Que font nos députés et sénateurs ?

de Michel MENGNEAU

Comme nous avons encore une Assemblée Nationale ou siègent tant bien que mal les représentants du peuple, néanmoins, ainsi qu’il en avait déjà été question, je pense qu’il n’est pas inutile d’en suivre ses débats. Comme à l’heure où ceux-ci ont lieu beaucoup de gens ne peuvent les écouter en direct, j’ai pensé vous en faire part de temps à autre à travers quelques morceaux choisis, et principalement les interventions des députés communistes.

Outre le fait de nous tenir au courant, cela nous permet aussi de participer au débat et de le commenter ; après tout nous les avons élus, mais le peuple reste souverain…

Lors des questions au gouvernement, André Chassaigne Député
communiste et républicain du Puy-de-Dôme a interpelé le Premier Ministre qui avait prétendu avoir écouté et entendu les français lors de la campagne pour les élections précédentes, qu’elles soit cantonales ou municipales.

Donc voici une partie de l’intervention d’André Chassaigne qui lui aussi a écouté ses concitoyens :

"Permettez-moi de vous dire ce que les hommes et les femmes que nous
avons croisés nous ont dit, ce qu’ils n’ont cessé de nous répéter et que vous ne voulez pas entendre. Ils nous ont parlé des franchises médicales, qui les obligent à se priver de soins. Ils nous ont parlé de leurs salaires, qui ne leur permettent plus de nourrir leurs enfants, de payer les factures de chauffage ou, tout simplement, de vivre. Ils nous ont parlé de leurs insomnies, lorsqu’ils pensent au petit dernier qui ne vivote que d’intérims ou de CDD sans avenir. Et ils nous ont dit qu’ils ne supportaient plus de n’être jamais écoutés.

Monsieur le Premier ministre, allez-vous enfin comprendre que l’on ne dirige pas un pays en sacrifiant les intérêts de l’immense majorité pour le bon plaisir d’une opulente minorité ? Allez-vous enfin comprendre que notre pays ne pourra pas continuer longtemps sur la voie que vous lui imposez ? Comme les députés communistes et républicains vous le demandent, il faut en finir avec les dérèglements permanents de ce capitalisme financier dont vous êtes un insatiable défenseur. Nous le disons et le redisons : on ne sortira pas de la crise boursière et économique actuelle sans s’attaquer à ces marchés et à ces multinationales qui accaparent toutes les richesses créées par le travail de nos compatriotes".

Pour répondre le Premier Ministre délégua l’un de ses sbires, en l’occurrence une « sbiresse » dans le personne de Christine Lagarde, ministre de l’économie, de l’industrie et de l’emploi dont voici la réponse :

"Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, vous pouvez et pourrez compter sur le Gouvernement, rassemblé autour du Premier ministre et derrière le Président de la République, pour être à l’écoute de tous les Français.

Certes, ce n’est pas assez : nous devons et nous pourrons faire mieux. Je sais pouvoir compter, auprès de tous mes collègues et sous l’autorité du Premier ministre, sur l’ensemble de la majorité pour améliorer encore ces performances, notamment lors des débats sur la loi de modernisation de l’économie."

Voilà, c’est à peu prés tout ce qu’a trouvé à répondre la Ministre. Je vous laisse juge !

Ce qui est dommage, c’est qu’à l’assemblée il n’y pas de droit de réponse car déjà sont contestable ces chiffres du chômage, dans la forme et dans le fond…