Resf Rafles et repression tous azimuts cette aprés midi quartier belleville

RESF Rafles et repression tous azimuts

Ce soir à Belleville, les rafles devenus malheureusement trop habituelles ont pris une autre tournure. Les militants et parents d’élèves qui tentaient d’empêcher l’arrestation d’un parent d’élève ont été violemment repoussés.
Ce soir et hier se sont produits de graves incidents lors des rafles effectuées dans le quartier de Belleville à Paris.

Restituons : hier, devant une école maternelle, une tante venue chercher un enfant a été arrêtée devant l’école, d’autres enfants et leurs parents. .

Malgré l’intervention des parents présents, et celle de la directrice, ils ont fouillé et interrogé la dame en question, prenant de haut les protestations, devant les enfants et parents traumatisés. Ils l’ont ensuite emmené pour une destination qu’ils n’ont pas voulu préciser.

Et laissant la petite fille désemparée...

Suivis et à nouveau "interpellés" par des parents de façon véhémente, ils ont fini par relâcher la dame en question, qui est finalement revenue à l’école.

RESF a organisé un rassemblement en soutien à l’école ce matin pour redire sa détermination à s’opposer à des rafles qui terrorisent tout un quartier.

Ce soir, la police a raflé à nouveau dans le quartier, et à nouveau devant l’école. Cette fois-ci, la mobilisation a été rapide. Déterminés, les parents d’élèves se sont physiquement opposés à l’arrestation d’un grand-père se trouvant dans un café en face. En se couchant devant la voiture, en se mettant devant.

La réaction n’a pas tardé, habitants du quartier et parents repoussés violemment par des forces de police dépassées.Renfort de la BAC, gaz lacrymogène et matraque pour "évacuer" leur proie - un seul malheureux raflé - ce qu’ils ont finalement réussi à faire.

Comme si ce n’était pas suffisant, les rafles ont continué à Goncourt et à Stalingrad. A notre connaissance, entre 9 et 15 personnes ont été arrêtées.

Quelle folie motive ces rafles sans arrêt ? Pourquoi un tel acharnement pour arrêter UNE PERSONNE à Belleville ?

Ordres du Ministre ? Pression du "chiffre" qui fait perdre tout raison ? La violence faite aux étrangers s’étendrait-elle aux citoyens attentifs au respect des droits de l’Homme ?

M. le Préfet de Police vous avez commis une injustice à l’égard des familles parisiennes en respectant des consignes indignes de quotas lors de la mise en œuvre de la circulaire du 13 juin 2006, n’aggravez pas la situation : arrêtez ! Votre rôle est de protéger la population parisienne, pas de la faire vivre dans la terreur.

Le Réseau Education Sans Frontières vous demande donc instamment :

alors que le ministère de l’Intérieur est vacant depuis des semaines, d’avoir le courage de résister à la pression du candidat Sarkozy qui exige de vous DU CHIFFRE !

de mettre un terme à ces rafles quotidiennes à Paris qui n’ont d’autres objectifs que de complaire à ce sinistre chasseur d’étrangers et d’instaurer la peur dans les quartiers populaires de Paris,

d’arrêter l’envoi d’hommes et de femmes en centres de rétention (ces « horreurs de la République », comme les qualifiait justement le rapport Mermaz, sont des prisons pour innocents, des prisons qui n’en portent pas le nom),

de mettre fin aux expulsions par charters ethniques (interdits et condamnés par la Cour européenne des DDH),

de ne pas détruire des vies, de ne pas arracher des pères et des mères à leurs familles,

de cesser de terroriser les enfants qui, chaque jour, vont à l’école la peur au ventre, se demandant s’ils reverront leurs parents le soir.

Cette politique inhumaine et liberticide, exécutée en notre nom, est indigne d’une démocratie.

Resf Paris appel à deux rassemblements :

un rassemblement demain mercredi 10h devant le commissariat principal du 11° pour demander la libération des personnes arrétées à Goncourt, dont un papa connu du Réseau ;

un rassemblement prévu devant l’école 75-77 bld de belleville jeudi matin à 8h15.

RESF Paris