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"Quelque chose de bien plus grand que nous-mêmes, donc de difficile"

Publie le mercredi 6 décembre 2006 par Open-Publishing
19 commentaires

Au Conseil National du PCF

Qui sommes-nous pour nous adresser ensemble à vous ? Des communistes de longue date, aux trajectoires et aux sensibilités différentes, mais qui partagent intensément un même espoir et une même crainte.

L’espoir est, bien sûr, que le projet antilibéral élaboré en commun pour l’élection présidentielle de 2007 et ses suites rassemblent très largement les suffrages du peuple de gauche et puisse ouvrir ainsi une toute autre perspective politique et sociale. La crainte : que cet espoir se brise dans les jours qui viennent sur l’épreuve subalterne mais décisive de choix du nom qui seul, à notre corps défendant, pourra figurer sur le bulletin de vote.

Si nous nous adressons à vous, de façon strictement intérieure, en ce moment crucial où l’heureuse solution du problème est pour une large part entre vos mains, c’est afin de vous dire ce qui à nos yeux fait en tout état de cause problème pour beaucoup de non-communistes et aussi, ne nous y trompons pas, pour un grand nombre de communistes.

Le parti a pris la décision de proposer Marie-George Buffet pour porter notre espoir commun, proposition qui, outre ses motivations politiques, a pour elle le soutien des dizaines de milliers de militants consultés à cet effet et la qualité indiscutée de la personnalité en cause. Et les communistes s’insurgent contre l’objection selon laquelle le choix à faire ne saurait se porter sur elle au motif qu’elle est la première dirigeante du PCF.

Nous non plus ne partageons pas l’idée nocive qu’une responsabilité de parti disqualifierait par principe pour assumer une tâche de cette sorte, à plus forte raison quand le parti en cause est pour autant dans la dynamique antilibérale. Mais la question posée n’est pas du tout à nos yeux celle du principe, elle tient à une donnée de fait incontournable : la diversité vraiment profonde des points de vue entre participant-e-s du rassemblement antilibéral, diversité ancrée dans des histoires et des cultures politiques très différentes, et qui se traduit par des divergences persistantes sur la valeur de notre proposition. Cet état de choses dans le réseau des collectifs unitaires ne faisant au fond que refléter celui qui prévaut dans l’électorat de gauche lui-même.

Les choses étant au point où elles en sont, comme le montrent chaque jour désormais des prises de position sans équivoque, peut-on escompter que notre proposition fournisse la réponse cherchée ? A vous le dire en toute franchise et camaraderie, nous nous le demandons avec grande inquiétude, et constatons chaque jour autour de nous combien nombreux sont celles et ceux qui ont pour le moins un doute à ce sujet, hors du parti et dans le parti, notamment chez les militants impliqués dans les collectifs unitaires.

Continuer à argumenter auprès de nos partenaires en faveur de notre choix est une chose. Apparaître comme nous y enfermant quoi qu’il advienne en serait une toute autre, et du plus grave effet. Car alors on serait en partance pour une alternative des deux côtés prohibitive : maintenir la proposition, malgré bien des signaux d’alerte, jusqu’à son refus par les collectifs unitaires le 10 décembre, éventualité grosse de périls, voire d’affrontements désastreux dans le mouvement et dans le parti lui-même ; ou parvenir à les y rallier sans convaincre, voire en indisposant une forte minorité, c’est-à-dire en cassant d’emblée une bonne part de la dynamique unitaire enthousiaste dont dépend à l’évidence la nécessaire ampleur du succès.

On fait valoir qu’aucune candidature ne fera l’unanimité. Certes, mais il y a une très grande différence entre ralliement inégalement convaincu à une candidature de compromis et adoption majoritaire d’une proposition à laquelle demeurerait opposée une forte minorité, car en ce cas c’est le rassemblement des forces et par suite le résultat du 22 avril lui-même qui se trouveraient compromis au départ, ce dont le parti ne manquerait pas d’être désigné pour responsable. Sans parler du fait qu’ainsi nous instillerions nous-mêmes le doute sur notre attachement indéfectible au « tous ensemble », sans cesse réaffirmé et illustré par des initiatives marquantes de Marie-George elle-même.

Qu’est-ce qui nous contraint à faire courir de si graves risques au mouvement et au parti lui-même ? Nous ne le voyons pas.

Serait-il donc inenvisageable, sans renoncer à nos légitimes objectifs, d’aborder la question autrement ? N’y a-t-il pas au moins une possibilité à explorer : combiner d’un commun accord un rôle majeur de Marie-George Buffet dans le collectif des porte-parole, qu’il s’agisse de la bataille publique ou de la campagne officielle, avec le choix pour le bulletin de vote d’un-e candidat-e apte aussi à bien passer la rampe, et dont la moindre identification publique au départ peut justement être un atout, le choc du contenu politique ne tardant pas à faire l ?événement et la notoriété ?

On a eu la sagesse de décider non pas que le Parti communiste présentait Marie-George Buffet mais qu’il proposait sa candidature, sur laquelle les collectifs unitaires ne se sont pas encore formellement prononcés. Vous avez donc encore la latitude, appréciant en direct l’évolution de la situation jour après jour, de modifier la proposition en prévenant son éventuel rejet ou son adoption conflictuelle, et en trouvant les moyens d’assurer autrement, à moindre risques, la tenue du cap décidé en commun.

Faire face à la situation réelle d’une nouvelle manière parce que l’ancienne s’avère impraticable n’est en rien reculer sur le fond ; c’est au contraire persévérer inventivement dans l’orientation qui n’a cessé d’être nôtre, celle du rassemblement antilibéral pour gagner ensemble à gauche. Il s’agit de dépasser par le haut la difficulté d’aujourd’hui pour mieux assurer la victoire commune de demain. Et quoi qu’il doive se passer dans les jours qui viennent, il est impératif que nous persévérions jusqu’au bout, comme nous l’avons toujours dit, dans l’initiative unitaire dont dépend si évidemment le succès.

Nous sommes en train d’engager quelque chose de bien plus grand que nous-mêmes, donc de difficile. Mais en n’en rabattant pas sur cette difficulté nous pouvons, c’est certain, faire beaucoup grandir l’image du communisme, ce dont l’importance est décisive pour l’avenir.

Le 1er décembre 2006

Claude Mazauric
Jack Ralite
Georges Séguy
Lucien Sève
Michel Simon

Messages

  • J’ai "voté communiste" aux législatives de 1965.
    Mon premier vote.
    La suite logique aurait été d’entrer "au parti".
    Mais il y a eu mai 68, et les anathèmes lancés cotre les "gauchistes".
    Depuis quelques années, je regarde à nouveau du côté du PC.
    Pas du tout convaincue, mais interrogative.
    D’emblée, j’ai pourtant jugé que le rassemblement de la gauche de gauche était voué à éclater sur la question du choix du candidat. Il me semblait impossible que le PC puisse renoncer à présenter "son" candidat. Je ne me suis guère investie, me tenant cependant au courant.
    Puis j’ai commencé à y croire. Puis non. Puis si.
    Le fait que des militants, à titre personnel, aient senti que la désignation de MGB serait un facteur d’éclatement, le fait qu’ils puissent le dire publiquement est pour moi un grand signe d’espoir.
    Par contre, les diatribes féroces de certains, la réapparition du terme bien connu d’anticommunisme primaire, me désespèrent.
    J’attends la suite.
    Combien sont-ils, ces militants lucides et unitaires ?
    Quel poids ont-ils ?
    Quelle est la force des autres...

    Cette semaine, le PC joue à quitte ou double. Paradoxalement, c’est en renonçant qu’il double peut-être, c’est en persistant qu’il perd.
    Je croise les doigts et je retiens mon souffle.

    MC

  • J’approuve les termes et le contenu de la lettre de nos aînés.

    Aucune candidature ne se dégage franchement dans la consultation des collectifs. Le risque de division et d’éparpillement est toujours aussi grand. Comme tant d’autres, je réitère mon choix, c’est une candidature unitaire ou le vote blanc. Mais je lis et j’entends que des proches feraient un autre choix en cas d’échec de l’Alternative unitaire : voter Royal dès le premier tour pour contrer Le Pen.

    La direction du parti souligne qu’aucune candidature ne fait consensus dans les collectifs. Chacun sait qu’il en est de même au sein du collectif national. Or les résultats des votes des collectifs traduisent tout autant l’absence de candidature incontestée qu’une profonde volonté de faire respecter la diversité de nos engagements. Et, à ce stade, le nombre des sceptiques n’a jamais été si fort car la question est toujours la même : comment offrir un débouché politique au mouvement social, au refus du libéralisme économique et de l’autoritarisme comme mode de régulation sociale, exprimés dans les urnes et dans les luttes tout comme dans les études d’opinion.

    Membre du parti communiste, j’ai, comme d’autres, affirmé dès cet été ma préférence : celle d’une candidate issue du mouvement social. D’autres communistes – et ils sont les plus nombreux - ont fait un choix différent. Les militants d’autres sensibilités politiques ont des comportements du même ordre. Dans la dernière ligne droite avant l’entrée en campagne, l’affect l’a parfois emporté sur la raison. C’est humain.

    Les débats des derniers jours ont tout de même permis de mettre au clair notre positionnement : ni à gauche de la gauche, ni extrème-gauche plurielle, ni rassemblement autour du PCF mais alternative de transformation sociale parce qu’expression des besoins, des aspirations et des revendications populaires. Ce résultat, il nous est commun.

    Chaque composante de l’Alternative prise isolément en détient une part de maternité et de paternité. Mais chacune des mêmes composantes restera impuissante en s’isolant. Le parti communiste français ouvrant, en cas d’échec du rassemblement, une crise interne doublée d’échecs électoraux prévisibles qui peuvent mettre en danger sa propre existence.

    Il faut aboutir à une proposition lors du prochain week-end, proposition de candidature dans un cadre collectif, proposition d’organisation de la campagne, et préparation des échéances suivantes, notamment législatives. Et propositions qui soient suffisamment clairement exprimées pour que les organisations partie prenante – et le PCF notamment - puissent se retourner vers leurs adhérents concomitamment à une consultation générale des collectifs.

    Devant notre peuple, devant le mouvement social, nous avons une obligation de réussite. Membres élus du conseil national, vous failliriez à votre mandat en ne prenant pas les initiatives audacieuses qui s’imposent dans les heures qui viennent.

    gib

    communiste lambda

    Une sortie par le haut ? Chiche !

  • D’accord pour que MGB soit la directrice de campagne du candidat(e)

  • Je ne suis pas au P.C.mais j’ai toujours respecté le travail et le dévouement de ses militants.
    Par contre j’ai toujours été réactif par raport à la force et à la prépondérance de sa logique d’appareil.Cette logique qui,au nom des intérêts du Parti met sa pratique en contradiction avec ses idéaux.Or je crois toujours dans les idéaux fondateurs du communisme et je n’ai pas(plus) besoin d’aller les chercher chez les trotskistes ou ailleurs.Je respecte tout antant leurs militants.
    Après tant d’années de luttes fratricides qui ont eu surtout raison de nos sympatisants nous avions (avons, encore je pense)l’occasion de sortir de cette logique absurde qui nous marginalise à quelques % dans les élections.
    Le NON de gauche au référendum avait ouvert la voie ,mais peut-être pas les yeux des dirigeants des Partis de gauche.Je ne parle pas de la direction du P.S. qui piétinne allègrement les choix de ses électeurs.Je parle des directions du PC,de la LCR,des Verts ,de LO. qui ne se rendent pas compte que ce qui se prépare dépasse largement leurs formations(même additionnées).
    C’est donc tout à l’honneur des auteurs de ce textes(RALITE,SEGUY,.....)anciens responsables,que d’alerter leurs camarades de l’importance de l’enjeu actuel.Car c’est aussi de la survie de leur mouvement politique dont il s’agit et sans doute qui ne trouvera son issue que dans le dépassement de l’appareil actuel et la fusion dans une nouvelle entité.
    Trop tôt ?.... ou peut-être déja trop tard ?Ne laisser pas passer le train,camarades !

  • Georges Séguy, Jack Ralite... Tiens, tiens... On les traite pas d’anticommunistes qui exercent d’intolérables pressions ? Comme c’est bizarre....

  • Je suis plus que déçue par la tactique du PCF ! Mon choix n’a pas été retenu lors du vote dans le 18e arrondissement de Paris hier soir.

    MGB n’aura jamais un soutien massif au niveau national, elle n’a pas non plus la carrure pour jouer un rôle-clé sur la scène internationale comme J. Bové. Elle ne fera pas le poids contre les libéraux dans la course à la mondialisation, il n’y aura pas de coopération avec l’Amérique Latine notamment et elle ne sera pas crédible en Europe. De plus, le PCF n’a aucune proposition concrète pour sortir de l’économie de croissance, pour limiter la consommation d’énergie et trouver d’autres modes de vie. Si Bové n’est pas candidat, je voterai pour l’extrême gauche ou m’abstiendrai. Dans tous les cas, je n’irai plus jamais à la fête de l’Huma. Au lieu d’être grands, les communistes sont petits, aujourd’hui !

  • En 2007 la droite n’a qu’à bien se tenir avec le PCF hahahahaha

  • Bravo ! Ces 4 camarades ont su dit le fond de ma pensée (et de nombreux communistes) mieux que je ne l’aurait jamais fait

    Espèrons qu’ils soient entendus, sinon j’ai bien peur qu’en avril ce sra la fin définitive du parti communiste français comme bien d’autres partis communistes dans le monde !

  • Bonjour, notre collectif de Clermot-Nord, Montferrand et Clermont-Est a 70 adhérants représentant toutes les couches de la société. Il y a beaucoup de personnes de revenu modeste, ouvriers, chomeurs...Il s’est réuni hier pour voter sur la candidature. Il a à nouveau discuté du programme et, ensuite, après une présentation des différentes candidatures en a discuté. Ce qui a emporté l’adhésion a été le débat ouvert sur les possibilités d’incarner le dynamisme du mouvement, sa nouveauté, sa volonté de rassembler la gauche de gauche. Nous nous étions mis préalablement d’accord sur les compétence de 5 candidats : Autain, Bové, Braouzzec, Buffet et Salesse. Ce qui nous a déterminés c’est le fait que la jeunesse attend, qu’elle s’inscrit sur les listes électorales. C’est aussi le fait qu’il nous faut une candidature qui ne peut pas apparaître comme "autour d’un parti". Que l’on ne fait pas du neuf avec du vieux. Que Besancenot avait, malgré son caractère d’inconnu 2 mois avant 2002, "crevé" l’écran grace à un staf de campagne fort. Et que tout cela pouvait se réaliser en ayant un candidat jeune qui marquerait le renouveau d’une "vraie" gauche. De plus une femme jeune qui pourrait rivaliser sur ce terrain avec la candidature de Besancenot qui, pour l’instant apparait comme le "jeune" dans cette affaire. Que le programme étant défini, que les porte-parole ayant un rôle à égalité avec la candidate, et surtout Buffet, et même Besancenot si la Ligue, au final, s’apercevait de son erreur, il n’y a aucun inconvénient à désigner Autain. Il n’y a que des avantages. Résultats de ce débat que j’ai du mal à résumer et surtout à transmettre dans l’atmosphère : Autain : 34, Buffet : 9, Bové : 2. Un fait significatif entre autres : nous étions 6 élus dans la salle 4 élus PCF et 2 élus LCR de Clermont-Ferrand. Buffet a recuueilli 1 voix Autain 5. Ceci démontre une évolution positive et vraiment, pour moi qui suis élu LCR à Clermont, VRAIMENT une sincérité, une indépendance de pensée qui est un honneur pour le PCF. Jespère de tout coeur que nous allons y arriver, car les enjeux sont trop grands pour nous et que les petits patriotismes de partis sont trop petits. J’oubliais, la LCR-Auvergne est la seule organisation régionale de la LCR a avoir adhéré au collectif unitaire de la gauche antilibérale. Amitiés. Alain.

    • Bonjour,

      Ce texte est bien écrit et sincère, je l’approuve.

      Einstein disait aussi "on ne peut résoudre un problème en utilisant le système de pensée qui l’a engendrer"

      si le PC dépasse la logique des partis et les autres limites de pensée du système de la Vème République, il pourra réaliser la VIème République et ses militants, ses dirigeants et ses idéaux en sortiront grandi.

      non communiste, je fais partie de cet nouvelle génération qui confontée durement à l’avenir mais porteuse d’idéaux, entame une démarche politique, qui plus est, dans un mouvement qui semble au delà de la logique des partis...

      je rappelle à toutes et à tous que notre candidat est "le projet"

      quand nous parlons de candidature pour la présidentielle, parlons aussi du "projet".

      mettez systématiquement des liens vers celui-ci.

      http://www.alternativeagauche2007.org/

      http://antiliberal2007.unblog.fr:80/

      avec vous,

      Jérôme

  • Réponse à Georges Séguy, Lucien Sève….

    Personnellement, non communiste, je respecte vos signatures et vos personnes. J’ai eu l’honneur et le plaisir d’accueillir Georges Séguy à Cadarache peu après 68, puis Roland Leroy. Et j’ai connu Lucien Sève à travers ses travaux sur la théorie de la personnalité, originaux et importants à une époque où l’on niait toute capacité au marxisme à traiter de l’individu. Malheureusement la richesse de réflexion au sein du parti communiste, à ce moment là, s’est délitée sous l’effet d’une politique de l’union de la gauche, conçue comme un accord au sommet avec le PS. Et en fait déjà obsolète comme la suite l’a montré.
    Le PS avait alors été investi et conquis par une minorité d’activistes ambitieux autour de François Mitterand. Si l’on considère que le néo libéralisme s’est installé en France sous Mitterand, on peut trouver un parallèle saisissant avec la situation actuelle où le PS est dominé, à la suite de manoeuvres, par un (des) courant(s) carrément acquis à l’ultralibéralisme, au point que l’on peut se poser la question de savoir si Mme Royal n’est pas la meilleure candidate de ce système. Au moins l’une des deux ! Il faut aussi remarquer que c’est cette alliance maladroite qui a enterré le programme commun.
    Notre véritable espoir réside dans la mise en œuvre de "ce que nous voulons". Programme qui manque parfois de cohérence, notamment sur l’énergie (nucléaire incontournable, précisément et paradoxalement pour des questions d’environnement notamment) ou l’économie par exemple et qui contient des éléments encore peu clairs, comme les nécessaires financements des lourds déficits actuels ainsi que des mesures sociales, économiques et industrielles (+ Recherche), mais qui marquerait une vraie rupture avec le système ultralibéral (coût vraisemblable de 100 à 200 milliards d’euros sur 4 à 10 ans).
    Il faut aussi souligner que vis à vis de la situation réelle de la France, avec la liquidation accélérée de notre Industrie et de notre Recherche, les lourds déficits de l’économie, la régression de notre agriculture, un tel programme antilibéral de rupture est le seul capable de redresser notre pays.
    Il s’agit donc de promouvoir ce programme sur la période des 2 ou 3 années à venir. Période où les multiples crises potentielles qui nous menacent,-énergétique, économique, industrielle, institutionnelle et à coup sûr celle des régimes sociaux dans leur ensemble-, vont éclater. Et on ne peut pas dire que la continuité, la rigueur et la cohérence nécessaires sur la durée soient la qualité première de toutes les sensibilités qui composent les collectifs.
     C’est le programme antilibéral de rupture qui doit être au centre de notre campagne présidentielle-.
     Pour ce qui est du candidat, il faut éviter un des dangers qui nous guettent, celui de l’utopie. La règle de la double unanimité est une utopie. La lecture des comptes-rendus des collectifs de base montre que MGB et Yves Salesse se dégagent. Il faut respecter la règle démocratique ; Céder à la pression de minorités de fait, qu’il est nécessaire d’écouter notamment au niveau des idées, et aux pressions extérieures serait désastreux. N’est-ce pas la domination d’une élite très minoritaire que nous promet à terme l’évolution du système utralibéral ? Ceci dit il paraît nécessaire que MGB suspende sa fonction de secrétaire du PC si elle est choisie par les collectifs.
    D’autres écueils plus importants guettent notre mouvement antilibéral. Celui des compromissions avec ce que l’on nomme à tort de manière impropre le social-libéralisme (le sytème néolibéral est un système inhumain. Il n’y a pas une once de social dans son application). Parce que de toute manière le président élu sera issu d’une minorité politique. Il faudra nécessairement des alliances. A contrario, si l’on tient le cap sur le programme, cela peut ouvrir les conditions de rapprochement et d’union avec des mouvements tels que celui de Mélenchon et celui de JP Chevènement.

    Finalement les conditions du succès pour les collectifs tiennent surtout à leur capacité de lutter contre leurs vieux démons !

    Mes cordiales salutations.
    JMB
    Jean-marie.berniolles@wanadoo.fr

  • Bonjour
    En accord avec vous et bravo pour votre claivoyance necessaire dans le cas présent j’espére que vous serez entendus
    Guy Bidaux (collectif de La Rochelle)