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RECLASSEMENT D’EDF DANS L’ENERGIE RENOUVELABLE IBERIQUE ?

Publie le samedi 22 mars 2008 par Open-Publishing

EDF et ACS prépareraient un rachat d’Iberdrola et d’Union Fenosa
[ 21/03/08 ]

EDF lancerait une offre d’achat sur Union Fenosa, rachetant la part d’ACS, tandis que ce dernier lancerait une OPA sur Iberdrola, et ensuite le démantèlerait, cédant une partie du groupe à EDF, selon le Wall Street Journal qui précise que l’accord est loin d’être atteint.

Le groupe énergétique français EDF et le groupe espagnol de BTP ACS ont un vaste plan de près de 100 milliards de dollars (64 milliards d’euros) pour remodeler le paysage énergétique espagnol, prévoyant deux OPA, sur Iberdrola et Union Fenosa, affirme vendredi le Wall Street Journal (WSJ). Dettes comprises et sans compter d’éventuelles primes, le montant total des transactions se monterait à 134 milliards de dollars (environ 86 milliards d’euros), inédit dans le secteur énergétique européen.

Les deux groupes ont déjà fait part de leur envie d’être présents sur la scène énergétique espagnole et ont reconnu avoir mené des discussions exploratoires sur Iberdrola. Ce dernier est d’ailleurs remonté contre le français, et vient de déposer une quatrième plainte à Bruxelles pour aide d’Etat illégale à EDF.

ACS est le premier actionnaire d’Union Fenosa, troisième électricien espagnol, avec plus de 45% du capital. Il est aussi présent dans Iberdrola, en étant, là aussi, potentiellement le premier actionnaire, avec une participation de 7,7% et des options sur 5,2% supplémentaires.

Selon le WSJ, qui précise toutefois que des sources proches du dossier ont déclaré que l’accord était loin d’être atteint, EDF lancerait une offre d’achat sur Union Fenosa, rachetant la part d’ACS, tandis que ce dernier lancerait une OPA sur Iberdrola, et ensuite le démantèlerait, cédant une partie du groupe à EDF. Selon ce schéma, ACS vendrait à EDF notamment les anciens actifs du britannique Scottish Power, acheté par Iberdrola en 2007.

A la clôture de la Bourse jeudi, Union Fenosa valait 13,15 milliards d’euros, et Iberdrola environ 50,78 milliards d’euros.
Selon le WSJ, un autre montage est discuté, et impliquerait l’allemand E.ON, qui a tenté vainement en 2006 de prendre le contrôle d’un autre électricien espagnol, Endesa, et qui pourrait lancer une OPA sur Iberdrola avant de le démanteler.

Iberdrola s’est imposé ces dernières années comme le plus actif des énergéticiens espagnol, devenant un des leaders mondiaux des énergies renouvelables. Il a pris une dimension internationale avec l’achat de Scottish Power et est en train d’acquérir Energy East aux Etats-Unis pour plus de 3 milliards d’euros. Le groupe a déjà déclaré sa farouche hostilité à être racheté puis démantelé.

EDF a à plusieurs reprises déclaré qu’il voulait être le bienvenu* en Espagne.


Ne * manque pas d’humour l’électrique !

Commentaire :

EDF qui continu a vouloir se développer en Espagne ou ailleurs, une stratégie pour dégager de potentiels bénéfices et ainsi de refinancer les prétendues provisions prévues pour le démantèlement du parc nucléaire français. Au vue des sommes en jeu, les 86 milliards d’euros pour cette transaction font craindre le pire !

Il est probable que si cette opération a lieu, les prétentions du directeur financier de EDF qui annonçait (01/08) des provisions pour ces travaux à hauteur de 15 milliards d’euros en 2015, et contrairement aux chiffres habituellement annoncés par d’autres cadres de cette entreprise géante qu’est l’électricien français, a savoir 27 ou 29 milliards !

Alors que le Dirlo des Finances d’EDF annonçait (01/08) en avoir 8.7 milliards d’euros en provisions de démantèlement fin 2007 ! Ou pensez vous qu’ils vont les trouver ces 100 milliards d’euros pour cette fusion « atomi… ! heu non ! » fusion financière ? A la Société Générale ?

En admettant que le leader mondial de production d’électricité d’origine nucléaire puisse dégager une somme de plus de 100 milliards d’euros, sur ses fonds propres ; et la crise de confiance dans la finance internationale et locale risque probablement de mettre un terme de non recevoir de la part de ce groupe producteur et un des leaders mondiaux des énergies renouvelables.

A terme EDF sera contraint par les instances européennes de ce libérer de la tutelle de l’État Français, et si EDF persiste dans ses ambitions d’ acquisitions , fusions en externalisations ; pour les risques et les déchets rien de neuf, les consommateurs seront les créditeurs ! Sans parler d’accident ! Car là de toute façon ils nous l’ont dit, c’est improbable ! ETANCHEITE NOUS SOMMES LES MEILLEURS DES MEILLEURS !

Un État Français dont le Bling Président et en accord avec une assemblée nationale à ses ordres (assemblée dont nous pouvons doutée de sa réelle représentativité actuellement, + 14 départements. à gauche aux cantonales !), cette assemblée de députés, qui n’hésiteront pas à rédiger une loi de quatrième « génération » et à toute vitesse, car les actionnaires eux ils n’attendent pas.

Ces 100 milliards d’euros, au minimum, qu’ils soient pour le démantèlement du parc nuc français ou pour les acquissitions, faudra bien les trouver !

Dans d’autres fonds de porte monnaie qui sont déjà réellement bien creux. Pour les factures d’électricité, un seul conseil : vigilance et vérification.