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Préparons la riposte

Publie le jeudi 3 novembre 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

Le CROUS expulse !
La précarité étudiante ne cesse de s’étendre !
Préparons la RIPOSTE !
Dans les Cités U, les facs, organisons nous !
La misère étudiante : le résultat de 30 ans de cogestion !

Depuis plus de 30 ans, l’augmentation massive du nombre d’étudiants s’est accompagnée d’une précarisation croissante de leurs conditions de vie : le système de bourses est dramatiquement insuffisant, la préférence nationale s’applique. De fait, 800 000 étudiants doivent travailler pour financer leurs études. Selon l’Observatoire de la vie étudiante, plus de 100 000 étudiants vivent en-dessous du seuil de pauvreté.

Soumis au désengagement croissant et volontaire de l’Etat, le CROUS ne remplit plus du tout sa mission sociale. Le prix du ticket augmente plus vite que l’inflation. Depuis 30 ans, le nombre de chambres en Cités-U n’a presque pas augmenté, alors que le nombre d’étudiants a explosé : seuls 7% des étudiants peuvent y loger. La majorité des étudiants est obligée de se loger dans résidences semi-privées et privées avec des loyers prohibitifs.

Alors que l’UNEF s’apprête à fêter avec les représentants de l’Etat les « 50 ans des CROUS », les CROUS expulsent et diminuent le nombre de chambres plutôt que de construire. A Nanterre, une dizaine de résidents sont en cours d’expulsion. Partout, les rénovations sont prétextes aux augmentations de loyers.

Il n’y a vraiment pas de quoi festoyer : L’AGEN et la FSE refusent la cogestion. Le rôle des syndicats n’est pas de gérer la pénurie, c’est-à-dire de décider avec le gouvernement sur le dos de qui les « nécessaires économies » doivent être faites, c’est de défendre les intérêts collectifs des étudiants en organisant leur mobilisation contre les projets de régression sociale.

Construisons un rapport de forces pour imposer nos revendications !

Si nous ne nous organisons pas, la situation va continuer à empirer. Notre objectif est simple et élémentaire : que chaque étudiant puisse se loger décemment, se nourrir correctement, se soigner, pour pouvoir étudier dans des conditions dignes sans être obligés de travailler et de sacrifier ses études à sa survie.

Ces revendications élémentaires ne seront satisfaites que si nous sommes capables d’organiser des luttes puissantes. Dès maintenant, rassemblons-nous dans le collectif pour la sauvegarde du logement social étudiant (contact : cdlse@hotmail.com) et agissons pour obtenir (notamment) :

 l’arrêt des descentes d’huissiers et des expulsions dans les Cités U !

 la réquisition immédiate des logements semi privés et privés pour les milliers d’étudiants en attente !

 la construction de Cités-U 100% publiques et sociales !

 l’augmentation massive des bourses en nombre et en montant, avec la fin de la préférence nationale !

 la création de vrais centres de prévention sanitaire et de soins gratuits et accessibles à tous !

 l’application des normes de sécurité : alarmes incendies...

 un logement pour tous !

Le droit aux études doit être reconnu comme un droit fondamental, au même titre que le droit à la retraite et le droit aux soins. Le CROUS a délaissé sa mission sociale pour se transformer en CROUS « business ». Le logement social étudiant est un acquis que nous devons préserver. Ne nous laissons pas chasser ! NOUS POUVONS LUTTER ! NOUS POUVONS GAGNER !

POUR EN SAVOIR PLUS SUR L’AGEN ET LA FSE AGEN :

http://agen-nanterre.net

agenparis10@hotmail.com,

local F307 à la fac de Nanterre OXYGENE-FSE :

http://oxygenefse.free.fr

oxygenefse@free.fr, local B902 au 90 rue de Tolbiac

Messages

  • Bravo et merci, les petits.

    N’y voyez pas de (p)maternalisme condescendant de ma part, j’avais 18 ans en 68, et je vous soutiens de tout coeur.

    Vous êtes un maillon clé du monde demain. Pardonnez ma balourdise, mais l’avenir, c’est vous.

    Et ce sont aussi les p’tits jeunes des missions locales, qui n’ont pas la "chance" de "faire des études".

    Dans les missions locales, on en voit plein d’étudiants qui galèrent, puis qui redémarrent vaille que vaille ou qui abandonnent, résignés.

    L’esprit de 68 n’a pas dit son dernier mot, malgré tous les dévoiements. Vous saurez réaliser ce que vos parents et grands-parents ont rêvé.

    Catherine Cadier

    C’est quoi le FSE, à part le Fonds Social Européen ?