Accueil > Repression à Lille le 23 mai
suite et fin de manif du 23 mai : enseignements policiers
Le 23 mai, les lillois appelaient à manifester contre la répression de l’Etat. Manifestation à lille, 14h30 Porte de Paris.

En attendant le départ, le rond-point fut surveillé par les traditionnels BAC et autres spécialistes que les lillois reconnaîtront. Certains étaient présents à Calais, le 21.
Mais tout le long du trajet dans le centre-ville, nous ne trouvions personne sur notre chemin. Les photographes photographiaient sans gène.
les baceux protègeant la maison des fascistes "identaires"

Tout le monde s’est enfui, poursuivi dans les rues avoisinantes sous le gaz aspergé par la BAC. Il y en a eu pour tout le monde, passants et enfants.
Le type de la maison flamande a refermé les portes en prenant soin d’éviter la caméra

Une vingtaine d’arrestations arbitraires
On a trouvé des gens assis au sol et menottés. Deux filles étaient déjà dans l’une des voitures de la BAC, menottées elles aussi.
Un type s’est fait embarquer en traversant derrière le fourgon de police contenant les premiers occupants. Son tort est d’avoir parlé calmement des droits à filmer les policiers. Son interlocuteur n’a pas apprécié et a profité d’un éloignement du groupe de badauds pour le faire arrêter.

De se rendre avec des témoins au commissariat, n’est pas forcément une bonne chose. On est vite pris pour des participants à la manif, des participants non arrêtés.
La petite tête policière a envoyé ses CRS nous encercler et nous faire dégager en ayant pris soin de relever nos identités.
Les motifs des arrestations communiqués pour certains sont vagues.
Ont été annoncées des gardes à vue de 12, ou 24h, voir plus.
Au moins deux personnes ont été stoppées après avoir quitté les lieux de la manifestation avant que celle-ci ne soit finie. Il est évident que le parcours était surveillé.
Pendant ce temps la trés pénible voix du nord bobardait comme a sa triste habitude ommetant de dire que la police n’était la que pour protéger un local de fascistes
Cent cinquante personnes ont défilé, hier, dans les rues de Lille et de
Lambersart. Des pétards ont explosé, des oeufs ont volé, sous les yeux
étonnés des passants.
« Cocktail Molotov, bazooka, Kalachnikov ! » ou « un flic, une balle,
justice sociale ! » : la couleur est clairement annoncée, hier en début
d’après-midi à Lille. Environ cent cinquante personnes défilent à l’appel
du « Bloc contre les violences et contre la répression d’État ». Elles
dénoncent le « racisme des policiers », la « criminalisation des
militants antifascistes », « les répressions sociales », les contrôles,
fichages ADN, et l’« interdiction de porter des cagoules » (lors des
manifestations).
Appel à l’anarchie
Avançant à une allure militaire dans les petites rues commerçantes du
Vieux Lille, hors des trajets habituels, le cortège fait sensation. À
l’avant, une petite centaine de jeunes, habillés de noir et le visage
masqué, appellent à l’anarchie. Derrière les vitrines ou depuis les
terrasses, les passants sont médusés. Des oeufs s’écrasent sur des
enseignes chics, quelques pétards explosent dans les entrées de magasins
branchés et des tags fleurissent.
Devant le bâtiment des services de la préfecture, une boutique de surplus
militaire reçoit deux impacts : « On ne comprend pas, peste le patron,
les policiers qui étaient à côté ne sont pas intervenus. » Mais, pour
l’instant, les forces de l’ ordre laissent le cortège avancer, craignant
qu’une action dans ces rues très fréquentées ne génère des incidents.
D’ailleurs, la « manif » se poursuit dans le métro, direction Lambersart.
À la sortie, ils ne sont plus qu’une centaine à rejoindre la maison du
Peuple flamand et commencent à s’attaquer au portail. Cette fois la police
charge avec flashball et gaz lacrymogène. Bilan : vingt-cinq personnes
interpellées (dont un jeune homme juste avant le départ, qui transportait
des frondes), quelques dégradations et aucun blessé. . A. D.