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Réponse au texte "et maintenant" de Miguel Benasayag paru dans Basta
– http://www.bastamag.org/journal/art...
par David Gabriel
Je parle à partir de l’angle de vue qui est le mien et qui est comme celui de chacun à la fois limité et infini, selon ce que l’on regarde. J’ai participé à ce "nouveau souffle" depuis quelques années, j’en suis un acteur parmi tant d’autres.
Le point d’interoggation est posé ici, au milieu de quelques points de supensions, il fait partit de notre route. Les points de suspensions sont autant de petit cailloux blanc qui nous indiquent la voie, ils nous servent aussi à retrouver notre chemin.
Sommes nous perdus dans la jungle intergalactique ? Mumbay résistance l’avait annoncé, le manifeste de Porto Alegre nous l’a affirmé, la conférence du "Bandung des peuples" sans les peuples, nous l’a définitivement confirmé. Certains intellectuels, bien pensant -souvent à la place des autres- ont mené fausse route. S’ils souhaitent continuer sur cette voie, ils se retrouveront bien seul, bien vieux dans les salles de conférences vide du vieux monde, ou proche d’un pouvoir incapable de mener une transformation sociale d’ampleur, en Amérique latine ou ailleurs.
Le défi qui nous attend, à mon humble avis, n’est pas tellement de remettre en marche ce "nouveau souffle" mais de ne pas laisser la parole de quelques uns étouffer la parole des sans-voix. Ils veulent dérouler un film qui n’existe que dans leurs esprits : l’altermondialisme à la conquète du pouvoir où le tapis "rouge" des grandes cours se déroule sous leurs pas. Ils transformerons les espaces en territoires et les idées en statue de glace.
Je ne souhaite ni les empécher de parler, ni les réduire à ces quelques pulsions, je souhaite simplement pointer du petit doigt les risques qu’encourent certains d’entre nous. Il en est encore temps.
Regardons nous en face les uns les autres. Certains ont l’esprit qui avance plus vite que le corps. Ils sont capable en quelques années de passer d’un espace de rang-contre à un mouvement pur, pardon pour. Le peuple est bien le problème, il gène et à la fois il est indispensable.
Il aurait été impensable au Forum social de Genoa que certains s’expriment contre la contestation. Il y a quelques jours à Bamako des voix se sont élévés contre les manifs des sans voix. Paradoxe ! L’altermondialiste devrait-il rester cloisonné derrière l’étiquette "politiquement correct" ?
A mon humble avis, cassons les cloisons et évitons les étiquettes.
Il y a un problème qui ne sera pas résolu de si tôt, nous avançons à des vitesses différentes. Un "nouveau souffle" se construit à la vitesse de la lumière grâce au réseau et des myriades de transformations sont à l’oeuvre en notre sein mais elles se réalisent lentement, lentement. Plusieurs milliers de sablier seraient nécessaire pour résoudre ce conflit de notre temps. L’avidité de pouvoir de certain en est un exemple, flagrant.
Alors pour répondre à Miguel Benasayag "et maintenant", continuons de travailler sur nos pulsions, sur nous, expérimentons, continuons ces "expériences alternatives"... ... En France une autre campagne est elle possible ? Entre le réseau des Amaps qui s’étend de jour en jour, l’ouverture prochaine d’espace de dialogues et de créations dans les quartiers populaires, la diffusion de diverses idées ici et là devraient pouvoir remplacer les débats de ceux qui se cherchent une candidate comme s’ils avaient perdu le sein de leur maman...
Je crois que l’expérience du délégué zéro au Mexique, est à regarder de près. La transformation à l’oeuvre chez cet homme n’a pas finit de nous étonner...
Courage du peuple




