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R T M : GAUDIN ET L’UMP N’AVAIENT QU’UNE ENVIE : TIRER DANS LE TAS !
Publie le vendredi 25 novembre 2005 par Open-Publishing11 commentaires

de Esteban
GRAND RESPECT AUX SALARIÉ(E)S DE LA RTM APRÈS 47 JOURS DE GRÈVE
La pression supplémentaire INFLIGÉE par FO ET l’UNSA aux salarié(e)s de la RTM qui avaient choisi de continuer la lutte, en démobilisant une partie du personnel FO, a eu raison de leur combativité.
Ces salarié(e)s avaient tenté de rappeler leurs camarades chauffeurs de FO et de l’UNSA à l’union, ces derniers n’ont pas répondu à cette main tendue. Les 2 syndicats "autonomes" avaient convaincu leurs syndiqués que les promesses de la direction seraient tenues (puisqu’elle le disait).
1,5% de réajustement de salaire pour 2005, et un statut RTM maintenu. Ces promesses appliquées le seront EN ATTENDANT le plan d’entreprise qui "DEVRA" ou "DEVRAIT" être élaboré "COURANT 2006". Mais QUEL est le contenu de ce plan ? FO et l’UNSA n’en savent rien, ils ont quand même signé !!!
Le rejet de la DSP, LA revendication principale depuis 47 jours et qui est la seule GARANTE de la pérennité de la RTM au public et des emplois à long terme, a été balayé en 1 heure de « négociations » par FO et l’UNSA !!!
L’avenir fera ressortir : « Pourquoi » ! Et les 2 collabos devront assumer leur nébuleuse compromission. Où en seront les salarié(e)s ? Où en sera l’entreprise ?... ?
Le syndicalisme vient d’être discrédité, les élus UMP, les médias s’en donnent à coeur joie, les socialistes se taisent, ils ont gagné.
Je remercie La LCR et le PCF qui ont soutenu cette lutte avec honnêteté et courage. Le PCF qui grâce à ses élus dans les assemblées territoriales (mairie, conseil régional, conseil général), et au CA de MPM s’est battu avec toute sa force et à la hauteur de sa représentativité.
Le Parti socialiste phocéen s’est tût, on ne l’avait de toute façon jamais entendu. Il s’est simplement manifesté pour dire : « les syndicats n’auraient pas compris que nous soyons devant avec notre banderole pour récupérer ce conflit » ; merveilleux grand écart politique, position inattaquable avec angle ouvert à 360° à des futurs partenaires ; écoeurant !
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46ème jour de grève. Après le dépôt de la Rose lundi, les traminots ont voté hier matin en assemblée générale la reprise du travail à St-Pierre, Arenc et la Capelette. Dans la douleur, la colère, mais « la tête haute ».
« On va reprendre le couteau sous la gorge mais on va reprendre. » Entre amertume et colère, la tension était palpable hier matin au dépôt Saint Pierre. Devant la cafétéria, en petits groupes ou autour du feu, on a du mal à imaginer le retour derrière le volant.
« Alors qu’en 47 jours de conflit, nous avons laissé circuler les bus sans entrave, que nous avons été responsables, on nous affame, on nous menace. J’ai la haine, nous avons été salis, trahis. Mais que fallait-il faire pour être entendu ? Brûler des bus ? », s’énerve Franck. Lettres de pression de la direction, menace de réquisition, désaffection de FO et de l’UNSA, tout y passe...Difficile de retenir les émotions accumulées durant un mois de mobilisation ;
Les nerfs à fleur de peau, les grévistes savent ce qui les attend. Sans regrets, ils vont voter la reprise du travail. « Pourtant avec ce que proposait le vote (vote sur les propositions syndicales, qui avait été plébiscité par les salarié(e)s), on pouvait faire une sortie de grève honorable, pour tous. Gaudin a préféré le pourrissement, il va avoir des difficultés à l’avenir », prévient un jeune chauffeur.
L’assemblée générale se tiendra finalement avec une bonne heure de retard. Là, entre les bus, c’est dans un silence religieux que sont accueillies les propositions de l’intersyndicale. « Nous n’avons rien obtenu de positif hier, nous sommes face à une direction verrouillée et nous refusons le chantage. Nous savons que c’est dur mais nous proposons de suspendre, ensemble, le mouvement », lâche au micro Claude Minko, délégué CGT. « On s’y attendait mis çà fait mal », commente un jeune chauffeur, les larmes aux yeux.
Un peu plus loin, Frédéric, fils de traminots, redresse la tête. « Ils veulent nous tuer avec une guerre d’usure. Mais j’ai vécu 95, cette régie c’est plus qu’un boulot, on y est attaché, on ne les laissera pas faire. »
Au dépôt d’Arenc, les personnels en grève se réchauffent autour du feu. André Mattei, une des figures emblématiques du dépôt, le seul agent à avoir été matraqué par les CRS lors du conflit de 1995, résume le sentiment général. « Ce que les traminots ne comprennent pas c’est l’attitude de M.Réquéna, secrétaire de FO à la RTM. Alors qu’il était dans l’intersyndicale, pourquoi s’est-il retiré entre le samedi et le dimanche ? », s’interroge-t-il, alors que le mot « trahison » est sur toutes les lèvres.
En ouvrant son blouson, André Mattei dévoile la banderole rouge et blanche « FO m’a tué » collé sur son torse. « J’ai saigné en 1995, on m’achève en 2005 », dénonce le créateur de l’Histobus qui partira à la retraite après 38 ans de service en août prochain.
Avant que les personnels se prononcent sur la suite du mouvement, Georges Chahine, délégué syndical CGT, évoque la réunion de la veille avec Marc Girardot, directeur de la RTM.
À quelques pas de lui, Lucien Hamai, du Syndicat Libre, martèle : « Marc Girardot veut briser l’union syndicale. Mais même si beaucoup de mes gars ont repris, mon organisation ne signera pas cet accord ». « L’avenir appartient à ceux qui gardent la tête haute et les traminots garderont la tête haute », enchaîne le délégué syndical de la CFDT.
La suspension du mouvement est ensuite votée à l’unanimité. « Il n’y a pas à rougir. Par une lutte exemplaire, pendant plusieurs dizaines de jours, on a ébranlé la privatisation. Ce combat-là, les six organisations de l’intersyndicale ne l’abandonnerons jamais », assène Georges Chahine.
Fin de vote à la Capelette. Fin du mouvement dans tous les dépôts. Ici, les mains viennent de se lever pour la dernière fois. Mais, les visages restent fermés. Il y a la colère pour certains, la déception et l’incompréhension pour beaucoup. Mais tous sont amers. Isabelle, Robert, Marc, Alain... « Ils peuvent nous prendre notre pognon, mais ils ne nous enlèveront pas notre dignité et nos convictions. Quand on voit que le conflit à la SNCF a fait bouger le Président de la république. Il y a deux poids, deux mesures ! »
De la mesure, il y en aura dans les propos des traminots. « On a fait grève sérieusement, on reprendra le travail sérieusement. » Et pourtant, dans la froidure de ce matin, certains n’hésitent pas à pointer du doigt « les absents. Oui, il y a eu cette solidarité financière. Mais... » Derrière cette conjonction de coordination, il y a la condamnation par le juge des référés et l’absence « des instances nationales, de la fédération des transports, des partis politiques, hormis le PCF et Robert Bret. Est-ce que tout le monde pense en 2007 ? On fait passer les intérêts électoraux avant ceux de la société ? Mais vous savez, les 3000 traminots votent aussi ! »
Des petits groupes se forment. Certains préfèrent rester à l’écart. « On aurait pu servir d’exemple. C’était la RTM et donc le service public. »
Cependant, les traminots n’ont pas baissé la garde. « Je souhaite bon courage à la direction ! Le point numéro 1 concerne le dialogue social et bien c’est mal parti ! Et puis quand les Marseillais paieront 8 euros le ticket, pour engraisser Connex, ils comprendront peut-être ! »
Au micro, Charles Andréani, responsable CGT, assure que « le combat syndical continue ! » « Mais comment ? », interrogera un traminot en fin d’assemblée générale. Une question qui pose l’enjeu de l’action syndicale.
Mireille Roubaud
Serge Payrau
Sandrine Guidon
La Marseillaise
LE MÉDIATEUR CRITIQUE LA MAIRIE
L’ancien médiateur du gouvernement dans le conflit à la RTM, Bernard Bruhnes, a critiqué hier, sur la radio BFM, la mairie de Marseille. « Je n’ai pas compris que des dirigeants notamment politiques et la direction RTM, se disent « on va avoir leur peau » et pendant de temps-là, les marseillais vont à pieds », a-t-il déclaré.
« J’ai compris très vite que la mairie de Marseille et la direction de la RTM n’avaient pas la moindre envie que çà s’arrête ou alors avec une CGT qui dirait « çà y est j’ai perdu », a ajouté Bernard Bruhnes dont la médiation avait échoué à dénouer le conflit. Il s’est dit choqué qu’un « certain nombre de gens autour du maire de Marseille », l’UMP Jean-claude Gaudin, n’aient eu « qu’une envie, c’est de tirer dans le tas »...
Esteban
Messages
1. > R T M : GAUDIN ET L’UMP N’AVAIENT Q’UNE ENVIE : TIRER DANS LE TAS !, 25 novembre 2005, 22:00
Je suis vraiment triste pour ces traminots qui ont mené une lutte exemplaire et ont néanmoins perdu, après avoir été considérés comme des nantis "fouteurs de merde".
J’enrage de voir que beaucoup de Français stupides donnent raison à la mairie, à l’UMP ou à d’autres organisations réactionnaires et il faut vraiment s’interroger sur l’action syndicale dont le résultat, ces dernbières années, n’a été que de démobiliser les contestataires les plus endurcis.
Gaudin voulait humilier les syndicats, afin de les discréditer pour longtemps, comme cela a été le cas après l’échec de la mobilisation pour la "réforme" des retraites.
FO et l’UNSA ont certes montré leur double langage, mais ce n’est pas nouveau et la CGT n’a-t-elle pas conduit cette fois-ci les grévistes au "casse-pipe", pour corriger une image de syndicat trop conciliant à l’approche de son prochain congrés ?
1. > R T M : GAUDIN ET L’UMP N’AVAIENT Q’UNE ENVIE : TIRER DANS LE TAS !, 25 novembre 2005, 22:22
Pour ce qui concerne le conflit des traminots, la CGT à joué tout à fait son rôle comme la CFDT, la CFTC, SUP solidaire, Ufict-cgt.
Elle a respecté le mandat que les salarié(e)s lui ont confié. Elle l’aurait respecté jusqu’à ce que ces salarié(e)s ne lui en donnent un autre.
Aujourd’hui la CGT avec ces autres syndicats responsables, devant cette crevasse crée par FO et l’UNSA et sachant que dans la désunion rien n’est possible, elle a proposé avec les autres syndicats qui voulaient une autre voie pour la RTM, le contraire de l’irresponsabilité et a évité d’envoyer les copains au casse pipe.
Cette proposition de suspension du mouvement émanait tout de même de la base, la CGT a respecté "l’ambiance".
Dans ce conflit, nous ne pouvons que saluer l’action responsable de la CGT.
Esteban
2. > QUEL AVENTR POUR LE SYNDICALISME ????, 26 novembre 2005, 01:51
Lourdes les défaites ces derniers temps pour la CGT dans des bastions historiques (sncm, rtm,edf, sncf) Quels bilans en tirer ???? Quel avenir pour le syndicalisme de lutte ????
Je serai moins optimiste qu’Esteban, sans me réjouir de cette déconfiture pour le mvt social.
3. > QUEL AVENTR POUR LE SYNDICALISME ????, 26 novembre 2005, 08:32
Dans ton premier paragraphe, c’est cette même question que je me pose.
Esteban
4. > QUEL AVENTR POUR LE SYNDICALISME ????, 26 novembre 2005, 14:11
Cher camarade,
Je te remercie pour ton message de félicitations.
Vois-tu, tu vas être certainement très étonné mais : Je ne suis ni marin de notre SNCM, ni traminot de notre RTM, ni instituteur ou professeur de notre éducation nationale, ni cheminot de notre SNCF, ni électricien ou gazier de notre EDF GDF, ni postier de notre institution P&T mais je défends tous mes collègues qui se battent dans ces entreprises publiques qui sont aussi les miennes, et je me bats souvent avec eux et sur le terrain, je vais à leur rencontre pour m’inprégner de leur ressenti, c’est ainsi que lorsque je m’exprime c’est souvent au travers de ce que je ressens avec eux, et non pas de ce que j’entends dans les médias. Je ne me permettrais pas de mettre en ligne les désirs pour des réalités.
Ce que je transmets c’est ce que je vis sur le terrain. Je ne prends pas le risque d’intermédiaires. Et lorsque je ne suis pas au courant, j’essaie de chercher des compagnons comme toi qui a vécu le très dur conflit des postiers de PAU et "j’écoute" sans commenter, je sais que je peux faire confiance. Je m’en sers alors pour informer sur ces conflits à mes proches.
Leurs victoires sont les miennes, leurs défaites aussi.
Je suis d’une petite entreprise privée et il est difficile pour moi de supporter notre égoisme, notre passivité à tous les conflits du public.
Chaque mot de ton texte est gravé dans mon esprit, c’est ce que je pense et que je ressens.
beaucoup de questions restent à débattre. Le temps presse malheureusement, et nos fossoyeurs ont le vice que nous n’avons pas. Ils gagnent pour l’instant, ils avancent. Il faudra bien que le moment de notre déchaînement arrive.
Cher camarade, merci pour ton soutien à moi et à tous les copains en lutte.
Fraternellement,
Esteban
5. > R T M : GAUDIN ET L’UMP N’AVAIENT Q’UNE ENVIE : TIRER DANS LE TAS !, 26 novembre 2005, 18:26
J’ai lu avec attention une bonne partie des messages et noteamment ceux d’Estebam. Ceci me conforte dans l’idée que le syndicalisme aujourd’hui n’a malheureusement plus comme but de défendre les salaiés (ou les chômeurs) mais de défendre les privilèges parfois exhorbitants de petits groupes dont l’emploi n’est nullement menacé.
Par derrière tout cela on est en droit de se poser des questions sur les intérêts personnels des syndicalistes et des visées politiques.
La grève plus ou moins suivie de la SNCF et celle fort timide de la RATP montre bien que les syndiqués eux mêmes commencent à avoir des doutes. Personnellement j’envisage de quitter bientôt la CGT et d’opter pour un syndicat moins aventurié et plus soucieux de défendre nos camarades lorsque ceux ci sont vraiement en difficulté et que leur emploi est menacé et non pas nous embarquer dans des luttes dont on ne perçoit pas bien la véritable finalité ( RTM, Ferries Corses, etc...)
6. > R T M : GAUDIN ET L’UMP N’AVAIENT Q’UNE ENVIE : TIRER DANS LE TAS !, 26 novembre 2005, 21:51
Cher ami,
Tu as du mal interpréter mes interventions, car je ne vois pas quels sont mes messages qui te font penser que je dénonce la CGT comme un syndicat qui se désintéresse des luttes au "profit de "petits groupes" aux privilèges exhorbitants et dont l’emploi n’est nullement menacé".
Il existe, c’est vrai, au sein de la CGT, des avis différents et des discussions quelquefois tendues, il n’existe pas de pensée unique à la CGT, si tu en fait partie tu devrais le savoir.
Mais l’objectif de désintégrer mon syndicat CGT n’est pas le mien, d’autres s’en chargent en permanence ( le patronat, les médias, le medef, les gouvernements, les fachos et certains autres syndicats comme FO).
S’ils font ce travail de "sappe" c’est que la CGT les gènent dans leur stratégie de nous avilir.
J’ai besoin de mon syndicat CGT et je continuerai avec lui.
Esteban
7. > R T M : GAUDIN ET L’UMP N’AVAIENT Q’UNE ENVIE : TIRER DANS LE TAS !, 27 novembre 2005, 16:10
Si tu es réellement membre de la CGT, le MEDEF, qui est aussi un syndicat, t’attends...
Tzigane
2. > R T M : GAUDIN ET L’UMP N’AVAIENT QU’UNE ENVIE : TIRER DANS LE TAS !, 26 novembre 2005, 09:17
je peux comprendre les attitudes de chacun, car on ne voit vraiement midi qu’à sa propre porte et les autres n’ont pas la même vision et les mêmes éclairages que soi. Chacun son contexte personnel, familiale et autre.
Par contre, je ne comprends pas l’attitude du "médiateur" qui annonce urbi et orbi à Marseille qu’il a gagné, que la mairie, la communauté, la direction ont lâché, que les propositons qu’il a obtenues sont merveilleuses et changent tout, puis qui annonce maintenant le contraire et traite ses interlocuteurs de jusqu’auboutistes. Ou il est menteur, ou il est amnésique mais quelque chose ne va pas
1. > R T M : GAUDIN ET L’UMP N’AVAIENT QU’UNE ENVIE : TIRER DANS LE TAS !, 26 novembre 2005, 14:37
Le négociateur socialiste Bernard Bruhnes, envoyé par le gouvernement, était venu à Marseille car il y avait une situation de blocage.
Gaudin, Muselier et sa clique de mafieux UMP de Marseille avec la direction de la RTM, affichaient leur intransigeance même à la négociation. Le maire de Marseille, Gaudin n’a reçu les salarié(e)s de la RTM qu’une seule fois en 47 jours d’un conflit qui dépassait amplement les "frontières" de Marseille. Cette unique fois à été pour leur signifier qu’il serait inflexible sur la DSP.
Le médiateur en arrivant, n’ayant rien dans son cartable à négocier, comptait inviter les salarié(e)s à plus de "raison" sur leurs revendications et à radoucir le maire de Marseille et ses affidés.
C’était mal compter sur la loyauté de ces élus marseillais hypocrites.
En laissant croire au médiateur qu’il pouvait compter sur leur compréhension, il s’en est allé. Mais les sarcasmes de ces UMP sur sa médiation ont vite fait de le renvoyer à ses pénates.
Ayant rencontré les deux parties, il est obligé de dénoncer QUI étaient les perturbateurs et les jusqu’à boutistes.
Il a été contraint de parler, celà c’est une justice que je dois lui rendre, car j’avais été dur avec lui à l’époque. j’avais voulu qu’il dénonce cela avant.
Esteban
3. > R T M : GAUDIN ET L’UMP N’AVAIENT QU’UNE ENVIE : TIRER DANS LE TAS !, 7 décembre 2005, 19:15
Dîtes les gars,
sur quelle planète vivez-vous ? ... A lire ces articles on se demande vraiment !