Projection retrospective Trillat Les 1er et 2 octobre 2005 Entrée Libre

Confluences présente

Marcel Trillat est journaliste d’images. De ses débuts à l’ORTF dans le prestigieux magazine d’information Cinq Colonnes à la Une à Envoyé Spécial sur France 2, il a connu toutes les époques du service public de l’audiovisuel français. Mais aussi les groupes de réalisation militants des années 1970 : la CREPAC, UNICITE, Radio Lorraine Cœur d’Acier... Marcel Trillat a arpenté la société française et les conflits internationaux sans cesser d’être fidèle à ses intérêts et à sa morale : d’abord journaliste, militant ensuite ; communiste et démocrate, dans des temps où ça n’allait pas de soi. Cette indépendance de vues lui a valu d’être licencié en 1968, et écarté en 1986 par la droite, mis à l’index par la CGT en 1980 et placardé par la gauche en 1991... Et pourtant, il tourne ... Nous vous invitons le temps d’un week-end, à découvrir une partie de l’œuvre de Marcel Trillat en sa présence.

Samedi 1er octobre 2005

A 16h : « Femmes précaires »
Plus de 3 millions 400 milles salariés français travaillent à temps partiel et gagnent moins que le SMIC. Leur nombre est en augmentation constante et huit sur dix sont des femmes. Ce sont cinq d’entre elles qu’a choisies le réalisateur pour ce film sensible et chaleureux, mais sans concession.

A 18h : « Les Prolos »
Qui sont les ouvriers aujourd’hui ? Quelles sont leurs aspirations ? Quelles armes leur reste-t-il pour défendre leurs droits ? Quels sont leurs engagements ? Ont-ils conscience d’eux-mêmes et de leur utilité dans la société ? Voici quelques questions posées par "Les Prolos", promenade subjective de Marcel Trillat dans les usines de France.

A 20h : « 300 Jours de colère »
Le 22 juin, les 123 salariés d’une filature du groupe Mossley à Hellemmes apprennent brutalement la liquidation de leur entreprise. C’est le début d’une longue lutte qui dure encore. Avec, pour enjeu, l’obtention d’un plan social digne de ce nom. Seule arme des salariés : un trésor de guerre de 700 tonnes de fil d’une valeur de 20 millions de francs qu’ils menacent de détruire à la moindre alerte. Depuis août 2001 jusqu’en mars 2002, chaque événement important, chaque coup de théâtre de ce conflit ont été filmés.

Dimanche 2 octobre 2005

A 17h : « SOS hôpital » : 24 h dans la vie d’un hosto
L’hôpital dispose d’une « excellente réputation » et d’un « équipement technique remarquable », précisent Marcel Trillat et Eric Delagneau. Pourtant même hors période de crise, la situation est « dramatique » (pénurie de personnels aggravée par la mise en place des 35 heures) malgré la mobilisation de l’ensemble du personnel. Constat sur la réalité quotidienne de l’hôpital dans le système de santé actuel.

A 18h : « 1er Mai à Saint-Nazaire »
Intitulé 1er Mai à Saint-Nazaire, c’est un reportage qui reste dans les annales par l’incroyable censure dont il a été l’objet en 1967, et qui n’a depuis jamais été levée sur une chaîne de télévision. Réalisé pour le célèbre magazine Cinq colonnes à la une qu’animaient, à l’époque, Pierre Desgraupes, Pierre Dumayet et Igor Barrère. C’est le représentant du ministre de l’Information qui avait décrété son interdiction. Le voir enfin, aujourd’hui, n’est pas seulement en découvrir le contenu, c’est aussi tenter de cerner le pourquoi de l’autoritarisme gaulliste.

A 19h : « Etranges Etrangers »
Marcel Trillat s’est rendu dans les bidonvilles d’Aubervilliers et de Nanterre, à la rencontre d’immigrés d’origines portugaise et africaine. Composé d’images prises sur le vif et de témoignages, ce film dénonce avec force la politique alors suivie par la France en matière d’immigration.

Entrée Libre
Réservation indispensable au 0140241646 ou sur resa@confluences.net

2-Théâtre

La journée d’une infirmière
Ou pourquoi les animaux domestiques ?
une pièce de Armand Gatti
Les 3 et 4 octobre à 20h30

Tarif unique : 10 ?
Réservation indispensable au 0140241646 ou sur resa@confluences.net

Mise en scène : Moha Melhaa

Avec Clotilde Moynot, Jérôme Bourdellon, Laurent Payfert

La journée d’une infirmière ? Ou pourquoi les animaux domestiques ? Fait partie d’un ensemble de quatre pièces brèves : Le Petit Manuel de Guérilla Urbaine, écrite pendant et à la suite de Mai 68.

La journée d’une infirmière est née de discussions avec des infirmières en grève. Louise est une jeune femme qui a deux enfants, un mari, un travail à l’hôpital, du travail à la maison. Alors pourquoi : “les animaux domestiques” ? L’animal domestique est gentil, docile. Il est propre et discipliné. Rêve-t-il ? Non ! Il a une vie de rêve ! Or son existence peut sembler insignifiante. Il est castré, soumis, il n’est même pas politisé ! La pièce met en scène un conflit (au delà de la grève) : une confrontation entre un “ici” ? la réalité d’une journée décrite par l’infirmière- et un “là bas” - fait de rêve et de souvenirs. Utopie et Combat : l’enjeu du théâtre quand il garde son exigence poétique.

Moha Melhaa

Confluences
190 Bd de Charonne
75020 Paris

Métro Alexandre Dumas

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