Quand Delanoë

Bertrand Delanoë en n’excluant pas, dimanche, un éventuel accord de second tour avec le Mouvement démocrate (MoDem) est-il allé trop loin ? Le trouble, en tout cas, est réelau sein de sa propre majorité.Et tout autant au Parti socialiste.

Le député PS Henri Emmanuelli a ainsi déclaré hier sur I-Télé s’être directement inquiété auprès du maire de la capitale d’une éventuelle alliance avecle parti de François Bayrou. « Je lui ai dit que j’étais inquiet par ce mélange des choses »,a déclaré ce représentant de l’aile gauche du PS, au lendemain d’un bureau national où le sujet a été évoqué.

« À Pau, notre candidate est contre M. Bayrou, à Bordeaux notre candidat est contre M. Juppé soutenu par le MoDem, et j’entends dire, “oui mais à Paris on pourrait faire alliance avec le MoDem !” Il faudrait quand même mettre un peu d’ordredans tout ça », s’est exclamé Emmanuelli. Qui prévient : « Le MoDem, pour l’instant, c’est un parti qui cherche à exister, je ne pense pas que ce soit le rôle du PS de lui faciliter les choses. »

À Paris, les Verts, alliés depuis sept ans au maire de Paris, sont vent debout. « Delanoë sembleen train de préparer les esprits à un renversement d’alliances,où il remplacerait les Verts parle MoDem au sein de la majorité municipale », affirme Denis Baupin, qui suspecte le maire d’arrière-pensées. « Tout ça est évalué à l’aune de la conquête de Solferino. » Selon lui, Bertrand Delanoë veut « montrer qu’il est capable de faire alliance avec le MoDem quand Ségolène Royal, avec laquelle certains prédisent un duel pour le poste de premier secrétaire, n’en a pas été capable » à la présidentielle…

Rodolphe Geisler

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