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Réacteur nucléaire EPR : des déchets sept fois plus radioactifs
Publie le dimanche 8 février 2009 par Open-Publishing3 commentaires
Univers-Nature

Alors que la polémique ne désemplit pas suite à l’annonce de la construction d’un second réacteur nucléaire EPR, les organisations environnementales s’inquiètent de la haute radioactivité des déchets qui en résulteront. En effet, selon une étude menée par Nagra, association nationale suisse pour le stockage des déchets nucléaires, et un récent rapport paru en 2008, œuvre d’une société finlandaise de gestion des déchets radioactifs, Posiva, cette nouvelle génération de réacteurs coïnciderait également avec une nouvelle génération de déchets.
Un changement loin d’être positif si l’on croit les résultats de ces travaux, les déchets produits par ce nouveau système devant être sept fois plus radioactifs que ceux générés par leurs prédécesseurs.
D’après Greenpeace, cette radioactivité accrue s’expliquerait par le fait que le combustible nucléaire reste beaucoup plus longtemps dans le réacteur, d’où une usure, qualifiée de « burn-out », et une radiotoxicité intensifiées.
Plus inquiétant, toujours selon l’organisation internationale, ni la France, ni la Finlande qui accueille, elle aussi, la construction d’un EPR, ne disposent d’un site susceptible de gérer des combustibles aussi irradiés. Ce constat vaut également pour l’ensemble des pays s’étant portés acquéreurs d’un équipement nucléaire semblable, parmi lesquels comptent déjà le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou encore l’Inde. Pourtant présentée comme la plus performante au monde, même l’usine de la Hague d’Areva ne saurait faire face à la prise en charge de ces déchets, dont le traitement « générerait des rejets de radioéléments beaucoup plus élevés qu’à l’heure actuelle ».
Alors que la gestion des déchets nucléaires classiques s’impose déjà comme un épineux problème auquel est confrontée l’industrie nucléaire, ces nouvelles constructions résonnent comme de nouvelles impasses.
Pour l’heure, les frais et les délais de construction ne cessent de s’allonger. Ainsi, alors que le chantier français du premier EPR, prévu à Flamanville (Manche) affiche un dépassement budgétaire de 20 %, le gouvernement a annoncé son intention de faire construire un deuxième EPR dans la commune de Penly, située en Seine-Maritime.
La Finlande n’est pas mieux lotie, le prix du réacteur, initialement fixé à 3 milliards d’euros, étant passé à 5,5 milliards d’euros. Par ailleurs, aux dires de Greenpeace, TVO, l’opérateur finlandais acquéreur de l’EPR, réclamerait 2,4 milliards d’euros à Areva en compensation des quelque 38 mois de retard accumulés jusqu’à ce jour.
Cécile Cassier
http://internationalnews.over-blog.com/article-27678302.html
Messages
1. Réacteur nucléaire EPR : des déchets sept fois plus radioactifs , 8 février 2009, 20:23, par O
Meme un 3eme est prévu parait t-il....
ll faut croire que au gouvernement ils sont 7 fois plus tarés et qu’ils ont 7 fois rien compris et qu’il va falloir les virer 7 fois plus vite.
2. Réacteur nucléaire EPR : des déchets sept fois plus radioactifs , 8 février 2009, 20:53, par Stéphane POUSSIER
J’appelle tous les communistes, membre du PCF, à protester et à faire pression sur la direction nationale qui cautionne la politique commerciale de Areva.
1- Ce réacteur de trop ne se justifie pas par les besoins intérieurs, nous sommes déjà excédentaires.
2- La politique de l’emploi ne peut être invoquée puisque les énergies renouvelables en produisent bien plus.
3- Nos PME, nos artisans acteurs des EnR, auraient plus besoin de ces 5 milliards (6 à terme) pour développer notamment les solutions photovoltaïques.
4- C’est un premier coup de canif à notre texte d’orientation en matière d’environnement.
5- Le parti se met à dos de nombreux acteurs associatifs, alternatifs et écologistes.
Cette position est calamiteuse, tant sur le plan environnemental que sur le plan électoral, il faut la dénoncer.
De plus, sur un sujet aussi essentiel les militants auraient dû être consultés.
Je ferai une déclaration au prochain conseil fédéral du Calvados, je vous invite à faire de même à tous les échelons.
Bien fraternellement.
Stéphane
http://ablogm.org/soupires
3. Les dangers de l’EPR (en bref) : , 10 février 2009, 15:14, par Infonucléaire
Où qu’on le construise, l’EPR sera dangereux !
– Il produit des déchets nucléaires qu’il faudra stocker durant des millions d’années. Pour chaque mégawatt d’électricité produite en un an, chaque centrale produit la radioactivité à vie courte et à vie longue d’une bombe d’Hiroshima. Deux EPR à 1600 MWe chacun produiraient la radioactivité de 3200 bombes d’Hiroshima.
– Partout où des hommes travaillent, les erreurs humaines sont possibles.
– L’EPR est grand, au lieu d’être sûr. L’organisation internationale des médecins pour la prévention d’une guerre atomique IPPNW dénonce la capacité de 1600 MW comme un abandon des normes de sécurité. C’est pour éviter une explosion des prix de l’électricité que Siemens & Areva privilégient le gigantisme au détriment de la sécurité.
– Les systèmes de sécurité passifs de l’EPR ne sont pas suffisants, armatures et pompes sont toujours entraînées par motrices, qui peuvent s’arrêter à la moindre panne de courant. La seule innovation de l’EPR est le réservoir destiné, en cas d’accident majeur, à recevoir et refroidir le coeur en fusion. Pour ce faire, il faudrait d’une part que le bassin soit absolument sec, sans quoi les risques d’explosion de vapeur sont très élevés, et d’autre part, il faudrait recouvrir d’eau le coeur en fusion, ce qui provoquerait justement ces explosions de vapeur à éviter...
– Et pour l’EPR, des gens mourront dans les mines d’extraction d’uranium par les radiations proches des centrales, dans les usines de plutonium (dites de retraitement) et d’enrichissement d’uranium.
– Comme toute autre centrale nucléaire conventionnelle, l’EPR produira des rejets radioactifs lors de son fonctionnement dit « normal ».
– Destiné à l’exportation, l’EPR aggrave donc le risque que de nouveaux pays entrent en possession de la bombe atomique. Selon Jean-Jacques Rettig, du CSFR (Fessenheim), « l’Etat français n’a tiré aucune leçon de la vente d’une centrale nucléaire à l’Irak. Celui qui détient une centrale nucléaire est capable de construire une bombe. Pour des profits à court terme, EDF, EnBW, Siemens et Areva mettent la paix mondiale en danger ».
– Le projet EPR a commencé bien avant les événements du 11 septembre 2001. L’EPR n’est pas prévu pour faire face à une éventuelle attaque terroriste. Une attaque terroriste ou un accident nucléaire majeur rendraient une grande partie de l’Europe inhabitable pour toujours. Un pays possédant des centrales nucléaires est à la merci de tous les chantages.
– L’EPR n’est pas à l’abri du risque de fusion du coeur du réacteur. Tous les dispositifs de sécurité de l’EPR ne peuvent que contrôler des fusions à basse pression, dispositifs dont le fonctionnement est par ailleurs très controversé.
– L’EPR n’est donc pas un nouveau réacteur, tous les problèmes inhérents au P.W.R restent entiers. Lire par exemples :
"Sûreté des réacteurs : Des principes à la réalité",
Le rapport Tanguy (synthèse sur la sûreté nucléaire à EDF en 1989),
Extrait 1, extrait 2 et extrait 3 (en Realaudio 33 Kb) de "L’erreur humaine" sur Radio Lucrèce,
La saga des fissures sur le palier N4,
etc..........................
http://www.dissident-media.org/infonucleaire