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"Rencast" à Thonon (74) : Alu fondu, PSA bouche cousue...
Publie le mardi 14 avril 2009 par Open-Publishing3 commentaires

En tout 8 tonnes d’aluminium fondu, recyclées en lingots.
Depuis jeudi, les salariés de Rencast font tourner les fourneaux à grand régime. Après les pièces destinées à Renault, celles pour PAS ont subi le même régime.
Certes une démarche qui augmente les tensions mais qui devrait inciter les protagonistes autour de la table de négociation. En tous cas, c’est ce que souhaitent les employés de Rencast, mais apparemment pas la direction de PSA.
La production de la Twingo est à l’arrêt et Renault perd environ 1,2 million d’euros par jour.
Vendredi soir, un accord était en bonne voie avec la marque au losange, portant notamment sur l’enveloppe en sus de l’indemnité conventionnelle exigée par les salariés. Une potentielle avancée que refuse la direction de PSA.
Une trentaine de salariés se relayent durant ce week-end de Pâques, de jour comme de nuit, pour occuper l’usine.
– publié le : 12/04/2009 sur "La Boussole 74"

Bonjour à tous amis lecteurs, voici donc le blog de Rencast Thonon dont l’objectif sera de vous informer le plus justement possible sur les avancées de la grève débutée le 24 mars 2009.
Petit rappel, Rencast Thonon a été créée en 1948 sous le nom de SARL Margaine.
Après moult fusions, rachats et changements de raison sociale (dont notamment parmi les plus connues les Fonderies du Léman et Valfond), le groupe Rencast a été repris le 22 juillet 2008 par le groupe italien Zen pour se retrouver en liquidation judiciaire le 18 mars 2009 soit à peine 8 mois plus tard…
Aberration du système juridique français, le groupe Zen a la possibilité de reprendre le groupe Rencast en choisissant bien sûr le nombre de sites et de salariés qu’il souhaite conserver. Comment peut-on accepter cela en France ???
le blog de Rencast Thonon
Mardi 14 avril 2009
Vive la lutte des Rencast à Thonon !
Les salariés de Rencast ont détruit du matériel automobile : Une méthode d’action inédite
C’est une première en France. Après les séquestrations de chefs d’entreprises ou cadres, les 182 salariés du site Rencast, équipementier automobile de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie — qui fait partie du groupe Italien Zen — ont inauguré jeudi soir une nouvelle méthode d’action.
En grève depuis le 24 mars et alors que les négociations n’ont pas abouti entre les syndicats (FO, CGT, CGC), et le liquidateur, l’administrateur ainsi que les pouvoirs publics, l’ensemble du personnel a décidé à l’unanimité de refondre 3400 pièces mécaniques, principalement des boîtiers de direction destinés aux Twingo assemblées sur une chaine de l’usine Renault de Novo Mestro en Slovénie. Résultat : la chaîne en question a été bloquée.
Les délégués du personnel et les salariés ont entamé un véritable bras-de-fer, notamment avec leurs clients, Renault et PSA depuis qu’ils ont appris la liquidation totale des six sites du groupe : Thonon, Reyrieux, Brives, Delle, Châteauroux et le siège social de Bron. Au total, ce sont 850 personnes qui risquent de perdre leur emploi.
« Nous irons jusqu’au bout »
Pour l’heure, seul le site de Thonon poursuit la grève et conduit des actions qui, à terme, pourraient destabiliser les deux grands constructeurs français, Renault et PSA. « Nous irons jusqu’au bout » indiquaient jeudi soir Daniel Renard (FO) et Christine Mocellin (CGT). Une menace à ne pas prendre à la légère puisque le vendredi 3 avril, tout le système informatique avait été coupé « en douceur ». Une coupure « propre » autorisée par l’administrateur et le négociateur chargé de la gestion de l’entreprise. En clair, le site thononais étant un centre névralgique, les cinq autres sites ne sont actuellement plus connectés.
Cette montée en puissance démontre l’exaspération du personnel mais aussi certaines dissensions entre la base et les syndicats. En effet, dans le cas où un, voire plusieurs repreneurs seraient susceptibles de racheter tous les sites, les salariés de Rencast réclament une indemnité supra-légale de 40.000 € « parce que si nous sommes repris, de toute façon on ne tiendra pas deux ans » expliquent-ils. Hier, les salariés et Renaud Le Youdec, le négociateur, se sont de nouveau réunis. « Le dialogue social doit reprendre, l’accord doit être validé par les salariés » indiquait-il. Ce qui n’est pas gagné d’avance. D’autant plus qu’hier soir, les salariés ont également brûlé quatre tonnes de pièces destinées à Peugeot.
Leur presse, 11 avril 2009
(Jean-Jacques Berchemin, Le Daubé)
Des salariés détruisent la production de leur usine
Le malaise social prend des formes extrêmes. Après la séquestration des patrons, c’est la production qui est détruite. C’est en tout cas ce que les salariés de l’usine Rencast à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ont décidé de faire. Mécontents des négociations en cours depuis la mise en liquidation de leur groupe, ils ont fondu jeudi et vendredi la production destinée à Renault et PSA.
Jeudi, les salariés ont remis dans le fourneau en fusion la production de pièces en aluminium destinées à Renault pour la fabrication de la Twingo et vendredi, ils ont fondu 80% de la production destinée au constructeur PSA, a-t-on annoncé de source syndicale.
Selon Daniel Renard, délégué syndical Force ouvrière (FO) à la fonderie de Thonon-les-Bains, « les salariés protestent contre le déroulement des négociations » depuis le mise en liquidation du groupe le 18 mars dernier, reprochant notamment à Renault et PSA « de ne pas respecter les accords », sans préciser dans le détail la nature de ces accords.
Selon la préfecture de Haute-Savoie, « la situation est effectivement tendue depuis trois semaines ». « Des négociations ont démarré le 4 avril et se sont poursuivies vendredi et elles devraient reprendre à la fin de ce week-end », a-t-on ajouté de même source.
Le groupe a été repris par un groupe métallurgique italien
La fonderie de Thonon-les-Bains, ouverte en 1963, emploie 182 salariés. Le 18 mars, le tribunal de commerce de Lyon avait autorisé la mise en liquidation du groupe français Rencast, spécialisé dans la fonderie en aluminium pour l’automobile, qui emploie environ 850 salariés dans cinq usines en France.
Rencast, dont le siège est à Bron, dans la banlieue de Lyon, avait été repris en juillet 2008 par le groupe métallurgique italien Zen. Il avait été placé en redressement judiciaire en décembre 2007. Selon le tribunal de commerce, la poursuite de l’activité de Rencast a été autorisée jusqu’au 18 juin. Un liquidateur judiciaire a été nommé.
Les cinq sites de production de Rencast en France sont situés à Brive (Corrèze), Châteauroux (Indre), Delle (Territoire de Belfort), Reyrieux (Ain) et Thonon-le-Bains (Haute-Savoie).
Le groupe familial Zen, implanté à Padoue, dans le nord de l’Italie, emploie 600 salariés en Italie. Il a déjà racheté en France, outre la SBFM (en redressement judiciaire) et Rencast, Fabris à Châtellerault (380 salariés) ou encore le groupe lyonnais Florence et Peillon (400 personnes).
Leur presse (Le Parisien / ), 10 avril 2009.

Messages
1. "Rencast" à Thonon (74) : Alu fondu, PSA bouche cousue..., 14 avril 2009, 14:49, par popol
Bravo pour votre réaction, elle semble être la plus efficace, car pas de pièces pas de sortie de véhicules. UN excellent moyen de pression .
Chez les sous traitants automobiles les italiens rachètent liquident et ceux sont des fonds de pensions qui rachètent en FIN de chaîne avant de fermer définitivement les boîtes en ayant engrangé le MAXIMUM de subventions.
En clair c’est avec nos impôts qu’ils se tirent avant de mettre tout le monde dehors pour s’installer sous un autre nom dans les pays a bas coût avec la bénédiction de TOUS NOS POLITIQUES.
La CASSE de l’industrie automobile en FRANCE était programmée depuis belle lurette et les faux culs avancent qu’ils vous défendront mais avec VOTRE POGNON .
Arrêtons de nous faire mettre avec tous ces politiques d’un bord comme de l’autre. Ne vous laissez pas récupérer avec aucun de ces partis.
Un plan social de plus à Société des Polymères BARRE THOMAS à RENNES sous traitant aussi de PSA. Des vagues de 200 à 300 personnes le 3eme PSE en 3 ans .
2. "Rencast" à Thonon (74) : Alu fondu, PSA bouche cousue..., 16 avril 2009, 00:10
En grève depuis quatre semaines : les salariés de Rencast ont voté la reprise du travail
Les syndicat CGT, FO, CFDT et CGC ont voté hier après-midi un protocole d’accord présenté par l’administrateur, mettant ainsi un terme à quatre semaines de grève au sein du site thononais Rencast. 64 personnes contre 57 se sont donc prononcées pour la reprise du travail dès aujourd’hui. Il n’empêche, le fossé s’est de plus en plus creusé entre une partie des employés désireux de poursuivre le mouvement et les syndicats. « Nous aurions dû attendre demain (NDLR : aujourd’hui) pour réunir les 182 salariés. 61 d’entre eux n’ont pu s’exprimer puisqu’ils n’étaient pas là. Après 4 semaines de grève, c’est une honte. Nous sommes déçus, c’est une négociation au rabais » martelait un salarié, Franck Trabichet.
Selon les syndicats, « l’administrateur nous a posé un ultimatum et si nous l’avons accepté, c’est pour éviter la liquidation judiciaire pure et simple avec rien en contrepartie » estimaient Christine Mocellin (CGT) et Daniel Renard (F0). Les représentants syndicaux se sont heurtés peu après la signature à l’incompréhension des 64 opposants au protocole d’accord... Et d’expliquer que les constructeurs Peugeot et Renault n’étaient pour rien dans cet ultimatum. « Avec l’administrateur, nous étions au pied du mur. » Réponse de la base contre le redémarrage : « Même si le site trouve un repreneur, nous n’avons aucune garantie sur les 24 mois à venir. Nous aurions tous dû bénéficier de la supra-légale. Or, aucune clause n’apparaît dans ce sens. »
Une supra-légale de 30 000 € pour les licenciés...
Que dit cet accord ? D’une part, l’administrateur accepte une supra-légale -hors Plan de Sauvegarde de l’Emploi- de 30 000 € pour toutes personnes licenciées et la sauvegarde du site dans l’hypothèse où il y aurait un repreneur ; d’autre part le paiement des heures de grève. « Si nous n’avions pas signé, on prenait le risque de tout perdre. C’est le meilleur accord qui n’est jamais été pris dans la métallurgie. On est parti de la fermeture et on est arrivé au maintien. C’est une belle victoire » assuraient hier les syndicats.
Pour l’heure, les délégués du personnel vont s’attaquer à la deuxième étape du dossier et ceci dans le cadre des négociations qui vont s’engager pour la mise en place du Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE). Un plan qui doit légalement prendre en compte l’ensemble des sites Rencast -cinq usines dont celle de Thonon, plus le siège social de Bron- appartenant au groupe italien Zen. C’est-à-dire obtenir un maximum de garanties pour les salariés maintenus dans leurs postes. Date limite du dépôt des offres des ou du repreneur : le 4 mai devant le tribunal de commerce de Lyon qui étudiera les dossiers le 5 mai. Autant dire que cette reprise placée sous le signe de la division ne se fera pas dans la joie que provoque normalement une victoire.
Jean-Jacques BERCHEMIN.
Paru dans l’édition 74D du 15/04/2009 (75848)
– (Le Dauphiné Liberé) < !—>
3. "Rencast" à Thonon (74) : Alu fondu, PSA bouche cousue..., 20 avril 2009, 20:05, par christalie
bonjour a tous ici sonas beaucourt
tenez ne lachez pas prise
une salariée en chomage partiel depuis novembre
courage a tous