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Restos du cœur, heureusement ils sont là

Publie le lundi 4 décembre 2006 par Open-Publishing
5 commentaires

de Arnaud Mouillard

L’hiver approche, l’ouverture des restos du cœur aussi.

Comme tous les ans, environ 43.000 bénévoles vont s’activer pour aider des personnes en grandes difficultés. C’est une réelle lutte contre l’exclusion qui est ouverte chaque année à cette période. Ainsi, l’hiver dernier plus de 75 millions de repas ont été servis. L’utilité de cette association n’est donc plus à prouver, elle est nécessaire.

Pourtant rappelez-vous, en 1985 lorsque Coluche lance un appel aux français pour distribuer des repas aux plus démunis, son action se voulait avant tout exceptionnel, répondant à un état d’urgence. L’idée que chaque année il faudrait recommencer à soutenir un nombre de personne de plus en plus grand, était bien loin de ce que recherchait Coluche. Il voulait en réalité faire avancer les lois. Seulement voila, Coluche est mort en 1986 et il n’est plus là pour pousser ses coups de gueule.

Les restos du cœur continuent leur action et plus personne ne s’en étonne. Aujourd’hui l’association utilise comme slogan pour inciter aux dons : "sans lui ça n’existerait pas, sans vous ça n’existerait plus".

Les restos du cœur devraient néanmoins faire remarquer que ce que souhaitait Coluche c’est que justement les restos n’existent plus 20 ans plus tard ! Ce devrait être à l’Etat de nourrir les personnes qui n’en ont pas les moyens.

Alors que l’on peut constater que l’on a toujours plus de gens à aider. Or, l’obligation alimentaire, l’aide d’urgence, elle est quand même bien de la compétence des pouvoirs publics.

Lien : http://www.restosducoeur.org/

http://hern.over-blog.com

Messages

  • Tout à fait d’accord avec A. Mouillard.
    L’état se defausse complètement de ses responsabilités en laissant le soutien aux plus démunis à la charité publique.
    Cette logique va loin puisque meme la recherche médicale est financée par la charité comme lors du téléthon.

    A quand un educathon pour avoir les fonds necessaire pour rénover toutes les écoles et collèges et embaucher des profs pour diminuer le nbr d’élèves par classe ?

    Ou un logementhon : puisque L’Etat n’investit pas assez pour loger decemment tout le monde, organisons la charité pour construire des logements !

    Jips

    • Pareil j ’ ai entendu le spot radio pour Emmaus avec eric cantona ;Sincèrement, on est plus au 19 eme siècle là, si ?La charité, ça va bien 5 minutes , place à une vraie action publique, et ce serait bien les unitaires de s’unir, justement, merci.Ët toi Arlette , fais pas semblant de pas entendre, ça commence à faire...

    • Jips, faut pas donner des idées comme ça, "éducathon", "logementhon", parce qu’il existe déjà "médefthon" ou "patronthon", ça leur rapporte pas mal, parce qu’ils sont pas nombreux et ramassent le pactol tous les mois. Les salariés sont généreux, mais ya des limites, là !

    • Une sorte de Soupe Populaire Laïque "inventée" par un Pouvoir PS, qui nous gueulait dans les médias avec Joffrin et Montand :"VIVE LA CRISE", dans une société où les plus Riches pompent toujours plus sur le minimum vital des Pauvres.
      L’Associatif qui ne coûte pas cher aux finances publiques ( qui préfèrent subventionner à fond perdu le patronat et la spéculation financière)) l’Associatif qui intervient à la place de la Collectivité Publique, ça aussi c’est un détournement des idéaux de la Gauche Républicaine .
      S. ROYAL ne part pas de rien, elle est la digne héritière de son père Mitterrand et de ses frères Rocard, Jospin...

  • C’est même pire que cela : en instaurant le don populaire pour pallier aux insuffisances gouvernementales, le capitalisme ne fait que perpétuer une vieille tradition.

    Donner, c’est se situer dans l’échelle sociale, c’est se sentir riche et privilégié par rapport à "la lie".
    Et diviser les couches populaires, le capital, il aime.

    Donner, c’est aussi s’acheter une vertu plus facilement qu’en luttant contre les disparité de notre société.
    Et lorsque les consciences s’endorment, le capital, il adore.

    Bref, que d’excellentes raisons pour lesquelles nos gouvernements capitalistes ont tout intérêt à faire perdurer ce type "d’actions".

    Sylvain B., Montpellier.