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Reconduire et généraliser la grève !

Publie le mardi 13 novembre 2007 par Open-Publishing
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Reconduire et généraliser la grève !

Les grèves démarrent à partir du 13 novembre à la SNCF, la RATP et dans l’énergie, en défense des retraites. La colère étudiante s’amplifie contre la loi Pécresse sur l’autonomie des universités. Manifestement, c’est la première épreuve de force du monde du travail et de la jeunesse contre les projets de casse sociale du gouvernement et du Medef. Faisons en sorte qu’elle soit décisive. Dans les transports, les universités et la fonction publique, les militants et les militantes d’Alternative libertaire participent activement aux conflits en cours et oeuvrent en faveur d’un mouvement de grève reconductible, unitaire, massif et organisé à partir des assemblées générales de grévistes. Nous militons pour la convergence des luttes en cours et leur extension aux autres secteurs.

Face à un pouvoir qui alimente la division des classes populaires pour mieux régner et détruire les droits sociaux, il faut se préparer à un affrontement d’ampleur. Derrière la remise en cause des régimes spéciaux de retraites se profile en effet une attaque globale contre les pensions de tout(es) les salarié(e)s. Il s’agit d’enrichir massivement des fonds de retraites par capitalisation en leur ouvrant un vaste et juteux marché tout en nous faisant travailler plus et dans des conditions de plus en plus dégradées pour le plus grand profit des patrons et des actionnaires.

Faire plier Sarkozy sur ce terrain ouvrira à la voie pour imposer les exigences vitales des travailleurs et des chômeurs (droit au travail, augmentation des salaires, réduction du temps de travail, résorption de la précarité, accès à la santé, droit à un logement décent, régularisation des sans-papiers etc.)

Enfin, les assemblées générales, les actions communes de grévistes de différents secteurs doivent aussi permettre de contester la logique même du projet de société défendu par la classe dominante et d’affirmer la nécessité d’une redistribution des richesses en faveur des classes populaires.

Alternative libertaire, le 13 novembre 2007

http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article1513

Messages

  • Enfin, les assemblées générales, les actions communes de grévistes de différents secteurs doivent aussi permettre de contester la logique même du projet de société défendu par la classe dominante et d’affirmer la nécessité d’une redistribution des richesses en faveur des classes populaires

    Je pense que les choses sont très compliquées. Peut-être quelqu’un pourra-t-il continuer ce début d’une esquisse que je tente de faire des conséquences de la logique de domination que nous vivons au quotidien, avec son régime de faveurs et de terreurs.

    Dans le domaine politique (domaine de l’Eprit dans le Monde), cette logique est en train de déstabiliser les fondements de la "personne politique" pour mieux la dominer, c’est-à-dire, elle dévalorise le Peuple dans sa forme essentielle, sa Constitution et dans son expression essentielle, la manifestation libre (la rue). En même temps, elle renforce l’image du mandataire du Peuple, du chef de l’Etat, par le démantèlement de sociétés civiles de droit commun (ministères) qualifiés d’obsolètes (comme l’éducation nationale). Cette manipulation va mener à l’abolition des infrastructures politiques assurant les conditions d’existence d’une société de citoyens libres, c’est-à-dire, celles d’une démocratie directe, et au surinvestissement des infrastructures de contrôle.

    Dans le domaine économique et financière (domaine du Corps dans le Monde), cette même logique de domination est à l’oeuvre en travaillant dans le sens inverse. Elle surinvestit la "personne morale" en augmentant le Capital des sociétés civiles de droit privé pour mieux la contrôler sa Constitution tout en lui cherchant une légitimation populaire par expansion médiatique. A terme, ce projet va aboutir à une société de personnes dépendants ou interdépendants, c’est-à-dire, à une société anonyme généralisée.

    Il me semble que dans l’epreuve de force qui se prépare, le mouvement social peut se transformer en un mouvement populaire et faire émerger la conscience collective partagée nécessaire, capable d’élaborer un projet de société qui marche.

    angela anaconda