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Quand la police veut faire la preuve par l’image
Publie le vendredi 19 juin 2009 par Open-Publishing1 commentaire
du grand "France soir"
Une centaine d’agents de Seine-Saint-Denis testent ce nouveau matériel censé faciliter leurs missions. L’objectif : écarter toute contestation des individus interpellés.
Souriez, vous êtes « micro-filmés » ! C’est nouveau, c’est tout beau et ça doit attester chaud. Les policiers de Seine-Saint-Denis expérimentent actuellement des caméras miniatures fixées sur leur uniforme. Objectif ? Elles visent à filmer leurs interventions afin de dissiper tout spectre de bavure et autre dérapage au moindre incident. Flambant neuf et toujours à l’essai, ce dispositif, bientôt appelé à se multiplier, n’est pas sans poser quelques difficultés induites par le délai de conservation des images enregistrées.
Pour Michèle Alliot-Marie, l’introduction de ce matériel léger et révolutionnaire est censée pouvoir écarter « les attaques injustes » dont s’estiment souvent victimes les fonctionnaires de police. La ministre de l’Intérieur a décidé de développer l’usage de ces caméras fixées sur la poitrine des agents. Elles sont testées, depuis septembre 2008, par les 113 agents de la compagnie de sécurisation de Seine-Saint-Denis, dont la mission principale consiste à lutter contre les violences urbaines. « Triés sur le volet », ces policiers sont, aujourd’hui, libres de filmer leurs interventions sur la voie publique.
Unique recommandation qui leur est faite pour le moment : filmer dès lors qu’une situation « dégénère de manière à justifier l’emploi de la force », affirme Jean-François Herdhuin, le directeur départemental de la sécurité publique de Seine-Saint-Denis (DDSP). Entre autres vertus de ce nouvel équipement : il posséderait, d’après plusieurs fonctionnaires, un effet dissuasif capable d’atténuer l’agressivité de certaines personnes contrôlées. « Quand on indique aux interlocuteurs qu’ils sont filmés, la tension retombe », jurent certains des agents sélectionnés pour ce test grandeur nature, toujours en cours et très bientôt évalué. « Ces caméras sont pratiques et discrètes, même s’il y a des choses à revoir en matière de fixation », tempère Loïc Lecouplier. « L’image, on peut, de nos jours, lui faire dire tout et son contraire. Du coup, on pourra, à l’avenir, en avoir le cœur net », se félicite le responsable régional du syndicat Alliance, dont les collègues récemment équipés se disent « globalement satisfaits ».
Messages
1. Quand la police veut faire la preuve par l’image, 20 juin 2009, 17:17
De cette ultra-droite paranoïaque obsessionnelle ne vient que des innovations et des dépenses de répressions.
L’ennemi de l’intérieur n’est pas celui qu’ils veulent brosser.