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Quand Picsou prône l’infantilisation
Publie le mercredi 19 décembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
Une analyse de la tribune de genève à propos de Sarko et de son "plan cul"
FAUT Y REFLECHIR !!!!!!
Quand Picsou prône l’infantilisation
PERSPECTIVE | 00h05
LIONEL CHIUCH | 19 Décembre 2007 | 00h05
Le symbole a été éclipsé par l’aspect glamour de l’événement. C’est au royaume de Disney que Nicolas Sarkozy a décidé de dévoiler son idylle avec Carla Bruni. Au pays joyeux des enfants heureux, donc. Le monde selon Mickey a, il est vrai, plus d’attraits que celui des sans domicile fixe qui battent le pavé parisien.
L’anecdote serait sans conséquence si, hasard du calendrier, ne venait de paraître aux Editions Fayard un épais ouvrage intitulé « Comment le capitalisme nous infantilise ». L’auteur, Benjamin Barber, n’est pas un vieux marxiste reconverti dans l’altermondialisme mais un démocrate libéral bon teint. Son propos s’articule autour d’un double constat : le capitalisme consumériste, pour mener à bien ses objectifs, s’emploie à infantiliser les adultes et à transformer les enfants en consommateurs.
Voilà pour l’essentiel mais le détail mérite qu’on s’y arrête. Notamment quand l’auteur décline les caractères propres à une société régressive. L’émotion y domine la pensée, l’égoïsme prime sur l’altruisme, le privé sur le public et le rapide sur le lent. « Dire que l’ethos infantiliste préfère le facile au difficile, c’est dire aussi, concrètement, que les jeunes sont naturellement attirés par ce qui est simple et non par ce qui est complexe, par ce qui est rapide et non par ce qui est lent », relève Benjamin Barber. Bref, voici venu le règne de la culture ado, avec sa sainte trinité : fast-food, fast-pensée, fast-consommation.
« Les tensions entre facile et difficile ont posé problème à toutes les sociétés, mais la nôtre est peut-être la première à voir les institutions adultes prendre parti pour le facile », écrit encore l’auteur.
Et de citer quelques exemples : « perte de poids sans exercice, mariage sans engagement, peinture ou piano par les chiffres sans pratique ni discipline, diplômes d’université par Internet sans suivre de cours ni apprendre, succès sportifs avec anabolisants et fanfaronnades ». Liste à laquelle on peut ajouter la tentation du plagiat, la « pipolisation » de la presse et l’apparition des chaînes de télé pour nourrissons. « Une vision du monde issue d’un rêve d’enfant », poursuit Benjamin Barber, « où il suffit de dire « je veux que ce soit comme ça » pour que ce soit comme ça ».
Il y a quelques années, déjà, l’essayiste Philippe Muray notait que « l’infantilisme fait rage quand justement il n’y a plus d’enfants ni d’enfance.
Plus d’adultes non plus, par la même occasion. La frontière entre les deux stades de la vie s’efface au profit du premier dont l’adulte infanthéiste épouse à toute allure les goûts, la façon de parler, de jouer, de croire ou de ne pas croire, de s’émouvoir, de réclamer des friandises et des divertissements mais aussi des lois qui le protègent des dangers du monde extérieur ».
Si ce phénomène régressif sert tant la société d’hyperconsommation qui est la nôtre, c’est qu’il est plus facile de vendre à des enfants - vrais ou fabriqués -, dont on a au préalable neutralisé l’esprit critique. Voilà pourquoi, moins d’une semaine après l’intrusion du « réel » au travers de la visite de Khadafi, Disneyland et ses mirages s’imposaient comme une piqûre de rappel : sur l’Ile aux enfants, on vous vend tous les jours le printemps...
Messages
1. Une analyse de la tribune de genève à propos de Sarko et de son "plan cul", 19 décembre 2007, 14:33
le temps toujours sur le plan cul :
sarko proie à prendre .... trophée pour bruni
A quand l’opération kleenex ???? On s’en tape ... si ce n’est qu’on ne supporte pas cet écran de fumée par rapport la réalité sociale
*
POTINS & POLITIQUE BON A (SA)VOIR
19 décembre 2007
La fin des maîtresses cachées, une révolution française
En s’affichant avec Carla Bruni, Nicolas Sarkozy a mis fin à une tradition bien établie de la Vème République : celle des maîtresses dont les présidents cachent l’existence au public, mais que les initiés connaissaient parfaitement. (photo Keystone)
« Mitterrand disait qu’il avait une maîtresse pour l’apéritif, une pour le plat principal et une pour le dessert, explique une bonne connaisseuse des milieux politiques. Chirac était un grand cavaleur. Mais dans les deux cas, personne n’en parlait publiquement. »
L’apparition voulue et assumée de Carla Bruni aux côtés de l’actuel chef de l’Etat renoue avec une tradition plus ancienne, celle des courtisanes qui se pavanaient dans les cours de l’ancien régime à la façon de Madame de Pompadour, la maîtresse de Louis XV.
Un exemple revendiqué, au moins inconsciemment, par Carla Bruni : « C’est une fille qui depuis longtemps avait le projet de mettre un président de la République à son tableau de chasse », affirme la source précitée, qui l’a fréquentée lorsqu’elle sortait avec Arno Klarsfeld. Une autre époque...
MAIS IL N’Y A PAS LGTPS .... ndlr
1. Une analyse de la tribune de genève à propos de Sarko et de son "plan cul", 19 décembre 2007, 15:48
SOCIETE REGRESSIVE / SOCIETE SAINE c’est le propos d’Erich FROMM
DISCIPLINE : FROMM OU FOUCAULT OU TANTOT L’UN TANTOT L’AUTRE !
Erich FROMM fait l’apologie de la discipline notamment dans « L’Art d’aimer ». Tout un courant de l’Ecole de Francfort à la suite d’Herbert Marcuse s’opposera à l’usage culturaliste du freudisme par Fromm. Ce dernier véhiculerait sous couvert de références à Freud, Spinoza et Marx une forme subtile d’adaptation au système répressif.
LA SEXUALITE SELON FOUCAULT (d’après Anthony GIDENS)
Extrait de « La transformation de l’intitmité – Sexualité, amour et érotisme dans les sociétés modernes » d’Anthony GIDENS Ed Le Rouergue / Chambon
Dans l’Histoire de la sexualité, Foucault entreprend de s’attaquer à ce qu’il appelle, selon une expression désormais célèbre, « l’hypothèse répressive ». D’après cette dernière, les institutions modernes nous contraindraient à payer un prix – en l’occurrence une répression accrue – en échange des avantages dont elles nous font bénéficier. De ce point de vue, la civilisation équivaut purement et simplement à la discipline, et celle-ci implique à son tour le contrôle des pulsions internes –contrôle qui, pour être pleinement efficace, doit être intérieur. Qui dit modernité dit surmoi.
…/…
Dans sa critique de « l’hypothèse répressive », Foucault consacre l’essentiel de son attention au dix-neuvième siècle et au début du vingtième siècle. C’est en effet à cette époque que sexualité et pouvoir nouèrent des liens extrêmement intimes, de plusieurs manières distinctes. On donna à la sexualité la forme d’un secret, qu’il importa à partir de ce moment précis de traquer inlassablement et contre lequel il se révéla nécessaire de mettre en garde chacun.
Prenons l’exemple de la masturbation, suggère Foucault.
Les médecins comme les éducateurs orchestrèrent des campagnes de grande envergure autour de ce phénomène au plus haut point dangereux, afin d’expliquer les conséquences. Pourtant, une attention si grande fut mobilisée en de telles occasions qu’on a tout lieu de se demander si l’objectif ultime n’était pas en réalité d’organiser le développement corporel aussi bien que mental des individus, bien plutôt que d’éradiquer le phénomène en question.
On peut en dire autant, poursuit Foucault, des multiples perversions recensées par les psychiatres, les médecins et autres personnes de même acabit…..
Fin de citation
L’être humain étant par nature contradictoire balance entre l’auto-disciplinarisation forte de ses passions et instincts et la satisfaction de ceux-ci afin de connaître le bonheur.
Christian D