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Quand des syndicalistes maintiennent des coefficients inférieurs au SMIC
Publie le mercredi 11 mai 2005 par Open-PublishingQuand des syndicalistes imposent aux salarié-e-s
des coefficients salariaux inférieurs au SMIC ...
Les cheminots les rencontrent souvent. Ils/elles travaillent pour nous dans les cantines, les bibliothèques, les Maisons familiales et l’ensemble des structures gérées par les CE et le CCE de la SNCF Mais ces salarié(e)s des CE/CCE de la SNCF ne sont pas cheminot(e)s, ils ne sont pas employés par la SNCF. Ils sont des salarié(e)s de droit privé employé(e)s par les CE et le CCE.
Situation paradoxale, leurs employeurs, ce sont les syndicalistes cheminots qui gèrent les CE et le CCE de la SNCF, élu(e)s par les cheminot(e)s et assurant la gestion au nom des cheminot(e)s. On pourrait donc raisonnablement penser que les questions de « dialogue social » et de salaires puissent se régler.
Et pourtant, de nombreux/ses salarié(e)s des CE et CCE conservent des coefficients qui correspondent à une rémunération inférieure au SMIC, et doivent percevoir une indemnité compensatrice pour arriver au minimum légal. Ce système fait que de nombreux/ses salarié(e)s des CE et du CCE SNCF ne bénéficient d’aucune augmentation pendant plus de dix ans ... et tout ça au niveau du SMIC ! Cela ne doit pas durer.
A l’appel des fédérations SUD Rail, CFDT, FO, CFTC et des délégué(e)s Candidats Libres et Tous Ensemble du CCE, et de plusieurs sections CGT , un mouvement national et unitaire est engagé depuis le mois d’octobre (AG, rassemblements, débrayages, grèves), pour contraindre le collège employeurs, mandatés par les secrétaires de CE, à ouvrir de véritables négociations.
Les revendications des personnels CE/CCE sont légitimes et n’ont rien d’excessives :
des mesures concrètes pour les bas salaires
la disparition des coefficients d’embauche inférieurs au SMIC, minimum vital pour qu’enfin chaque salarié bénéficie d’une véritable augmentation
une discussion immédiate sur l’ensemble de la grille des salaires avec une véritable reconnaissance des compétences et des qualifications,
la sauvegarde des emplois.
Une réunion de la Commission paritaire doit avoir lieu le 12 mai, avec à l’ordre du jour la question des coefficients inférieurs au SMIC. Cette Commission agit sur mandat des secrétaires de CE. C’est bien chaque secrétaire de CE qui décidera, ou non, de faire cesser cette injustice : syndicalistes, ils doivent donner l’exemple !
Les personnels des CE/CCE savent qu’évidemment la direction SNCF porte une responsabilité écrasante dans cette situation, puisqu’elle refuse d’augmenter la dotation aux Activités sociales à 3% de la masse salariale et 1% des pensions, malgré les demandes unanimes des fédérations syndicales de l’entreprise. SUD-rail s’est toujours déclaré disponible pour une campagne unitaire pour faire changer cet état de choses.
Mais les personnels des CE et CCE ne sont nullement responsables de cet état de fait, et ils/elles n’ont donc pas à en subir les conséquences. Ils rappellent depuis des mois que cette faiblesse de la dotation de la SNCF ne doit pas masquer les choix faits par les gestionnaires : les hauts salaires pour quelques-uns, directeurs et cadres supérieurs, pendant que l’énorme majorité se sacrifie, cela n’existe pas qu’à la SNCF
C’est aun nom des cheminots que les secrétaires de CE décident de maintenir des centaines de personnels des CE et du CCE à des coefficients salariaux inférieurs au SMIC !
Le 10 mars, salarié-e-s du public et du privé nous étions ensemble dans la rue, dans l’unité syndicale, pour exiger de meilleurs salaires. Commençons par ne pas agir comme des patrons, par supprimer les coefficients salariaux inférieurs au SMIC ... là où ce sont des syndicalistes qui décident : dans les CE et au CCE !