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Quand un peuple se libère...

Publie le vendredi 14 janvier 2011 par Open-Publishing
12 commentaires

La chute de Ben Ali nous interroge à la fois sur les soutiens dont il a bénéficié en France, sur l’existence de tant de régimes autoritaires à travers le monde et sur les moyens d’action d’un peuple. Il est troublant que les caractéristiques négatives du régime mis en place par Ben Ali aient pu, à ce point, faire l’objet d’un déni de la part de personnalités françaises issues d’horizons différents. Aujourd’hui, tous ceux qui ont construit leur pouvoir autour d’un régime policier avec des composantes claniques et l’argent comme référence majeure sont dans leurs petits souliers. La liste est ouverte. Ce qui se passe en Tunisie est un formidable espoir pour tous les opprimés. Le plus dur pour les peuples qui se libèrent reste d’éviter que d’autres confisquent leurs conquêtes.

Messages

  • Juste à la forme interrogative : et duvalier ou est il. Alain 0

  • Mais au contraire, c’est tout à fait logique : " régime policier" "dictature " " pouvoir despotique", etc... Ce sont les mêmes caractéristiques tyranniques censurées ici aussi en France, concernant le sarkozisme... la liste est longue et ne cesse de s’accroître et de se renforcer chaque jour sous l’action de Sarko et ses acolytes : arrestations/jugements de syndicalistes, licenciements abusifs, harcèlement d’employés et de syndicalistes, suicides pour cause de malaise professionnel, suicides pour cause de détresse économique, arrestations de manifestants, morts suite à contrôles d’identité, morts suites à arrestation, refus de soins en Centre de rétention, suicides en Centres de rétention, impossibilité d’accès aux soins médicaux pour cause de pauvreté, malnutrition pour cause de détresse économique, confiscation de marchandises des marchands ambulants... c’est ici en France que ça se passe, idem la Tunisie, mais tout un discours sécuritaire et moralisateur censure cette réalité sociale dérangeante, associé à des stratégies consuméristes et superficielles et de contrôle social ( dont une censure permanente dans les Médias ) un peu longues à analyser ici... Ce discours tend à nous faire croire que cette tyrannie est propre aux pays du Sud ( hypocritement, puisque les régimes du Sud sont cintrôlés en sous-mains par les Puissances occidentales ). Face à ce déni de transparence sociale, quelques soubresauts rageurs, douloureux, on pu nous rappeler quel malheur génère la tyrannie sarkoziste : la Grève générale du LKP, les deux ou trois mois de mouvement des Retraites, des soubresauts en Banlieue, les actions de travailleurs en divers lieux, les actions de soutien aux migrants, les actions de soutiens aux divers cas de détresse... Mais à la fin une tragique impression d’inefficacité face à la machine destructrice du sarkozisme qui s’arrange toujours pour imposer ce quelle veut de destruction sociale. Jusqu’à quand ? RIMBE

    • un mois de luttes et le pouvoir tyrannique vascille... et si nous regardions de l’autre côté de la belle bleue pour s’inventer un avenir moins puant ici aussi ?

    • 80***58
      je pense que ton analyse est tout à fait lucide !!

    • ô les choses ne se jouent pas toujours de la façon dont on désire, mais surtout les rapports de force ne sont pas tant en faveur de l’adversaire.

      Si on prend le LKP, la structure du pouvoir confine à l’exceptionnel le résultat.

      Par contre, le mouvement sur les retraites a été perdu parce que l’adversaire a tenu 1 semaine de plus que le mouvement social (le système était aux limites). Ca c’est joué à très peu, n’en déplaise à ceux qui sont toujours à mesurer l’épaisseur des chenilles de char de l’adversaire.

      Nos principaux obstacles, ici comme ailleurs, sont nous mêmes et nos organisations.

      De l’adversaire on n’a jamais douté...

      L’automne français a été celui-là de l’entrée dans un mouvement sans détermination organisée, sans volonté de monter la résistance à hauteur de l’adversaire,.

      L’automne français et les énormes mouvements qui secouent le monde (car c’est cela qui sa passe dans beaucoup de pays, de façon plus ou moins sporadique) ont des faiblesses organisationnelles, ou des organisations peu adaptées au cours nouveau de la lutte des classes.

      Il s’agit de corriger cela pour gagner.

      la question tunisienne est particulière au Maghreb (même si ça va entrainer le mouvement ailleurs).

      La seule opposition unifiée, structurée et présente partout est l’UGTT (le syndicat unique des travailleurs) dont une partie majoritaire de la direction fut benaliste.

      Les syndicats de l’UGTT, leurs locaux ont été points de rencontre dés le début de la résistance et immédiatement . Ce mouvement a accompagné les batailles.

      la fuite de Ben Ali crée une situation nouvelle où la bourgeoisie et les gauches étapistes vont monter sur les freins pour bloquer la victoire au niveau d’une révolution démocratique bourgeoise.

      C’est d’ailleurs les messages qui arrivent du nouveau pouvoir comme ceux des gouvernements du monde (vite vite, on passe à autre chose) même les résistants de la 25eme heure, benalistes scandaleux du gouvernement français.

      Enclencher un processus de révolution permanente (eh oui je sais...) qui permette à la classe populaire, aux travailleurs avec ou sans emplois, leurs syndicats de travailleurs élargis, de se saisir de tous les lieux de richesse et de pouvoir, prennent en main les leviers et découpent des morceaux de l’armée pour les mettre de leur côté, est un des enjeux.

      Une révolution nait souvent d’un processus dynamique qui ne respecte pas des étapes mécaniques.

      La révolution des œillets de 1974 fut de ces révolutions où la dépose d’un dictateur par un putsch devait permettre un passage en douceur à un règne apaisé de la bourgeoisie

      Les masses appelées à rester à la maison en attendant que les capitaines règlent le problème n’écoutèrent pas et sortirent dans la rue pour aller galoper derrière les chars, embrasser les soldats, occuper tout partout .

      Ce fut l’extraordinaire dynamique de la révolution des œillets qui alla bien plus loin que ce qu’en pensaient au départ les jeunes capitaines.

      La Tunisie n’échappe pas au problème rencontré. Les Benalistes corrompus sont toujours au pouvoir et ont tous les leviers en main.

      La victoire sur Ben Ali est immense, elle est morale.

      Mais il faut finir le travail.

      L’armée est toujours déployée à Tunis, le mouvement de masse ne peut lâcher tant que la colonne vertébrale du régime ne se sera pas soumise au mouvement populaire.

      Il faut rappeler que les ordres donnés par le gouvernement fantoche benaliste, qui a occupé la chaise vide du dictateur, interdit toujours tout rassemblement populaire en menaçant avec des armes lourdes la population.

      le gouvernement fantoche actuel n’a aucune légitimité . Aucune reconnaissance n’en est possible.

      La grève générale, l’occupation de tous les lieux de pouvoir, l’adresse aux soldats et policiers pour qu’ils se mettent à disposition des unions régionales et locales de l’UGTT, participent à la chasse aux bouchers et pilleurs tunisiens, sont des axes valides pour le temps qui vient.

      En deçà ça sera du benalisme doux et intégré qui reviendra par les fenêtres et qui essayera progressivement de reprendre tout , des libertés aux droits démocratiques.

      Vive la révolution tunisienne.

      Le peuple tunisien montre, concretement, qu’il n’existe pas de régime invincible. Quelque soit la suite de ce qui s’y passe.

      C’est une leçon débordant largement le peuple courageux tunisien et ses martyrs, une leçon débordant le Maghreb, une leçon pour les peuples européens dirigés par des copains de Ben Ali.

      C’est un détail, mais les amis français de ben Ali courent toujours, ne l’oublions pas .

      Merci aux travailleurs tunisiens, avec ou sans emplois, martyrs, jeunes, mamons hurlant leur colère, nous ne regrettons pas les nuits banches passées à faire circuler l’info sur votre résistance

      il reste des bastilles à prendre.

      vive le peuple tunisien

  • Content, heureux même .

    Le peuple TUNISIEN a imposé le départ a "son" dictateur ." Quitte le pouvoir "
    ( chante Tiken Jah Fakoly)
    Le Peuple tente de reprendre son destin en mains .A lui et ses organisations de commencer le plus difficile .Vers quelle société vont tenter de se diriger les TUNISIENS ?....

    Le "chantier" est immense mais leur courage est si grand . ILS et ELLES sont allés jusqu’au bout de l’affrontement avec un pouvoir affairiste , corrompu et policier. A eux de "jouer".

    A n’en point douter les profytans ne vont pas lâcher l’affaire .D’ici où d’ailleurs les capitalistes vont tenter d’interférer fortement sur le déroulement de cette Révolution .Meilleurs voeux de succés à ce Peuple TUNISIEN qui montre le chemin à l’AFRIQUE .

    Respect

    Cela me donne envie de rêver ,Si aprés l’Amérique du sud ....le continent AFRICAIN ...

    " By any means necessary" ( MALCOMX X)

  • vous etes en plein délire : que savez vous de ce qui se passe
    en tunisie, savez vous réellement qui tient le pays ?

    • c’est pas lE premier ministres qui remplace ben ali ????

    • Hier soir l’armée a instauré un couvre feu et des tirs d’automatiques ont été entendu dans le centre de Tunis.

      Protection pour éviter les pillages ou bien l’armée serait ’elle en passe de reprendre le flambeau "démocratique" ?

      Impossible à prédire, mais les quelques jours à venir vont être très instructifs.
      Espérons que le peuple ne se laissera pas berner par les uns ou les autres.

      Courage à vous , la planète vous regarde avec espoir.

    • démocratie ben voyons !! ben ali se faisiat vieux et les states avaient intérêt à trouver un asile doré pour lui et mettre un autre fantoche ou militaire en place pour garder la main et puis quelques centaines de millier d’arabes palestiniens à fourguer aux tunisiens en prime sans doute mais ça c’est motus et bouche cousue !!!

      pendant ce temps à beyrouth où on nous regarde pas avec espoir et où on a pas le droit à la démocratie on se débarrasse en toute légalité de hariri sous la menace d’interventions musclées en oubliant ces sacro chrétiens ( dont on nous bassine depuis l’affaire copte ) et qui soutiennent le hezb

  • Penser que c"est "le peuple" qui a fait partir Ben Ali est une erreur : c’est son clan qui l’a contraint à dégager pour sauver ce qui peut l’être.

  • La grande bourgeoisie internationale a plus d’un tour dans son sac et plus d’un fer au feu.Chercher sans cesse à comprendre et rester vigilant.