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Proche-Orient : Après la conférence des donateurs, les autorités françaises doivent passer des effets d’annonces à la réalité

Publie le mardi 18 décembre 2007 par Open-Publishing
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L’appel du Président palestinien Mahmoud Abbas à une aide financière
d’urgence massive pour éviter une catastrophe a donc été entendu. Les
7,4 milliards de dollars promis par la Conférence de Paris doivent
maintenant être rapidement et concrètement débloqués. Les besoins sont
énormes.

Mais Mahmoud Abbas et les Palestiniens ont-ils été vraiment entendus
complètement et sincèrement ?

Tout le monde est obligé de reconnaître aujourd’hui qu’il n’y a pas de
développement normal possible de l’économie palestinienne et de réponse
aux besoins sociaux dans le contexte de l’occupation. La politique des
bouclages, les quelque 600 barrages, les restrictions administratives,
les entraves systématiques à la circulation des personnes... toutes ces
pratiques illégales doivent être levées dans les plus brefs délais.

Pour que la Conférence des donateurs porte ses fruits, il est
indispensable qu’un véritable processus de règlement politique
garantisse en particulier le démantèlement des colonies et celui du mur
d’annexion qui constituent autant d’obstacles au développement
économique et surtout à la souveraineté d’un Etat palestinien... puisque
l’engagement a été officiellement pris de créer cet Etat en 2008.

A peine la Conférence d’ Annapolis terminée, les dirigeants israéliens
ont cependant annoncé l’extension de la colonisation dans le « Grand
Jérusalem ». Le Parti communiste français réitère sa condamnation et
exprime sa grande préoccupation devant un tel mépris des principes et
des résolutions de l’ ONU. Il est consternant que les participants à la
Conférence des donateurs, et notamment les plus hautes autorités
françaises, n’aient rien trouvé à redire à une politique israélienne qui
vise à saboter ainsi ouvertement toute possibilité d’ouverture à la
négociation afin de poursuivre l’occupation et la colonisation.

La crédibilité de la France et des Européens est en cause. Elle dépendra
de leur capacité à jouer un rôle indépendant et positif en faveur d’un
règlement politique juste par l’application du droit international, pour
l’édification d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec
Jérusalem-Est pour capitale... Nicolas Sarkozy et son gouvernement
doivent passer des effets d’annonce à la réalité.

Parti communiste français

Paris, le 18 décembre 2007.

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