Quand un transfuge (Cavada UMP) recrute un autre transfuge (Gérard Rey PS)...

Gérard Rey, conseiller PS de Paris depuis 1995, rejoint la liste municipale UMP du 12e arrondissement conduite par Jean-Marie Cavada, transfuge du Modem.

Le transfuge figurera en troisième position sur la liste Cavada, derrière la ministre de l’Économie, Christine Lagarde.

"Je suis au PS depuis 31 ans, mais je ne reprendrai pas ma carte l’an prochain", a-t-il déclaré avant de préciser que c’est Jean-Marie Cavada qui l’a contacté.

Paris : Le socialiste Gérard Rey rejoint Cavada

Recueilli par Carole Bianchi

L’élu du XIIe arrondissement devait annoncer dans la matinée qu’il rejoint la liste de l’ancien MoDem, Jean-Marie Cavada, candidat soutenu par l’UMP.

Gérard Rey, élu PS du XIIe arrondissement de Paris, devait annoncer lundi 14 janvier, dans la matinée, son ralliement à la liste de Jean-Marie Cavada, candidat soutenu par l’UMP, selon une information du Parisien. Trois fois élu dans le XII, Gérard Rey a été écarté de la liste du Parti socialiste conduite par Michèle Blumenthal. "J’ai eu le tort de soutenir Jack Lang en 2001 et je suis trop critique pour plaire au maire de Paris", estime le fonctionnaire, âgé de 55 ans.

"Pas été élu pour faire des tours à Vélib’"

Il reproche notamment à Bertrand Delanoë de l’avoir "doublement déçu. Sur la forme d’abord : il gère les affaires de façon autocratique. Il est replié dans son bunker, totalement coupé des élus, des habitants. Et sur le fond aussi : (…) nous n’avons pas été élu pour faire des tours à Vélib’ et aller à la plage".

Gérard Rey n’entend toutefois pas adhérer à l’UMP. "Jean-Marie Cavada est un social-démocrate qui se définit comme du centre gauche. Ca me va ! Cela fait quinze ans que j’ai des idées et qu’on ne m’écoute pas", explique-t-il.

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« Je fais de la politique, pas de la boxe »

Elu PS à Paris depuis 19 ans, Gérard Rey, 55 ans, a annoncé mardi qu’il rejoignait la liste UMP de Jean-Marie Cavada dans le 12e après avoir été écarté de la liste socialiste que mènera Michèle Blumenthal dans l’arrondissement. Le local de la section d’arrondissement a été verrouillé mardi par des militants du PS pas contents...

Qu’est-il arrivé au local de la section PS du 12e ?

On m’a rapporté qu’une vingtaine de militants socialistes, dont le directeur de campagne de Michèle Blumenthal, ont chassé des ouvriers qui repeignaient les murs du 150, avenue Daumesnil et ont occupé de force les lieux avant de condamner la porte. Le bail de ce local m’appartient, en tant que président de l’association La gauche sociale. Le PS s’est installé après accord oral en 2001. Vu les événements, je leur ai demandé le 27 décembre de quitter le local. Le déménagement s’était jusqu’alors déroulé sans encombre.

Que vous inspire ces méthodes ?

C’est une action minable, violente et politique. Je suis très étonné d’ailleurs qu’ils aient agi ainsi car s’ils étaient sûrs d’eux, ils n’auraient pas utilisé ces moyens.

Vous avez l’intention de porter plainte ?

Je n’ai pas vraiment envie de rentrer dans ce jeu. Je compte pour l’instant mener une action en référé pour récupérer légalement le local, car personne ne peut plus y accéder. Je fais de la politique, pas de la boxe.

Passer du PS à l’UMP, c’est radical non ?

Je ne pars pas avec l’UMP mais avec Jean-Marie Cavada, qui a décidé de jouer l’ouverture. Il est venu me voir avec des propositions de travail pour le 12e qui m’ont séduit. J’ai été n°2 du 12e pendant six ans, j’ai accepté la politique de Delanoë. Mais aujourd’hui, je ne suis plus d’accord avec lui et vice-versa, je pense. Bertrand Delanoë est un « bunker » renfermé sur lui-même qui ignore les élus. Je ne reprendrai pas ma carte au PS, ni même aucune carte d’ailleurs. Je veux être indépendant et travailler pour le 12e.

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