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Régression des retraites : résister en faisant monter les alternatives

Publie le mercredi 21 mai 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

Régression des retraites : résister en faisant monter les alternatives

Le pouvoir veut porter la durée de cotisation à 41 ans d’ici 2012 : il faudra travailler plus pour des retraites dégradées. On veut durcir le dispositif « longue carrière » de ceux qui ont commencé à travailler avant 16 ans. La question de la pénibilité du travail est évacuée. En prétendant favoriser l’emploi des seniors, on incite au cumul emploi-retraite, (retraites réduites et travail mal rémunéré…), faisant disparaître la notion même d’âge de la retraite. Le pouvoir d’achat relatif des pensions continue de baisser de plus d’1% par an.

Le financement des retraites est mis en cause par les politiques menées (un déficit de 5 milliards en 2007) et le pouvoir préconise de redéployer les excédents de l’UNEDIC, au détriment des chômeurs.

Le PCF appelle au succès de la journée du 22 mai pour dire non à l’augmentation de la durée de cotisation et aux plans d’instauration de la capitalisation qui soumettraient les retraités aux aléas des marchés financiers. Il faut garantir la répartition, augmenter les basses retraites, assurer le rattrapage du pouvoir d’achat des retraites, répondre au besoin d’une retraite anticipée en fonction de la pénibilité.

L’emploi est au cœur du financement des retraites, ce qui exige de relever le taux d’activité des femmes, des jeunes, des seniors, de sécuriser et développer l’emploi, les salaires et la formation. De nouveaux financements sont incontournables. Appliquer aux revenus financiers des entreprises le taux de cotisation des salaires apporterait plus de 20 milliards d’euros/an. Au-delà, une modulation des cotisations patronales inciterait les entreprises au développement des emplois et des salaires et pénaliserait par un taux de cotisation plus lourd les entreprises qui licencient, accroissent la précarité et les bas salaires.

De nouveaux droits sont à conquérir pour les salariés, les retraités, les citoyens. Leur intervention sur l’utilisation et la mobilisation de l’argent est cruciale pour un nouveau crédit, des Fonds régionaux, d’autres missions de la Banque centrale européenne, pour l’emploi, la formation, pour un nouveau type de croissance centré sur le développement humain.

Parti communiste français

Paris, le 21 mai 2008.

Messages

  • POURQUOI NE PAS RECLAMER POUR NOTRE PARTI LE RETOUR A 37,5
    ANNEES DE COTISATIONS ? POUR NE PAS AVOIR PEUR D’ETRE A
    CONTRE COURANT DE LA SOCIAL DEMOCRATIE ?!!!

    • a vrai dire, je ne vois pas pouquoi on nedit plus :sortir des réformes - Balladur -FIllon ,pouquoi pas 37 ans et demi de cotis, ?pouquoi l’âge de 60 c’est mieux .que dire pour les longues carrières, métiers pénibles ?la revendication d’ un minimum de 75% du dernier salaire est piégée car avec l’indexation et la suite des réformes régressives , on perd plus de 1% de Pouvoir d’achat par an .Donc c’est compliqué , on n’est pas un syndicat,ce qu’on réclame comme syndicaliste n’est pas ce qu’on propose comme parti politique qui doit avoir une réflexion de fond, et évidemment ne pas baisser les propositions au fur et à mesure des compromis syndicaux , qui par ailleurs peuvent être nécessaires à un moment donné,mais à ne pas prendre pour des avancées.

  • Qd tu commences a bosser a 25 ans ca veux dire quoi 37,5 annuitées ????
    Retraite a 62,5 ans ......

    Non decidement je trouve trés juste la position de la CGT

    retraite a taux plein a 60ans

    soit 75% du salaire

    et Pas de retraite inférieur au SMIG

  • Qd tu commences a bosser a 25 ans ca veux dire quoi 37,5 annuitées ???? Retraite a 62,5 ans ......

    C’est pour ça que le seuil de 35 annuités de cotisations, pour prétendre à une retraite à taux plein à partir de 60 ans, me paraît plus adapté à l’évolution de la population active.

    Le retour aux 37,5 annuités serait une excellente nouvelle si la lutte actuelle finit victorieusement, mais suggère l’idée qu’il faut revenir à la situation d’avant 1993 où c’était mieux ! Vous allez pensez que je suis fétichiste des chiffres, mais pourquoi reprendre ce chiffre, qui, comme le dit le précédent commentateur, n’est pas adapté pour ceux qui rentre dans la vie active à 24 ans et plus ?

    Pourquoi ne proposerait-on pas mieux que les mesures en vigueur avant la casse amorcée par Balladur ? Par exemple, le droit à une retraite à taux plein à partir de 60 ans maintenu, et à partir de 55 ans pour les métiers pénibles (par exemple maçon, chauffeur routier, marin pêcheur, aide ménagère...), après 35 annuités de cotisations pour tous.

    De plus, le calcul de la pension à 75% du meilleur salaire, proposé par la LCR, est une amélioration par rapport au calcul sur les 10 meilleures années dans le privé, et sur les 6 derniers mois dans le public.

    La lutte pour l’abaissement de la durée de cotisation est une étape, c’est un symbole fort, qui répond à la provocation du pouvoir en place qui utilise les 41 annuités pour ne laisser d’autre choix et forcer les travailleurs à continuer au-delà de 60 ans, mais sans toucher à l’âge légal, car ils veulent laisser l’espoir vain que la retraite à 60 ans sera encore possible.

  • J’adhère à la revendication du retour aux 37,5 annuités et demi, mais 35 annuités ça serait mieux quand même.

    OK, c’est pas juste pour ceux qui ont commencé à cotiser à 20 ans par exemple, parce qu’à 60 ans, ils auront cotisé 5 annuités pour rien. Mais avec les 37,5 annuités, de toute façon, ça ferait 2,5 annuités de cotisées dans le vide.

    N’oublions tout de même pas que les gens entrent en moyenne de plus en plus tard dans la vie active. Il y a 35 ans, quand on avait 18 ans, rien à faire si l’on avait pas le bac, on arrivait quand même à trouver un boulot dont la rémunération était relativement correcte, bien que la crise commençait déjà à pointer du nez.

    Aujourd’hui, j’ai envie de dire que c’est un exploit si on commence à cotiser pour sa retraite à 20 ans, du fait de l’ampleur du chômage, de l’explosion des CDD et autres missions d’intérim, bref à cause de la précarité. Et en fin de carrière ce n’est guère mieux, vu que 6 actifs sur 10 qui prennent leur retraite sortent d’une période de chômage de 3 ans en moyenne. De plus, la durée moyenne de cotisations est d’environs 37 annuités, alors qu’actuellement, il faut 40 annuités.

    Ensuite, avec le SMIC qui concerne 15% de la population active et la très faible, voire inexistance, augmentation des salaires, les pensions ne s’annoncent pas copieuses, donc l’assiette des retraités non plus. Et pour en rajouter une couche, le taux de reversion ne cesse de se dégrader, principalement à cause de la "casse Balladur" en 1993.

    Les 35 annuités ne paraissent pas si discrimatoires envers ceux qui commencent à cotiser avant 25 ans, puisque de toute façon, ils seront de moins en moins nombreux, il faudra faire de plus en plus d’études pour éviter le chômage et la précarité (ce qui est déjà le cas). Or, puisque ceux qui entrent dans la vie active à partir de 25 ans ont fait en principe de longue études, grâce au mécanisme de solidarité financé par la collectivité, on peut envisager que les autres aient droit à une surcôte du fait qu’ils ont cotisé plus de 35 annuités à leur 60 ans (un système comme ça existe peut-être déjà). Ce serait en quelque sorte compensatoire envers ceux qui ont fait moins d’études.

    En ce qui concernent les gens exerçant un métier pénible, il faudrait qu’ils aient droit à la retraite à partir de 55 ans.