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Presse luxembourg : Nouveaux affrontements dans le Val d’Oise, 82 policiers blessés (video)

Publie le mardi 27 novembre 2007 par Open-Publishing
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Nouveaux affrontements dans le Val d’Oise, 82 policiers blessés

Mise à jour : 27/11/2007 13:24:01

Une deuxième nuit d’affrontements à Villiers-le-Bel, qui a fait tache d’huile dans plusieurs autres villes du Val-d’Oise (Sarcelles et Garges-lès-Gonesse), a fait 82 blessés, dont quatre graves, parmi les policiers, selon une source policière mardi.

Les violences urbaines de 2005

OCTOBRE

 27 oct : deux jeunes de 17 et 15 ans meurent électrocutés après s’être introduits dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour échapper à des policiers. - Nuit du 27 au 28 : des dizaines de jeunes s’en prennent aux pompiers, aux policiers, à des bâtiments publics.
23 voitures incendiées à Clichy-sous-Bois. Les nuits suivantes sont agitées à Montfermeil et Clichy-sous-Bois. - 30 : les gaz d’une grenade lacrymogène pénètrent dans une mosquée de Clichy-sous-Bois, suscitant une émotion considérable dans d’autres quartiers. L’émeute gagne les villes voisines.
NOVEMBRE

 1er : Le Premier ministre Dominique de Villepin reçoit les familles des deux jeunes morts à Clichy-sous-Bois. Les violences s’étendent à quatre départements de la région parisienne. Des centaines de véhicules brûlés. - Nuit du 2 au 3 : Une handicapée de 56 ans grièvement brûlée dans l’incendie d’un autobus à Sevran (Seine-Saint-Denis). Les émeutes se propagent à travers le pays avec un pic de violences dans la nuit du 6 au 7 : 274 communes sont touchées.
 7 : Villepin annonce le recours au couvre-feu mais les violences se poursuivent. A Stains, un homme de 61 ans meurt à la suite d’une agression. - 9 : L’état d’urgence est voté.
 10 : huit policiers de Seine-Saint-Denis suspendus pour "coups illégitimes" portés à un jeune le 7 à La Courneuve.
 12 : les violences touchent pour la première fois le centre de Lyon.
 14 : le président Jacques Chirac annonce la création d’un service civil à destination de 50.000 jeunes.
 15 : l’Assemblée nationale proroge pour trois mois l’état d’urgence.
 17 : La police fait état d’un "retour à une situation normale partout en France".

Face à la gravité de la situation, l’Elysée a annoncé que Nicolas Sarkozy réunirait mercredi matin le Premier ministre François Fillon, Michèle Alliot-Marie (Intérieur), Rachida Dati (Justice).
M. Sarkozy s’était entretenu avec Mme Alliot-Marie, depuis la Chine, lui adressant "un certain nombre de recommandations", selon l’Elysée. La ministre de l’Intérieur s’est rendue à Villiers-le-Bel, où elle a retrouvé François Fillon, avant de se rendre au chevet des policiers à l’hôpital de Gonesse.
Le Premier ministre a qualifié de "criminels" ceux qui tirent sur les policiers, en soulignant que "rien ne justifie la violence". La secrétaire d’Etat à la Ville, Fadela Amara, qui s’est également déplacée à Villiers, a annoncé que le chef de l’Etat recevrait mercredi à 9H, à l’Elysée, les parents des deux adolescents tués dimanche dans une collision entre leur mini-moto et un véhicule de police.
L’information n’était pas confirmée en fin de matinée par l’Elysée. Cet accident, à l’origine des violences depuis dimanche, a entraîné de nouveaux affrontements dans la nuit de lundi à mardi à Villiers-le-Bel et dans d’autres villes du Val-d’Oise : Sarcelles et Garges-lès-Gonesse, Cergy, Ermont et Goussainville.
Entre 19H30 à 01H00 du matin, selon la préfecture, 63 véhicules et cinq bâtiments (une bibliothèque, deux écoles, la trésorerie et un supermarché à Villiers-le-Bel) ont été incendiés. Selon la police, six personnes ont été interpellées. Les affrontements ont éclaté lundi entre une centaine de jeunes et les policiers, à Villiers-le-Bel, à environ 200 mètres du lieu de la collision de dimanche, avant de gagner cinq autres villes du département. Les jeunes, encagoulés, jouaient au chat et à la souris avec les forces de l’ordre, les bombardant de projectiles et essuyant en retour des tirs de flashball et de gaz lacrymogènes. Quelques-uns manipulaient des cocktails Molotov.

Le syndicat Synergie a évoqué des scènes de "guérilla urbaine". De son côté, le syndicat Unsa Police a évoqué un "niveau supplémentaire dans l’échelle des violences" contre les policiers, ajoutant : "Nous approchons de la catastrophe en constatant l’utilisation d’armes à feu contre les fonctionnaires de police". Le bilan s’élève à 82 blessés dont quatre graves parmi les policiers. La préfecture du Val-d’Oise s’est refusée à communiquer un bilan chiffré des policiers blessés dans un "souci d’apaisement". Les syndicats de policiers ont été reçus par la ministre de l’Intérieur, alors que l’émotion était grande dans leurs rangs devant le bilan de la nuit. Rachida Dati a donné mardi des consignes de fermeté aux procureurs, leur demandant "de procéder aux déferrements des personnes placées en garde à vue dès lors que les faits sont caractérisés et leur sont imputables". François Pupponi, maire PS de Sarcelles (Val-d’Oise), a estimé que la situation des banlieues était "pire qu’il y a deux ans", lors des émeutes de novembre 2005 soulignant que "la nouveauté, c’est qu’on est monté d’un cran dans la violence".

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