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Responsable de graves manquements, Joël Bouchité, Directeur Central des RG doit démissionner
Publie le mercredi 14 février 2007 par Open-Publishing12 février 2007
SUD INTERIEUR
Union Syndicale Solidaires
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RESPONSABLE DE GRAVES MANQUEMENTS, JOEL BOUCHITE,
DIRECTEUR CENTRAL DES RENSEIGNEMENTS GENERAUX DOIT DEMISSIONNER
Courant janvier, requise par le cabinet de Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, la section Contestation et Violence de la Direction Centrale des Renseignements Généraux (sise place Beauvau) diligentait une enquête sur Bruno Rebelle, ex directeur général de Greenpeace - France venant de rejoindre l’équipe de campagne de Ségolène Royal, candidate socialiste à la présidence.
Bruno Rebelle n’occupant plus les fonctions associatives ou militantes suivies par la section, la demande apparaissait dès l’origine aussi illégitime que fortement liée à l’actualité politique. D’autant plus que dans les Vosges, Antoine Royal, avait peu de temps auparavant été sollicité par des RG locaux, désireux, eux aussi, d’abonder une fiche personnelle jugée par trop lacunaire.
Par ailleurs, concomitamment à "l’enquête Rebelle", des policiers de la 8e section des Renseignements Généraux de la Préfecture de Police (RGPP) entamaient un travail d’investigation sur l’environnement du QG du candidat Nicolas Sarkozy (18 rue d’Enghien, 10e). Cette opération, effectuée à ce jour au seul bénéfice de Nicolas Sarkozy, apparaissait elle aussi illustrative de l’ample détournement de l’outil républicain, du perpétuel mélange des genres auxquels se prête quotidiennement le candidat - ministre, ci-devant président de l’UMP et du Conseil Général des Hauts-de-Seine.
S’attelant pendant plusieurs jours à leur office, trois fonctionnaires de la DCRG recensaient la masse documentaire accessible avant de saisir leurs correspondants de Seine-Saint-Denis et de Rhône-Alpes, lieux successifs de résidence de monsieur Rebelle dont la fiche nominative se voyait "réactualisée" et le dossier personnel augmenté de plusieurs pièces.
Le Canard Enchaîné ayant éventé la manoeuvre, la DCRG, après un temps de panique, d’improvisation et de déni, faisait opportunément "fuiter" une notice tronquée d’adjonctions gênantes, puis par la bouche du Directeur Central, Joël Bouchité en soulignait sans rire le caractère à la fois badin et nécessaire. Ce fonctionnaire saisissait alors l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN) laquelle comme souvent mènera une enquête extravagante (audition de certains officiers mais non précisément de celui ensuite désigné comme fautif, épanchements illégaux auprès de journalistes... ), exorbitante des principes généraux du droit et totalement orientée.
Au long d’une enquête qui ne prouvera rien, Joël Bouchité dont l’attitude personnelle envers les fonctionnaires de la section aura été scandaleuse (pressions, mise en cause a priori... ) aurait, selon la presse, abondamment glosé au sujet d’un capitaine de police dont il détaillera à l’envi les supposées sympathies syndicales et politiques afin d’asseoir et faire partager une présomption de culpabilité. Expressement prohibé, ce dernier fait, serait, s’il était avéré une intrusion de l’exécutif dans le champ judiciaire, un dévoiement assimilable, vu la qualité de l’auteur, à de la forfaiture.
Finalement l’identité de Thierry, que Sud Intérieur soutient évidemment, sera dès avant même l’instruction et contrairement à la Loi, jetée par l’IGPN en pâture aux médias.
En conséquence, Sud Intérieur exige :
– la démission de Joël Bouchité
– la nomination par le Président de la République d’un nouveau Directeur Central des Renseignements Généraux
- une ouverture d’information aux fins d’identifier et pousuivre tout éventuel auteur de fuite(s) à la DCRG, à l’IGPN voire au Cabinet du Ministre de l’Intérieur.
Considérant que la permanence de certaines pratiques sidérantes de l’IGPN et de l’IGS, que la fréquente soumission de ces structures aux désidératas politiques dans les enquêtes "sensibles" demeurent autant de flétrissures sur l’hermine républicaine, Sud Intérieur souhaite :
– le démantèlement immédiat de ces services et leur remplacement par une Commission Nationale de la Déontologie de la Sécurité (CNDS), ouverte, experte et redevable, enfin pourvue réellement en budget et personnel
– son audition par la représentation parlementaire afin au moyen de témoignages accablants et d’éléments probants de largement l’éclairer à leur sujet.