ?

On peut vérifier dans les archives que le gouvernement d’Aznar et la CEOE (Confédération espagnole de chefs d’entreprise) ont été complices des USA dans le coup d’État (de 2002) contre Chávez. Et l’on peut aussi vérifier que tous les grands médias ont applaudi à ce coup et qu’ils furent obligés de faire amèrement marche arrière lorsque la légalité fut finalement rétablie.

Est-ce que le roi d’Espagne a demandé aux auteurs du coup d’État vénézuélien qu’ils se taisent ? Pourquoi tu ne te tais pas, Juan Carlos ?

Traduit par Manuel Talens, révisé par Fausto Giudice

http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=4097&lg=fr

Messages

  • José Manuel Martin Medem,vous avez raison de vous offusquer,et je viens moi même d’envoer ce message à un autre internaute sur le même sujet,je vous le remets pour l’analyser.Amicalement. A L deToulouse

    CN46400,le responsable des relations internationnales de LU WILLY MEYER,a critiqué la réaction du Roi d’Espagne qui a envoyé taire à HUGO CHAVEZ qui avait traité à ASNAR de faciste,et a affirmé que si le Roi n’a pas le droit d’envoyer taire un president en Espagne il n’a pas non plus le droit de le faire à l’ étranger,la constitution Espagnole l’empêche d’envoyer taire un president et un maire élus démocratiquement, en Espagne,en spécifiant que s’il ne peut le faire en Espagne,il ne peut pas le faire dans les forums internationaux avec les présidents élus démocratiquement, en plus il a donné raison à Chavez sur le fond de la critique de Asnar, il préconise que quelqu’un devrait dire au Roi qu’il n’existe plus de vassaux de la couronne du ROI en Amerique Latine.j’ai vu que nos médias s’ils ont publiés les propos du ROI, ils se sont bien gardés de publier les réponses de Daniel Ortega du Nicaragua,de Hugo Chavez, et le commentaire de Carlos Lage de Cuba ce que ne doit pas nous étonner. Amicalement . AL de Toulouse

  • Comment on dit : " que le roi ferme sa grande gueule" en espagnol ?
    merci
    Arlequin

  • Chávez à Zapatero : Juger la vérité du passé ne devrait pas offenser les espagnols

    Source : Agencia Bolivariana de Noticias (ABN)
    Date de publication : 10/11/07

    Santiago de Chile, 10 nov. ABN (Lisbeth Delgado/ Igor Torrico)
    Trad : Yves Ropars

    "Avec la vérité, je n’offense ni ne crains" fut la courte réponse du président Hugo Chávez Frías au mandataire espagnol José Luis Rodríguez Zapatero, pour signifier que son jugement sur le passé, et la personne de l’ex-président de droite José María Aznar, ne devrait pas offenser les espagnol et leur gouvernement actuel.

    Les propos de Chávez répondaient d’une part à l’intervention de Rodríguez Zapatero, qui a pris comme une offense le fait d’avoir traiter Aznar de fasciste et d’autre part au roi Juan Carlos, qui très énervé, a sorti au président vénézuélien : " Pourquoi tu ne la fermes pas ?".

    Chávez rajoute à sa première phrase : " Le gouvernement du Venezuela se réserve le droit de répondre à n’importe quelle agression, n’importe où et n’importe quand".

    Répondant au discours de Rodríguez Zapatero, le président Chávez a fait référence à Aznar, lors de son intervention à la réunion plénière du XVIIème sommet des chefs d’états et de gouvernements ibéro-américains qui se déroulait à Santiago de Chile ce samedi 10 novembre.

    L’espagnol n’a pas considéré l’importance des facteurs extérieurs sur l’histoire de la région, et n’a même pas pris en compte lors de son exposé, la sanglante conquête espagnole du XVème siècle qui a perduré jusqu’au début du XIXème, sans oublier l’ingérence nord-américaine, encore actuelle.

    Au cours de son discours, Rodríguez Zapatero a tenu comme uniques responsables du développement de leurs pays, les gouvernements hispano-américains, laissant de côté l’histoire du continent et les facteurs extérieurs à l’Amérique Latine.
    Réponse de Chávez : "On ne peut minimiser l’influence des facteurs extérieurs dans l’histoire latino-américaine, comme la campagne menée par les États-Unis pour empêcher l’évolution démocratique de la politique de la région".

    Chávez a rappelé l’intervention des États-Unis au Chili, dans les années 70, qui a conduit au renversement de Salvador Allende, et instauré une dictature sanglante.

    Il a aussi rappelé la participation de ce pays (USA) au coup d’état de 2002 contre lui-même. "Nous ne devrions pas faire l’erreur d’ignorer ces faits".

    Chávez insiste : " Moi aussi j’ai eu le fusil à la main, et j’ai été en prison, mais je suis maintenant au centre d’un ouragan révolutionnaire que nous voulons pacifique, Rodríguez Zapatero. Mais qu’il soit pacifique ne dépend pas uniquement de nous, c’est pour cela que nous ne pouvons mininiser les facteurs extérieurs".

    Il rappelle aussi qu’en avril 2002 (après le coup d’état), lors de l’investiture du gouvernement de Pedro Carmona Estanga, seuls les ambassadeurs des États-Unis et d’Espagne étaient présents.

    http://www.abn.info.ve

    Et encore quelques phrases de notre cher "dictateur", trouvées dans El País.
    C’est sûr, c’est pas dans Le Monde que vous allez pouvoir lire ça !

    "Le roi sera peut-être roi mais il ne peut pas me faire taire"

    "Aucun chef d’état ne peut demander à un autre de se taire"

    "Lui (le roi) est autant chef d’état que moi, à la différence que j’ai été élu trois fois... à 63%..."

    "L’indien Evo Morales est autant chef d’état que le roi Juan Carlos de Bourbon"

  • Pour traiter le Roi de franquiste, faut être bien aveugle envers l’histoire espagnole ! C’est du grand n’importe quoi. Pour le reste, pourquoi pas, après tout...

    • Je me risque à vous dire qu’il se dit en Espagne que le roi Juan Carlos serait de sensibilité socialiste et non pas franquiste. Rappelez-vous la tentative de putch militaire contre ce roi.

    • C’est à la suite de l’attentat qui élimine Carrero Blanco que Franco n’a plus d’autres choix que de pousser Juan Carlos vers le pouvoir.

      En cela Juan Carlos doit bien sa place à Franco.

      La question de la fin du franquisme et sa transition a beaucoup tenu au choix intelligent des franquistes de pousser en avant la carte du roi.

      En effet la décomposition du franquisme voyait une énorme poussée des luttes ouvrières en Espagne, un renforcement au pas de charge des partis de gauche et des syndicats qui en grande partie avaient su se doter de structures ouvertes.

      Tout se présentait donc pour que la transition soit explosive, avec le risque d’un scénario à la portugaise mais là avec des travailleurs bien plus puissants.

      La carte Carlos allait permettre à une partie de la gauche de faire genuflexion et à l’essentiel de l’appareil d’état franquiste de survivre sans épurations , et accessoirement au peuple basque d’avoir toujours ses combattants contre la dictature en prison et la torture, les mauvais traitements de la part de la flicaille madrilène toujours considérée comme un art sacré malgré les condamnations internationales (ce qui allait nourrir puissamment la poursuite du terrorisme de l’ETA, on ne comprend rien à l’histoire basque si on occulte cet aspect ).

      Bref, le roi allait jouer sa partition de "père de la nation" par le rôle que lui fut concédé par les franquistes qui ne voulaient pas se faire épurer et par une partie de la gauche (dirigeants PC et PSOE) qui acceptèrent ce type de transition , ce deal. Il n’y eut qu’une partie des idiots du franquisme qui ne comprit pas et tenta un putsch ...

      Mais effectivement, on peut toujours dire au Bourbon : "Qui t’as fait roi ?" et il n’y aura qu’une réponse, "Franco" . En cela la sortie du fascisme en Espagne fut différente de la sortie du fascisme pour l’Italie qui, dans la foulée, se débarrassa du royalisme.

      Sans Franco point de roi !

      Quand à la petite fripouille d’Asnar il a commis des actes au nom du peuple espagnol qui méritent des excuses publiques de la part de Zapatero (le soutien au putschistes vénézueliens) et, au concret, la colère de Chavez est la seule réellement légitime dans l’affaire.

      Copas

  • Le roi Juan Carlos a eu un rôle majeur et tout à fait positif dans l’évolution de l’Espagne.

    Emma

    • Oui, mais cela n’enlève pas sa bourde ici présentement. Ce Souverain de sang est une représentation caricaturale d’une démocratie moderne, il doit lui aussi disparaitre de la scène politique espagnole.

      Skapad

    • Qu’est ce qui vous prend monsieur de vouloir faire taire le Roi du maroc. nous vous avons pas demandé, nous marocains, de faire l’avocat des marocains. Pour vous rendre compte de la relation qu’entrertiennent les marocains avec leur roi, rendez-vous au pays et demandez aux gens. Peut etre même pas, il y a 3 millions de marocains à l’étranger, un peu partout, et vous pouvez leur demander.
      La monarchie marocaine n’est pas établi par Franco, elle est ancienne de 14 siecles et de plusieurs dynasties. Sa légitimité ne se discute pas, en tout pas maintenant, bien qu’il peut y avoir des points sur lesquels on peut ne pas être d’accord avec elle.
      mes respects pour les uns et les autres.

    • 14 siècles de crimes (Hassan2, Ben Barka...etc) ce qui n’empêche pas de dire que Ceuta et Médilla sont aussi marocaines que Gibraltar est espagnol et Guantanamo cubain. Cela pour faire remarquer que les queues du colonialisme sont assez longues sans qu’il soit utile d’y ajouter le mépris du colonisateur étalé par Zapatéro (socialiste parait-il...) et Carlos à la face de l’indien colonisé Chavez !

      CN46400

    • S’il y a 3 millions de marocains expatriés, c’est que la vie que leur fait le roi du Maroc n’est pas des plus réjouissantes.

  • Et si l’énervement du roi signifiait vraiment de " faire taire" Chavez,chose qu’Aznar et Bush,n’ont pas
    pu faire en appuyant le putsch avorté en 2002.
    Chavez se demande devant les journalistes à Santiago de Chili, Mr le Roi...étiez vous au courant à cet époque des agissement de votre chef d’état ?
    Est-ce que "l’envoyé de Dieu" pourrait répondre un jour à cette question ,sans s’énerver bien sur ?

    wilson de Strass

  • bonne note toujours indispensable pour rafraichir les idées des assoupis (ceux qui sont obèses a force de bouffer du "mèrdia") :-)
    ("meme si ces gens ne font que défendre leurs intérets pas seulement finaciers,ils le font avec des armes sur des gens désarmés souvent .
    c’est ce que doivent apeler les puissants :( la légitime défence du fric )
    le problème avec ces gens là, est qu’ils agisent tres souvent solidèrement contre les populations démunies ,lorsqu’il n’y vat pas de leurs intérets tres privés .
    les couleurs politiquardes ,ils s’en tappent .
    ils se bouffent la gueule entre eux parfois ,mais ils rèspèctent toujours la solidarité contre leurs èsclaves de tous les etats du monde :-D
    cela ne date pas de la mondialisation :->
    je me demandes meme s’ils ne font pas de" conflis bidons" :-D pour diminuer les effèctifs d’improductifs pour leurs affaires " )
    cela dit, ce n’est qu’une diée de SF pour .............................