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Quand les mathématiques font dérailler la démocratie
Publie le mardi 5 décembre 2006 par Open-Publishing13 commentaires
L’assemblée des collectifs des 9 et 10 décembre sera décisive : elle donnera le signal de départ de la campagne de cette gauche populaire, citoyenne, antilibérale, de cette gauche tout court qui aspire à l’unité et à la victoire pour le changement. C’est donc une lourde responsabilité et cela appelle à un peu de sérieux. La semaine qui s’ouvre est très importante et nous devons éviter quelques pièges.
Parmi ces pièges, les modalités de vote. Parmi les premiers procès-verbaux publiés apparaissent des procédures de votes pour le moins « problématique ». Ainsi, tel collectif a décidé de procéder à un vote préférentiel à 9 choix en attribuant à chaque position, un nombre de points... Résultat : la candidate X arrivée en tête des premiers choix se retrouve en dernière position par le jeu de ce système de vote abracadabrantesque. En clair, les derniers sont les premiers. À la fin du vote, celles et ceux qui croyaient en ce principe « démocratique » ne comprennent plus rien... à part le sentiment d’avoir été floués.
Autre exemple avec le compte rendu d’un collectif de la région parisienne. Les participant(e)s au vote se sont d’abord prononcés sur les différents critères. La candidate X est arrivée en tête pour l’ensemble des critères définis par la feuille de route des collectifs. Étrangement, certains en ont conclu qu’il n’y avait pas consensus. Et proposent que le collectif procède à un vote préférentiel à trois choix. La candidate X arrive en tête des premiers choix... mais par une sorte de miracle, une minorité de l’assemblée ne la propose jamais ni en deuxième ni en troisième choix. Résultat, au moment d’additionner les points, la candidate Y, qui a été citée le moins souvent, arrive en tête par la grâce d’un calcul savant. Quand les mathématiques font dérailler la démocratie !
Imaginons les difficultés aux devants desquelles nous allons avec ces systèmes plus ou moins baroques. Les 9 et 10, nous serons incapables de comprendre ces différents résultats. Rien ne sera clair et nous serons revenus au point de départ ! Je plaide donc pour des votes clairs et transparents qui, dans chaque collectif, donnent une « photographie » des points de vue des uns et des autres. Le vote le plus simple pour prendre cette « photographie », c’est le scrutin proportionnel, où chacune ou chacun fait un choix en conscience, une personne, une voix. C’est d’ailleurs le vote que nous demandons pour le pays dans notre programme. C’est un système de vote clair, compréhensible pour toutes et tous et qui évite certaines manoeuvres d’assemblée et à mille lieues des préoccupations des citoyens engagés en politique pour la première fois.
Par Richard Sheehan, collectif de Maurepas, secrétaire du PCF des Yvelines.
Messages
1. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 16:46
un problème se pose sur la question du vote (qu’il soit majoritaire ou préférentiel) : chaque délégué aura une voix, quel que soit l’importance du collectif qu’il représente...est-ce vraiment juste et représentatif ? c’est une des questions dont il faudra débattre les 9 et 10 déc.
2. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 16:49
Pour que chacun comprenne les positions des uns et des autres, il suffit de relire ce que signifie le paradoxe de Condorcet
Jean-Michel (PCF)
1. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 20:12
Jean Michel
Effectivement c’est très instructif de lire le paradoxe e Condorcet...
Gavroche.
3. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 17:10
Dans ma ville (Tours), j’ai assisté à une réunion du "collectif unitaire" local (dont j’avais appris fortuitement l’existence) qui comptait presque exclusivement des membres et sympatisants du PCF ! Dans ces conditions le vote des "collectifs" locaux est une sinistre mascarade.
Dimitri
1. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 17:18
Et qu’est-ce qui empêche les autres militants de venir à ces réunions ?
M
2. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 17:33
y’en a pas :-))
3. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 17:34
Encore faudrait-il qu’ils soient au courant !!
Dimitri
4. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 20:01
Ce qui est sur c’est que la vérité finit toujours par apparaitre...alors ne vendons pas tout de suite la peau de l’ours....c’est vrai que nous sommes beaucoup à savoir intimement que cette fois nous n’avons pas le droit de ne pas être là,mais comme le dit Gilles plus haut nous avons tout essayé mais nous ne voulons pas,nous les militants non encartés être les dindons de la farce et être roulés dans la farine. Cet impérieuse nécessité de confiance pour pouvoir avancer ensemble,
quand nous serons ballotés dans la tempête des affrontements inéluctables et autrement plus coriaces avec ceux qui de tous temps n’ont pas hésité à sacrifier les peuples sur l’autel de leurs intèrèts personnels ou de classe.Bien connaitre son ennemi et reconnaitre ses amis.France,pontivy
5. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 6 décembre 2006, 06:31
Donc il n’y a pas de problème : MGB, présentée par le pcf, fera 20% toute seule comme une grande ;-)))
6. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 6 décembre 2006, 08:33
ah oui, et j’aimerai bien que tu expliques pourquoi !
pourquoi des gens, sous pretexte qu’ils sont communistes leur vote ne devrait pas compter !
pourquoi ders gens sous pretexte qu’ils soutiennent mgb, leur vote ne devrait pas compter !
vas y, explique moi ça tranquilement !
pourquoi des gens qui ont porté, y compris financierement, y compris dans le réel, la camapgne du non, la création de collectifs depuis le 11 mai 2006, leur avis ne compterait pas ?
pourquoi on en arrive a ce qu’un syndicaliste se fait hué dans un meeting unitaire parce qu’il défend la candidature de mgb ?
OU SONT LES STALS ?
4. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 22:05
salut Richard ! Comment vas-tu ?
Un ancien de Thomson Sartouville.
intactsaphir@gmail.com
5. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 5 décembre 2006, 23:33
Je ne comprends absolument pas l’article ci-dessus : les règles sont au contraire extrêmement démocratiques. Le but est de trouver le candidat le plus consensuel ; or il est évident que le candidat, dans le cas décrit, qui arrive le plus de fois en tête, fait moins consensus.
Pour ne pas rester dans l’abstrait :
– MGB arrive le plus souvent en tête (forte présence de militants PCF, ce qui est évidemment tout à l’honneur du PCF)
– mais au vote à 3 choix, elle n’arrive pas en tête - certains militants des collectifs voyant même son choix comme rédhibitoire à leur action dans les dits collectifs (c’est sans doute un tort, mais c’est comme ça)
– du coup arrive en tête un candidat comme CA ou YS, plus consensuels - puique personne ou presque ne semble prêt à quitter la lutte si c’est l’un des deux qui est désigné -.
C’est en tout cas ce qui ressort de la lecture de tous les compte-rendu de désignation de candidat dans les PV de collectifs locaux publiés sur Bellaciao (mis à part les comités 100% PC mentionnés ici et là).
6. > Quand les mathématiques font dérailler la démocratie, 6 décembre 2006, 11:55
Bonjour,
Je rejoins Dimitri (193.**212.***), car je suis de Tours. Le collectif principal vient de signaler la présence d’un groupe local, il y a une semaine, crée en septembre mais sans coordonnées. J’ai demandé l’adresse par un message. Le pcf.fr me répond avec l’adresse d’un contact. Vendredi dernier, j’ai fait une demande pour les rejoindre et j’attends toujours.
Neb.