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Régimes spéciaux : le pari réformiste de Bernard Thibault
Publie le vendredi 16 novembre 2007 par Open-Publishing9 commentaires
de Pierre Haski
Il y avait un parfum de 1995 dans l’air, une odeur de poudre dont les plus durs, de part et d’autres de ce conflit social, se délectaient par avance ; et puis coup de théâtre, c’est Bernard Thibault, le leader de la CGT, l’homme qui avait justement conduit la longue grève des cheminots il y a douze ans, qui a donné le signal que le conflit, cette fois, serait différent. Cela sera évidemment de peu de réconfort à tous ceux qui connaîtront aujourd’hui de nouvelles galères de transport, mais la sortie de crise est bel et bien à portée de main, permettant peut-être d’échapper aux scénarios catastrophe.
Dans tout conflit, militaire ou social, il peut y avoir une victoire par KO, avec humiliation de la partie défaite, ou on peut sortir par le compromis, qui sauve la face à tout le monde. C’est la deuxième formule qui semble prévaloir, à ce stade, dans cette crise. Même si, évidemment, c’est aux grévistes qu’il appartiendra, au final, de se prononcer, et il n’est pas acquis que l’humeur de la base soit la même que celle des appareils syndicaux.
Le schéma de négociation a été proposé dès mardi soir par la CGT, avant même que la grève ne commence, et il a été aussitôt accepté par l’Elysée, avec lequel elle avait sans doute été testée en direct. C’est d’ailleurs de Claude Guéant, le Secrétaire Général de la Présidence, qu’est venue l’acceptation de la proposition, quasiment en forme d’hommage à Bernard Thibault. Un jeu de ping pong entre le leader de la CGT et l’Elysée qui a surpris non seulement les autres confédérations syndicales, mais aussi la base de la CGT elle-même...
Bernard Thibault est assurément l’homme-clé de ce conflit. Il a défini le tempo de cette crise, accompagnant initialement le durcissement et l’élargissement du mouvement. Mais c’est lui, aussi, qui a ouvert la porte de sortie de crise, dans laquelle l’Elysée a choisi de s’engouffrer. La formule a tout du compromis : la CGT qui refusait les négociation entreprise par entreprise, les accepte dès lors que l’Etat y participe, entérinant au passage, sans le dire, le cadre de la réforme des régimes spéciaux. Quant au gouvernement, il a fait une concession de forme et lâchera encore du lest : tout - du moment qu’il pourra afficher à l’issue du conflit l’alignement des cheminots sur les 40 ans de cotisation.
Bref, du grand art politique pour Bernard Thibault, soucieux de ne pas se couper d’une opinion publique qu’il savait majoritairement hostile à ce mouvement de grève ; Soucieux, aussi, de se ménager pour les batailles à venir. Thibault doit encore vendre cette ébauche de compromis à la base, qui s’était préparée à un conflit long et dur, pas à une acrobatie diplomatique de haut vol.
S’il parvient à surmonter les derniers obstacles, Bernard Thibault aura gagné la stature d’un leader syndical responsable, interlocuteur incontournable de tout processus de réforme, plutôt que l’homme à abattre, l’ennemi implacable de ces mêmes réformes. Un rôle d’ordinaire dévolu à la CFDT, mais nouveau pour la CGT. De quoi modifier sensiblement la donne du dialogue social dans ce pays.
Messages
1. Régimes spéciaux : le pari réformiste de Bernard Thibault, 16 novembre 2007, 10:54
bravo TIBo , mais tu ressemmbles à schreck (chérèque) et t’i plus beau !!!!
1. Régimes spéciaux : le pari réformiste de Bernard Thibault, 16 novembre 2007, 11:28
L’art du possible il y en a qui ne connaisse pas - Le principe de réalité il n’en n’ont rien à foutre
"Seul le moucheron du matin croit que le soleil est né avec lui" 80% des salariès ont de fait votés pour des projets politiques (UMP ou PS) qui ont pour objectifs de les étriés - Tant il est évident que le PS qui dénonce la méthode mais pas le fond (sous entendu on n’est plus performant que vous UMP pour leur faire avaler la couleuvre - Pascal LAMY Directeur de l’OMC et Strauss-Kahn au FMI cela situe son monde). Le syndicalisme quoique l’on dise évolue et développe son action dans une situation et dans un rapport de force politique qu’il n’a pas créé et de se fait il est bien obligé de le prendre en compte, que cela fasse plaisir ou non - En fait l’échec était au bout du chemin dans la mesure où pour une part NOUS n’avons pas réussi à monter et à faire comprendre qu’après les règimes spéciaux c’est tous les acquis sociaux qui sont dans le collimateur - Nous sommes dans un processus de dégénérence social Arriverons nous à l’enrayer c’est tout le problème Quand on entend une jeune génération se faire à l’idée qu’elle n(aura pas de retraite et qu’elle finit par l’intérioriser Cela montre que nous sommes mal barré - Bernard Trannoy PCF Bassin Arcachon
2. Régimes spéciaux : le pari réformiste de Bernard Thibault, 16 novembre 2007, 11:28
Attention ! TB fait parti de la CGT et il est son répresentant,en tant que Sécretaire Général,il n’est pas La CGT.
Pour nos militants,nos morts et notre histoire,nous nous battrons toujours pour une CGT digne de ses valeurs de classe,et une grand majorité dans la CGT ne donnera jamais un "chéreque en blanc " aux ennemies de ces valeurs , d’où qu’ils viennent .
Si tel serais le cas,soit, ils quitterons la CGT,ou la CGT les quittera.
Chàvez dans la réunion de chefs d’Etat Iberoaméricains la semaine dernière au Chili, avait utilisé une phrase du lider révolutionnaire de l’indépendance uruguayenne,José Artigas,je me permettrais à cet occasion une autre de ses phrases :
il s’adressait au peuple qui le suivait et luttait avec lui contre l’envahisseur dans ce therme,"Mon autorité émane de vous,mais elle s’arrête devant votre souveraine présence " Montevideo siècle XIXe
Militant CGT de base
1. Régimes spéciaux : le pari réformiste de Bernard Thibault, 16 novembre 2007, 14:02
les commentaires du genre de 195**96 sont stupides !
Tout le mouvement social se heurte au principe de réalité:le rapport de force ne nous est pas favorable.Pas encore.
Alors les commentaires débiles et crétins ça commence à bien faire.Ou est 195**96 quand il faut diffuser des tracts devant les boites privées ?
Il est dommage d’être obligé de rabâcher en permanence les mêmes choses alors même que c’est évident.
Quant on a la majorité des salariés contre soi on fait pas le malin.
Et l’ouverture de négociations ne préjuge pas du résultat,ni d’une acceptation quelconque.Et dans ce cas je signal qu’il y a juste une ouverture sur comment les conduires.
Alors j’aimerais que l’on se retrouve entre gents intelligents qui réfléchissent comment donner une suite positive.Les cons sont priés d’aller voir ailleurs !
Jean Claude Goujat
PCF Landes
2. Régimes spéciaux : le pari réformiste de Bernard Thibault, 16 novembre 2007, 15:05
le principe de réalite a bon dos.
la trahison annoncée depuis 2003 de la cgt est effectivement une réalité.
le rapport de forve le 18 octobre était de 73% .
la cgt refusa d’appeler à la reconduction:réalité assez pitoyable.
en 1995 le pays bloqué et déja la cgt NEGOCIE le reucl social avec juppé ;
La réalite aurait être différents si la base avait dirigé et non la direction .
rabacher depuis des decennies que c’est jamais le momment ,saboter systématiquement les recondcutions yè en a marre,car le résultat REEL de ces reculades c’est bien une détériration considérable du niveau de vie des salariés.
La majorité des salariés n’est pas contre une lutte pour défendre les retraites .
c’est même une majorité.
Les retaités de la scnf peuvent déja se préparer à pleurer puique Thibault veut négocier.
SARKO ne négociera que des cacahuetes et c’est celui qui n’en est pas convaincu est au degré zéro du dyndicalisme .
Damien
3. Régimes spéciaux : le pari réformiste de Bernard Thibault, 16 novembre 2007, 19:09
Je constate que la LCR choisi encore son adversaire:la CGT.
Le 18 octobre c’était possible de faire une gréve reconductible et c’est plus possible le 14 novembre ?
Drole d’argument Damien ou la mobilisation est totale et quel que soi la date les salariés reconduiront la gréve et vive versa.
La position de la CGT a eu le mérite de retourner une partie de l’opinion:c’est le gouvernemnt qui apparait comme le bloqueur.
Avons gagner la bataille de l’opinion ?surement pas !Avons nous entrainer les travailleurs du privé dans le combat ?encore moins !
Alors que fait Damien pour changer ce rapport de force ?il crache sur la CGT,sa direction,ses directions.Qu’est-ce que ça fait avancer les choses !
Pourquoi n’allez vous pas devant les entreprises privées inorganisées ?et ne dites pas il y a pas de matériel,parce que si vous n’êtes pas capables de faire les choses vous mêmes comment pouvez vous prétendre à donner des leçons ?
Jean Claude Goujat
PCF Landes
4. Régimes spéciaux : le pari réformiste de Bernard Thibault, 16 novembre 2007, 20:57
Jean claude,
Il faut cesser les attaques biaises. Thibault est fêté maintenant par le Figaro. Contre les travailleurs en mouvement.
Pour obtenir un bon rapport de forces il faut d’abord être déterminé. je ne sens pas de détermination dans Thibault, que de la mollesse et si le mouvement est défait il en sera pour quelque chose, comme le furent les Notat les Chéreques et compagnie.
Pour explorer les voix de la contre-offensive en faveur des travailleurs il me semble qu’on a un nombre immense de choses à revoir et à remettre en ordre, et d’abord de faire un très grand ménage dans nos organisations en Europe, remplacer ceux qui perdent toutes les batailles à force de manœuvrer pour ne pas mener bataille, ceux qui courent négocier avant de mobiliser réellement...
Basculer un rapport de forces c’est d’abord être déterminé. Sans détermination, et les dirigeants doivent le montrer, personne ne peut leur faire confiance, sauf avec un vague sentiment de division. La question de ce mouvement s’insère dans une orientation générale, une méthode allant au delà de cette bataille et qui fasse que perdants ou gagnants, les travailleurs gagnent en organisation, gagnent en unité, gagnent en densité ...
Ca nécessite d’abord de la détermination dans un mouvement mais également de se saisir de ces mouvements pour unifier les organisations syndicales en partant de la base vers le haut. Cette question n’a que trop duré et on continue de perdre du terrain. Il appartient à nous, à toi, à moi, de porter cette volonté de reconstruction et d"unification qui inverse le sens actuel des choses, où, malgré une grande puissance des travailleurs, ceux-ci sont défaits par l’indécision de leurs dirigeants, la division de leurs organisations face à un adversaire méthodique, planificateur de ses batailles.
L’orientation actuelle des confédérations syndicales ne résout aucun de ces problèmes. Elle les ignore comme un poulet croisant une petite cuiller. Elle est le messager de la défaite. Les travailleurs européens méritent mieux que cela et c’est leur responsabilité de choisir au mieux les chemins de leur unification et les représentants qu’ils se donnent.
Copas
3. Régimes spéciaux : et le pari réformiste ou liberal de "Libération" et du "Monde" !, 16 novembre 2007, 18:07
Désopilant que des intervenants de Bellaciao forment leur analyse de"classe" dans le Monde, ou chez les reformistes de "Rue89" mais c’est plutôt problématique que certains camarades se réfèrent à des journaux aussi fielleux que le Monde ou Libération à l’égard de la CGT et des luttes en général, pour appréhender la réalité des luttes en cours. Il y a mouvement entre la base et la direction confédérale ce qui me parait parfaitement normal, sachant que ce sont les AG qui décideront des suites du mouvement. En face ils sont à l’affût de la moindre faille dans l’unité que nous construisons chaque jour.
1. Régimes spéciaux : et le pari réformiste ou liberal de "Libération" et du "Monde" !, 16 novembre 2007, 21:04
Ah là là, ce n’est pas une question d’équilibre entre représentants nationaux des syndicats et base en lutte....
Une représentation syndicale nationale doit non seulement être au service d’un mouvement social de cette ampleur mais également aux ordres de la base en lutte. pas l’inverse !
Il n’y a pas d’égalité entre syndiqués et "direction syndicale", cette dernière est au service des syndiqués. Dans un mouvement tel que celui-ci il est aisé de faire voter les syndiqués pour que ceux-ci donnent leurs consignes à leurs représentants. Par leurs désirs, leurs ordres !
Cop.