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Rassemblement Toulouse protestation contre la réincarcération de Jean-Marc Rouillan

Publie le mardi 14 octobre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Mercredi 15 octobre à 11 heures 30, rassemblement en soutien à Jean- Marc Rouillan devant le palais de justice de Toulouse, place du Salin.. Merci de faire circuler l’info.

JEAN-MARC ROUILLAN REINCARCERE… POUR CE QU’IL N’A PAS DIT !

Le 1er octobre, le Parquet de Paris annonçait qu’il demandait la révocation du régime de semi-liberté auquel Jean-Marc Rouillan était astreint depuis dix mois, et qui devait l’amener à une libération conditionnelle en fin d’année. Cette demande doit faire l’objet d’une audience judiciaire le 16 octobre prochain.

Or, une ordonnance de justice décidait sa réincarcération « à titre provisoire », pour « éviter tout nouveau contact avec les médias et sans préjuger de la décision du tribunal ».

Il est vrai que certains médias ou des journalistes à la recherche d’un scoop ont pu déformer ou falsifier les propos réellement tenus par Jean-Marc Rouillan, fabriquant dans la précipitation une interprétation mensongère qui lui vaut aujourd’hui de rester en prison. Mais cette caisse médiatique ne doit pas détourner l’attention du contenu littéral de l’interview de Jean-Marc Rouillan et prétendre, sans attendre l’audience sur le fond, le sanctionner par avance… pour ce qu’il n’a pas dit !

Sa mise en cause sur la base du prétexte trouvé par l’État n’a en effet aucun fondement juridique. Comme Jean-Marc Rouillan l’a déclaré à L’Express : « J’ai pris connaissance de la demande du parquet de Paris de révocation de ma semi-liberté. Ma première réaction, c’est de penser qu’il s’attaque là au droit à la liberté de parole. Dans l’entretien que je vous ai accordé, je n’ai enfreint aucun des termes des quatre conditions qui régissent ma semi-liberté. Selon ces termes, je dois payer mes amendes et continuer à rembourser les parties civiles, je ne dois pas parler des faits pour lesquels j’ai été condamné et je ne dois ni porter ni détenir une arme. Si, après 20 ans de prison, on doit me coller une ’’perpét’’ pour ce que j’ai affirmé dans cette interview, cela en dira long sur l’état de la liberté de parole en France ».

Jean-Marc Rouillan a été jugé et condamné, il a purgé sa peine. Nous n’accepterons pas qu’on rejoue une deuxième fois son procès. Après plus de vingt ans de résistance dans le système carcéral, il a intégralement respecté toutes les conditions très restrictives de sa semi-liberté. Il n’y a non plus aucun fondement juridique à exiger de lui qu’il renie son engagement politique, passé, présent ou à venir. Nous dénonçons l’acharnement de l’État qui se poursuit par cet odieux chantage aux regrets, dont le but est de l’empêcher de parler et d’avoir une activité politique.

Nous appelons à un rassemblement de protestation contre l’incarcération de Jean-Marc Rouillan : Mercredi 15 octobre, devant le palais de justice de Toulouse, place du Salin, à 11 h 30.

Collectif sud-ouest pour la libération des prisonniers d’Action Directe. Octobre 2008

Messages

  • Je pense qu’après la libération de Marina Petrella, Rouillan n’a, hélas, aucune chance. Les éternels haineux de l’UMP trouveraient que la France sombre dans l’anarcho-gauchisme. Vous pouvez faire confiance à la justice pour s’asseoir sur le droit comme elle en a l’habitude. J’espère me tromper.

  • Jean-Marc Rouillan fait de la prison, aujourd’hui, pour des idées et pour être resté fidèle à lui-même.

    Il n’existe pas parmi ses multiples condamnations une injonction de changer de religion.

    En abolissant son régime de semi-liberté, pour des paroles prononcées devant des journalistes, les juges viennent de se comporter comme des mollah, en Iran, ou des commissaires politiques en ex-Union soviétique.

    Car ce qui distingue le Droit en démocratie d’une dictature, c’est qu’il ne condamne pas "l’intention" ou "l’être" mais l’acte commis.

    Si les paroles publiées de Rouillan constituent un délit, c’est le directeur de publication de "L’Express", qui, selon le Droit, aurait dû être le premier inquiété.

    Car c’est lui qui a diffusé à l’infini les soit-disant propos délictueux

    Or, c’est la personne Rouillan qui est visé...

    On peut considérer que l’homme qui a purgé sa peine est tombé dans un traquenard, monté par des journalistes.

    Les juges appliquent à Rouillan une chose qui avait disparu du droit français : la relégation.

    • C’est une décision qui rappelle également la Sainte Inquisition, bien connue du Saint Panzer, dont il était le représentant sous le titre édulcoré de "congrégation pour la propagation de la foi".

      Etant donné les atomes crochus que Talonette Premier voudrait avoir avec le Saint Panzer, c’est une attitude qui n’a malheureusement rien d’étonnant.

      Et ça risque de ne pas être le dernier cas !