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Régionales 2010 : vers un accord Front de Gauche / NPA ?

Publie le lundi 24 août 2009 par Open-Publishing
9 commentaires

Olivier Besancenot et l’ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) se sont prononcés pour des listes de gauche « indépendantes » du PS au premier tour des élections régionales de 2010. Le NPA rejoindra-il pour autant le Front de Gauche ?

Le 30 juin dernier, Jean-Luc Mélenchon qualifiait de "vraisemblable" l’idée de listes communes Parti de gauche-Parti communiste-NPA pour les élections régionales de 2010.

De son côté le NPA d’Olivier Besancenot tient son université d’été en dénonçant, la politique menée par la droite ainsi que des souhaits d’alliance entre le Parti socialiste, les Verts et le MoDem pour les élections régionales de l’an prochain.

Le NPA a obtenu un peu moins de 5% des voix aux élections européennes, lors desquelles il avait refusé de s’allier avec le Front de gauche associant Parti communiste et Parti de gauche qui de leur côté ont obtenu environ 6.5 % et cinq élu(e)s contre aucun du côté du NPA.

Pour le moment, le NPA critique beaucoup et refuse tout compromis et alliances, ce qui implique que ce parti n’a pas la possibilité de faire appliquer certaines de ses idées en restant ainsi isolé. II ne faut pas oublier que lors des élections régionales pour se maintenir au second tour ou éventuellement fusionner avec d’autres listes, il faut obtenir au moins 10 % au premier tour, chose qui ne sera pas atteint par le NPA seul.

Si le NPA rejoint le Front de Gauche, un score supérieur à 10 % est plus qu’envisagable. Ainsi au second tour, un Front de Gauche élargi aura la possibilité pour ne pas dire l’obligation de fusionner avec les listes PS pour avoir des élu(e)s et surtout faire barrage à la droite.

Arnaud MOUILLARD - http://hern.over-blog.com

Messages

  • Il y a urgence mince !
    J avoue ne pas être un grand strage de la politique, ma connaissance du marxisme est limitée et on pourra surement m expliquer par a plus b qu il est inutile et contre productif de s unir...mais bong sang...on est des milliers peut être des millions à l attendre cette union de l extreme gauche, sur que si elle avait lieu, beaucoup beaucoup iraient voter...enfin je l espere.

    • Et une alliance PG-NPA-PCF qui acceptera de faire la courte échelle au PS-Europe-Ecologie voire jusqu’au Modem dans certaines régions ?
      Auriez vous tous oublié que les régionales se font sur 2 tours ?

      En ce que qui me concerne, je rêve d’un front anticapitalsite au 1er tour ET au second tour. D’accord pour que ce front intègre par des fusions techniques le PS et Europe Ecologie lorsqu’ils rejettent de modem afin de faire barrage àla droite. Mais il n’y aura pas de front anticapitaliste si :

      1) une ou plusieurs de ses composantes signent des accords de solidartié de gestion pour intégrer une coalition où les socio- libéraux resteront dominants et imposeront leur programme : PS , Europe Ecologie voire le modem

      2) dans certaines régions, ces composantes fusionnent dès le 1er tour avec le PS.

      Oui à l’unité mais certainement pas à la sauce italienne avec les résultats que l’on connaît : faire l’inverse dans les exécutifs de ce qu’on avait promit auparavant ou rester flou sur le programme afin de faciliter des accord de gestion avec les socio-libéraux.
      Comme aux européennes, Le NPA cherchera toujours un accord durable avec les autres composantes de la gauche anticapitalistes, accord durable qu’avait refusé le PCF pour les européennes afin de ménager ses 185 élus régionaux.

      Guillot

  • Je n’y vois aucun inconvénient, bien au contraire,

    à condition qu’il soit clair pour tout le monde que l’ennemi c’est

    le capitalisme/l’économie de marché et pas simplement une "droite" aux

    contours mal définis car il me semble que le PS n’est pas vraiment l’adversaire

    du capitalisme et qu’il l’a amplement prouvé.

  • Les trois premiers paragraphes de ce texte n’appellent aucun commentaire spécial. Ce sont les suivants qui méritent quelques précisions. Comme souvent beaucoup est...dans les détails !

    Prenons par exemple l’idée que le NPA aurait refusé, aux européennes, de s’allier au Front de Gauche. J’aimerais qu’Arnaud Mouillard sorte de la pensée-réflexe et se pose, ne serait-ce que quelques minutes, la question de savoir si ce n’est pas le Front de Gauche qui aurait refusé de s’allier au NPA.

    Il y a, en particulier dans la mouvance antilibérale, des non-dit paradoxalement très parlants : du genre "si vous n’êtes pas avec nous c’est que vous êtes sectaires, antiunitaires/diviseurs..." Avec le postulat ingénu que la raison démocratique, unitaire, antisarkozy 100%, etc. est de toute évidence du côté du PG ou du PC ou des deux réunis (enfin pas toujours, cf les municipales de Perpignan) !

    Nous avons là une sorte de primitivisme politique, volontiers donneur de leçons, décernant les brevets de "bonne politique" à partir d’une bonne conscience blindée.

    Or, tant le parcours politique d’un Mélenchon que d’une Buffet (tout deux membres du désastreux gouvernement Jospin et sans jamais avoir fait une autocritique de cette participation ; à quoi on peut rajouter la fidélité sans faille revendiquée par Mélenchon à Mitterrand, ce superbe spécimen de la gauche radicale !), donc de tels parcours n’autorisent nullement à se parer de tant d’a priori autoélogieux. La direction du PG et du PC comme beaucoup de leurs élus ont été, pire, sont encore "attachés" à des solidarités de gestion politique, au gouvernement ou dans bien des institutions locales, avec le PS. Ce PS dont il est inutile de décrire l’actuel degré de déliquescence politique.

    Donc, pour revenir à la question de départ du refus de l’union, outre qu’il faudrait analyser le contenu de ce refus (tiens, justement, le rapport au PS avec lequel ni la LCR ni le NPA n’ont, eux, jamais été politiquement liés, ce qui n’est pas rien, n’est-ce pas ?), il faudrait laisser les oeillères partidaires et se demander :

    1/ pourquoi le NPA subordonnait toute union aux européennes à un engagement d’indépendance politique envers le PS ;

    2/ pourquoi le FdeG a refusé cet engagement. Car, pour le coup il s’agit bien d’un refus, eh oui, du FdeG !

    Ces deux questions étant traitées frontalement, nous faisons une vraie entrée en politique, enfin, celle qui cherche une alternative anticapitaliste sans faux-fuyants du type : on n’est pas avec le PS aux européennes, pour les régionales, on verra plus tard, etc.

    Sur l’impossibilité du NPA, par son supposé refus des alliances, de voir appliquée certaines de ses mesures, on se contentera de renvoyer Mélenchon/Buffet à leur bilan jospinien, qu’ils éludent soigneusement : qu’ont-ils vu appliquer de leurs idées touchant par exemple à l’intégration renforcée de la France à l’UE qu’aujourd’hui ils jugent catastrophique ? Alors à défaut de réponse de ce côté-là, il est assez malvenu de laisser croire que le NPA est irresponsable en demandant de la clarté politique sur les alliances et le contenu politique de ladite alliance.

    Enfin, très symptomatique de cette gauche antilibérale engluée dans l’autosatisfaction de détenir la vérité-panache blanc à suivre, nous avons en ouverture du dernier paragraphe : "Si le NPA rejoint le Front de Gauche". Voilà bien le fin mot de l’histoire : "ya-qu’à être avec nous" ! La politique c’est tout bonnement du ralliement à soi avec, incontournable, comme vu plus haut, le degré zéro de l’interrogation politique sur ce soi. L’unité c’est "tu viens à moi" !

    Que nous sommes loin de la rénovation de la pensée politique exaltée par Mélenchon ! Ce vieux routier de la politique reste égal à lui-même et l’auteur de ce texte lui emboîte benoîtement (?) le pas.

    Alors, mille pardon, le NPA n’est pas vierge de défauts ; sa campagne des européennes n’a pas été un modèle du genre... Mais ce parti reste calé sur ce pourquoi il a été construit : l’anticapitalisme. L’unité, il y tient au moins autant que le FdG, mais il veut rompre avec une conception unitariste (à ne pas confondre avec unitaire) qui a donné les coalitions gouvernementales mitterrandiennes (PC, PS, etc) ou jospiniennes (avec les Verts en sus) qui ont cassé les résistances ouvrières. Il faudra bien finir par accepter, même si cela est douloureux, qu’’il y a une unité qui est dévoyeuse d’espérance et que l’histoire récente de la gauche l’a largement démontré. L’actuelle crise d’orientation à gauche ne naît en effet pas de rien ! Il ne suffit donc pas, pour parodier Delors (!), de sauter comme un cabri pour que l’unité se fasse. Je veux parler de l’unité...anticapitaliste.

    De tout cela le texte de Mouillard ne parle pas. Il est sagement dans la ligne : vive l’unité mais ne soyez pas exigeants sur son contenu. On vous donne, à la rigueur, le repoussoir Modem : pas d’alliance avec lui ! Quant à une alliance avec le PS, faut voir.

    Alors, pour l’instant, il semblerait que des fusions techniques avec le PS au second tour des régionales soient envisageables pour que se constitue, au premier tour, une liste anticapitaliste unitaire, c’est-à-dire fondée politiquement, C’est une bonne chose car ces fusions permettent, en cas d’élection d’anticapitalistes, de rester indépendants politiquement du PS. Mais les bonnes dispositions du PG résisteront-elles aux atermoiements d’un PC soucieux de conserver à tout prix ses élus ? Ce prix étant une alliance politique et de gestion avec le PS que le NPA ne pourra que refuser. Car, il faut bien l’admettre, il y a des refus d’unité largement supérieurs à certaines unités, celles qui bradent l’anticapitalisme.

    Et, au vu de ce qui s’est passé depuis 1981, il pourrait être clair que l’unité d’un jour est, hélas, parfois, souvent, trop souvent, la division et l’échec de demain. Alors, chiche, pour sortir du cercle infernal de ces unités à gauche qui préparent la victoire de la droite, on repense l’unité pour qu’elle soit bien une machine de guerre contre le capitalisme ?

    Antoine (NPA 34)

  • rien de nouveau sous le soleil

    1 - les 8 heures de boulots par jour, c’était grâce aux élections,

    2 - les congés payés, c’était grâce aux élections,

    3 - les hausses de salaire c’étaient grâce aux élections .......

    les élections c’est l’enterrement de la prise de responsabilité individuelle et collective du prolétariat

    jamais les élections n’ont changé quoique se soient de durable : ça se serait et elles seraient interdites !

    seul le rapport de force travail / capital compte ; il est triste de voir à quel point AUCUN bilan n’est tiré de 150 ans de luttes électoralistes

    toujours et encore toujours déléguer sans aucune possiblité de virer les mandatés retourneurs de veste.

    Pour rester dans la marigot politicard : enfin qui peut croire que Melanchon n’est rien d’autre qu’un poisson pilote rabatteur des voies pour le PS

    triste siècle qui voit arriver les pires moments historiques de l’humainté avec un délabrement aussi pitoyable d’une grande partie de l’extrème-gauche.

    socialisme ou barbarie

  • Bonjor la vraie gauche,

    De tout les commentaires je suis d’accord pour une chose, c’est le FdG qui à refusé les termes porposés par le NPA de non alliances avec le PS pour les elections en général.

    Attention !!! Mr Mélenchon est un fin renard avec une grande expérience en politique, tiendrat il parole au 2ème tour des régionales ?