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QUICK POURRI, CGT COMPLICE

Publie le jeudi 10 février 2005 par Open-Publishing
23 commentaires

Pendant que de pauvres salariés de QUICK de Barbès sont licenciés, nous dit-on, du fait de leur appartenance ou sympathie syndicale avec la CGT, qu’un collectif de défense " inféodé à aucune chapelle " (voir https://bellaciao.org/fr//?page=art...) les soutient sous l’œil bienveillant et plus qu’intéressé de structures CGT en mal de militants (UL, UD, US, FD...), la Fédération CGT Commerce Distribution & Services a, pour sa part, une manière originale de participer à la lutte.

Elle publie, comme elle le fait régulièrement, dans son organe interne ÉCHANGES n°229, en vis-à-vis de la première page, une publicité du groupe ELIANCE qui possède notamment QUICK !

Le texte de la pub a de quoi faire rire vu les circonstances :

Devant de telles pratiques, qui veut croire encore à la capacité de l’Institution CGT à combattre des employeurs adeptes de la répression et de l’exploitation des salariés ?
Militant sincère des collectifs de soutien, qui crois-tu défendre en manifestant contre ces licenciements ?
A quand une manifestation devant la CGT, meilleure alliée des patrons ?

A l’instar des femmes licenciées d’ARCADE qui scandaient " ACCOR POURRI, ARCADE COMPLICE ", voici le slogan du jour : " QUICK POURRI, CGT COMPLICE ".

Messages

  • Absolument d’accord : le problème à la CGT, ce sont certains petits Chefs et la Direction (Thibault, Le Duigou, Dumas, ...)

    • Le problème dans la CGT est le même partout, tant qu’on n’aura pas coupé le cordon ombilical avec "nos" élus, on entendra toujours ce fameux "virer Raffarin, mais pour mettre quoi à la place ?". Et c’est comme ça que tout le monde finit par écouter la CGT quand sa direction dit "il faut bien arrêter une grève". 2003, ça vous dit rien ?

      Tant qu’on ne prendra pas les choses en main nous mêmes, on pourra toujours se gratter pour changer nos vies.

      Une militante jetée plusieurs fois de la CGT, plus organisée du tout aujourd’hui, qui refuse de faire engueler par des chefs politiques, alors que la révolte contre mes chefs au boulot et dans la vie, je l’ai déjà faite, et je le fais tous les jours. Militer ce n’est pas obéir, c’est agir et être critique. De l’air, de l’air, on étouffe ici ! Ca finira par pêter et en dehors de tout syndicat et parti, vous verrez... Tous les théoriciens de notre classe seront bien étonnés.

      Spartacus n’a pas eu besoin de Marx pour lutter, si notre avenir se résume à retourner au début du siècle dernier, vu comme c’est parti, et comme les échéances vitales sont à l’échelle de notre vie (destruction de la planète) ça finira bien par pêter, et la CGT semblera bien dérisoire face à un tel tremblement....

      La gauche est dans la rue, pas dans les institutions (qu’elles soient syndicales ou politiques). Et amitiés aux camarades de la CGT qui se débattent, qui se débattent....

  • Ce n’est heureusement pas parce qu’il y a une telle pub que la fédération du commerce CGT est complice des procédés des patrons de Quick !

    La presse syndicale a malheureusement peu de moyens, n’est pas lue par chaque syndiqué, encore moins achetée.

    Certaines fédérations ou structures sont choisi d’intégrer une publication syndicale dans la cotisation ; c’est ce que fait l’Ufict-CGT des organismes sociaux pour la revue Options de l’Ugict-CGT ; assurément, l’équilibre financier de la revue est bien plus facile que si c’était un achat volontaire, en surplus de la cotisation syndicale. On n’y trouve donc pas ce genre de pub. Mais parfois, une promotion de l’AGRR, organisme paritaire de prévoyance : donc, au moins à la marge, c’est une contradiction !

    Des réflexions sont en cours à propos de la Vie Ouvrière.

    On peut déplorer que les revues syndicales intègrent parfois de la publicité ; personnellement, je ne suis pas d’accord du tout. Mais je constate qu’elle est presque indispensable, c’est souvent une question de survie.
    Dans ce cas, il n’y a pas vraiment le choix !

    Dans toutes les pubs existantes, les salariés de la "boite" promotionnée ont vraisemblablement des conditions de travail ou des salaires, ou une action commerciale déplorable...voire condamnable
    On peut y trouver des contradictions, même "mineures", elles peuvent être choquantes.

    Alors, je comprends parfaitement que des salariés en lutte, victimes de répression, soient indignés par cette pub... mais je ne partage pas l’amalgame qui est fait !
    Descendre la CGT par ce moyen, je désapprouve totalement, ça tient plutôt du coup bas facile...

    Je tâche comme bien d’autres militants ( à tous niveaux ) ou simples syndiqués de construire un syndicalisme de classe.
    J’ai déjà écrit que si je ne militais qu’avec des personnes "parfaites", qui partagent totalement mes idées et façons de faire, il y a de fortes chances que je me trouve un peu seul.

    Alors, je critique parfois vertement la conf’, ma fédé, mon UD, mon UL, mes camarades dans mon syndicat, mais j’essaie de construire ensemble.

    La CGT, quoiqu’on en pense, est celle que nous faisons ensemble ; le syndicalisme n’a pas besoin de divisions (c’est faire un cadeau imbécile aux patrons), mais bien de volonté d’œuvrer ensemble pour l’abolition du salariat.

    Cette volonté, c’est aussi un combat de tous les jours…

    La lutte des classes n’est pas une « idée » du passé, mais bien une réalité d’aujourd’hui, non ! Ou sinon, s’il n’y a plus de classes sociales antagonistes, il n’y a donc plus d’exploitation ?

    Si les patrons, bourgeois, rentiers, politiciens tentent de nous persuader qu’il n’y a plus de classes sociales (au sens de Marx), que c’est une "notion du passé", eux, ils n’ont pas oublié la leçon ... et la mettent en pratique.

    Salutations militantes

    Patrice Bardet, militant CGT

    patrice_bardet@yahoo.fr

    • Il est bien naïf ce militant CGT ! Ce n’est pas de la pub, c’est de la corruption. Combien de magazines rêveraient d’avoir de telles pubs dans leurs pages alors qu’ils ont cent fois plus de lecteurs ! Il faut ouvrir les yeux !

    • D’autant plus naïf que tu devrais te demander quel intérêt a un groupe comme ELIOR d’avoir une pleine page de pub couleurs dans un canard qui ne sera lu, comme tu le dis toi-même, par personne ! Si ça, c’est pas une preuve de corruption. Je veux bien qu’on soit idéaliste mais pas con.

    • Patrice, je suis comme toi à la CGT et je partage ce que tu dis par rapport aux camarades qui n’ont pas tous le même niveau d’exigence ou simplement sont pris par la gestion quotidienne. Mais là, à force de faire de tels grands écarts, il y a de quoi se faire une déchirure musculaire. Il y a des choses, même si l’on a à l’esprit de composer et de privilégier l’efficacité immédiate, qui sont IN-DÉ-FEN-DA-BLES. Et c’est le cas pour ce genre de pub. Si la CGT n’a pas les moyens de se contenter des pubs "amies", il est encore préférable de renoncer à publier des journaux.
      Rappelle toi Libé, que sans doute, comme moi tu achetais lorsqu’il s’adressait aux PD, drogués, taulards, militants. À chaque virage Julyesque, le discours était le même : le développement à un coût. C’est comme ça que l’on a justifié l’augmentation des pages de pub, puis l’ouverture du capital, tout en jurant, la main sur le coeur : "non, nous n’avons pas changé". Et ça a marché longtemps parce qu’on achète un journal par habitude...

      Je crois que le problème de la CGT, c’est qu’il est devenu un syndicat de gestionnaires : gestion de la caisse de ceci, caisse de celà, fonds de formation, conseils d’administratio divers, etc. Tout ça se fait au détriment des luttes. Et au bout d’un moment, quand les finances sont tributaires des organismes auxquels on participe, ou des pubs dans les journaux (c’est la même dérive, la pub n’est pas innocente) on perd sa liberté de parole et d’action.
      Et c’est pas parti pour changer puisque le mot d’ordre, tu le sais mieux que moi, c’est de vendre des cartes. J’ai assisté à une réunion d’une fédération avec Bernard Thibault. On se serait cru à un jeu télévisé : "le million ! Le million !".

      Dav.

  • Je le répète : je n’approuve pas les pub commerciales dans les publications CGT, même si c’est pour certaines le moyen de (sur)vivre ( à mon avis, plutôt crever ! à ce propos j’étais effectivement lecteur de Libé, assidu des petites annonces gratuites et coups de gueule des lecteurs...jusqu’à la couverture en tissu bleu lors du "plan textile" des socialos ; 1984 ?).

    Ceci dit, cet article puant fait l’amalgame, dessert la lutte, entretient la division, ne sert que les patrons !

    La phrase Pendant que de pauvres salariés de QUICK de Barbès sont licenciés, nous dit-on, du fait de leur appartenance ou sympathie syndicale avec la CGT c’est vrai ou c’est faux ? insinuez le doute, il en restera toujours quelque chose.... et sous l’œil bienveillant et plus qu’intéressé de structures CGT en mal de militants (UL, UD, US, FD...) est insidieuse : quel est le syndicat qui a assez de militants ?

    Tout cela est bien malsain, fascisant sur le fond.

    Pour quelques curieux, relire quelques tracts de la tendance "syndicats" de la CGT écrits contre la CGT-U (disponibles à l’UD de Paris et aux archives nationales) , tendance menée par René Belin, celle qui finira collabo de Pétain. Belin finira ministre du travail, auteur de la "charte du travail"...
    ou quelques tracts de la CSL

    Pour l’avoir vécu dans ma boite, ou une "association" "apolitique" devenue depuis syndicat "autonome" ( Union des Nouveaux Syndiqués"est devenu majoritaire après avoir fait ce genre de campagne fasciste contre la CGT, je vois aujourd’hui le "résultat" : un "syndicat" populo facho, aucune lutte, la collaboration, la politique des copains et des coquins.

    Pour l’anecdote, ce "syndicat" a un "président fondateur", comme...je vous laisse chercher !
    Ce "syndicat" n’a peur de rien, surtout pas de faire une affiche rasciste me carricaturant en juif/arabe terroriste ( ça, comme les croix gammées, je ne suis pas prêt de l’oublier !)

    Et son alliance avec un syndicat "radical" (rouge dehors et blanc dedans) est tout un roman ; leur dernier exploit commun est de donner la mutuelle des agents de sécu au patronat local...

    Alors je ne peux m’empêcher de faire le parallèle ! et je ne me trompe pas d’ennemis !

    Pour DAV : le problème des militants investis dans la gestion, il serait bien d’en reparler. Pour l’anectote, j’en suis, puisqu’administrateur de notre caisse d’invalidité. En résumé, à mon avis, le problème est le mandat donné, le compte-rendu et le contrôle du mandat par les camarades ?

    salutations militantes

    Patrice Bardet, patrice_bardet@yahoo.fr

    et pour celui qui écrit Et si on lui parle de la présence de Lagardère dans le capital de l’Huma, Bardet viendra nous dire que cela n’a aucune incidence sur le contenu ! : je signale qu’il y a une souscription ouverte par les Amis de l’Huma ; c’est encore le meilleur moyen de préserver l’indépendance du journal, non ? Je te signale que le montant de souscription est libre...alors, ils t’attendent.


    trouvé ça sur le site IMP, ou est publié également cet article-------------

    Les militants de la CGT investis dans le soutien aux luttes des précaires depuis toujours en ont plein le cul des délires paranoïaques des petits bourgeois véléitaires toujours promptes à lancer des accusations assassines contre le SEUL outil au service des luttes des salariés (précaires ou pas)

    La grande masse des manifestants de samedi 5 février eux ne se sont pas tropmpé de cortège, ils étaient massivement dans les rangs de la CGT.

    Les salariés du commerce non plus d’ailleurs qui choisissent en masse après les grèves à prendre leur place dans notre syndicat. Il est pour le moins curieux que nos adversaires nous fassent un tel procès aujourd’hui (pourquoi pas avant ?)

    Il est de notoriété publique que la presse syndicale fasse appel à la publicité (position que ce que je ne partage pas d’ailleurs)

    Aujourd’hui dans la cgt, le débat fait rage sur des questions essentielles pour l’avenir des salariés européens. Le positionnement courageux et combatif pour le NON.

    • Allez les grands mots, la bonne vieille technique du complot. Tout esprit critique à l’égard du GRAND SYNDICAT ne peut être qu’un fasciste en puissance. Révélateur d’un esprit sectaire. Reste dans ta secte, fidèle disciple aveugle, laisse tes bons dirigeants gérer tes cotiz, ils savent ce qui est bon pour toi. Donc c’est quoi la réponse, quel intérêt a un groupe commeELIOR d’avoir une pub dans ce journal ?

    • Z’en ont plein le cul ? Ben ouais, of course, depuis le temps qu’ils se font et laissent en...ler par leur casque d’or (et y a pas que le casque, qu’il a en or), vendu à la CES, aux libéraux de Raff et du péesse.

      CGT = le SEUL outil au service des luttes des salariés ? La Charte d’Amiens nous en préserve !! Ou alors, on est hyper mal barrés : il n’y a qu’à voir comme l’outil en question nous a bien plombé en 1995, en 2003 et recommence cette année.

      Eh oui, la grève générale, ça lui fait peur, à l’outil, et ça contrecarre ses accords juteux avec ceux d’en haut. C’est ballot, quand on y met tellement du sien (par ex. : signature des accords ARTT, de la scandaleuse loi sur la formation professionnelle, et renoncement dès le départ aux 37.5 annuités) ...

      C’est sûr aussi, il y a des militants CGT qui bossent et qui luttent à l’intérieur, comme ils disent, mais vous en avez pas marre de pédaler comme un écureuil dans sa roue ? Ca fait pas avancer la roue d’un caramel. Et ça, c’est pas d’hier : la cegette a toujours cassé les grèves dès qu’elle risquait d’être débordée par le mouvement social, et ce depuis qu’elle a opté pour le réformisme à la fin de 1ère guerre mondiale. Depuis, les choses n’ont fait que croître et empirer.

      Ouvrez les yeux, les gars : CGT= CFDT, Thibaud = Nottat

    • il est naif et ....marrant, bardet.

      y’en a un qui lui parle de lagardère dans le capital de l’huma, et il répond :

      SOUSCRIPTION !!!!

  • A la CGT, il y a ceux qui se mouillent sur le terrain et ceux qui sont dans les bureaux, qui ne connaissent la rue que lors des manifs. 2 mondes différents, les terrains, les gestionnaires. Je fais partie du terrain, commission paritaire du FONGECIF, collectif anti-RMA, etc. Bon nombre de salariés ont eu leur congé de formation grâce à la CGT, le RMA n’est pas appliqué dans mon département, il y a aussi ceux qui se mouillent dans les commissions des assedic contre les radiations, ceux qui empêchent les licenciements dans les boîtes, autant que faire ce peut... quitte à se faire eux-mêmes licencier, et il y a les gestionnaires/fonctionnaires, ceux qui acceptent les pubs, les adhésions de n’importe qui (dans la pénitentiaire par ex, noyautée par quelques fachos), ceux qui voudraient gérer la CGT comme n’importe quelle boîte. Si nous ne sommes pas d’accord avec ce fonctionnement de bureaucrate c’est à la base à bouger, aux soutiers sans qui le syndicat n’existerait pas.

    Aux détracteurs de tout acabit, arrêtez de globaliser. Dans la CGT, il y a du bon et du moins bon, comme partout. En tout cas, elle n’a pas signé certains accords que les autres syndicats ont signés, non ? Ce n’est pas le moment de se diviser bêtement, il y a des luttes autrement plus importantes à mener.

    C.

    • Au pays de Candy aussi, il y a des méchants et des gentils. "Camarade, il y a des luttes plus importantes à mener, alors fermes les yeux sur les magouilles de ton syndicat et de ses dirigeants" Ben voyons.

    • la déontologie, même sur un site alternatif, est de citer EXACTEMENT. Ma phrase est, "il y a des luttes plus importantes à mener" point barre. Les rajouts sont la marque d’une personne qui interprète de l’extérieur en affichant son antiCGTisme primaire. Qui te dit qu’on ne lutte pas à l’intérieur ? Pourquoi dénigrer TOUTE la CGT ? Du boulot est fait sur leterrain, au moins respecte le.

      C.

    • Qui te dis que je ne suis pas à la CGT ?

    • parce que tu as écrit "les magouilles de ton syndicat" ;-D

  • La Fédération commerce a trés peu de moyen prendre l’argent la ou il est ne veut pas dire pour autant que nous soutenons,le contenu des publication est plus importante que la pub.
    mobilisons nous plutot pour le 8 mars sur les salaires au lieu de polemiquez

  • elior et cgt même combat ...

    mais elle attend quoi la base, pour leur rentrer dedans, aux thibault, digou, et les autres ?

    • ce texte n’est pas une critique, mais une manipulation fasciste ; ça c’est mon avis définitif.

      le "Tous pourris" de Le Pen, en moins élaboré

      bientôt le thème de la "grande lessive" ?

      Remarque : pour critiquer, s’appuyer sur des textes, apporter des arguments, des analyses, des faits vérifiables ; c’est un minimum exigible

      Patrice Bardet

    • ils sont où les textes précis sur lesquels tu t’appuies, toi ???

      Tu veux des faits précis :
      Souviens-toi seulement que dès la fin de 1ère guerre mondiale, les socialo-réformistes avaient la majorité à la CGT, avec comme leader Léon JOUHAUX, exemple type du politicien qui sait retourner sa veste, passant du syndicalisme révolutionnaire au réformisme le plus plat.

      Depuis, ta conf’ a toujours tout fait pour juguler les grèves et empêcher la grève générale. Si tu veux plus de détails, relis l’histoire du mouvement ouvrier (dans une édition non publiée par la CGT !!).

  • N’oubliez jamais , camarades, ce que Lénine appellait lui même "la théorie de la corde", et qui permet de relever l’une des contradictions du système capitaliste. S’il peut en tirer un profit quelconque, le capitaliste est prêt à te vendre la corde qui servira à le pendre.

    L’existence d’une presse syndicale, et d’opinion en général, est aujourd’hui trop difficile pour ne pas aller prendre l’argent là où il est (même si des fois certaines pubs font un peu mal au c**...). Le plus beau cadeau que l’on puisse faire aux tenants du système, c’est la disparition de l’Huma, de la presse syndicale, etc.... Regardez "Rouge", qui est malheureusement super mal en point et pas loin de disparaitre, par "pureté révolutionnaire". Vous pensez que si ce journal disparait, c’est une bonne chose pour la lutte ?

    Et puis, soyons lucide, si la presse syndicale, ou l’Huma, ou n’importe quel autre canard de gauche, avait plus de lecteurs, on aurait pas besoin de foutre de la pub, ou du moins on pourrait choisir. Patrice a raison de rappeller la souscription pour l’Huma, meilleur moyen d’assurer la survie, l’indépendance, le développement et l’appropriation populaire de ce journal.

    Pour ceux qui veulent participer à la souscription : http://www.humanite.fr/

    • Qu’est-ce que c’est que ce chantage à la con ? "Si l’Huma avait plus de lecteurs, elle serait pas obligée, etc".

      Mais pour qu’elle ait des lecteurs, il aurait fallu qu’elle donne envie de lire. L’Huma verrouillée a été un journal stalinien pendant des années. Aujourd’hui, je le reconnais, c’est mieux. mais il ne faut pas renvoyer la responsabilité aux lecteurs.
      En plus, en tant qu’employeur (il en est de même à la CGT avec le dégraissage à "La Vie Ouvrière"), l’Huma s’est comporté de la pire des manières lorsqu’il a fallu virer du personnel.

      Si le PC, la CGT avaient été au coeur des luttes des précaires, des chômeurs, des exclus de tout poil, croyez-vous qu’il aurait été besoin de créer AC !, l’APEIS, le MNCP, la CGT chômeur (qui, je le précise, n’est pas un syndicat) ? Pourquoi sont-ce les coordinations qui tiennent le haut du pavé dans certaines luttes ? Et pourquoi Thibault nous refait le même coup que la dernière fois avec des manifs d’un jour, sans que ça réagisse ?

      Je te crois sincère, Patrice, je reconnais le travail qui est fait à la base, mais quelque part, ils ont raison ceux qui disent que les syndicats sont devenus des obstacles aux développement de combats majeurs. Il faut se poser la question de l’articulation entre les syndicats à la base et les politiques des confédérations. La mise en minorité de Thibault est, certes, une bonne nouvelle, mais ce qui est plus intéressant, c’est qu’il a dit qu’il allait falloir revoir le fonctionnement pour le rendre plus démocratique. Je ne suis pas sûr que ça ne se retourne pas contre lui parce que l’indépendance syndicale par rapport aux questions politiques (attention, j’ai pas dit des partis !), il n’y a que lui qui y croit.

      Dav.