Accueil > ROLAND LEROY : " L’ERREUR DES POUVOIRS SPÉCIAUX "

ROLAND LEROY : " L’ERREUR DES POUVOIRS SPÉCIAUX "

Publie le mardi 12 janvier 2010 par Open-Publishing
19 commentaires

GUERRE D’ALGÉRIE.

Entretien. (L’Humanité, le 8 Juin 2001)

ROLAND LEROY : " L’ERREUR DES POUVOIRS SPÉCIAUX "

Jeune député de Seine-Maritime en 1956, l’ancien directeur de l’Humanité revient sur un vote auquel il a lui-même participé.

" Nous étions conscients que le Parti socialiste était en train d’amorcer une politique d’alliance avec la droite, mais nous pensions que notre vote freinerait considérablement ce processus : dans la réalité, cela n’a pas été le cas, nous nous sommes trompés ", souligne-t-il.

Dans le débat ouvert sur l’histoire de la guerre d’Algérie, la décision du Parti communiste français de voter, en mars 1956, les " pouvoirs spéciaux " demandés par le gouvernement Guy Mollet pour mettre fin au conflit, ne laisse pas de susciter des interrogations, des critiques, voire des polémiques - et pas toutes forcément animées du souci de " vérité " - sur ce que fut réellement l’histoire de ce parti, à ce moment-là, et tout au long de " l’aventure coloniale".

Acteur et témoin de cette époque, puisqu’élu député de Seine-Maritime le 2 janvier 1956, Roland Leroy, qui fut membre du Bureau politique du PCF de 1961 à 1994, et directeur de l’Humanité de 1974 à 1994, a bien voulu répondre à nos questions…


Quel souvenir gardez-vous de votre première élection à la Chambre des députés ?

Roland Leroy. J’ai été élu jeune député en janvier 1956, alors que le Parti communiste avait fortement progressé en pourcentage et gagné de nombreux sièges, porté par sa position contre la guerre en Algérie (1).

Ce scrutin avait été marqué aussi par le succès du " Front républicain ", composé du Parti socialiste, d’une grande partie du Parti radical - avec Mendès-France -, et de " républicains sociaux ", c’est-à-dire de gaullistes, parmi lesquels Chaban-Delmas.

En décembre 1955, moins d’un mois avant les élections, Guy Mollet, d’une part, Pierre Mendès-France, d’autre part, avaient fait des discours contre la guerre d’Algérie, prononçant des mots durs contre ce qu’ils appelaient, d’ailleurs, " la guerre " ; et beaucoup de ceux qui avaient voté pour le " Front républicain " l’avaient fait pour signifier leur volonté qu’il soit mis fin à celle-ci.

C’est dans cette situation que nous avons voté en faveur de la composition du gouvernement Guy Mollet, malgré le fait (et en le regrettant) que ni Mollet, ni Mendès-France n’aient voulu d’une alliance, d’une entente déclarée avec les communistes.

Quelques semaines auparavant, vous aviez été en pointe dans le mouvement contre le rappel de réservistes pour " l’Afrique du Nord ". Comment avez-vous vécu l’enchaînement, dans un si court laps de temps, de tous ces événements ?

Roland Leroy. J’étais à la direction d’une fédération communiste - la Seine-Maritime - où il n’est pas exagéré de dire que la lutte contre les guerres coloniales était profondément ancrée dans la tradition ouvrière, populaire - les cheminots, les dockers, les marins… - avec des mouvements de grande ampleur contre la guerre d’Indochine, comme le refus de charger des armes à destination du Vietnam, par exemple.

Nous menions un travail politique important qui avait abouti à des alliances larges contre la guerre, particulièrement avec les milieux chrétiens, avec aussi un Mouvement de la paix très influent, dont l’un des coprésidents était le pasteur de la plus importante communauté protestante de Rouen, et dont étaient membres plusieurs prêtres ainsi que des organisations de la jeunesse catholique. En octobre 1955, le gouvernement d’Edgar Faure procéda au rappel des réservistes pour les envoyer en Afrique du Nord, officiellement au Maroc.

Il faut savoir que les " rappelés " étaient cantonnés dans des casernes proches de leur domicile, et que nous avions une activité politique importante parmi eux. C’est ainsi que s’est constituée, informellement, avec des militants chrétiens, une sorte de comité, dans la caserne Richepanse où était stationné le 406e Régiment d’Infanterie.

Au moment où 600 " rappelés " ont été rassemblés - c’était, je crois, le 6 octobre - et alors que le colonel allait donner l’ordre de monter dans les camions, un sous-officier, le sergent Jean Meaux, un cheminot de Sotteville, est sorti du rang et a signifié - comme cela était convenu - que les " rappelés " refusaient de partir. Les officiers étaient désemparés et ils avaient du mal à entrer en relation avec leur hiérarchie qui, elle-même, était prise de court. Immédiatement, nous en avons appelé au soutien de la population, et de puissantes manifestations ont eu lieu autour de la caserne, avec, pendant deux jours, des combats assez vifs contre les forces de police.

J’ai pris la parole à plusieurs reprises, m’adressant à la fois aux " rappelés " et aux travailleurs, et formulant publiquement des propositions d’actions communes à la fédération du Parti socialiste - dont le secrétaire était alors Pierre Bérégovoy - pour le soutien aux rappelés, contre la répression, etc. Ces propositions sont restées sans réponse, de même qu’ont été rejetées, quelques semaines plus tard, celles d’" apparentement " avec la SFIO, de façon à retourner contre ses auteurs la loi de 1951 (2).

C’est dans ces conditions, dans cet état d’esprit, que 4 députés communistes ont été élus en Seine-Maritime le 2 janvier 1956, et qu’un communiste est devenu dans cette même période maire du Havre à la faveur d’une élection partielle (3).

Le vote des pouvoirs spéciaux, en mars 1956, n’a-t-il pas, en une certaine façon, sinon contredit, du moins édulcoré " l’état d’esprit " que vous venez d’évoquer ?

Roland Leroy. Ma première intervention de parlementaire - le 1er ou le 2 mars -, quelques jours donc avant le vote des pouvoirs spéciaux, consistait en une question orale au gouvernement.

J’interpellai le ministre de la Défense, Bourgès-Maunoury, pour lui demander la levée des sanctions contre les " rappelés ", et notamment la libération de Jean Meaux, suite aux manifestations de Rouen. Pendant mon intervention, Bourgès-Maunoury a quitté son banc en signe de protestation. Ce fut le premier incident sérieux avec le gouvernement Guy Mollet.

Je note, pour l’anecdote, qu’au même moment, un député poujadiste criait : " À Moscou ! " C’était Le Pen.

C’est dans ce contexte qu’est intervenu le vote des pouvoirs spéciaux, peu de temps après le voyage de Mollet à Alger - un voyage demeuré célèbre dans la mesure où Catroux, qui venait d’être nommé ministre-résident en Algérie, présenta sa démission dès que fut connue à Paris la nouvelle de la manifestation pro-" Algérie française " hostile à Mollet, et où l’on avait pu entendre des mots d’ordre du genre : " À mort Catroux ! " Immédiatement, depuis Alger, Guy Mollet avait nommé Robert Lacoste ministre-résident.

C’est dire la complexité de ce moment. L’espoir que le gouvernement fasse la paix en Algérie était encore puissant chez les électeurs qui avaient assuré le succès du " Front républicain " et le progrès très net du Parti communiste, et il ne s’était pas encore transformé en désillusion.

Nous étions conscients que Guy Mollet avait capitulé à partir du 6 février à Alger, nous étions conscients du risque de voir se refaire une entente autour d’une politique de " centre-droit " favorable au maintien de l’Algérie dans son statut de colonie…

Mais vous avez tout de même voté ce texte…

Roland Leroy. Je n’ai pas participé aux débats du Comité central - j’en avais été retiré en 1954 et je n’y ai été réélu qu’en juillet 1956 - mais j’ai participé à la discussion du groupe parlementaire. Celle-ci a été animée.

Tout le monde - je le répète - était conscient du risque de voir la guerre se prolonger et le gouvernement Mollet pratiquer une autre politique que celle sur laquelle il avait été constitué.

La décision - je me souviens de l’intervention de Maurice Thorez - a été prise avant tout à partir de l’idée qu’il fallait laisser intactes les possibilités de rassemblement et d’action du mouvement populaire, pour prolonger la volonté exprimée lors des élections et exiger la négociation et la paix en Algérie. C’est cette considération qui a l’emporté (4).

Depuis lors, à ma connaissance, il n’y a pas eu de révision officielle de cette position par le Parti communiste - la seule position prise étant celle d’Étienne Fajon, qui a écrit plus tard dans un livre qu’il jugeait, " personnellement, que la décision de voter les pouvoirs spéciaux était très contestable ".

Il ajoutait : " Les conditions nécessaires pour qu’elle puisse faire grandir le mouvement populaire en faveur du droit du peuple algérien à l’autodétermination n’existaient pas encore ". Je crois, en effet, qu’il y a eu une erreur d’appréciation. Nous avions pensé que ce vote favoriserait le développement du mouvement populaire alors qu’il a contribué, au contraire, à le désarmer, puisqu’il a contribué à une réelle désillusion.

Nous étions conscients que le Parti socialiste était en train d’amorcer une politique d’alliance avec la droite, mais nous pensions que notre vote freinerait considérablement ce processus ; dans la réalité, cela n’a pas été le cas, nous nous sommes trompés.

S’est-il agi seulement d’une erreur d’appréciation, d’une faute " tactique " ?

Roland Leroy. Ce vote touche, en effet, à quelque chose de plus profond, qui a à voir avec la stratégie politique du Parti communiste. Il y a quelque temps, j’ai retrouvé mes " cahiers " de " l’école de quatre mois " du Parti, que j’ai suivie en 1950.

Et j’ai relu le cours concernant la " politique coloniale ". Trois grands " principes " la fondaient : le respect de l’idée de Marx selon laquelle un peuple qui en opprime un autre ne saurait être un peuple libre ; le droit pour les peuples colonisés, ou dominés nationalement, à la libre disposition ; enfin, l’idée que " le droit au divorce n’est pas l’obligation de divorcer ", et donc que l’appréciation quant à la prise de position sur l’indépendance, sur la séparation du pays colonisé du pays colonisateur, devait tenir compte, essentiellement, de la situation mondiale.

En d’autres termes, est-ce qu’une séparation fait avancer les idées de progrès ou est-ce qu’elle les fait reculer ?

Comme, à l’époque, nous avions la conception d’un monde divisé en deux camps antagonistes, dont l’un, le camp du socialisme, avec l’URSS à sa tête, était le camp de la paix, on mesure que l’appréciation du mouvement anticolonial était située dans cette stratégie d’ensemble.

Or, à cette même époque, notre stratégie politique consistait en la recherche d’une alliance politique avec le Parti socialiste, et non pas en la recherche d’un mouvement populaire capable de faire changer les choses. Au fond, la tactique électorale, politique et parlementaire était élevée au rang de stratégie.

C’était déjà l’idée du " programme commun ", puisque, pour les élections de 1956, nous avions fait la proposition d’un " programme démocratique " au Parti socialiste. Cela nous a amenés d’ailleurs à sous-estimer l’importance de forces qui se faisaient jour ou qui s’exprimaient sans se reconnaître forcément dans des partis organisés.

Et l’on peut rapprocher cette réalité de ce qui s’est passé douze ans plus tard quand nous n’avons pas compris totalement la portée et la signification du mouvement de 1968.

Il n’en reste pas moins qu’à ce moment-là, nous prenions position pour le droit à l’indépendance du peuple algérien et que Jacques Duclos, qui fut le porte-parole du groupe communiste dans ce débat, soulignait le caractère que nous qualifiions d’" ambigu " des pouvoirs demandés.

Il ajoutait alors : " Nous considérons que ce qui compte avant tout, c’est le développement de l’unité d’action ouvrière et populaire, et nous sommes convaincus qu’elle parviendra rapidement à imposer le cessez-le-feu et l’ouverture de négociations sans lesquelles le problème algérien ne pourra pas être réglé. Notre vote exprime notre volonté très nette de faire obstacle à toutes les manouvres de la réaction en développant l’unité d’action de la classe ouvrière et des masses populaires ". Voilà où résidait notre intention.

Et notre erreur. Nous considérions la guerre d’Algérie comme importante, mais nous pensions aussi que la solution à la guerre d’Algérie ne pouvait venir que d’une " union de la gauche ", en croyant - à tort - que notre vote la favoriserait.

Le troisième " principe " que vous avez évoqué - " Le droit au divorce n’est pas l’obligation de divorcer " - ne contient-il pas l’idée qu’aurait été possible, si j’ose dire, une sorte de " démocratisation " de l’empire colonial ?

Roland Leroy. C’est ce " principe ", en tout cas, qui est à la base de la prise de position de Maurice Thorez en 1939 parlant de l’Algérie comme d’une " nation en formation ", comme plus tard il a été à la base de notre soutien à la conception de " l’Union française ".

La lutte anticoloniale du Parti communiste a de profondes racines - de la guerre du Maroc, en 1925, à la dénonciation de la propagande colonialiste au moment de l’Exposition universelle de 1931 - mais il y a eu aussi les événements de Sétif.

Dans mes " cahiers " de l’école de " quatre mois ", j’ai retrouvé, à ce propos, les notes prises lors d’un " cours " de Léon Feix : " À l’égard des soldats français dans les colonies. 1945. Constantinois.
Les FTP ont participé à l’assassinat de 50 000 Algériens. Il y avait des communistes. Il ne faut pas que cette honte se renouvelle ".

Il faut se rappeler qu’il y avait eu un peu avant, lors du congrès de Gennevilliers, en 1950, une autocritique de la politique coloniale du Parti communiste et qu’à partir de là, avait été affirmé la nécessité de laisser les communistes des pays colonisés se déterminer eux-mêmes, en s’appuyant sur l’expérience de Hô Chi-minh. C’est ainsi que les fédérations du Parti communiste de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Réunion, ont été dissoutes, et sont devenues les Partis communistes de la Réunion, de la Guadeloupe, de la Martinique, comme il existait déjà des Partis communistes algérien, tunisien, marocain…

Cela étant dit, dans la mesure où nous estimions qu’il y avait une chance d’orienter autrement la politique française, nous pouvions être amenés à penser que le peuple algérien avait intérêt à ne pas se séparer définitivement de la France.

À cet égard, je pense au dessin de Mittelberg, paru dans l’Humanité du 7 janvier 1956, et reproduit dans le tome II de l’excellent ouvrage publié sous la direction d’Henri Alleg, la Guerre d’Algérie : on voit un train, la République assise sur des wagons sur lesquels il est écrit " 200 000 jeunes ", qui donne un coup de pied à la locomotive qui se détache du train, et la locomotive fait de la fumée qui forme le portrait de Guy Mollet ; puis, il est écrit : " Messieurs les voyageurs sont informés que par décision du Front populaire, les trains à destination de l’Algérie sont annulés ".

Ce dessin est significatif de l’état d’esprit dans lequel nous pouvions nous trouver, à savoir la possibilité d’un gouvernement de Front populaire, avec un accord explicite, si ce n’est une participation communiste. Et il donne aussi la mesure de l’espoir que pouvait représenter le scrutin de 1956, avec l’élection, je le répète, de 150 députés communistes…

Entretien réalisé par

Jean-Paul Monferran

(1) Avec 25,9 % des suffrages exprimés, le PCF obtint alors 150 députés, soit son meilleur résultat depuis juin 1946.

(2) Cette loi - imprégnée de l’esprit de " troisième force " et visant explicitement à amoindrir la représentation communiste - permettait à plusieurs formations politiques de se regrouper (en se déclarant " apparentées "), et à se partager la totalité des sièges à pourvoir à la proportionnelle dans un département, si elles remportaient ensemble la majorité des suffrages.

(3) Il s’agit de René Cance, maire du Havre de 1956 à 1959, puis de 1965 à 1971, date à laquelle André Duroméa lui succéda. René Cance, qui fut également à plusieurs reprises député de Seine-Maritime, est décédé en 1982 à l’âge de quatre-vingt-sept ans.

http://www.humanite.fr/2001-06-08_International_GUERRE-D-ALGERIE-Entretien-ROLAND-LEROY-L-ERREUR-DES

Messages

  • Et encore et toujours le mot "erreur"pour expliquer des choix déliberés fais en connaissance de cause, le parcours du PCF et jalonné de ces" erreurs "que le PCF a reconnu.. Un jour viendra ou le PCF dira : nous avons fait une erreur de considérer que le PS est un parti de gauche, erreur toujours erreur ,c’est un peu simple pour expliquer des positionnements electoralistes..Des camarades se sont toujours levés pour des choix différents mais on ne les écoutait pas ........

  • Il n’y a que ceux qui ne font jamais rien, qui ne font jamais d’erreurs.

    Mais ceux qui font des erreurs peuvent les faire dans les deux sens :

    Positivement ou négativement. C’est la dure loi de l’incertitude.

    Quand on fait des "erreurs" et qu’elles sont TOUJOURS négatives c’est le moment de se poser des questions.

    Non sur les "erreurs", (Quoiqu’on puisse toujours en tirer des leçons si on s’y met), mais sur les stratégies, ou ceux qui les imaginent, ou qui les mettent en application.

    Seules questions à se poser réellement : POURQUOI ? COMMENT ? QUI ?

    Et comment réenvisager la stratégie et les finalités.

    En mettant sur la place publique de masses et des militants, les aléas du POURQUOI, du COMMENT, du QUI, et DES FINALITES.

    Sans complexe, sans enrobage, sans masquer les responsabilités et les causes de ratage.

    G.L.

  • Le parti socialiste , ou ses ancêtres comme la SFIO , a toujours été de droite , anti-ouvrier , antiprolétarien , anticommuniste et pour le système économique du capitalisme privé . C’est sa roue de secours .

  • Bien que l’article soit très intéressant, je me demande pourquoi publier le 12 janvier 2010 cet entretien paru le 8 juin 2001 ?

  • L’erreur est humaine mais persévérer est diabolique !

    J’avais déjà eu l’occasion, c’était à Béziers dans le cadre d’élections régionales, d’entendre Roland Leroy exprimer des doutes sur le bien-fondé du vote des pouvoirs spéciaux à Guy Mollet en 1956 par les députés communistes.

    Certes il est aujourd’hui plus facile de porter un jugement qualifié sur ce vote que lorsque il a eu lieu. Mais puisque c’est plus facile pourquoi cela n’est-il pas fait ?

    Les conséquences de ce vote on les connaît. C’est la poursuite pendant 6 ans de la guerre en Algérie, c’est l’envoi du contingent dans ce pays, c’est le rappel des soldats qui avaient été libérés de leur service militaire. C’est aussi le Coup d’Etat de 1958, la fin de la IV ème République et le retour de De Gaulle au pouvoir. C’est l’OAS et ses crimes…

    L’UMP et le Front National avaient manifesté à Palavas pour tenter de récupérer les voix des Pieds Noirs ou des harkis. La démarche de Frêche est-elle fondamentalement différente avec son musée à la gloire du colonialisme et sa défense de l’article 4 de la loi du 23 février 2005 ?

    Qu’il se soit laissé aller à des excès de langage au point d’utiliser pour parler de Maghrébins un mot qui se traduit en allemand par « Untermensch » n’est que l’aboutissement d’une certaine vision des choses.

    On peut s’offusquer de ce dérapage, ce n’est pas suffisant. Il faut chercher à savoir ce qui se cache sous la partie visible de l’iceberg. Qu’un élu communiste, Gayssot pour ne pas le nommer, qui était à cette époque encore membre du pcf, ait pu s’abriter derrière l’aspect plus sexiste que raciste de l’expression « sous-homme » pour en minimiser la signification relève d’une «  kolossal finesse » !

    Qu’un député communise ait pu se contorsionner quand des comptes lui ont été demandés après qu’il ait proposé que les victimes de la rue d’Isly soient reconnus « Morts pour la France » en dit long sur la dérive réformiste et électoraliste dans laquelle sont tombés certains dirigeants.

    Ne pas analyser ce qui est jeu c’est en fait n’offrir d’autres perspectives qu’une alternance qui ne résout rien. Battre la droite ? Pourquoi faire ? Ce qu’a fait la gauche pendant les années des trois dernières décennies où elle a été aux affaires ?

    On nous vanterait volontiers les espoirs offerts par un retour de la gauche au pouvoir. Est-ce si exaltant comme projet ?

    On vantait aussi ce que la France avait fait en Algérie. Est-ce parce que les Algériens étaient masochistes qu’ils se sont engagés dans une lutte difficile mais courageuse pour leur indépendance ?

    Est-ce parce que les Français sont ingrats qu’ils se sont prononcés comme ils l’ont fait le 21 avril 2002 et comme, à coup sûr, ils se prononceront demain si les choses ne changent pas vraiment ?

    Quelle crédibilité peut avoir la gauche ? Aucune, si elle poursuit dans la même voie, avec en particulier, c’est révélateur, même si la problématique actuelle ne se réduit pas à cela, celle du refus de rompre avec son passé colonial.

    La condamnation de la politique d’une droite particulièrement réactionnaire ne rend pas les électeurs aveugles.

    • ENFIN.......DE LA DIALECTIQUE !!!!

       :))

      Les conséquences de ce vote on les connaît. C’est la poursuite pendant 6 ans de la guerre en Algérie, c’est l’envoi du contingent dans ce pays, c’est le rappel des soldats qui avaient été libérés de leur service militaire. C’est aussi le Coup d’Etat de 1958, la fin de la IV ème République et le retour de De Gaulle au pouvoir. C’est l’OAS et ses crimes

      Comment peut on à ce point vouloir refaire l’Histoire simplement pou régler des comptes avec le PCF ?
      je suis trop fatigué ce soir mais demain je rebondirai sur cette page d’Histoire

      Je le dis tranquillement mais sans prendre de gants, cette façon de partir d’un vote plus que discutable des députés pc ( décision qui fait que je n’ai adhéré au PCf que 12 ans plus tard..) pour chuter sur le crimes de l’OAS c’est pour moi, insupportable*

      Parce que , dans la même logique c’est accuser les 156 élus PCF de janvier 56..d’être "objectivement" co responsable de l’assassinat des NEUF (et pas huit..) de Charonne.
      .
      C’est absurde. !

      Je m’autoriserai à revenir sur ce dossier.

      Parce qu’il est à mettre dans le même sac que la non présentation d’un candidat communiste en 65 et 1974.., De la même veine que le rabachage du slogan "Un seul chemin, Le programme Commun".
      C’est le syndrome "UNION de SOMMET PCF PS" qui a été un déni de marxisme, un piège à cons.
      Le PCF s’est trompé , d’accord.

      Mais l’Histoire retiendra que c’est la SFIO, et autres Mitterand qui ONT trompé notre peuple.

      Seul en tant que Parti ,le PCF a été le moteur de la lutte pour la pAIX.

      Le combat de cette génération , comme les errements de l’actuelle direction du PCF ne sont pas , selon moi, de nature à voir du "Gayssot" partout, à trouver prétexte permanent à cracher sur le Parti communiste.

      Des dizaines de milliers de militants du PCF (je répête que je n’ai pas été du nombre..) ont mérité autre chose que ce triste amalgame


    • l ne s’agit nullement de "hurler avec les loups" et la responsabilité des députés communistes est moins lourde que celle de Guy Mollet mais il serait juste aujourd’hui de reconnaître que le vote des pouvoirs spéciaux a été une erreur. Oui, au bout du compte il y a eu les crimes de l’OAS et aussi le drame des rapatriés. Dire cela n’est pas faire de l’anticommunisme c’est simplement rappeler les faits.

      Quant à Gayssot il est hélas représentatif de ce que sont devenus plusieurs dirigeants communistes. Mais Robert Hue ne dépare pas dans le paysage !

      Et quand un député communiste propose d’attribuer aux victimes de la rue d’Isly le titre de "Mort pour la France" l’adhérent de base du parti communiste que je suis est en droit de s’interroger.

      Que réclamaient, à l’appel de l’ OAS, les manifestants le 26 mars 1962 ? L’annulation des accords d’Evian qui venaient d’être signés et ipso facto la reprise de la guerre.

      J’étais en Algérie à cette date en tant qu’appelé du contingent. Je n’étais pas à Alger mais dans une sous-préfecture du Sud Oranais. Je vous assure que je n’aurais pas supporté la manifestation de la rue d’Isly.

      Alors si vous ne voulez pas voir l’histoire en face, libre à vous, mais de grâce ne faites pas de leçon de morale à ceux qui, souvent contre l’avis de la direction de leur parti, n’ont jamais baissé les bras contre la guerre d’Algérie, le colonialisme, la force de frappe ou l’envoi de renforts en Afghanistan.

      Vous pouvez prendre contact avec moi : Mél cros.jacques2@wanadoo.fr

    • Comment peut on à ce point vouloir refaire l’Histoire simplement pou régler des comptes avec le PCF ? je suis trop fatigué ce soir mais demain je rebondirai sur cette page d’Histoire


      Mr Chancogne avait promis qu’il prenais des vacances ! c’est sans doute le moment qu’il nous FOUTE LA PAIX !!! loulou34

    • Cher Camarade

      Merci de la réponse , qui tranche d’avec l’invitation amusante d’avoir à a faire mes valises.. qui suit mon intervention.

      Comme nous ne devons pas être des milliers de "fous" en période caniculaire à nous rafraichir de bon matin chez nos hôtes de Bella Ciao, autant que je fasse long..

      Pour une fois..

       :)

      J’ai moi aussi, mes "dossiers" sur cette affaire.J’ai été appelé en Algérie en 59 et je rappelais que ma condamnation du VOTE des pouvoirs spéciaux -par la suite, dans la même démarche, la recherche de l’union avec le pS - avait motivé mon refus de rejoindre le Parti jusqu’à fin mai 68.

      . Sans aucune prétention, je crois pouvoir dire que, comme vous, et avec d’autres communistes et non cocos, , j’ai donné ma part de travail de recherche et d’"historien" amateur..Alors même que la question n’était pas officiellement en débat dans le Parti

      Voire aussi tabou que le rôle exact de Duclos pour la réapparition de l’huma en 40..

      Je ne vous accuse pas de hurler avec les loups, je ne me sens pas concerné -et pour cause- par je ne sais quel refus de "chercher la vérité et de la dire" pour reprendre la définition du courage que donnait Jaurès
      .
      Je pense comme vous que oui, ce fut une grave erreur de voter les pouvoirs spéciaux ;

      Ma réaction -qui fait réagir de façon amusante l’internaute qui confond débat et foire d’empoigne et me montre la porte de sortie d’un endroit qui ne lui appartient pas.. c’est effectivement le lien que vous faites entre ce vote et les crimes ultérieurs de de l’OAS..

      Y dénonçant un lien de cause à effets que je trouve inutilement injuste .

      Vous savez mieux que moi(vous êtes mon ainé semble t il..-je plaisante-) que la campagne du Front républicain (SFIO et autres Mendésistes, voire ex RPF devenus" républicains sociaux " et autres Mitterrand ou Mendès), ) était axé sur la volonté de rechercher une issue au conflit, en opposition avec la droite jusqu’au-boutiste

      .Mollet, en "bon" social démo s’est appuyé sur cette aspiration à la paix pour se préparer à tourner le dos à ses engagements

      Le PCF, oui , a cru sincèrement qu’appuyer la demande de pouvoirs spéciaux était à la fois un "plus" pour une chance de paix et aussi, un bout de stratégie "unitaire" à tenir.

      Il a eu tort, il l’a compris trop tard, mais hélas cette stratégie que nous qualifierons de "programmatique", il l’a poursuivi ô combien -j’en ai été et je prends ma part de responsabilité - On voit ou cela a conduit : de Mitterrand "virginisé" à la pantalonnade Hue buesque avec ses gayssots et autres frontistes de Gôche d’aujourd’hui.

      Nous ne sommes pas en désaccord fondamental ur ces questions, je le pense.

      Mais je suis effectivement choqué que cela vous conduise à rendre le PCF co responsable de ce qu’ a pu être la conséquence du vote des pouvoirs spéciaux sur la suite de cette saloperie de guerre.

      Vous savez mieux que moi, qu’ avec les voix communistes ou pas, les pouvoirs spéciaux auraient été votés , que la bourgeoisie entendait poursuivre et intensifier sa répression
      C’était son intérêt de CLASSE.

      .Ce n’est pas le groupe PCF qui est responsable -même en partie- des horreurs que j’ai vu se perpétrer pendant 27 mois dans le Constantinnois.

      Ce parti a une histoire dite d’ombres et de lumières.

      Votre amalgame m’a fait -connement - réagir avec un brin de colère parce qu’il n’entretient que la part d’ombre.

      Vous vous en défendez , mais en fait, vous sur-dimensionnez cette décision controversée.

      Je crains que ce type de débat ne permette pas d’aller plus loin dans la recherche nécessaire d’ une réappropriation de notre Histoire coloniale y compris des retards du Parti à comprendre le bien fondé -en 1945- du fait national algérien.
      Je crains aussi que vous n’ apportiez de l’eau au moulin de certains qui caricaturent la vérité plus contradictoire sur la question par exemple de" l’aide" au Résistants algériens
      .
      Deux exemples ?
      Il est un fait indiscutable : Tout en se défiant -par principe d’Orga qui se voulait "d’avant garde" et pleine de réserve et de suspicion pour ce qui "naissait" hors de son initiative" - des "porteurs de valises" et autres gestes individuels ou collectifs d’aide au FLN.., tout en reprenant le slogan de Lénine selon lequel , (grosso modo) , "le communiste part à la guerre pour y combattre les idées de la bourgeoisie et rester au contact des "masses" - le Parti Communiste avait son réseau d’aide aux déserteurs

      Il n’y a pas eu qu’Alban Liechti pour le faire vivre...

      ..C’était un mélange de formes militantes..et ce.. en même temps qu’il votait ces "putains de pouvoirs spéciaux et signait ce chèque en blanc à la Soc dem  ;

      Le parti -Marchais nous a expliqué à quelques uns ce que furent les durs contacts parfois entre PCF et FLN - a eu l’intelligence, la lucidité, le "neurone de classe" de mettre en garde la résistance algérienne contre certains effets dévastateurs dans la classe ouvrière française , de certaines méthodes de riposte au colonialisme.

      C’est peu connu de beaucoup-certainement pas de vous- mais il a fallu l’autorité du Parti communiste d’alors pour empêcher le FLN de porter en "métropole"la stratégie des attentats comme ceux qui étaient décidés en Algérie

      ..En expliquant à "nos" interlocuteurs" que tout le travail du PCF et de la CGT pour mobiliser le classe ouvrière de façon massive dans la lutte de soutien au peuple algérien passait par la prise de positions du mouvement révolutionnaire souvent à contre courant-soyons francs , au moins jusqu’en 1960- d’une opinion certes très partagée sur la question de la guerre en soi, mais pas acquise à l’idée de l’indépendance de l’Algérie..

      Sinon on ne comprendrait pas que le pouvoir gaulliste ait eu hélas des soutiens très très larges y compris parmi les travailleurs les plus combatifs ...

      Je crois que le PCF -Leroy n’échappe pas à ce travers- a tendance parfois à revisiter l’Histoire et sa propre histoire, avec un souci -chez certains très suspect quand on les connait un peu- de "repentance" parfois exagérée voire pour certains... de faire croire qu’eux , étaient en désaccord avec telle ou telle décision largement soutenue par la masse des adhérents
      .
      Qui se trompaient souvent avec la même bonne foi que le Comité central., sans être pour autant plus cons et moins courageux que tel type respectable -ou tout fils de PDG et futur "négrier" d’immigrés atteint du même genre d’acné juvénile que certains Rrrrévolutionnaires..(???) de 68 styler COnbandit, et s’excitant en transportant 50000 francs de l’époque ensuisse pour le trésorier du Front.

       :))

      On excusera ce fiel "stalinien" , histoire de concvaincre certains que je suis incurable


      Pour finir sérieusement :

      Selon moi, il est important de toujours replacer tel fait dans un contexte d’alors, et à partir d’une stratégie globale du PCF..

      Pour tout vous dire, je suis beaucoup plus "dur" avec le pC s’agissant de sa timide protestation en 82 de la réhabilitation des ordures factieuses ..que sur le "coup" des pouvoirs spéciaux.

      Sur le 8 mai 45 ..je m’interroge toujours, non sur l’implication du ministre Tilllon dans la participation de l’aviation aux massacres( cette tarte à la crême que nous sert régulièrement un quarteron d’agités antipécéiens viscéraux) - mais sur la façon dont le Parti a analysé ce qui pour moi est le début de la Guerre d’Algérie..En gros la non prise en compte dès la fin de la guerre mondiale, de l’incontournable et irresistible mouvement de libération nationale e qui traversait l’ex empire colonial français.

      Sauf pour l’Indo mais là parce que c’était un communiste qui était aux manettes !!Pas un de ces "petits bourges" nationalistes dont le Parti se méfiait..

      Je reste aussi sur ma faim en ce qui concerne "notre" presse et le direction du Parti au lendemain des ratonnades d’octobre 61 d’autant plus que je sais que le FLN avait "véxé" le Parti en refusant toute aide militante, logistique, etc..afin de garder tout le contrôle de la riposte algérienne au couvre feu parisien.

      Vous excuserez j’espère la longueur de ma réponse.

      Je n’ai pas "osé " user du tutoiement mais je pense que nous sommes camarades du même côté de la barricade et très sévère à juste titre sur ce que le PCF peut encore avoir comm e responsabilités écrasantes selon moi dans la’aggravtion de nos conditions de vie, par abandon total de repères révolutionnaires.

      Par contre, mais c’est réciproquement respectable, oui nous divergeons en ce qui concerne la façon dont vous me semblez traiter le lien entre "erreur de vote en janvier 56 " et poursuite de la guerre y compris avec son cortège de crimes de l’OAS.
      Dont le petit Daniel Féry , à Charonne fut une victime collatérale, en se rendant à la manif avec des milliers de milliers de militants communistes (et d’autres orgas)

      En conclusion ( qui adit"ouf" ??)

       :))

      je dirais :

      La décision de voter Mollet et pouvoirs spéciaux , comme auparavant en 54 l’investiture à Mendès, voire le 13 mai 58 au soir aux ministres de la 4° en train de se préparer à coucher dans le lit du pouvoir personnel des de de Gaulle , Debré, Massu relève selon moi, de formes de ce que Lénine aurait appelé le "crétinisme parlementaire".

      Dès lors qu’un Parti qui se veut révolutionnaire oublie les B-a-Ba du marxisme.

      Pas d’une coresponsabilité ultérieure dans le déroulé des 6 ans de guerre qui ont suivi cet acte.

      Selon moi du moins ;
      Très fraternellement

      AC

      J’ai noté vos coordonnées, j’aurais l’occasion de vous faire un mot cordial.. histoire d’effacer le sentiment qu’a pu provoquer hier au soir ma réplique à chaud ;(c’est de saison)

       :))

      Dans un style qu’il faudra bien que certains acceptent..( mon ami X se reconnaitra).. car chaque fois qu’on me balance"casse toi pov con"....j’ai tendance à rester..

       :))

      Bon dimanche.

    • Oui je veux bien remplacer "les conséquences de ce vote on les connait" par "les suites de ce vote on les connaît", le lien de causalité sera moins abrupt ! C’est d’ailleurs ce que je voulais initialement faire et je si me suis résolu à garder le mot "conséquences" c’est en raison d’un problème de répétition, mais va, je remplace donc "conséquences" par "suites" ! Fondamentalement ça ne change pas grand chose.

      Un autre élément c’est qu’en 1956 le peuple avait élu plus de 150 députés communistes. Après le Coup d’Etat du 13 mai 1958, le référendum de septembre et les élections législatives qui ont suivi il y en a eu une dizaine.

      Peut-être faut-il voir une relation avec le résultat (je n’ose plus écrire "conséquence" !) du vote des pouvoirs spéciaux dans la conduite de la politique algérienne par Guy Mollet ?

    • j’use du tutoiement ?
      Merci.
      Tu oublies une chose..
      En janvier 56 la loi électorale était quasiment semblable à la proportionnelle d’aujourd’hui !
      Avec je crois près de 25 pour cent des voix le PCF a eu , de mémoire 156 députés sur 600.
      lLes nouvelles institutions ont établi le scrutin actuel..
      Et le PCF a eu seulement 10 députés( avec me semble t il 8 élus au premier tour malgré près de 20 pour cent de voix !)


      C’est tout simplement parce que la SFIO a refusé un accord de désistement réciproque !
      Tous les candidats du PCF en tête de la gauche ont TOUS (-sauf 2 je crois me rappeler ) eu à se maintenir SEULS contre TOUS !!

      En revanche le PCF avait partout retiré ses candidats arrivés en seconde position derrière la gauche non communiste pour faire barrage au droites ( UNR ancêtre du RPR.ou autres canailles dont certaines devinrent antigaullistes)..

      ..Ce qui amena le PCf en 1962 à en soutenir quelques uns, comme l’ordure fascisante Bertrand Motte ou à Bordeaux dans ma ville un certain général Chassin proche des factieux ..contre Chaban .

      Non adhérent du PCF , c’était ma première expérience législative.
      Je votai coco eu premier tour et je m’abstins au second.
      Quelques années plus tard le PCF reconnut qu’il s’était gourré en 1962..!

      A noter qu’il fut assez" unitaire pour deux "(et donc pour moi con comme 3 !) pour retirer des candidats communistes arrivés en tête au bénéfice de socialos ..sortants pour démontrer son souci unitaire..
      C’était ça aussi la démarche programmatique mortifère !

      Tu auras compris que malgré les responsabilités que j’ai pu avoir par la suite au PCF, la guerre d’Algérie, le passé de Mitterrand la Francique responsable de la guillotine réservée au communiste algérien Yveton, le passé de cet ex maurassien coureur de fond dans les jardins de l’Observatoire ,futur idole des Tontonmaniaques, tout cela m’a conduit à ne pas confondre isoloir et abandon de lutte des classes...

      Pas plus en 68 qu’en 81 ou plus tard.!

      En fait mon bulletin de vote a toujours été une arme contre les calculs de la bourgeoisie..
      En tous temps.
      Chacun traduira comme il veut et jugera de même....

       :))

      Cordialement
      AC

    • Mr Chancogne avait promis qu’il prenais des vacances ! c’est sans doute le moment qu’il nous FOUTE LA PAIX !!! loulou34

       :))))

      Bonnes vacances Loulou.
      J’aime bien ton apport au débat..
      c’est fraternel et constructif.

      ....................................Bisou..

       :)

      AC

  • pitoyables justification.

    en aucun cas ce triste stalinien ne peut prétrendre situer la politique du pcf de 1956 à l’égard de l’algérie colonisée dans la continuité du pcf de1925 lorsque celui ci luttait héroiquement (en révolutionnaire) contre la guerre du rift avec des mots d’ordre et une tactique politique réellement anticoloniale communistes et révolutionnaires (tactiques de la IIIème internationale non encore stalinisée ; disons une tactique à la Lénine) aide à armer les "rebelles" algériens - sabotage - défaitisme révolutionnaire (volonté de voir sa propre armée sa propre bourgeoisie vaincue ; l’ennemie est le gouvernement francais colonial -critique impitoyable des réformistes de gauche etc. qui tergiversent

    c’est là que réside l’imposture. le stalinisme à liquidé la politique révolutionnnaire (en épurant le parti). il a liquidé le communisme (tous les enseignements de Marx et Lénine) et a créé à la place un parti de type social démocrate typique (c’est-à dire communiste en paroles mais réformiste en fait) farouchement nationaliste, anti fasciste mais au nom de la défense de la république pourrie et de la démocratie bourgeoise. Parti ouvrier qui deviendra années après annés un véritable pilier de l’ordre bourgeois en france à partir des années 30.

    (défendant les intêrets ouvriers dans les limites compatibles avec le capitalisme et écrasant ou contribuant partout à écraser dans l’oeuf les tentatives revolutionnaires(Chine Allemagne espagne...) au nom du statu quo imposé par le guide suprème autoproclamé du prétendue communisme international c’est-à dire l’assassin en chef Staline entouré de sa Guépéou

    les staliniens de 1956 ne peuvent en rien se présenter comme les héritiers des communistes du début des années 20. jamais !

    historiquement ils sont et resteront une triste bande d’affreux imposteurs sans envergure à la solde d’un pays sans socialisme et sans communisme coupable de faire peser sur le mouvement ouvrier une histoire dramatique qui n’est (ou ne devrait pas être ) la sienne.

    ces arguments (de Leroy) alambiqués au possible pour justifier les pouvoirs spéciaux (rien que ça !) au nom du "communisme" n’est en définif que la continuation d’une infamie qui n’a que trop durer et qui pèse (mille fois hélas) lourdement sur la conscience et l’action de la classe ouvrière internationale aujourd’hui encore
    si celle-ci ne parvient pas se débarasser définitivement (avec le mépris et le dégoût qui convient) de ce vieux mensonge stalinien de sinistre mémoire qui la hante elle ne parviendra pas à reprendre le chemin de son émancipation (et de celle de l’humanité en général)

    vive le communisme ! à bas les chiens !