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Prisonnier(e)s Basques, nouveaux appels à manifester le 10 décembre

par lo beret liure

Publie le jeudi 24 novembre 2011 par lo beret liure - Open-Publishing

Pays Basque

Nouveaux appels à manifester le 10 décembre

24/11/2011 - L.B.

Des membres d’Etxerat (familles de prisonniers basques), d’Askatasuna, de la Car, des parents de militants tués, des réfugiés politiques et des anciens prisonniers ont tenu hier une conférence de presse et se sont joints à l’appel lancé par le collectif d’acteurs politiques et sociaux réunis pour la résolution démocratique du conflit : “Nous nous joignons à leur appel à participer à une manifestation le 10 décembre prochain à Bayonne sous le slogan ‘Résolution démocratique maintenant !’ Nous lançons un large appel à la société basque, aux citoyens et acteurs politiques et sociaux, à participer eux aussi à la réflexion générale”.

Les personnes présentes se sont directement adressées à l’Etat français, “autodésigné pays des droits de l’homme, champion des leçons de morale et de démocratie dans le monde entier”. Elles lui reprochent de participer “au quotidien à la tentative d’anéantissement en tant que personnes et en tant que militants des prisonniers politiques basques, dont 137 se trouvent dans ses prisons”, d’être “directement responsable de la déportation de dizaines de réfugiés politiques”, et d’avoir “offert son total soutien à l’action du Gal, de même qu’au groupe responsable de l’enlèvement et de l’assassinat de Jon Anza, dont il a caché le corps”. Lui est également reproché de protéger et de cautionner la torture “en acceptant des MAE reposant sur des déclarations ainsi arrachées dans les casernes espagnoles”.

Nous sommes des milliers

Mais les militants réunis lors de cette conférence poursuivent leur combat : “Nous, les anciens prisonniers, les familles, les réfugiés, les déportés et leurs familles, les proches de militants tués en conséquence du conflit, les victimes des différents épisodes de guerre sale que les deux États nous ont infligés, les militants subissant le harcèlement policier et judiciaire de l’État français, sommes des milliers. Des milliers de preuves vivantes de l’hypocrisie de leurs déclarations. Nous sommes la vérité qu’il est impossible, malgré tous les efforts qu’ils déploient pour cela, de dissimuler. Nous ne sommes pas la cause du conflit, nous en sommes la conséquence”.

Amnistie totale

La demande est formulée à l’État français de cesser le harcèlement des militants, de “mettre fin aux mesures et législations d’exception dont il a fait la norme en Euskal Herria”. Il lui est aussi demandé de “respecter les droits de chacun, notamment ceux des prisonniers, dans la voie de l’amnistie totale. Totale, car elle doit être menée dans le cadre d’une résolution intégrale. [...] Un processus auquel certains seraient empêchés de participer n’aurait de démocratique que le nom”.

Par ailleurs, vendredi, comme tous les derniers vendredis de chaque mois, auront lieu des rassemblements en faveur du rapprochement des prisonniers basques dans plusieurs villes et villages du Pays Basque Nord.

http://www.lejpb.com/paperezkoa/201...

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