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Première force politique de France, émanation populaire et citoyenne, les collecifs continuent

Publie le dimanche 17 décembre 2006 par Open-Publishing
18 commentaires

Il est étonnant comment des situations peuvent être révélatrices. Si la sensibilité de la direction du PCF la porte à être du bon côté, on se rend compte que pas plus que les autres partis, elle n’a pris la mesure des changements qualitatifs intervenus — et en formation, dans le mouvement social. Elle est aussi sourde et aveugle, pour reprendre la formule, même si elle a bon cœur, que toutes les autres. Il y a bien une « classe politique ».

Il y a au moins dix ans, des voix, dont la mienne, ont invité (de l’intérieur, je précise) les communistes à plancher sur ces nouveautés. Il est évident qu’alors on n’avait une idée très théorique de ce qu’était « La politique », qu’on opposait à ce qu’on ressentait comme une spontanéité de la rue, sympathique, mais impuissante, une grande organisation politique, indiquant les perspectives.

Mon idée était, que si les organisations ne répondaient pas aux attentes, le mouvement populaire se créerait les outils de transformation dont il a besoin, sans et en dehors de ces
organisations.

Curieusement, le PCF n’a pas même travaillé dans cette voie. Il a laissé totalement vide le terrain de la lutte idéologique et politique qu’il disait manquer à la rue, mettant en préalable la construction problématique de perspectives politiques (de manière un peu mythique,
comme la grève générale de la LCR)

C’est ATTAC, avec l’idée d’éducation populaire tournée vers l’action qui a assumé, avec quel succès, cette fonction délaissée par les partis se donnant comme but la transformation à gauche de la société.

Puis dans la foulée, il y eu les collectifs du « NON », puis les « Collectifs unitaires ».

On voit la rapidité des enchaînements, et comment les nouvelles sensibilités citoyennes se sont engagées dans le créneau. Des formations politiques en ont été de bons compagnons de route, mais ont aussi voulu garder leur spécificité, la tradition de leurs pratiques, ou n’ont pas pu s’en défaire, ce qui est la cas, à mon avis de la direction du PCF à cette nouvelle étape.

Nous sommes dans une situation classique : celle de la déconstruction.

C’est à dire que exercice consiste à faire surgir l’avenir du passé, le nouveau de l’ancien. Il y a l’optimisme des conquêtes nouvelles, et les déceptions de ce qui résiste. Et ce qui résiste, il faut le démonter pièce à pièce, avec pugnacité. L’explosif n’est pas toujours le meilleur outil, le slogan n’est qu’une sonnerie de trompette, pour la troupe.

La direction du PCF a donc décidé d’arrêter l’expérience. C’est son droit, on peut, au vu de ce que nous découvrons, nous féliciter d’avoir été si loin ensemble.

Il faut aussi penser que cette direction prend certainement peur de la tournure que prend l’organisation des collectifs, de leur efficacité, de leurs capacités. Comment comprendre ce passage magique de la spontanéité de rue à cette organisation efficace, première force politique de France ? Il y a certainement incompréhension théorique, mais aussi crainte, pour beaucoup, de perdre, simplement, une situation professionnelle, ou de pouvoir, de perdre son identité.

D’autant que dans l’amour du pouvoir qui anime beaucoup de ces personnes, il y a une dimension névrotique (lire les Six études de Psychologie de Freud). Tout n’est pas là, dans l’ordre de la rationalité.

Un groupe constitué, est organisé pour se nourrir, se défendre, se renouveler, c’est comme un corps organique.

Le problème est que nous ne sommes pas seulement en situation de rupture avec la direction du PCF, mais celle-ci, pour se défendre, pour garder son intégrité, nous agresse, et a la prétention de mettre en péril l’existence des collectifs, ou d’en faire des satellites
ayant les même modes de fonctionnement qu’elle.

Ainsi en est l’interprétation des chiffres issus de nos choix pour la candidature unitaire, ainsi en est la négation (voire la manipulation) de la notion de consensus, les tentatives intellectuellement grossières pour ramener cette idée à celle de d’affrontement majorité
/ minorité.

On peut penser ici que la direction du PCF est simplement théoriquement limitée, enfermée dans ses horizons.

Mais il y a plus inquiétant.

On lit dans une dépêche AFP : « Le bulletin de vote rappelle que le numéro un du PCF a été déjà le "choix le plus partagé" (55%) des "collectifs locaux", qui réunissent des militants communistes, trotskistes, écologistes, altermondialistes... »

C’est là dire que ce chiffre, déjà manipulé dans ce qu’il peut dire, représente le choix aussi de toutes les autres composantes que le PCF, ou que celles-ci ne comptent pas.

Mais cela veut dire aussi que la direction du PCF, entrevoit les collectifs comme une entité homogène, où toutes les sensibilités se sont fondues en une identité « collectif ». D’où, en effet la légitimité de vote majorité / minorité, valable dans un milieu homogène. Et peut-être derrière cela, la crainte évoquée de la concurrence.

On lit dans ce même communiqué ceci :

« A l’issue de la réunion, Mme Buffet a cependant fixé ses objectifs.

Elle a affirmé à l’AFP que si le vote des militants mercredi la confirmait comme candidate du rassemblement, elle lancerait un appel : "je ferai une intervention jeudi ou vendredi pour dire qu’on poursuit la bataille du rassemblement et si les organisations continuent de dire non, il faudra alors travailler avec ceux dans les collectifs qui veulent aller de l’avant". "On ne peut pas attendre le mois d’avril pour entrer en campagne", a ajouté Mme Buffet. »

C’est à dire que la direction du PCF veut mettre la main sur les collectifs, et refaire contre nous le coup que le PS lui a fait en 1981 contre elle : jouer sur les attentes de changement qui montent du peuple, pour imposer une unité autour d’elle, ramasser la mise électorale du mouvement populaire.

La passage en Force de Marie-George Buffet nous conduira peut-être à accélérer la formalisation de nos collectifs comme force politique autonome.

Nous courrons le risque dans le cas de passage en force, d’apparaître comme les briseurs d’unité, si nous présentons un autre candidat, et demander au peuple un jeu subtil politicard qu’il prendra à juste titre comme une trahison.

Si nous affirmons notre autonomie, nous pourrons négocier sur le programme, les ministrables, les législatives, pour choisir le candidat que nous soutiendrons à gauche. La victoire de Marie-George Buffet sera la notre, sa défaite, celle du PCF, et nous garderons intactes nos forces pour les législatives.

Nous trouverons, de toute manière, ensemble, la meilleure manière de continuer.

Jean-Marc Warszawski

Messages

  • Au XXI siècle, il y a des gens qui ont une drôle de conception d’un passage en force !

    Faut-il louer ou déplorer leur naïveté ?

    Il est vrai que, grâce à la démocratie, la France ne connaît pas de graves conflits sanglants depuis 1940. Ni intérieurs, ni extérieurs.

    Dans mon collectif, des nonPCF parlent pendant 20 mn, mettant en avant par là leur non-appartenance au PCF, alors que des cotisants PCF ont du mal à obtenir 2 mn.

    Quant au vote, qui a eu lieu à la fin d’un débat, très animé, voici comment il s’est déroulé :

    Il a été accessible à tous les présents qui l’ont souhaité. Ils étaient de toutes les sensibilités. A partir de l’instant où ils avaient inscrit leur identité, adresse, qualité, encarté ou non, ils ont déposé un bulletin manuscrit et la liste était correctement tenue. Tout a été public, jusqu’au dépouillement et comptage des voix.

    MGB l’a emporté avec une majorité honorable, sans écraser. Salesse suivait...

    Selon les sensibilités connues, Salesse aurait pu l’emporter. Mais trois interventions ont rappelé sa malencontreuse signature antiMGB.

    Nous avons eu le sentiment d’un moment d’intense démocratie, et non pas d’un passage en force. Pourtant, certains moments avaient été houleux. Des gens de conceptions différents s’opposaient. Mais le vote lui-même était digne, calme, patient.

    • il n’y a pas de malencontreuses initiatives anti mgb, il y a seulement qu’aprés le depart de josé des militants ont pris l’initiative d’un appel que y salesse a signé et je suis trés content qu’il l’ai fait ainsi que plus de 4000 militants, qui ont tout de meme mis le doigt sur une idée fondamentales que toutes les sensibités y compris de nombreux communistes, ne pouvaient pas etre présentés une candidature venant d’un parti politique, car trop idendifiable, trop marqué, et restreindrai de fait le champ d’ouverture que nous nous étions donnés au depart, je ne comprendrai jamais pourquoi le pc n’a pas presenté quelqu’un qui aurait été compatible avec tout le monde, genre clémentine autain par exemple, qui nous aurait permis de faire un saut génerationnel et non d’une candidate ringarde comme mgb, trop percu comme faisant parti d’une gauche plurielle qui a passé son temps à trahir. phil

    • Je ne comprendrai jamais comment un gars intelligent comme Salesse, qui semblait commencer à recueillir consensus, par ex. à Aubagne, s’est crispé contre une femme politique de qualité comme MGB. Pour moi, qui suis aussi femme, cela me choque.

      Quant à exclure par principe les partis politiques, cela a déjà été dit mille fois, c’est une pure vision de l’esprit. Les partis politiques sont des institutions, en tant que tels, ils sont chiants, comme toute institution ou administration, ils sont mêmes souvent injustes. Mais la plupart des encartés sont des gens formidables, je le constate encore tous les jours. Souvent, ils pourraient faire des choses plus intéressantes, rémunérées, ou voyager, que sais-je, mais finalement ils préfèrent donner du temps à la chose publique, même dans de rudes confrontations. Ca doit être aussi ça la démocratie.

    • Mais C. Autain aurait eu ses chances si elle aussi, n’avait pas signé, contre une autre femme, pas si ringarde que ça... en tous cas dans les idées et les engagements, et c’est bien cela qui était convenu n’est-ce pas ?

      Entre femmes, ce n’est pas acceptable. Je préfère une saine élection que de telles pratiques. Ce n’était pas correcte.

      Quant à sa non-appartenance à un parti, cela fait sourire ; proche de Delanoë, PS et pas des moindres, revendiquant un apparentement communiste, sans en avoir la réputation encombrante, si c’est ça être une femme jeune, je vous dis : non, merci.

  • J M

    « Si nous affirmons notre autonomie, nous pourrons négocier sur le programme, les ministrables, les législatives, pour choisir le candidat que nous soutiendrons à gauche. La victoire de Marie-George Buffet sera la notre, sa défaite, celle du PCF, et nous garderons intactes nos forces pour les législatives. »

    Contradictoire, et incomprehensible ,auriez-vous l’amabilité d’expliquer ce passage.

    S.Dedalus

    • J M

      « Si nous affirmons notre autonomie, nous pourrons négocier sur le programme, les ministrables, les législatives, pour choisir le candidat que nous soutiendrons à gauche. La victoire de Marie-George Buffet sera la notre, sa défaite, celle du PCF, et nous garderons intactes nos forces pour les législatives. »

      "Contradictoire, et incomprehensible ,auriez-vous l’amabilité d’expliquer ce passage."

      Tout comme S.Dedalus, j’aimerais comprendre.

      Alain62

    • je crois que ça veut dire si on gagne avec MGB merci, mais si on perd c’est à cause du PCF et il en sera seul responsable ?????????????

      ben oui c’est toujours de la faute des autres !!! Besancenot et Bové se sont sauvés comme des lâches mais ce ne sera pas de leur faute !! c’est à cause du PCF qui se bat depuis des mois, met à dispo des collectifs matériel et humain et aujourd’hui on leur crache dessus !!

      mon dieu quel courage ont ses petis extrémistes qui cassent du "coco" depuis plusieurs jours sur ce site, ils me répugnent, leur méthodes sont dignes de celles de l’’extrème droite !!

      je ne suis pas encartée et je resterais unitaire jusqu’au bout, MGB ne me dérange pas, je vais voter pour un programme l’espoir et peut importe celui qui sera élu par les collectifs !!

      comment allez vous choisir ??? c’est les casseurs qui vont désigner ???
      le plus démocratique c’est bien le vote des collectifs je pense, alors pourquoi ne pas vouloir le respecter ????

      c’est qui les dictateurs dans l’histoire ??? ceux qui fichent le bazard sur ce site et veulent imposer leur point vue en cassant cette unité et en salissant des militants et en plus vous leur demandez de rester et de se taire. je ne sais ce que va décider le PCF mais aprés tout ce que j’ai lu comme propos haineux envers eux et bien j’ai décidé de les soutenir et je ne suis pas la seule !!!!

      QUE L’UNITE VIVE ET GAGNE !!!!!!!!!!!!!

    • Je suis troisième génération de communistes, je suis celui qui dans mon collectif se bat avec le plus d’acharnement conre l’anticommunisme. Tu sais pourquoi mon camarade qui sait tout par préjugé ? Parce que je pense que l’anticommunisme est fait de cette antirationalité qui a envoyé du côté de ma mère, les militants communistes et résistants en déportation, et du côte de mon père toute sa famille juive au massacre dans les même camps.

      As-tu bien tout lu dans mon message ? Ma voix dans le PCF, parce que minoritaire a été étouffée, et pourtant, les événénements actuels montrent que je voyais juste. Les camarades qui ont décidé que l’emmerdeur que je suis n’était plus communiste, que je n’étais plus secrétaire de cellule, qui ont ôté mon nom des listings d’adhérents, sont aujourd’hui à nouveau des camardes de combat dans mon collectif. Je m’en réjouis, mais la leçon reste. Aucun ne s’est excusé auprès de moi.

      J’ai eu aussi des reponsabilités nationales, au PCF, particulièrement à la section économique lors de la préparation du programme de Georges Marchais en 1979-1981, j’ai été à l’âge de 14 ans membre de comité de section de Chelles (77), puis de Lagny (77), membre de la fédération du 77 des JCF, un des fondateurs nationaux de l’UNCAL (je devais avoir 17 ans) et responsable départmental (77), j’ai été au comité de section de Dijon (1976 ?), j’ai été à la direction nationale du Secours Populaire (parce que communiste), et secrétaire permanent de la très grosse fédération de Paris de cette association. J’ai été secrétaire de section dans le 2e arrondissement de Paris... j’en passe. Ni anticommuniste, ni traître, mais avec des idées, et parfois les médailles qui semblent parfois servir à quelque chose - :))

      Le niveau de ta réponse, le ton de procès d’inquisition n’est pas bon. Je te propose de considérer que tout argument est un argument, quelque soit la personne et ses mérites.

      jmw

    • Besancenot et Bové se sont sauvés comme des lâches

      Quand je vois des gens qui écrivent ce genre de truc, moi aussi j’ai envie de me sauver comme un lâche...

      Demain, malgré son boulot, Besancenot redescend à Valence par solidarité avec les salariés de Reynolds qui se font foutre dehors par une multinationale étatsunienne. Des lâches comme ça, j’en redemande.

      OC

    • Et on continue ... le méchants sont les sales cocos qui ont blindé les collectifs, les gentils sont ???
      Ah oui ceux qui nous repetent que la conception de vote n’est pas démocratique, que celui qui est désigné par les collectifs d’en bas n’est pas légitime,
      ... et que le PCF sera responsable devant l’histoire ... de quoi ?
      De n’avoir pas choisi son candidat seul ? de l’avoir mis en débat dans les collectifs ? D’avoir invité ses adhérents à ne pas rester chacun chez soi mais d’aider la construction d’un collectif ? De faire valoir le vote ultramajoritaire issus du concensus des militants des collectifs locaux (60 % MG, moins de 30 CA et YS) ?
      De faire les propositions de campagne collective ? De tenir encore malgré la rencontre de st ouen à réaffirmer que ce sont les citoyens dans les collectifs qui doivent être la base de notre construction politique ?

      Le PCF ne quitte pas sa posture de départ, il faut gagner et c’est de cela dont une majorité dans le pays attend de la part du mouvement antilibéral.
      Les quelques zigotos qui s’agitent servent d’autres interets que notre intéret commun à mener cette bataille.

      J’espère que les communistes vont confirmer leur choix, je leur souhaite, ce choix qui me semble assezclair depuis le début, porter la candidature de MGB dans le cadre d’une campagne collective et préparer serennement la construction d’une majorité antilibérale pour les legislatives (puisque c’est bien l’assemblée qui doit être souveraine il me semble ...)

      Vivement le debut de campagne, j’ai les doigts qui me démangent losque je vois les 4par3 d’arlette et les tailleurs de ségolène sensés combattre Sarkosy et Lepen.

      Bonne route aux quelques minoritaires religieux qui se complaisent dans des groupuscules.

      Un déçu non encarté qui a décidé de se reprendre en main, il faut bien quand le temps presse.
      Après il sera trop tard.

    • Tu vois, tu dis une énormité quand tu parles d’un vote majoritaire issu du consensus. Cette bourde de logique tient au fait que dans ta culture de parti à l’organisation pyramidale, tu n’arrives pas à comprendre que consensus et majorité sont deux logiques différentes.

      Lorsque j’étais au PCF, j’ai accepté la méthode majoritaire, et j’ai dû penser que ceux qui partaient, parce que minoritaires ne respectaient pas la démocratie, ou au moins les règles communes. Il reste qu’ils étaient partis. Les choses ont changé pour moi lorsque j’ai mis la direction de section en minorité devant l’assemblée de section. La vie militante est devenue pour moi impossible. Je suis prêt aujourd’hui, si tu es dans la région parisienne d’en parler avec toi, devant un verre, et avec des camarades qui ont participé à mon exclusion de fait. Ce sont des choses qui se passent dans beaucoup d’associations, rien à voir avec pro ou anti coco.

      Il n’y a pas eu de vote ultra majoritaire des collectifs. Si tu retires les voix des communistes venus en nombre à l’occasion, mais qui n’ont jamais milité et qui ne militeront jamais dans les collectifs, le vote, s’il s’agissait d’un vote, aurait été ultra minoritaire pour Marie-George, mais le résultat auraient été le même : elle ne fait pas consensus.

      Tu as tort d’opposer les collectifs aux communistes. Dans les faits, sur le terrain, ce n’est pas comme cela que ça se passe. À Montreuil, la majorité des communistes se sont déjà prononcés en assemblée générale pour le retrait de la candidature de Marie-George Buffet.

      Le maintien de cette candidature ferait exploser le PCF. Ce n’est ni une menace ni un vœu, c’est une évidence vue depuis le terrain. Mais ce sera aussi le renouveau du mouvement communiste. Dommage que les institutions ne soient pas capables de changer de l’intérieur. Il y a le mouvement du monde, et la sclérose des principes.

      jmw

    • Je comprends pas très bien comment, avec les mêmes personnes, le consensus aboutirait à une entente merveilleuse et le vote à une horrible guerrilla incessante. Faut m’expliquer.

      Pourtant, j’ai eu des occasions d’être en majorité ou en minorité.

      Le consensus donne l’impression que c’est la plus grande gueule qui va gagner.

  • > Marie-George Buffet a affirmé à l’AFP que si le vote des militants mercredi la confirmait comme candidate du rassemblement, elle lancerait un appel : "je ferai une intervention jeudi ou vendredi pour dire qu’on poursuit la bataille du rassemblement et si les organisations continuent de dire non, il faudra alors travailler avec ceux dans les collectifs qui veulent aller de l’avant »

     « travailler avec ceux dans les collectifs qui veulent aller de l’avant », c’est, clairement, opérer la rupture au sein des collectifs.
    Il y aura alors ceux qui suivront Marie-George Buffet et ceux qui voudront garder leur indépendance par rapport au Parti Communiste.

    > Le passage en Force de Marie-George Buffet nous conduira peut-être à accélérer la formalisation de nos collectifs comme force politique autonome.
    Nous courrons le risque dans le cas de passage en force, d’apparaître comme les briseurs d’unité, si nous présentons un autre candidat, et demander au peuple un jeu subtil politicard qu’il prendra à juste titre comme une trahison.

     Accélérer la formalisation de nos collectifs, oui ; mais est-ce que ça doit être « comme force politique autonome », autrement dit comme « parti politique » ?
    Je pense que les collectifs doivent rester une formation de type « mouvement », et pas « parti politique » qui, dans ce cas, entrerait en concurrence avec les partis de gauche déjà trop éparpillés.
    Reste la question de la présentation d’un, ou d’une candidat(e) à la présidentielle. Ce ne serait pas facile. Le tout est de savoir quelle force représenteront les collectifs restés fidèles à la démarche unitaire. De même pour ce qui est du pouvoir de « négocier sur le programme, les ministrables, les législatives, pour choisir le candidat que nous soutiendrons à gauche ».
    Quant aux législatives, faut pas rêver. Les législatives se jouent sur les rapports de forces locaux entre les personnalités politiques bien implantées localement

    > Nous trouverons, de toute manière, ensemble, la meilleure manière de continuer.

     Ça, oui. Il y a eu les collectifs du « Non » au référendum, les collectifs unitaires dans le cadre de la campagne présidentielle, ce ne sont que des étapes dans une marche qui sera longue.

    • Parti, mouvement ? je ne sais pas, nous n’avons pas de modèle, puisque ce que nous faisons est nouveau, jamais vu, jamais fait. Ce que je défendrais, si cela se posait (cela va se poser), c’est une organisation non pyramidale, n’opposant pas une majorité à une minorité, mais recherchant le consensus. Tout simplement quelque chose qui prenne en compte l’incroyable expérience des collectifs, et non des principes théoriques venus d’ailleurs. Alors ni parti politique, ni mouvement, mais la légitimisation de notre expérience.

      Je m’opposerais à la configuration actuelle, d’une part d’un collectif d’adhérents et d’un collectifs d’organistions. Je suis pour un collectif d’adhérents, soutenus pas des organisations, voir avec une instance, peut-être d’expertise, des organisations ensemble.

      Surtout ne pas refaire les erreurs d’ATTAC... qui nous guettent avec l’oukase, non pas des communistes, mais de leur direction.

      jmw

  • Vous êtes un peu caricatural, un peu trop donneur de leçons J’ai alors eu envie de vous répondre.

    Nous les communistes "d’en bas" nous agissons et mettons en commun avec d’autres citoyens notre intelligence dans les luttes et les rassemblements Depuis 2002 nous expérimentons des nouvelles pratiques , nous trouvons de nouvelles idées
    Les CUAL nous ont enrichi et réciproquement Par exemple dans le CUAL de la Paillade Montpellier par exemple sur 40 à 50 votants avec la moitié d’électeurs communistes nous avons considéré, aprés St Ouen , que Salesse ou Autain faisait consensus et pas MG Buffet, secretaire du PCF, Ce n’est ni son identité de communiste ni sa personne qui sont visées

    La direction départementale du PCf de l’Hérault a majoritairement choisi cette option tout comme le député communiste de Séte" F Liberti.
    Et même si la direction du PCF fait pour le moment une autre analyse ,elle n’est pas en mesure d’imposer par un coup de baguette magique son analyse.

    N’oubliez donc pas tous ces dizaines de milliers de citoyens communistes sur les marchés dans les cages d’escaliers, avec leurs amis des CUAL, quand vous écrivez
    N’oubliez donc pas la dialectique ,cher ami et accrochez vous bien, nous rentrons dans une zone de turbulence

    fraternellement
    Luc Cros
    Montpellier