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Refondation Communiste sans direction

Publie le mercredi 23 avril 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Italie . L’exécutif du parti démissionne. Après la déroute de La Gauche-l’Arc-en-ciel aux législatives, la ligne Bertinotti mise en minorité.

de Gaël De Santis

Lors du Comité politique national (CPN) du Parti de la refondation communiste (PRC), son secrétaire général Franco Giordano a annoncé la démission de l’exécutif du parti. De plus, sa motion a été mise en minorité par celle présentée par Paolo Ferrero, ministre sortant de la Solidarité sociale. Un Collège de garantie pluraliste de douze membres a été institué pour organiser le congrès du Parti, qui se tiendra en juillet.

Ce CPN était le premier depuis les élections législatives des 13 et 14 avril, qui ont vu l’éviction de la gauche du Parlement italien. Le PRC concourrait avec le Parti des communistes italiens (PdCI), les Verts, et la Gauche démocrate (SD) sous les couleurs de La Gauche-l’Arc-en-ciel (SA). Avec 3,1 % à la Chambre des députés, les résultats ont été plus que décevants. Les formations participant à la SA ont perdu 7 points et 3 millions de voix depuis 2006.

Dans son introduction, Franco Giordano a pointé deux causes objectives de la débâcle électorale : « le mur d’imperméabilité » du gouvernement Prodi aux demandes sociales et l’appel au vote utile du Parti démocrate. Et une cause subjective, à ses yeux la plus importante : la difficulté à dessiner une hypothèse crédible de changement de société. Sur la question de La Gauche-l’Arc-en-ciel (SA), il en a appelé à partir des travaux de l’assemblée de Florence organisée par l’association Pour la gauche unitaire et plurielle, où l’historien Paul Ginsborg a exhorté : « Ne vous divisez pas, ne nous appelez pas à choisir ».

La motion présentée dimanche par Paolo Ferrero et l’ancien président du groupe PRC au Sénat, Giovanni Russo Spena a obtenu 98 voix contre 70 pour celle présenté par le président démissionnaire du parti, Franco Giordano. Le texte exprime notamment la nécessité de « réactiver le PRC comme projet politique nécessaire à la gauche en Italie pour aujourd’hui et pour demain ».

Une décision interprétée comme un désaveu de la ligne de Fausto Bertinotti, qui entendait réduire le communisme à « une tendance culturelle » dans cette nouvelle formation unique et unitaire que serait la gauche arc-en-ciel. Cependant, ce front du refus qu’est cette nouvelle majorité n’est pas tout à fait cohérente, au vu de la présence de minorités telles qu’« Être communistes », critique dès le départ quant à la participation gouvernementale, et favorable à une fusion des deux partis communistes.

Car le texte adopté est mesuré. Ne refermant pas complètement l’expérience de La Gauche-l’Arc-en-ciel, il entend « repartir de la construction d’espaces unitaires à gauche », il écarte toutefois l’idée de réunification des communistes. En 1998, quand le PRC a décidé de quitter le premier gouvernement Prodi, de nombreux militants et élus ont donné vie au PdCI.

Au lendemain des élections d’avril, des militants proches du secrétaire du PdCI, Oliviero Diliberto, ont appelé à un processus de fusion des deux partis communistes. Lors de sa réunion de direction, le PdCI a accepté cette proposition de « Constituante communiste », et son prochain comité central devrait convoquer lui aussi un congrès au mois de juillet.

http://www.humanite.fr/2008-04-22_I...

Messages

  • C’est normal quant on veut faire une alliance avec la social démocratie les gens ne vous font plus confiances et pensent que vous ète tous pareils et capitulent ou votent au extrême.
    Alain 04

  • « repartir de la construction d’espaces unitaires à gauche » ! Comme on nous l’a déjà faite, on peut d’ores et déjà prédire que la prochaine fois, ils passeront de 3 à 1,9 %

    • la question d’une politique unitaire ou d’espaces unitaires à gauche suivant les habitudes terminologiques est souvent mal posée en mettant en son centre une alliance et non des objectifs précis de lutte et d’opposition au capitalisme.

      Ainsi l’essentiel de cette sainte alliance en vue de créer un nouveau parti a participé à une majorité anti-sociale , ultra-liberale et guerrière (l’Afghanistan, les bases de l’OTAN), .........

      Il est troublant de parler d’espaces unitaires de gauche après. Pour faire quoi ? Recommencer ? Les explications données ne sont pas convaincantes, les bases pour recommencer la complicité avec une politique contre les travailleurs existe.

      Le fait de rester trop longtemps accroché au prodisme a détruit PRC, la fuite en avant avec des morceaux de ce qui a failli également n’est pas une solution. Le prix payé est cash, d’autant plus important que la déception est plus grande que pour un parti centriste.

      L’unité avec des forces qui tirent mal conclusion de l’échec et de la collaboration avec Prodi est une erreur.

      C’est sur une politique de lutte, sur des propositions précises de combat contre l’ultra-libéralisme , en défense de la classe ouvrière au sens large (et en portant attention particulière sur les jeunes travailleurs pauvres) que doit se déterminer l’unité possible avec d’autres forces.

      Ainsi l’unité en soi n’a pas de valeurs positives, c’est quand elle a des objectifs précis, même minimes, qui rende plus fort le camp des travailleurs qu’elle a une vertu.

      S’allier avec l’ultra-liberalisme prodien , en période d’attaque généralisée était bien lier les mains des seules forces communistes encore existantes.

      En tirer les conclusions c’est faire une auto-critique honnête, se tourner vers la résolution de ce qui a pêché, le désir de positions dans l’état avant le rapport de forces, le désir d’appareil, le manque de loyauté envers les travailleurs.

      Rassembler les éclopés qui ont couvert sur la gauche le prodisme sans récurer le parti, sans le tourner d’abord vers les travailleurs, en enlevant justement ce qui avait manqué, un peu de communisme basique, au profit de la bisounourserie, c’est lourd.

      Sortir la direction était un minimum, mais, plus loin, c’est bien traiter la question de la ligne politique qui a amené là. cette ligne a commencé probablement dans des aspects de l’héritage du PCI qui ont été mésestimés.

      Réunifier, construire des espaces unitaires, oui, mais sur des choses utiles et précises qui fassent avancer le schmilblick.

      En France les problèmes sont et ont été semblables. Imaginons un peu honnêtement ce qui se serait passé avec l’unité anti-liberale, Bové, MGB et Olivier au coude à coude dans une même bataille si Ségolène était passée...

      Combien auraient refusé d’aller au gouvernement ? Bové avait déjà pris lui une mission entre les deux tours, une partie de l’appareil du PCF n’aurait pas résisté ... et pour une politique plus à droite que celle de Jospin très probablement.
      Donc un affaiblissement des travailleurs et de leur capacité de se battre.

      Les coups portés par son camp sont toujours plus redoutables aux travailleurs car ils obscurcissent l’avenir, donnent l’impression de n’avoir à choisir que d’une dissymétrie des reculs (de droite ou de gauche), cancer et cholera....

      Ces coups font mal aux travailleurs en même temps qu’ils font mal aux forces communistes qui y trempent.

  • "Refondation communiste" ?le Communisme n’a pas besoin d’être "refondé" mais on doit,pour rester COMMUNISTE, vivre avec son époque...ce qui ne veut pas dire "ouvrir au capital"(merci Gayssot,le sot)mais faire savoir que "le marché" (avec sa fameuse loi) n’est pas obligatoire....et proposer ....
    Et ne pas négliger les problèmes appelés (à tort car pour les ignorer et/ou les éliminer)"soiciétaux"...
    Quand on revendique(comme moi) que "la femme est un homme comme les autres" ,on fait référence àl’HOMME=ETRE HUMAIN =mâle ou femelle.
    Il m’est assez pénible de devoir entendre(hier encore chez Gisbert sur Arte)qu’il faut "également" pouvoir dire"l’homme est une femme comme les autres" ce qui est une ineptie ; ; ;qu’on le dise !
    Ne "refondons "donc pas le Communisme,restons Communistes en suivant l’Evolution(Darwin et suivant(e)s )
    Et essayons de nous comprendre en apprenant la langue et sa grammaire("grammorthographe"ou "ortho grammaire" ??)pour ne plus faire de contresens...