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Retrait de Castro : Besancenot pour "plus de démocratie" à Cuba

Publie le vendredi 22 février 2008 par Open-Publishing
90 commentaires

Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a plaidé ce matin pour "plus de démocratie" à Cuba, se défendant d’être "le facteur de Fidel Castro", qui a annoncé mardi son retrait après un demi-siècle de pouvoir sans partage.

"Je suis pour plus de démocratie à Cuba, donc je suis pour des élections libres", a déclaré sur Canal+ l’ex-candidat à l’Elysée, qui a consacré en 2007 un livre à Che Guevara, l’une des figures de la révolution cubaine.

"Je ne suis pas le facteur de Fidel Castro en France, je peux avoir des critiques à lui faire", a fait valoir le jeune postier.

"Pour moi, dans le socialisme du XXIe siècle", "il y a des élections libres et le multipartisme".

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2...

Messages

  • La "démocratie" à l’occidentale, c’est que du capitalisme et rien pour le socialisme.

    La démocratie à l’occidentale n’existe pas. C’est un leurre.

    Avec Besancenot, direction retour au Cuba de Baptista.

    La démocratie n’existe que sous le socialisme. Sous le capitalisme, c’est le règne des riches, des forts et de l’argent.

    • Le socialisme ne doit pas empêcher non plus de savoir lire, et d’être honnête....

    • Bonjour,
      Si vous faites allusion à cuba, vous devriez vous informer ?
      Vos infos datent de l’époque du dictateur Battista où plus de la moitié de la population était illettrée.
      L’une des grandes réussites de castro, justement concerne l’éducation et pas seulement l’éducation , mais la médecine ....
      Dans le cas de Cuba , le socialisme n’a pas empêché de lire...comme vous le dites

    • La démocratie ce n’est pas la droite qui a été la chercher, c’est la gauche qui l’a conquise, la démocratie est une valeur de gauche.

      Révises ton histoire ! Dire qu’il y a toujours des guguss qui s’imaginent que le droit d’expression , les libertés, ce n’’est pas bon que pour eux, mais pas pour les autres !

      Démocrates ici, fachos là bas !

      Tu dis que la démocratie n’existe que sous le socialisme. C’est juste pour son plein épanouissement le socialisme est nécessairement démocratique. d’ailleurs j’y reviens, mais la démocratie n’est pas née ainsi dans les rêves du capitalisme, mais a été imposée pas à pas par des peuples très souvent contre leurs bourgeoisies.

      Et ça , ce n’est pas affaire de démocratie occidentale (bravo pour ton sens de la géographie !).

      La formidable pression qui règne sur Cuba à cause de l’impérialisme américain explique en grande partie les déformations du régime cubain, qui n’est ni socialiste, ni démocratique, encore moins communiste (ce ne sont pas les travailleurs qui dirigent mais une caste qui impose largement ses choix). Les contraintes économiques ont fait que les travailleurs ne peuvent gérer (entre leur travail et la chasse aux ressources pour vivre, + la pression des créatures du régime, ils n’ont pas trop le temps et le courage de gérer).

      Malgré cette situation de pression désastreuse, Cuba a préservé d’immenses conquêtes sociales.

      Le blocus a été un crime économique de la bourgeoisie américaine, avalisée par les autres bourgeoisies, contre ce peuple. cela doit se terminer, l’UE doit rétablir des échanges normaux avec Cuba, certainement des échanges bien plus élargis, ouverts, qu’avec bien des dictatures avec laquelle elle commerce.

      Ca ne fait pas chier l’UE d’aller sucer des capitalistes chinois, dirigeant un régime où la peine de mort est un art sacré où elle s’adonne souvent à son rite, où la domination contre les travailleurs est d’une extrême dureté, où le droit à la santé et à l’éducation n’est pas traité d’une façon convenable (même en comparaison d’autres états de même niveau, bref, il faut être riche !) mais, là, un froncement des sourcils de l’oncle Sam et hop ! On avalise le blocus.

      L’UE doit faire l’inverse et doit une aide à Cuba, une aide pour qu’elle puisse de-serrer les terribles contraintes qui l’assaillent. Et pas seulement un simple rétablissement du commerce et des échanges.

      Quand au retour de Battista grace à Besancenot...

      Au delà de la crapulerie de l’argument, je te dirai que :

      Bien faible est un régime qui s’écroulerait parce que les gens après en avoir discuté librement, contradictoirement , avec des journaux, des affiches et le droit de débattre sans être menacés systématiquement, choisiraient leurs représentants, dirigeraient leurs entreprises.

      Notre poète ne semble pas avoir confiance du tout dans le socialisme cubain pour qu’il fasse dans son froc rien qu’à l’idée que des cubains choisissent leurs représentants, dirigent leurs entreprises (et s’il te plait, pas choisir entre Dupont et Dupont), s’expriment librement .

      Ce qui renvoie à un autre débat de fond, d’une petite partie de la gauche qui a beaucoup de mal à se positionner en défense des peuples, qui perds tout sens d’analyse du moment qu’ils se retrouvent confrontés à un régime qui n’est pas dans le camp américain. Cette gauche là ce sont les derniers fragments enfants spirituels de l’époque où on soutenait les régimes nomenclaturistes dans le n’importe quoi et où on agonisait d’injures le combat des travailleurs de ces pays (Hongrie 56, Tchécoslovaquie 68 , Pologne des années 70 et 80, etc).

      La démarche est du même tonneau, l’injure sortie comme Luckie Luke son colt, ces braves gens casseraient la gueule à Castro lui-même en le traitant de battististe pour ses écrits critiques sur Cuba .....

      La moindre critique est forcement un complot terrible, un passage à l’ennemi, et on choisit bien : Battisti (bordels, corruption, mafia, proxenitisme, latifundiarisme, etc....). Evidemment, ça tombe sous le sens non ?

      Dés qu’on rappelle les manquements de ces régimes aux droits de l’homme, aux libertés, à la liberté, au droit de choisir librement , pour les populations et les travailleurs, des représentants, on a droit aux injures les plus échevelées .

      Ce sont là les derniers staliniens.... Non pas au sens de défendre Staline, mais dans leur conception du monde. Ils ont l’esprit colon, impérialiste, qui estime que les libertés ici ce n’est pas bon là bas.

      Allez lire Rosa Luxembourg et traitez-là de battististe !
      C’est quoi le socialisme pour vous ?

    • Le socialisme ne doit pas empêcher non plus de savoir lire, et d’être honnête....

      Mort de rire...

       écrire cet phrase et se faire passe pour un faff...
       de pas le signe...
       et de passe par un proxy du Madagascar...

      mais magie de la technique on peux "retrouve" l’auteur...

      Le militant "apparentement" de la LCR que se signe habituellement DC peux être un peux plus courageux et nous explique le "sens de çà pense" sans utilise des phrases capitaliste (ou nous dire si le partage)...

      est que en réalité la LCR propose "un parti anticapitaliste a l’eau de rose" ou voir "rose" tous cour façon "socio-dem-revolu-bobo".... bref "NEW-PS" ou pourquoi pas "Parti Démocrate"...??????

      et bien on remarque que pas mal des responsables politique "communiste" se réjouit du départ de Fidel Castro......

      ciao compagni / e

      RF

    • Besancenot et son ami Gordon Brown...


      Le retrait de Castro doit mener vers une "démocratie pluraliste"

      LONDRES - La décision de Fidel Castro de renoncer à la présidence de Cuba offre maintenant au pays l’opportunité d’une "transition pacifique vers une démocratie pluraliste", a déclaré mardi le porte-parole du Premier ministre britannique Gordon Brown.

      "C’est maintenant l’opportunité d’effectuer des progrès en direction d’une transition pacifique vers une démocratie pluraliste", a indiqué ce porte-parole. Il a cependant souligné : "Ce sont des questions pour le peuple cubain".

      "Notre position sur Cuba est établie de longue date : nous avons toujours cherché à encourager une transition pacifique vers la démocratie à Cuba, ainsi qu’un plus grand respect des droits de l’homme et la libération sans condition de tous les prisonniers politiques", a-t-il ajouté.

      "Tout ce qui favorise des progrès dans cette direction est quelque chose que nous saluons", a-t-il précisé.

      Agé de 81 ans et éloigné du pouvoir depuis bientôt 19 mois par la maladie, Fidel Castro a annoncé mardi qu’il renonçait à la présidence de Cuba, mettant un terme à près d’un demi-siècle de pouvoir sans partage, dans un "message à ses compatriotes" publié dans l’édition électronique de Granma, organe officiel du régime.

      http://www.romandie.com/infos/news2...

    • Besancenot il peut s’associe non ???


      Castro s’en va, le monde réclame la démocratie à Cuba

      de Anne Cheyvialle

      Le dirigeant cubain a mis en avant son état physique pour expliquer son départ à 81 ans. En dépit du vœu formulé par de nombreux pays, la transition vers une « démocratie pluraliste » pourrait prendre du temps.

      Une page historique vient de se tourner dans l’île cubaine. C’est par un message à ses compatriotes, diffusé en pleine nuit sur le site officiel Granma, que Fidel Castro a annoncé hier son retrait définitif du pouvoir à 81 ans : « J e n’aspirerai ni n’accepterai la charge de président du Conseil d’État et commandant en chef » , écrit-il. Un départ qu’il a justifié pour des raisons de santé : « Mon désir a toujours été d’accomplir mon devoir jusqu’au dernier souffle. Je trahirai ma conscience en occupant une responsabilité qui exige de la mobilité et un investissement total que je ne suis pas en état physique d’offrir. » Le leader cubain s’était déjà mis en retrait depuis un an et demi à la suite d’une intervention chirurgicale, confiant l’intérim à son frère cadet, Raul. Il n’était plus apparu en public depuis, le régime se contentant de diffuser de temps en temps des photos ou des vidéos le montrant convalescent, très souvent à l’occasion de visites de chefs d’États étrangers amis.

      Cette annonce a suscité de très nombreuses réactions dans le monde entier en faveur de l’instauration d’une démocratie. En France, le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, a souhaité qu’une « nouvelle voie » s’ouvre à Cuba. « Le castrisme a été un symbole de totalitarisme. On ne peut que souhaiter qu’il y ait plus de démocratie. » Même vision à Londres, où le porte-parole du premier ministre Gordon Brown a estimé que la décision de Castro offrait au pays la chance « d’une transition pacifique vers une démocratie pluraliste » . L’Espagne veut, elle, aider « les Cubains à décider de leur futur ». Le ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, a parlé d’une « décision importante » : « En tant que gouvernement ayant tant de liens avec ce pays, nous devons accompagner, faire notre possible pour que le futur de Cuba soit le meilleur pour tous. » À l’image des divisions au sein de l’Europe sur la question cubaine, entre des pays comme l’Espagne, l’Italie ou le Portugal, favorables au dialogue, et d’autres, notamment la Pologne et la Suède, qui n’envisagent pas de relation sans vraie réforme, Bruxelles a réagi avec prudence. Se disant prête à un « dialogue constructif ». En tournée en Afrique, le président américain George W. Bush a espéré « le début de la transition démocratique » .

      « Je ne me détourne pas de vous »

      Sans surprise, les hommages sont venus de Chine, Pékin saluant « le dirigeant révolutionnaire », un « vieil ami », et de Russie, où le chef du Parti communiste, Guennadi Ziouganov, a parlé d’une « déclaration courageuse prise dans l’intérêt de son pays et de son peuple ». Pour le fidèle allié vietnamien, Fidel Castro continuera à contribuer à « la cause révolutionnaire cubaine ».

      Et c’est bien là que réside l’inconnu. Quel avenir se profile à Cuba où s’ouvre une période d’incertitudes ? Fidel Castro a choisi d’annoncer son retrait quelques jours avant la réunion de l’Assemblée nationale qui doit désigner, dimanche, les membres du Conseil d’État et son nouveau président. Pour Janette Habel, spécialiste de Cuba à l’Iheal (Institut des hautes études d’Amérique latine), il a fait ce choix stratégique, « pour que la passation de pouvoir ne donne pas lieu à des manifestations et des divisions ». Selon toute probabilité, Raul Castro, âgé de 76 ans, devrait reprendre le flambeau. « C’est maintenant qu’il va pouvoir assumer avec une plus grande capacité, solidité et confiance, ce projet de réformes dont il a parlé », a commenté hier, pleine d’optimisme, la secrétaire d’État pour l’Amérique latine, Trinidad Jimenez. C’est surtout dans le domaine économique qu’il pourrait amorcer de vrais changements, poussé par le contexte de pénurie. « Il est plus pragmatique, moins illuminé et moins dogmatique que Fidel , analyse Jacob Machover, écrivain Cubain exilé en France. Et il veut rester l’homme qui a permis une certaine normalisation du régime. »

      Les Cubains attendent des solutions concrètes à leurs problèmes quotidiens, de transport, de rationnement, de logement… Et le peuple hésite moins aujourd’hui à exprimer son ras-le-bol. Comme ces étudiants qui ont récemment pris à parti le président de l’Assemblée, Ricardo Alarcon, autre homme fort du régime. Si le nouveau leader désigné dimanche ne prend pas des mesures économiques, le pouvoir pourrait lui échapper.

      En revanche, une démocratisation rapide réclamée par la communauté internationale risque de prendre du temps. Selon un récent rapport de la commission cubaine pour les droits de l’homme et de la réconciliation nationale, il y avait, fin 2007, au moins 234 détenus politiques dans les geôles cubaines, dont 24 journalistes. Et sur cette question des droits de l’homme, Raul Castro, qui dirige l’armée d’une main de fer depuis plus cinquante ans, n’incarne pas réellement l’ouverture. De plus, la dissidence organisée en groupuscules reste très divisée. Avec l’arrivée des jeunes générations, les voies d’opposition pourraient venir de l’intérieur même du parti après le départ du leader incontesté. La figure légendaire avec son cigare cubain et son treillis n’a cependant pas dit son dernier mot. « J e ne me détourne pas de vous. Je continuerai de me battre en bon soldat des idées », a-t-il écrit dans son au revoir à ses compatriotes.

      http://www.lefigaro.fr/internationa...

    • Besancenot a la même opinion...


      Des appels à davantage de démocratie à Cuba

      L’annonce du retrait de Fidel Castro a logiquement provoqué une pléiade de réactions internationales. L’appel à la démocratisation sonne comme le leitmotiv des dirigeants du monde civilisé, mais certains ont fait le choix de rendre hommage au Líder. Washington a d’emblée écarté l’idée de lever l’embargo dans un avenir proche, et Bush a appelé à la libération des prisonniers politiques. En France, le Premier ministre a indiqué que la seule « vraie question » pour Cuba était celle de la démocratie. Le son de cloche est le même dans les autres pays européens ; Madrid appelle à des « réformes », Londres espère « une transition pacifique vers une démocratie pluraliste ». Mais la Chine a en revanche salué son « vieil ami » avec lequel ils souhaitent poursuivre des « relations de coopération amicale ». Optimiste, Le Venezuela voit ce retrait comme une « nouvelle étape dans le processus révolutionnaire » cubain. Pour le président brésilien Lula, « Fidel est le seul mythe vivant de l’histoire de l’humanité »

      http://www.liberation.fr/actualite/...

    • Une transition vers … la perte de l’identité ?

      PAR Lazaro Barredo Medina

      ON ne s’étonne guère du fait que W. Bush ait ressassé son éternel discours sur Cuba et la transition : « Je crois que le changement de Fidel Castro devrait ouvrir une période de transition démocratique », a-t-il ânonné tout récemment au cours d’une conférence de presse donnée au Rwanda, lors de sa tournée dans cinq nations africaines.

      Pour les Cubains ce ne sont que paroles creuses. Les États-Unis concentrent leurs attaques contre Cuba sur la personnalisation du processus révolutionnaire, cachant ainsi hypocritement leur véritable objectif, qui est de détruire la Révolution cubaine.

      Avec Bush, leur enthousiasme a redoublé : dans un premier temps ils proposaient une « transition » qu’ils qualifiaient de « pacifique », mais l’adjectif a bien vite été envoyé aux oubliettes, et il devenait tout à coup nécessaire de le replacer par « accéléré ».

      Quelques-uns des personnages de l’administration étasunienne n’ont pas mâché leurs mots au cours de leurs réunions avec la mafia de Miami : ils parlaient de « transition politique rapide »

      Roger Noriega, Dan Fisk, Otto Reich et quelques autres ont décliné publiquement et sans honte les objectifs interventionnistes qui sous-tendent le plan Bush à partir de l’hypothèse de la transition.

       Nous devons tout mettre en œuvre pour assurer « une transition démocratique couronnée de succès plutôt qu’une succession à l’intérieur de la tyrannie. Tel est l’objectif de la Commission d’aide à une Cuba libre. »

       Nous devons être prêts à faire preuve d’agilité et de décision lorsque ce jour finira par arriver, afin de liquider, une fois pour toutes, tous les vestiges du régime corrompu de Castro.

       Pour engager la transition, il faut écarter l’obstacle principal (la personne de Fidel Castro) ; nous croyons que la transition peut se produire à n’importe quel moment et nous devons être prêts à entrer en action rapidement pour nous assurer que « les complices du régime n’assument pas le contrôle ».

      Ces gens-là ont inclus dans leur stratégie ce qu’ils appellent la diplomatie publique : travailler pour l’internationalisation de l’agression en multipliant les efforts directs auprès de gouvernements de tiers pays disposés à mettre en œuvre une politique ferme et dynamique pour soutenir la transition cubaine.

      À quels changements structurels, à quelle transition devrait donc procéder Cuba après ce qu’elle a fait à partir du 1er Janvier 1959 ?

      Peut-on oublier que les lois et les mesures révolutionnaires les plus radicales, qui ont totalement modifié les fondations de notre État, ont été adoptées avec l’approbation de l’immense majorité de notre population ?

      Il n’existe peut-être aucun autre cas, dans l’histoire, où une Révolution et ses leaders aient bénéficié d’un soutien aussi massif pour procéder à des changements aussi profonds, radicaux et accélérés, tout en tenant tête pendant un demi-siècle à la force prodigieuse de l’agression étasunienne.

      L’État révolutionnaire a restitué au peuple les richesses nationales tombées aux mains des impérialistes et exploiteurs de tout poil ; il a éliminé le chômage et créé des emplois pour tous, il a liquidé l’analphabétisme et mis l’éducation gratuite à la portée de tous, de manière totalement équitable ; pour la première fois il a garanti des soins médicaux et hospitaliers gratuits à l’ensemble de la population ; il a considérablement élargi l’accès à la culture, développé le sport et, phénomène rare dans l’histoire, il a organisé le peuple, lui a distribué des armes et lui a appris à s’en servir pour se défendre.

      La Révolution est partie d’aspirations authentiques, de valeur et de principes éthiques et moraux qui engageaient la majorité des Cubains à participer souverainement à la vie de la société, dans ses aspects les plus cruciaux.

      Ceci ne veut pas dire que nous soyons satisfaits de notre œuvre, loin de là : il reste encore à faire, même dans l’ordre démocratique, pour atteindre un stade supérieur, mais nul ne peut nier que, pour la première fois dans notre histoire nationale, les majorités sociales ont pu s’exprimer en tant que majorités politiques.

      Si nous avons déjà effectué cette transition il y a cinquante ans, que nous propose-t-on donc aujourd’hui, si ce n’est de faire marche arrière, de revenir à un demi-siècle de néo-colonie en occasionnant à la nation un dommage irréversible : la perte de son identité ?

      On ne saurait ignorer que la Loi Helms-Burton et le plan Bush concèdent délibérément au président des États-Unis un droit de regard et de consultation sur le gouvernement que doit avoir notre pays.

      Tel est le prix à payer pour le grand défi, ce défi qui est aussi l’immense mérite que nul ne pourra jamais contester à Fidel : avoir refondé une nation libre et souveraine et semé au sein de plusieurs générations l’amour de la liberté et de la justice, ne jamais accepter que personne ne s’impose à notre fierté ni à notre identité nationale et vienne nous indiquer comment nous devons être et ce que nous devons faire pour compenser les complexes obsessionnels des États-Unis.

  • L’article :

    PARIS, 22 fév 2008 (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a plaidé vendredi pour "plus de démocratie" à Cuba, se défendant d’être "le facteur de Fidel Castro", qui a annoncé mardi son retrait après un demi-siècle de pouvoir sans partage. "Je suis pour plus de démocratie à Cuba, donc je suis pour des élections libres", a déclaré sur Canal+ l’ex-candidat à l’Elysée, qui a consacré en 2007 un livre à Che Guevara, l’une des figures de la révolution cubaine. "Je ne suis pas le facteur de Fidel Castro en France, je peux avoir des critiques à lui faire", a fait valoir le jeune postier. "Pour moi, dans le socialisme du XXIe siècle", "il y a des élections libres et le multipartisme". "Mais je ne me trompe pas d’adversaire non plus", a-t-il souligné. "Je ne suis pas pour que les Etats-Unis s’en mêlent, et je suis pour que le peuple cubain puisse décider de sa propre destinée seul, loin de l’impérialisme américain". "C’est une île qui résiste, qui a une histoire particulière, donc moi je suis 100% solidaire du peuple cubain aussi face aux Etats-Unis", a insisté Besancenot.

    • Sur ce coup là, je suis assez "déçue". Ou disons, "surprise".
      C’est "un peu" indigent, sur le fond, et sur la forme et ça ne va pas chercher très loin.
      Et puis de tte manière c’est pas le moment de taper sur Fidel.
      Je l’aurais cru bcp plus "malin" sur le sujet de Cuba. Là, on dirait presque du Royal ( ou du F. Wurtz..) - Très consensuel, très convenu, très "diplomate".
      Mais ça éclaircit de + en + la donne - l’objectif d’OB semble de plus en plus d’être de faire de la LCR le PS du 21ème siècle, ce qui ne veut pas dire qu’il sera socialiste (je vous rappelle que le programme de Tiote Mitt’ en 81 comprenait des références ouvertement marxistes pour nous faire plaisir...) !
      A Plus

      LL

    • Oui mais voilà "les USA s"en mèlent", et rien ne dit qu’il sont disposés à ne plus s’en mèler. C’est pas les 12 milliards de dollars vénézuelliens que Exxon-mobil veut bloquer, pour entraver le contrôle par le Vénézuela de son pétrole, qui peut rassurer les cubains.

      Alors, les inconscients peuvent toujours espérer un "Gorbatchev cubain"...

      CN46400

    • Oulah, je suis assez déçu moi aussi...
      Cette prise de position consensuelle n’aurait pas choqué venant d’un socdem. Berk.

      Cela dit, l’intervention complète relativise tout de même le propos tenu, parceque le petit extrait collé en guise de billet est pour le moins trompeur - c’est même à mes yeux un procédé qui relève de la manipulation.

      (k)G.B.

    • CN46400 :

      Pas très "bandant" ton Gorbatchev cubain :-(

      J’avoue que tout cela ne me fait pas rire.

      Bien sûr on doit se battre pour "désserrer l’étau" comme le dit justement Copas. Il ne peut pas y avoir de critique du socialisme cubain sans la connaissance de l’étendue de la situation, blocus et sanctions compris, de même que la proximité de l’US prédateur par rapport à cette petite île etc etc.

      Mais il ne faut pas passer de la peste au choléra, jouer l’euro contre le dollar, le capitalisme européen contre le capitalisme américain ...et surtout je crois que ce n’est pas le moment pour les communistes et socialistes du monde entier, de mettre l’accent sur les "déficiences" du régime cubain.

      Encore faudrait il que nous ayons une analyse et une critique construire et argumentée des notions comme celles de "démocratie" et "souveraineté populaire par exemple et là, je ne suis pas sûre qu’après le 4 février la France et l’Europe soient les mieux placées pour faire la leçon.

      Quant aux USA pays des prisons secrètes, de la peine de mort ,des armes en vente libre, des guerres coloniales, ; de la misère et de la précarité généralisée, de la "religion d’Etat" et j’en passe... je crois qu’ils feraient mieux de la mettre en veilleuse aussi.

      Moi ça me fait complètement flipper d’imaginer que l’Europe de Maastricht est sans doute les USA du 21ème siècle...

      Mais j’ai choisi mon camp.

      CUBA SI !

      LL

    • La Louve,

      C’est quoi ce truc ?

      On devrait être démocrate ici et facho là bas ?

      Il faut être cohérent ..... On peut être du côté des conquêtes sociales à Cuba tout en estimant que le régime installé gagnerait à avancer vers le socialisme.

      Le fond c’est quant même d’être pour le socialisme, pour le communisme, c’est à dire le pouvoir des travailleurs qui ne peut s’exercer que dans la liberté la plus grande d’expression, le droit de choisir librement ses représentants.

      Ca ce n’est pas affaire de valeurs occidentales , comme disait un ignorant de l’histoire et des longues batailles populaires pour arracher des droits démocratiques, mais c’est affaire de révolutionnaires !

      Par contre, les conditions matérielles de la démocratie jouent à plein pour égorger les fondements du socialisme. Si les gens passent une belle partie de leur temps à chercher de quoi se nourrir, après leur boulot font des petits boulots, et sont sous pression d’un contrôle policier , alors ils ne gèreront pas les entreprises, seront suivistes, .... on connait cela partout, et alors ni le socialisme ni la démocratie son fondement n’avanceront .

      Et là, le principal frein au socialisme à Cuba c’est d’abord le blocus américain et ses conséquences économiques graves. C’est la lutte des classes imposée par la bourgeoisie américaine de l’extérieur qui joue sur l’intérieur de la société cubaine que ce soit du côté des abandons de souveraineté des travailleurs sur le pouvoir ou que ce soit dans les habitudes de commandement autoritaires de la bureaucratie cubaine.
      La nomenclatura cubaine, ses moeurs, son autoritarisme sont quelque part filles de la bourgeoisie.

      Cuba ce n’est pas feu un pays de l’Est, les avancées sociales sont importantes, le régime ne tue pas , les prisonniers politiques sont peu nombreux (si on compare en meurtres et en dangerosité pour le monde, rien qu’avec un état comme la France.....), le pouvoir de la nomenclatura est débonnaire et y règne en partie encore l’esprit révolutionnaire.

      L’avancée de la démocratie et du socialisme à Cuba, ça se fera essentiellement dans la capacité aux peuples d’Amérique Latine à obtenir des conquêtes sociales, des droits démocratiques et d’avancer vers un pouvoir des travailleurs dans ces pays.

      De-serrer l’étau qui bride le socialisme à Cuba, ça sera d’abord dans l’extension ou pas de la révolution ailleurs.

      Pour nous, c’est aussi lutter pour que l’UE et la France ne suivent pas les ordres américains pour Cuba, cassent largement le blocus illégal et compensent la participation à ce blocus criminel par des aides massives sur ce que Cuba a besoin pour obtenir sa liberté économique en tant que peuple .

      Donc + que casser le blocus illégal, une aide massive.

      ce que je reproche là à besancenot c’est de ne pas compléter son propos en parlant de démocratie économique, c’est à dire du pouvoir concret, réel, des travailleurs sur leurs entreprises et l’économie entière. Il reste sur le flou par facilité. Et parce que la LCR ne tranche plus trop cette question qui a toujours eu des parts d’ambigüité chez eux. Ils ont eu des moments d’avancée là dessus et des moments de flou.

      Mais bon, ce ne sont pas les seuls. Parmi le meilleur de la gauche en France, entre ceux qui sont juste pour une direction (dans le cadre d’une domination inchangée d’un état bourgeois) de la socialisation et ceux qui sont pour une bureaucratie dirigeante, un parti, dont on tait poétiquement comment elle sera nommée, on n’est pas vernis.

      Le socialisme ce sont les travailleurs qui dirigent leurs entreprises (donc libertés d’expression, débats contradictoires, plusieurs listes, etc) par des votes dans celles-ci et par des outils de gestion directe quand ils l’estiment nécessaire (sans passer donc par des "dirigeants" quand necessaire). Le socialisme ce n’est pas des dirigeants qui décident sans contrôle réel, ça ça ne tient pas longtemps sans déformations graves, cristallisation d’une caste sociale dirigeante devenant autoritaire.

      Sans travailleurs gérant leurs entreprises pas de socialisme.

      Et pas des gens qui se disent représentant les intérêts de la classe ouvrière, pas par un parti disant qu’il est le récipiendaire du communisme et des mânes de Marx. Pas d’ivresse des mots où des discours enflammés de mots plus rouge tu meurs cachent un pouvoir des travailleurs peu libre et flageolant....

      La bataille en France, en Europe, c’est la recherche de ce chemin de la gestion directe, coordonnant ses intérêts, mais dans laquelle la base a toujours dernier mot dans une ambiance de liberté maximale, même pour la droite (nous n’avons pas à avoir peur de ses idées du moment qu’elle ne possède plus le contrôle majoritaire des médias et qu’elle a été cassée économiquement).

      La gestion directe , la démocratie la plus large, les libertés les plus étendues, ne peuvent se faire que si le règne de la bourgeoisie est cassé, si la forme d’état qui servait à cette dernière à dominer n’existe plus, si il y a processus de socialisation des moyens de production et de la propriété de la terre.

      C’est l’hypothèse révolutionnaire donc qui est au milieu de cette bataille pour la liberté qu’est le communisme.

    • Je ne joue pas le capitalisme européen contre le capitalisme américain, j’estime juste de faire pression sur nos régimes pour qu’ils aident Cuba.

      A ce que je sache, faire pression sur des régimes capitalistes européens pour qu’ils s’opposent à l’agression américaine sur l’Irak n’était pas choisir le capitalisme européen contre le capitalisme américain...

      Par ailleurs, Cuba si !, volontiers, je me rappelles encore quand on se faisait enlever les affiches de Guevarra dans le local du PC.... Je n’ai pas attendu pour soutenir la révolution cubaine... c’était il y a longtemps certes, mais à cette époque la survie de Cuba n’a tenu qu’à un fil, et ce fil beaucoup de communistes étaient prêts à le couper parce que Cuba ne ressemblait pas aux chapeaux mous de Brejnev !

      Mais Cuba si , ce n’est pas suivre les méandres de la direction cubaine par rapport au socialisme, c’est soutenir les conquêtes sociales cubaines, le droit de choisir son destin, contre l’impérialisme américain qui cherche à étrangler ce choix.

    • On devrait être démocrate ici et facho là bas ?

      mmmm la on pige pas Copas...

      tu veux dire que "ici" on est démocrate et "là bas" on est de facho ????

      tu veux dire par la, que Cuba est gouverne par de facho ???

      STP retire moi le doute de avoir "bien" compris...

      merci

      fraternellement

      ciao

      RF

    • Je me suis emballé....

      Ce que j’exprime c’est qu’on ne peut réclamer des droits ici alors qu’on est contre que des travailleurs cubains aient de mêmes droits là bas.

      Sur le reste je me suis assez exprimé sur ce sujet.

    • Il pourrait être bien aussi que les travailleurs français aient les même droits que les travailleurs cubains...

      notamment en terme de droits sociaux...
      de droits réels sur son quartier, de droits réels sur son lieux de travail...
      et en dernier mais pas le moins important : de droit d’un peuple à disposer de lui-même...

      Ceci dit je ne traiterai personne de ’’Démocrate là-bas, Facho ici’’.

    • oulalalala
      oui o ui
      y’a grosse incompréhension Copas !!!!

      Détends-toi où est passé ton flegme habituel ? :-)

      Bon, la seule chose que je voulais dire c’est que c’est pas moi qui irai dire que Cuba n’est pas une démocratie, étant relativement incapable aujourd’hui d’envisager rationnellement et d’un point de vue socialiste (c’est à dire perdu dans un monde capitaliste), ce que c’es t ou ce que ça pourrait être.

      Je n’ai pas dit que c’était toi qui prônais l’UE à la place des US, j’ai l’impression que c’est ce que certains y compris qui se disent coco, souhaitent pour Cuba et ça me fait gerber.

      Cela étant dit, non tu ne m’entendras pas dire que Cuba est une dictature. Ca supposerait qu’on soit une démocratie - et franchement j’ai plus qu’un doute. Désolée.

      donc je ne te faisais aucune "leçon" et à supposer que je la fis, ça n’aurait certainement pas été en tant que membre du Pc (arf arf arf Cop’ je suis têtue et un peu vive mais quand même je ne suis pas si p"rétentieuse" !!)

      Mais à lire Besancenot là dessus, je maintiens que je suis un peu scotchée et je me demande "d’où (de quel point de vue) il parle ?"

      CN46400 : aucun malentendu c’était une vanne.

      LL

    • On peut se battre pour le socialisme ici et pour le socialisme là bas.

      L’incohérence n’est pas bonne.

    • Elodie,

      Excuses moi, je me suis énervé.

      Mais je maintiens sur le non-socialisme à Cuba, l’absence de pouvoir des travailleurs construit sur les limitations considérables aux libertés d’expression, d’organisation, bref l’absence de démocratie ouvrière.

      Tous ces aspects, produits essentiellement par la contrainte extérieure, à rebours affaiblissent le chemin vers le socialisme dans cette ile.

      Et un des points les plus importants pour aider le peuple cubain n’est pas de dire ou ne pas dire ce qu’il vit au quotidien mais bien d’aider à alléger la contrainte exterieure.

      Dire est constater, ce n’est pas participer à un horrible complot.

      Le travail en Europe pour contraindre l’UE à ne pas suivre les dictats de l’impérialisme américain, d’apporter une aide compensatrice à ce passé peu glorieux, est important.

      Copas

    • ’’je me rappelles encore quand on se faisait enlever les affiches de Guevarra dans le local du PC.... Je n’ai pas attendu pour soutenir la révolution cubaine... c’était il y a longtemps certes, mais à cette époque la survie de Cuba n’a tenu qu’à un fil, et ce fil beaucoup de communistes étaient prêts à le couper parce que Cuba ne ressemblait pas aux chapeaux mous de Brejnev !’’

      CA SUFFIT LES RE-ECRITURES DE L’HISTOIRE !

      En 40 de PCF, des collectes pour Cuba socialiste, pour le Chili du Front Popular, pour le Nicaragua, c’est pas ce qui à manqué :

       accueil de réfugiés chiliens, manifs contre Pinochet (1970-1980)..

       brigades JC pour les sandinistes à l’époque des ’’contras’’ dans les années 1980-90..

       un bateau de livres et de cahiers pour les écoliers cubain... plus
      un bateau de matériel médical et de papier pour les ouvriers de la santé et du livre cubain... après la ’’chute du mur’’.

       initiatives sous le patronage d’honneur de la fondation pour les libertés de Georges dans les années 1991-1995...

       France Cuba, S, Cuba si, les cincos...

      Est ce dans ’’l’Huma’’ ou dans ’’Rouge’’ qu’on pouvait lire dans les années 1970-1980 que ’’tout n’était pas clair’’, et que Fidel il avait peut-être bien ’’aidé’’ à ce que le Che se fasse assassiner ?

      Oui, les communistes français auraient pu, peuvent et pourront faire mieux au sujet de Cuba socialiste, comme sur plein d’autres sujets,
      mais : CA SUFFIT LES RE-ECRITURES DE L’HISTOIRE !

    • Il semblerait que tu mélanges les périodes historiques :

      accueil de réfugiés chiliens, manifs contre Pinochet (1970-1980)..

      C’est bien de lutter contre Pinochet en 1970 , tu aurais dû leur dire, ça les aurait aidé à anticiper...

      Si ça t’avait tant marqué tu ne te gourerais pas sur une date à ce point...

      11 Septembre 1973, les yeux fermés et dans le noir...

      Que ça frise ou défrise, en France , une partie du PCF était contre la révolution cubaine et contre le Ché (et pas parce que c’était substitutif,ça se discute) mais parce qu’ils étaient réformistes et en même temps staliniens.

      Je ne raconte pas autre chose que cela.

      Pas de rodomontades sur le style "ça suffit". Oui une partie des militants du PCF ont été sur une ligne anti-cubaine. et plus particulièrement anti-guevariste, ou du moins le fantasme qu’ils en avaient. C’est ainsi.
      Que ça plaise ou pas.

      je te parle là, non pas des proclamations officielles mais des batailles du concret qui se déroulaient dans le parti.

      Voili voilou...

    • Bien sûr notre camp c’est celui de Cuba face à l’autre !

      Mais le meilleur moyen , à mon humble avis de "révolutionnaire non homologué d’une France encore endolorie sur ses arrières depuis maintenant exactement 19 jours "(aî aî aî çà fait honteusement mal !)....C’est qu’il n’y a qu’un moyen d’être solidaire du "peuple cubain en mal de démocratie" : foutre en l’air le virus yzokratique qui nous infecte jusqu’à la moelle, nous autres "donneurs de leçons" d’un pays qui s’apprête à utiliser sa bombe à neutron (si c’est pas déjà fait en douce" !).

      Je saluerai la "bravoure du peuple de France" quand il aura au moins accompli cette tâche chez lui, en gage de "solidarités ultérieures " avec le genre humain en mal d’élections pièges à cons !

      Si OB est fier de notre suffrage universel, qu’il s’explique : moi je préfère encore le tirage au sort, tiens !

    • ’’Professeur’’ ’’Copas’’,

      Vous avez peut-être été ’’guevariste’’... mais en France... Quel nouveau ’’foyer’’, nouveau Vietnam y avez vous donc créé avant et après 1968 ?

      Vos discours d’ancien combattant me semblent à la fois pleins de suffisance, d’ironie -vraiment- déplacée, et d’insultes livresques dignes des étudiants parisiens de 68.

      Ceux qui ne partagent pas votre lumineuse vérité sont des ’’fachos’’, des ’’colons’’, des ’’impérialistes’’...

      Ca serait courageux qu’à la suite de vos longs discours, vous fassiez part aussi aux internautes de Bellaciao de vos ’’batailles concrêtes quotidiennes’’ passées et présentes. Nous aurions sans doute, là encore, tous, beaucoup à apprendre de vous.

      A moins que ces batailles concrètes quotidiennes ne se résument à discourir du ’’socialisme’’ entre amis, autour de verres à pieds ou d’un jeu de cartes.

      ET OUI, LES RE ECRITURES DE l’HISTOIRE ONT BEAU ETRE A LA MODE,
      ELLES N’HONORENT PAS CEUX QUI S’Y LIVRENT.

      Bon dimanche et Basta.

      Paule MENAHEM
      Militante communiste depuis 1964
      Candidate suppléante PCF aux cantonales 2008

    • Ni professeur, ni ancien étudiant, je n’ai pas fait d’études, mais travailleur et pas en France, ni cadre, ni patron, ni élu (à part des travailleurs). Un permis de travail dans la poche et tout le monde n’a pas possibilité de liberté d’apparition (je dis cela, je me demande si vous savez que ça existe) .

      Je cite ce dont j’ai été personnellement témoin représentant ce que fut à une période la position d’une partie du PCF.

      C’est tout.

      Des fois je sursaute, quand des gens défendent une position ici et pas là bas, quand la moindre critique leur est absolument inconcevable et marque forcement un passage à l’ennemi , d’être un valet de l’impérialisme.

      Pas assez de libertés d’expression ? Au gnouf le salaud ! le traitre ! celui qui trahit sous le feu de l’ennemi ! + de démocratie ? Ah ! le traitre !

      Ce type de raisonnement n’a pas de nom et il est légitime qu’il suscite la colère . Là ce n’est pas Cuba c’est ceux qui sont en France et développent une dévotion qu’on a connu comparable avec les pays de l’Est et la Chine (pour les maos). la moindre critique nous envoyait cuire dans les charbons de l’enfer. Résultat : le PCC est devenu une bourgeoisie d’état en marche rapide vers une bourgeoisie pur sucre, l’entièreté de la caste russe des pays de l’Est passée d’un bloc bourgeoise.

      Où sont-ils passés tous ces gens ici qui interdisaient la moindre critique sur le là bas ? La faute aux communistes qui restaient lucides ?

      Le recul sur ces évènements et les dévotions qu’ils produisaient , a-critiques , le cout de ce suivisme est immense.

      La critique est bonne ici et ailleurs. Soutenir la révolution cubaine et le peuple cubain ne se résume pas à la version religieuse de la défense de tout et n’importe quoi.

      Soutenir les yeux ouverts et condamner ce qui est condamnable, discuter et analyser.

      Voila.

      Un bisounours, professeur, planqué, étudiant soixante-huitard, etc... forcement. Il ne manquait plus que bourgeois, mais ça va venir.

      Qu’est-ce qui vous prend de ne pouvoir supporter une seule seconde la moindre critique sur un régime ?

    • ’’Pas de mauvais procès’’... pour personne.

      Et en particulier ’’pas de mauvais procès’’ aux responsables du Parti communiste français pendant les années de ’’guerre froide’’... qui ne pourraient même plus y être présents.

      La question de fond est donc :

      Quels arguments pour accuser ainsi ’’beaucoup de communistes’’ d’avoir voulu ’’couper le fil de la survie de Cuba’’ ?

      Quels arguments pour accuser le PCF d’avoir été ’’contre la révolution cubaine’’ ?

    • je trouve que OB a raison de refuser un ellitisme culturel sur le plan politique .cad, n’appartenant qu’a un petit nombre d’inniciés. ob est de son temps la notion de chef y est caduque c’est pourquoi il ne veut pas lui meme etre designé comme une sorte de gourou de la revolution il faut aussi savoir evolué .Apparement le peuple Cubain ne veut pas de la pseudo democratie a l’americaine mais il aura tout a gagner d’etre libre de son choix .Un maitre a penser ce n’est pas la meme chose qu’un chef

  • Euh... "LCR", c’est la Ligue Consensuelle Révolutionaire" ? C’est ça ?

    • Besancenot et le front uni "pour plus de démocratie"....


      Cuba. Retrait de Castro : les réactions internationales

      De nombreux pays occidentaux, tels les Etats-Unis, l’Espagne, le Royaume-Uni et la France, ont souhaité une démocratisation de Cuba où Fidel Castro a annoncé mardi son retrait de la présidence après presque 50 ans de pouvoir absolu, d’autres comme la Chine saluant son parcours "révolutionnaire".

      Le président américain George W. Bush, en tournée en Afrique, a affirmé mardi à Kigali qu’il voyait le retrait de Fidel Castro "comme une période de transition et cela devrait être un début de transition démocratique pour le peuple cubain". Le président américain a également pressé la communauté internationale de ne pas privilégier la "stabilité" au détriment de la démocratie à Cuba. "Les Etats-Unis aideront le peuple cubain" à construire une démocratie, a affirmé Bush, selon qui "à la fin, cette transition devrait conduire à des élections libres et justes".

      La Commission européenne a réagi avec prudence mardi à l’annonce du retrait de Fidel Castro, réaffirmant être prête à "un dialogue politique constructif" avec Cuba pour oeuvrer en faveur d’une "démocratie pluraliste" dans le pays. De son côté, la présidence slovène de l’UE s’est bornée à "prendre note" de l’annonce de Fidel Castro, tout en soulignant que l’UE "reconnaît le droit des citoyens cubains de décider de manière indépendante de leur avenir".

      Une prudence qui contraste avec les premières réactions de certains Etats membres de l’UE. Comme l’Espagne qui juge qu’on obtiendra davantage par le dialogue que par une stratégie d’isolement, et a normalisé ses relations avec Cuba sans attendre un improbable ralliement des 27. "C’est maintenant que Raul Castro va pouvoir assumer avec une plus grande capacité, solidité et confiance, son projet de réformes", a estimé mardi la secrétaire d’Etat espagnole pour l’Amérique latine, Trinidad Jimenez, sur la radio nationale.

      Certains pays comme la Grèce, Chypre, l’Italie, le Portugal soutiennent la position de l’Espagne. D’autres comme la République tchèque, la Pologne, l’Estonie et la Suède figurent plutôt parmi les pays qui jugent qu’aucune relation avec Cuba ne peut être engagée sans progrès sur le plan démocratique.

      La décision de Fidel Castro offre maintenant au pays l’opportunité d’une "transition pacifique vers une démocratie pluraliste", a déclaré mardi le porte-parole du Premier ministre britannique Gordon Brown. "C’est maintenant l’opportunité d’effectuer des progrès en direction d’une transition pacifique vers une démocratie pluraliste", a indiqué ce porte-parole. Il a cependant souligné : "Ce sont des questions pour le peuple cubain".

      La France souhaite voir Cuba "s’engager sur la voie de la démocratie et du respect des droits de l’Homme" après la décision de Fidel Castro d’abandonner la présidence, a indiqué mardi à Paris le ministère des Affaires étrangères. La France "exprime une nouvelle fois son amitié pour le peuple cubain et sa disponibilité à coopérer avec ce pays et à l’accompagner sur le chemin qui doit conduire vers la démocratie et les droits de l’Homme", a ajouté la porte parole lors d’un point de presse. Auparavant, le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Jean-Pierre Jouyet avait estimé que le castrisme avait été "un symbole du totalitarisme".

      Pékin a, en revanche, salué mardi "le dirigeant révolutionnaire" Fidel Castro, "vieil ami" de la Chine", indiquant vouloir poursuivre les relations amicales avec Cuba. "Le président Castro est un dirigeant révolutionnaire profondément aimé par le peuple cubain et aussi un vieil ami du peuple chinois", a indiqué le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué. "La Chine et Cuba sont des pays amis, la Chine continuera à consolider et développer des relations de coopération amicale", poursuit le texte.

      Depuis Moscou, le chef du Parti communiste russe, Guennadi Ziouganov a salué pour sa part une "décision courageuse" prise par Fidel Castro, dans "l’intérêt de son pays et de son peuple". Selon le leader communiste, candidat à la présidentielle russe du 2 mars, Fidel Castro est "un responsable politique génial qui a hissé haut le drapeau de la liberté".

      http://www.lexpress.fr/info/quotidi...

    • Allez expliquer à un smicard ou un chômeur que le socialisme que vous pronez lui permettra d’avoir un smic à 1500 euros et d’autres avantages mais... un parti unique...

      C’est quand même étonnant de voir qu’il y a des choses sacrées, mythifiées, qu’il est inenvisageable de critiquer le moins du monde...

      Moi le socialisme pour lequel je me bats n’est pas compatible avec un même dirigeant pendant 50 ans, qui transmet ensuite le pouvoir à son frangin (voir Louise Michel et la Commune). Il doit être capable d’associer fin de l’exploitation et démocratie la plus large.

      Ce qui ne m’empêche pas de défendre le socialisme imparfait de Cuba face à l’impérialisme américain et occidental, ni d’admirer les résultats sur le plan de la santé publique ou de l’éducation.

      La meilleure façon de défendre Cuba n’est certainement pas cette forme de fanatisme qui exclut toute critique.

      Quant à ceux qui voient "rouge" dès qu’on parle de Besancenot, c’est finalement assez logique...

      Chico

    • Sauf ton respect Chico, toi, tu vois rouge dès qu’on critique Besancenot. :)

      Or il me semble tout à fait possible de se montrer critique vis-à-vis de ce communiqué tout en appréciant quand même la personne, ses idées, et même en continuant à envisager de rejoindre le futur parti qu’il aide à construire. ;)

      (k)G.B.

    • C’est vrai, kGB, je vois rouge (et encore, je reste quand même assez zen, je trouve...) quand je lis ça (et je n’appelle pas ça des critiques, mais des divagations et de la haine gratuite) :

      cette groupie trotskyste qui fréquente les BHL, B."Bush"ner+C.Okrent et rève de démocratie pipole à longueur d’année.

      Et je trouve que le mouvement ouvrier, le mouvement communiste, le mouvement révolutionnaire, appelons-le comme on veut, est suffisamment au fond du trou pour ne pas gâcher bêtement un des outils les plus efficaces dont il dispose actuellement.

      Autre précision : OB est le porte-parole de la LCR, d’un collectif, il faut donc critiquer, débattre des idées, des analyses, des positions et des propositions de la LCR, pas de celles d’OB. Ce qui lui appartient, c’est la forme, la façon de les faire passer, de les expliquer au plus grand nombre (et là je suis plutôt admiratif). C’est sa capacité à entrer chaleureusement en contact avec les salariés (je l’ai vu à l’oeuvre avec les salariés de Reynolds à Valence, en lutte contre la délocalisation).

      Moi je critique la stratégie du PCF, mais je n’insulte jamais MG Buffet ni les militants du PCF.

      Chico

    • Je te le concède volontiers :

      cette groupie trotskyste qui fréquente les BHL, B."Bush"ner+C.Okrent et rève de démocratie pipole à longueur d’année.

      C’est de la logorrhée, au sens imagé du terme. On devrait tirer la chasse d’ailleurs. ;)

      Quant au fait de voir rouge ( ;-)), c’est vrai que tu restes assez zen, mais convenons tout de même que Bellaciao laisse pas mal de place aux propos & idées défendues par la LCR. On ne peut pas vraiment dire que vous y soyez "indésirables".

      Enfin, même si O.B. n’est "que" l’un des porte-paroles de la LCR, il n’en reste pas moins sa figure emblématique, son représentant "populaire", et par conséquent ses paroles ont d’emblée une portée bien plus grande, tout en risquant malgré lui d’engager la LCR aux oreilles de celles & ceux qui les écoutent (et aux yeux de ceux qui les lisent).

      (k)G.B.

    • mais convenons tout de même que Bellaciao laisse pas mal de place aux propos & idées défendues par la LCR. On ne peut pas vraiment dire que vous y soyez "indésirables".

      Oui, tout à fait d’accord, mais je ne crois pas que qui que ce soit dise l’inverse, moi en particulier. Ou alors je me suis mal fait comprendre...

      Chico

  • Moi ce que je me demande, c’est :

     quand est ce que Besancenot, lors de ces passages TV, réclamera ’’plus de démocratie’’... à Canal bobo ?

     à quand une déclaration d’intention de la LCR ’’pour contruire un nouveau parti anticapitaliste’’... ’’indépendant’’ des médias bourges ?

  • Il est où le multipartisme ?

    Aux USA ? un seul parti avec 2 trognes différentes pour faire croire aux électeurs qu’ils ont le choix !

    En France ? en instance de rejoindre "l’exemple" US.

    En Grande Bretagne ? On se demande si la gauche ne serait pas plus à droite que la droite.

    En Allemagne ? La droite et la gauche gouvernent bras dessus bras dessous.

    Que reste-t-il ? La Palestine ? Euh...bein ceux-là, ils font pas le bon choix quand ils votent. Doc y sont punis !

    BRUTUS

    • "Ajoutons vu que nous ne sommes pas des "angélistes" que la question du financement de certains organes de presse ou partis par des entreprises capitalistes n’est guère possible à Cuba et que l’interdiction de toute aide financière venant d’un pays étranger ne me pose aucun problème..."

      à juan lcr :

      donc on promulgue la liberté de la presse à cuba, la CIA, qui le fait déjà, creuse la brèche et salarie des agents qu’elle nomme journalistes ; avec les dollars ils arrosent l’opinion ; tu n’es pas "angéliste", donc tu admets qu’il faut mettre un terme à ces pratiques, et éventuellement tu emprisonnes même les "journalistes" coupables de haute trahison

      et après, attends-toi à ce que besancenot souhaite "plus de démocratie à cuba..."

    • Je trouve que ce n’est pas un argument. En gros tu dis "ce n’est pas mieux ailleurs, si on creuse un peu", ce avec quoi je suis assez d’accord.

      Mais est-ce qu’un pays socialiste ne devrait justement pas représenter un plus, y-compris sur le plan de la démocratie (et pas seulement sur le plan social) ?

      Tu t’imagines qu’on a une chance de convaincre les gens (en particulier les jeunes) de reconstruire un mouvement pour le socialisme, de se battre pour "un autre monde possible" si on fait l’impasse sur l’exigence de progrès démocratique ?

      C’est justement parce que la démocratie bourgeoise a des limites assez étriquées (le pouvoir réel est essentiellement aux mains de ceux qui ont le pouvoir économique) que je considère que le socialisme doit "agrandir" la démocratie.

      Chico

    • La démocratie en France, c’est une grosse partie de la population non représentée à l’Assemblée nationale et des minorités sur-représentées... (voir pourcentages de Besancenot et de Buffet aux présidentielles et les catégories sociales dans la corporation des élus nationaux)
      La démocratie en France, c’est un analphabétisme fonctionnel galopant et des milliers de postes d’enseignant supprimés...
      La démocratie en France, c’est des fortunes fabuleuses et des gens mourant de faim et de froid...
      La non-démocratie à Cuba, c’est la santé, l’éducation sans limite, gratuites pour tous.
      La non-démocratie à Cuba, c’est le minimum vital assuré pour tous...

      Vivement qu’on ait un ’dictateur’ du genre Castro en lieu et place d’un démocrate à la Sarkozy...

      MMs les donneurs de leçons de la droite-cassoulet et de la gauche-caviar, balayez devant devant votre porte... Vous avez de quoi faire...
      Et, surtout, quand on ne sait pas de quoi on parle, on la FERME : on dit que c’est un signe d’intelligence !

      Txakal

  • O.B. aurait du déclarer qu’il faudrait un peu moins de démocratie à Cuba.

    Cela aurait provoqué moins de commentaires haineux contre la LCR.

    jyd.

  • La vraie liberté c’est comme sur A2 hier soir : "les FARC, en perte de vitesse, arrachent les yeux des enfants et les remettent à leur mère". pendant ce temps Kouchner caressait Uribe, fruit pourri d’une "braie démocratie" !

    CN46400

  • On choisit son camp : ou on est avec Cuba, ou on est contre !
    Ceux qui réclament la liberté d’expression seraient des contre révolutionnaires ? Soyons sérieux : Tout militant révolutionnaire doit soutenir Cuba contre l’impérialisme, mais exiger la démocratie sans laquelle aucun socialisme n’est possible.
    Stack
    http://stack.zeblog.com/

    • A 84 227,exiger la démocratie comme la soit disant nôtre c’est rendre mains et pieds liés aux pays capitalistes dans leurs ensembles,vue la proximitées des côtes de Cuba avec celles des Etats -Unis,celà ne vous étonne pas qu’on demande seulement a Cuba plus de démocratie quand ces mêmes pays détruisent les mouvements des pays qui veulent se débarasser de leurs dictatures imposées par tous ces pays dits démocratiques,c’est vrai que le vrai socialisme c’est logiquement la plus grande démocratie encore faut il qu’on aide les pays qui veulent l’installer et non tout faire pour les détruires,toutes les guerres que nous avons actuellement sont faites pour ne pas laisser les pays installer la démocratie qui leur convienne,pour qu’elle soit viable il faut que se soit les peuples eux mêmes qui l’imposent et ce n’est pas chose facile de lutter avec les forces du capitalisme, ces pauvres pays aussi savent ce qui se passe chez nous et ne croyez pas que l’histoire du réferendum chez nous ne les a pas intéressés qu’ils ne se rendent pas compte qu’aucun pays Européen a part l’Irlande ne veut d’un référendum pour aprouver ce traité,ils voient bien que pour nos élites les peuples ne comptent pas, AL de TOULOUSE.

  • Est-ce que la France aurait un fonctionnement démocratique (ou moins monarchique), si les USA lui imposaient un blocus et la misère pendant des dizaines d’années ?

    C’est la question que je me pose.

    • Chers camarades,

      je pense être lors de mes écrits sur le fond et dans le respect des camarades même si je ne partage pas leur point de vue.
      Et ce malgré mon agacement devant certains propos.

      Donc parmi mon agacement les raisonnements binaires.
      Si on est pour Cuba socialiste on est pour le régime castriste actuel.
      Je ne ferai aucun amalgame entre Castro et Staline.
      Mais du point de vue du raisonnement de certains cela pourrait être : si on est pour la défense de l’URSS... On est pour Staline... et le stalinisme...

      Tout processus menant au socialisme fera l’objet d’un blocus, sabotage et autres de l’impérialisme...
      Donc : parti unique partout ?
      Belle et entousiasmante perspective pour les travailleurs (dont je fais partie) et la jeunesse...

      Je persiste et signe : l’établissement d’une démocratie socialiste à Cuba est une condition de sa survie.

      Elle suppose que les travailleurs et le peuple décident démocratiquement de différentes options possibles dans la construction du socialisme donc la liberté de la presse, des partis et des élections.

      C’est une conditions pour renforcer l’attachement au socialisme.

      Ajoutons que la lutte des classes est aussi une lutte idéologique.
      Et que le seul "argument" des impérialistes pour justifier le blocus est de dire : c’est une dictature...

      Que deviendrait cet "argumentaire" devant une démocratie socialiste (c’est à dire fondée sur la propriété collective et non privée) ?

      Souvenons nous du premier état ouvrier : notre magnifique Commune de Paris...

      Que dit Engels ? (un bobo trotsk surement...) "On nous demande ce qu’est la dictature du prolétariat ? Et bien regardez, c’est la Commune de Paris !"

      Commune de Paris encerclée et subissant un total blocus.

      Or que fut du point de vue de la démocratie la Commune de Paris ?

      Un magnifique foutoir où toutes les composantes du socialisme de l’époque (y compris les libertaires) s’empaillaient, débattaient, et faisaient bloc contre les versaillais...

      Vive la Commune !

      Juan LCR

    • ’’Le seul "argument" des impérialistes pour justifier le blocus est de dire : c’est une dictature...

      Que deviendrait cet "argumentaire" devant une démocratie socialiste (c’est à dire fondée sur la propriété collective et non privée) ?’’

       Heu, tu veux dire ’’Juan LCR’’ que si les cubains suivaient les bons conseils parisiens du porte parole de ton organisation, les impérialistes seraient privés d’arguments et donc abandonneraient leur blocus ?

      Là, c’est plus du bisounours, c’est le pays de Candie.

      ’’Souvenons nous du premier état ouvrier : notre magnifique Commune de Paris...’’

       Puisque comme Copas tu verses dans le ton pontifiant...

      (Merci, pour vos connaissances historiques les gars, parce que les cocos on est gentils mais on est pas cons. C’est comme ça. Heureusement que y a les successeurs de Léon) ...

      ...développe jusqu’au bout ta comparaison... : conseille aux cubains de suivre le ’’magnifique’’ même chemin que la Commune... et d’aller se faire fusiller au Mur des fédérés.

      L’intervention de Besancenot à Canal était nulle, facile. Après, c’est pas la peine d’en faire un fromage, à moins d’avoir le culte de la personnalité. C’est pas la première fois, ni la dernière... et puis il n’est pas le seul.

      (Je veux dire par là, en tant que membre du PCF, que je peux aussi balayer devant ma porte)

  • besancenot n’est pas le facteur de fidel castro .

    espérons qu’il n’est pas non plus le facteur de la contre révolution anti cubaine ? on est en droit aussi au nom de la démocratie de se poser la question . ses déclarations que ce soit sur cuba ; ou d’ailleurs sur le contexte de la france notamment ; avec la création de son parti anti capitaliste ; me laisse sceptique et pour tout dire très méfiant . ayant pas mal d’années de militantisme syndical et politique ; j’ai appris a rester lucide quand aux tirades enflammées sur la révolution venant de l’extrême gauche ;et quand j’entends besancenot se poser en donneur de leçons en matière de démocratie par rapport a cuba ; certes il y a certainement matière a débat ; mais je pense qu’il devrait rester humble . car l’histoire de l’extrême gauche et de sa pratique démocratique en france et dans le monde est loin d’être au dessus de tout soupçons . et puis j’ai souvenance de certains dirigeants maoïstes ; stuationistes ; trotskistes ; ou autres ; qui se voulaient les icônes de la révolution mondiale ; qui nous trouvaient trop mous ; qui depuis ont viré de bord ;il y en a qui sont devenus de hauts fonctionnaires planqués par les gouvernements de droite ; comme de gauche ; il y en a d’autres qui sont devenus ministres dans des gouvernements de droite et de gauche . alors pour ce qui est des leçons de révolutions ;ou de démocratie besancenot comme toute l’extrème gauche seraient bien inspirés de balayer devant leur porte ; avant de vouloir s’auto proclamer les maitres a penser de la révolution . sam 82 .

  • Pour ceux qui accusent Bellaciao d’avoir déformé les propos d’OB :

    http://lcr-rouge.org/spip.php?article1093

    le meme communiqué sur le site de la LCR...

    • Il manque quand même la seconde partie, qui rééquilibre quelque peu l’intervention :

      "Mais je ne me trompe pas d’adversaire non plus", a-t-il souligné. "Je ne suis pas pour que les Etats-Unis s’en mêlent, et je suis pour que le peuple cubain puisse décider de sa propre destinée seul, loin de l’impérialisme américain". "C’est une île qui résiste, qui a une histoire particulière, donc moi je suis 100% solidaire du peuple cubain aussi face aux Etats-Unis", a insisté M. Besancenot.

      Un communiqué doit se lire et s’interpréter dans sa globalité.

      Sans cette seconde partie, on peut aisément prêter à O.B. un anticastrisme primaire et même des propos anti-Cuba.

      (k)G.B.

    • commentaire de 11h47 hier : article entier...

      c’est vrai que le figaro a bien découpé le truc...

    • Oui je l’avais remarqué, d’ailleurs j’ai bien mentionné qu’entre le billet et l’article complet, il y avait une différence de contenu, de sens.

      Mais quand j’ai parlé de manipulation, il s’agissait de pointer du doigt le fait qu’un communiqué soit publié en version tronquée, ce qui en déformait le propos... et c’est ce genre de procédé qui me pose problème, même si pour le coup, cela ne venait pas de Bellaciao (loin de moi l’idée de prétendre cela, je pensais même que le billet était le fruit de quelqu’un d’autre).
      J’admets tout à fait l’explication selon laquelle la source elle-même -le figaro en l’occurence- avait déjà déformé le propos d’O.B..

      Pas de théorie du complot, seulement l’expression d’une inquiétude passagère. ;)

      (k)G.B.

  • Cher Olivier (si tu me lis) :

    Réclamer "LA" démocratie, "LA" liberté de la presse à 150 km de Miami est une façon comme une autre d’aller pisser sur la tombe de Salvador Allende.

    Viktor Dedaj

    • ""OB a plaidé vendredi pour " plus de démocratie " à Cuba "Je suis pour plus de démocratie à Cuba, donc je suis pour des élections libres", a déclaré sur Canal+ l’ex-candidat à l’Elysée""

      PLUS de démocratie, quand on part de la situation cubaine, cela ne veut pas dire LA démocratie !
      (d’ailleurs que veut dire LA démocratie même dans nos pays à politique ultralibérale ?)

      Tout est bon comme au "joli" mois de mai 68 pour que les PCF ressortent leur letmotiv.

      S’ils croient que cela va les aider lors des élections où ils s’allient avec le PS, Le MODEM voire l’UMP dans certains endroits :-((

      Bigoudène

  • Question (qui me taraude depuis un certain tps ) posée à Copas (et à d’autres..) que j’estime énormément et dont les interventions , sur ce forum , sont tjs pondérées , les analyses bien argumentées :

    Etes- vous sûr que TOUS les travailleurs soient maintenant "capables" de s’autogérer ?

    Encore faut-il avoir fait un sérieux travail de réflexion , d’analyse, d’auto-critique pour cela.

    Autour de nous , BEAUCOUP n’ont qu’un tiroir- caisse à la place du coeur et dans la tête. La preuve la plus évidente actuellement : 53% des français ont voté N.Sarkosy et enragent parce qu’ils craignent SEULEMENT pour leur pouvoir d’achat ( ou leur sécurité ).

    Les qualités et valeurs humaines ne sont pas innées.Elles s’acquièrent . (rôle des parents , de l’éducation , entre autre..)
    "Science sans conscience n’est que ruine de l’âme "

    Ceci dit , personnellement, j’apprécie l’intervention d’ O. Besancenot
    au sujet de Cuba et je cautionne ses propos.

    Plus de démocratie , pour nous comme pour tte autre nation , c’est une condition sine qua non de "validité " d’un régime qq soit.

    Et je suis d’accord avec Damien ; entre consumérisme et liberté , je choisis la liberté.

    • Les terribles contraintes subies par cuba rendent difficiles les progrès du pouvoir des travailleurs car ces derniers sont dans une logique de double boulot et de tactiques alimentaires pour survivre économiquement, le temps et la disponibilité pour gérer est donc très réduite.

      Le cheminement naturel des travailleurs c’est de laisser les autres gérer à leur place, bouffés qu’ils sont par le quotidien.

      C’est ça le principal frein à l’autogestion et c’est ça le premier moteur pour que ceux à qui on fait confiance pour gérer finissent par y prendre gout et finissent par fonctionner comme une caste demandant de moins en moins avis aux travailleurs. Les sociétés où il y a une absence totale de contre-poids finissent par développer des bureaucraties liberticides.

      Certaines immensément violentes d’autres beaucoup plus souples et tolérantes.

      Les conditions matérielles d’exercice de la démocratie socialiste se posent (donc développement et soulagement de la contrainte extérieure), elles se conjuguent avec la lutte anti-bureaucratique (représentants élus et révocables, libertés d’expression et d’organisation, débats libres, droit de se présenter aux élections, interdiction de toute police politique, etc) et la lutte positive pour encourager les travailleurs à gérer directement la société .

      Sur la liberté d’expression

      J’ai vu un flot d’inepties comme le fait que d’avoir la liberté d’expression amènerait aux dire de certains forcement la presse américaine à dominer.
      Ce qui fait la force de l’appareil idéologique de la bourgeoisie américaine c’est son monopole et ses moyens. Ce n’est pas la liberté d’expression qui est réservée, dans les médias principaux (sauf le net) ,en Europe, en Chine et aux USA , à 5% à 10% de la population (bourgeoisie et nomenclatura bourgeoise)

      Sans moyens, à égalité de moyens, elle n’est rien. Quand je parle de liberté d’expression je ne parle pas de monopole bourgeois, par la loi et le fric, mais de partages égaux et rationnels des moyens pour que le peuple puisse s’exprimer dans la diversité de ses individus et dans la diversité des courants d’opinion qui le traversent.

      Un état socialiste peut parfaitement déterminé cela, codifié les choses pour que l’expression la plus démocratique soit garantie.

      Regardez la question du référendum de 2005 (sur le net) et dans les autres médias.

      Sur le net la gauche (réelle) n’avait pas monopole d’expression, elle n’avait pas le fric pour elle, elle avait la canonnade de l’idéologie bourgeoise contre elle, la droite avait tout autant accès au net .

      Et pourtant sur le net la droite TCIste a été vaporisée politiquement, argumentairement.

      C’est que le net, tant qu’il n’est pas structuré par les puissances du fric, tant qu’il n’est pas unipolaire (un haut parleur dans un seul sens avec des auditeurs passifs sans droits réels de réponse), permet l’égalité des arguments. Et à ce titre nous gagnons. Et de la meilleure façon, par l’argumentation et le libre débat.

      (les droites de droite et de gauche ont résolu le problème, pas de vote, pas de débat, passage en force)

      Tout cela pour dire que le débat, la liberté, permettent des victoires plus sures et mieux ancrées. Que la liberté d’expression, les libertés d’expression ne sont pas synonymes des monopoles médiatiques bourgeois que nous connaissons, mais peuvent parfaitement être ordonnés afin de garantir que la bourgeoisie n’accapare pas tous les tuyaux.

      Souvent, par exemple en Europe de l’Est, du temps des régimes nomenclaturistes, il y eut monopole bureaucratique des médias et par ailleurs arrivée par dessus les frontières des télés et radios financées par la CIA et ses affidés européens.

      Le résultat le plus saillant c’est qu’il n’y avait plus que deux discours dominants, celui de la bourgeoisie se parant du drapeau de la liberté et celui de la nomenclatura qui crachait sa hargne contre la liberté.

      On voit donc là que l’absence de liberté d’expression a avantagé le discours bourgeois et le discours hierarchiste, contre les travailleurs.

      La nomencaltura qui tonnait des discours de plus rouge que moi tu meurs s’est transformée en bourgeoisie, et, comme avant, maintenant classe capitaliste cravate au vent, ne permet toujours pas la liberté .

      L’absence de liberté d’expression favorise l’idéologie bourgeoise.

    • Besancenot & Mr Bush...


      Etats-Unis

      George W. Bush a jugé que le départ de Fidel Castro devait signifier "le début de la transition démocratique" pour l’un des derniers régimes communistes du monde. Le "premier pas" devrait être la libération des prisonniers politiques, a ajouté le président américain en demandant à la communauté internationale de ne pas privilégier la "stabilité" au détriment de la démocratie à Cuba. Les Etats-Unis n’ont par ailleurs pas l’intention de lever leur embargo sur l’île, a précisé le numéro deux du département d’Etat, John Negroponte. A Miami, l’annonce n’a pas réjoui outre mesure les 650.000 exilés cubains. Les rues de de Little Havana n’ont pas été envahies par des opposants en liesse, comme ce fut le cas en juillet 2006 lorsque Castro avait confié, à titre provisoire, le pouvoir à son frère cadet Raul. Les présidentiables américains Barack Obama et John McCain ont pour leur part estimé que le retrait de Fidel Castro était insuffisant pour faire de Cuba un pays libre, le démocrate plaidant pour un début de normalisation en cas de "changement démocratique significatif".

      http://www.france-info.com/spip.php...

  • grr....

    ce communiqué, du site du figaro, n’etait pas encore publié sur le site de la LCR qd il l’a été (par qui ?) sur bellaciao... en tout cas je ne l’avais pas trouvé, cherchant une autre source que l’afp (qui refuse que nous reprenions ses communiqués) et le figaro...

    et je n’ai pas trouvé, à l’heure de la publication sur bellaciao, d’autres sources que le figaro...

    alors stop la "théorie du complot" (lu ici ou là) !

    Thom
    Bellaciao

  • Il est quand même gênant d’entendre des gens de gauche reprendre sans ciller le vocabulaire des pires ennemis, je ne dirais pas du communisme ni du socialisme, mais tout simplement de la moindre visée de progrès pour l’humanité. Cet appel à des « élections libres » est un poncif parfaitement à sa place dans le Rapport de la Commission Bush pour la transition démocratique à Cuba ; il coince vraiment chez quelqu’un qui vient de draper dans la pensée du Che !
    J’ignore ce que Besancenot connaît vraiment et concrètement de la réalité cubaine, de la démarche historique de sa Révolution, mais ses « analyses » qui veulent garder le juste milieu entre les bons et les méchants me paraissent indignes d’un « révolutionnaire » et sentent la démarche électorale ou raccoleuse.

    Puisque je retrouve dans les commentaires des internautes de nombreuses allusions à l’autogestion que d’aucuns nous présentent comme le paradigme du socialisme, je ne résiste pas à la tentation de citer ce qu’on pensait le Che (et la Révolution cubaine avec lui). Sans vouloir me faire l’article, je vous conseille de lire Cuba, Fidel et le Che, ou l’aventure du socialisme (que je viens de publier au Temps des cerises, avec D. B.), ou vous trouverez de nombreux textes de la Révolution cubaine, de Fidel et du Che qui offrent une vision bien différente de l’idée que beaucoup ont en France : la Révolution cubaine comme calque de l’Union soviétique et des pays de l’Est. Il s’agit là encore d’un autre poncif qu’une analyse même superficielle permet de démentir sans trop de mal. Encore faut-il connaître la PENSÉE DE LA RÉVOLUTION CUBAINE avant de se prononcer.

    Voici donc le court extrait du livre en question :

    Si, dans la période de survie qu’a été la Période spéciale, Cuba s’est trouvée confrontée à la loi de la valeur, au marché dans une rigueur renouvelée, cela ne signifie pas que l’île ait jamais adopté une attitude passive par rapport aux « réformes » : pas de marché financier, pas d’accumulation de capital privé, ou encore pas de sacrifice de l’éducation et de la santé. En revanche, la planification cubaine est passée d’un modèle hautement centralisé à un système dans lequel entreprises et collectivités locales ont eu plus d’autonomie, essentiellement en fonction des recettes en devises. Avec la rectification permanente du socialisme cubain, il faut également noter qu’à travers la récente dédollarisation, les entreprises tournant en devises ont perdu une part essentielle de cette autonomie de disposer des devises à leur gré. Elles doivent les reverser à une caisse centrale chapeautée par la Banque centrale qui la gère en fonction des intérêts du pays. Il s’agit donc d’empêcher non seulement la gabegie et le gaspillage dans des investissements non fondamentaux mais aussi les éventuels détournements de fonds. C’est une fois de plus la résistance et la méfiance permanentes de la Révolution cubaine envers l’autogestion, comme cela apparaît très tôt chez le Che après un voyage en Yougoslavie (et Fidel fait à certains moment les mêmes critiques). Dans un article publié le 26 novembre 1959 dans Verde Olivo et intitulé « Yougoslavia », le Che écrit : « Toute les collectivités de Yougoslavie, qu’elles soient de paysans ou d’ouvriers de l’industrie, se guident selon le principe qu’elles appellent l’autogestion. Dans le cadre d’un plan général, bien défini dans sa portée, mais non dans son développement particulier, les entreprises luttent entre elles sur le marché national à l’instar d’un organisme privé capitaliste. On pourrait dire grosso modo, en caricaturant pas mal, que la caractéristique de la société yougoslave est celle d’un capitalisme d’entreprise assorti d’une distribution socialiste des profits. Autrement dit, si on la prend non comme un groupe d’ouvriers mais comme une unité, chaque entreprise fonctionnerait à peu près dans un système capitaliste, obéissant à la loi de l’offre et de la demande, et engageant une lutte violente pour les prix et la qualité avec ses homologues, réalisant ce qu’on appelle en économie la libre-concurrence. Mais il ne faut perdre de vue que les profits totaux de cette entreprise se distribuent, non à la manière disproportionnée d’une entreprise capitaliste, mais entre les ouvriers et employés de ce centre industriel. / Donner un diagnostic définitif, une opinion sur ce type social, est très risqué dans mon cas, surtout parce que je ne connais pas personnellement les manifestations orthodoxes du communisme, comme le sont celles des autres pays unis dans le Pacte de Varsovie, dont la Yougoslavie ne fait pas partie. Il faut signaler que l’expérimentation yougoslave mérite d’être étudiée d’une manière critique… […] On m’a demandé… mon opinion sur le système yougoslave… très intéressant pour tout ce que l’image d’un pays communiste, où existe un communisme qui s’éloigne de l’orthodoxie exprimée dans les livres habituels pour acquérir une série de caractéristiques propres, nous apportait de nouveau à nous, les membres d’un pays capitaliste en procès de développement économique et en lutte pour sa libération nationale ; dangereux, parce que la concurrence entre entreprises produisant les mêmes articles introduirait facilement des facteurs venant dénaturer ce qu’est censément l’esprit socialiste. » (Che Periodista, La Havane, 1988, Editorial Pablo de la Torriente, Unión de Periodistas de Cuba, pp. 67-70.)

    Jacques-François Bonaldi (La Havane)
    jadorise@hotmail.com

  • Serions-nous capables d’assumer notre part de responsabilité en cas d’effondrement suite à nos amicales (et arrogantes) pressions ? Permettez que je pouffe.

    Et si c’était l’inverse ?

    Et si l’effondrement était plutôt le résultat de l’autocensure des pressions amicales ? (laissant comme seules pressions celles des ennemis)

    Si les pays de l’Est avaient évolué vers une démocratie socialiste (Hongrie 56, Tchécoslovaquie 68, Pologne années 70, RDA années 80), seraient-ils devenus aujourd’hui les royaumes du capitalisme le plus libéral ? Peut-être pas...

    La meilleure façon d’assurer la pérennité de la révolution n’est pas forcément d’interdire et de s’interdire la critique, je pense que c’est même l’inverse. (NB : dans le ton du débat, n’oublions pas que les uns comme les autres souhaitons ardemment que Cuba ne tombe pas dans le camp de l’impérialisme)

    Et quand aujourd’hui on essaie de politiser des jeunes et de les convaincre qu’il faut se battre pour le socialisme, lorsque la question de la démocratie est posée (et ils la posent très vite !), l’exemple du Nicaragua sandiniste est pour eux infiniment plus convainquant et motivant comme exemple que celui de Cuba et de son dirigeant à vie.

    Chico

    • L’exemple du Nicaragua Sandiniste ?

      Permettez-mo une autocitation :

      (...)

      Jusqu’en 1979, il faut bien dire que le Nicaragua avait largement mérité l’indifférence que lui accordaient les médias occidentaux. Un des pays les plus pauvres du monde, gouverné de père en fils par une famille Somoza richissime, corrompus, tortionnaires et assassins notoires. Mais (car il y a un mais) ils défendaient les valeurs essentielles. "C’est peut-être un fils de pute, mais c’est notre fils de pute" avait été le vibrant hommage lancé par un Président des Etats-Unis qui, au dire des mauvaises langues, avait la larme à l’oeil.

      En 1979 donc, la douceur bucolique des tropiques fut quelque peu troublée par une révolte populaire, menée par une organisation qualifiée de Sandiniste et qui n’avait peut-être pas encore saisi toute la notion etatsunienne de valeurs essentielles. Curieusement, et en dehors du bon sens, les Sandinistes se mirent à apprendre à lire et à écrire aux gens. Etrangement, ils ont instauré un système de santé qui ressemblait enfin à quelque chose. Bizarrement, certains biens furent nationalisés et les terres redistribuées aux paysans. Comble de l’incongru, une bonne dizaine de partis politiques de tous bords jaillirent des placards et participèrent à l’impression générale de "désordre" sous les fenêtres de la Maison Blanche.

      Pour rassurer les sceptiques, certaines organes de presse (occidentales évidemment, vous en connaissez d’autres ?) trouvèrent les mots justes : "dictature marxiste-léniniste", pour ce grand hebdomadaire français, "génocide des indiens" pour ce grand quotidien du soir (d’habitude si sérieux sur des sujets moins dramatiques).

      Bref, toutes les conditions étaient - enfin - réunies pour faire une guerre. Et pour ceux d’entre vous qui trouveraient à cette histoire un air de "déjà vu", je leur rappelle que c’était avant la guerre du Golfe ou du Kosovo.

      Les Sandinistes, encouragés par l’Europe, ont tenu en 1989 les élections, comme prévu, et ce "malgré" les dix années de guerre menées par les Etats-Unis et, accessoirement, par les Contras. " Chronique d’une mort annoncée " aurait pu être le titre de ce mauvais film, parce que, comme prévu disais-je, les Sandinistes ont perdu. Logique. Et il y a eu 40.000 morts (à l’échelle de la France, ça ferait entre 1 et 1,5 millions de morts). Et il y a eu le chantage des Etats-Unis - menés par l’innommable sénateur Helms : " votez mal, la guerre continuera ; votez bien, vous aurez des millions de dollars d’aide ". 10 ans de guerre, c’est long. En tous cas, une durée largement suffisante pour faire entrer les valeurs essentielles etatsuniennes dans la tête du Nicaraguayen le plus têtu. Au pire, il aurait compris quatre ans plus tard, ou quatre ans après, ou même après… car Oncle Sam est un homme patient. Et la patience est une qualité aussi facile à cultiver dans un bureau climatisé que l’est l’indifférence dans un B52 en vol au-dessus d’un nid de cocos.

      Peu de temps après ces élections, les Européens ont remballé leurs cabinets de conseils en communication et, malgré une certaine déception quant aux résultats, ils ont chaleureusement remercié les Sandinistes pour avoir été à la hauteur de leurs espérances. Plus tard, et après l’assassinat de quelques centaines de sandinistes de plus, la mortalité infantile au Nicaragua est remontée aux chiffres d’antan, l’analphabétisme a retrouvé la place qui lui convient dans un pays du Tiers Monde et la santé est redevenue ce qu’elle n’aurait jamais du cessé d’être. Oserais-je dire que les choses ont repris leur cours normal ?

      Comprenez-moi bien : je ne conteste pas le choix des Sandinistes - ou quiconque - à organiser des élections. Ce que je critique est la position de ceux qui, à quelques milliers de kilomètres de là, et forts de leur puissance économique et politique, exigeaient, de la part des Sandinistes, ces élections là, dans ce contexte là. Je dirais même plus : tout démocrate que je sois (ou me considère), et eu égard au contexte imposé à eux, j’aurais revendiqué haut et fort le droit d’exprimer ma solidarité à l’égard des Sandinistes, élections ou pas. Et tant pis si je ne fais le journal de 20 heures avec une telle profession de foi.

      Mais les élections ont eu lieu et l’honneur est sauf, certes, mais l’honneur de qui et pour quoi ? La satisfaction exprimée par certains quant au fait du vote devrait être mise en parallèle avec leur indifférence quant aux conséquences de celui-ci. Car qui, parmi ceux-là, ira trouver un enfant aujourd’hui déscolarisé de Managua pour lui dire " c’était pour le bien de la démocratie, mon petit " ?

      Mais est-ce vraiment la démocratie qui a gagné ce jour là ? Si oui, qu’a-t-elle fait de sa victoire ? Si non, qui a gagné ?

      (...)

      http://vdedaj.club.fr/spip/article....

    • Victor,

      l’alternative est-elle entre culte de la personnalité, caste bureaucratique, dictature sur le prolétariat, parti unique, absences de libertés (d’abord pour le peuple) et la démocratie bourgeoise limitée ?

      Je ne crois pas qu’il faille ainsi poser le problème.

      Par ailleurs les positions des trotskystes sont assez connues de longue date (même si ils ont entre eux des orientations très différentes, mais ce ne sont pas les seules) pour qu’on sache que ça ne se résume pas à des élections et le pluripartisme comme finish line.

      .../.....La liberté seulement pour les partisans du gouvernement, pour les membres d’un parti, aussi nombreux soient-ils, ce n’est pas la liberté. La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement. Non pas par fanatisme de la "justice", mais parce que tout ce qu’il y a d’instructif, de salutaire et de purifiant dans la liberté politique tient à cela et perd de son efficacité quand la"liberté" devient un privilège..../..... Rosa Luxembourg

      Lénine et Trotsky ont mis à la place des corps représentatifs issus d’élections générales

      les soviets comme la seule représentation véritable des masses ouvrières.

      Mais en étouffant la vie politique dans tout le pays, il est fatal que la vie dans les soviets eux-mêmes soit de plus en plus paralysée.

      Sans élections générales, sans liberté illimitée de la presse et de réunion, sans lutte libre entre les opinions, la vie se meurt dans toutes les institutions publiques, elle devient une vie apparente, où la bureaucratie reste le seul élément actif. C’est une loi à laquelle nul ne peut se soustraire. La vie publique entre peu à peu en sommeil.

      Quelques douzaines de chefs d’une énergie inlassable et d’un idéalisme sans borne dirigent le gouvernement, et, parmi eux, ceux qui gouvernent en réalité, ce sont une douzaine de têtes éminentes, tandis qu’une élite de la classe ouvrière est convoquée de temps à autre à des réunions, pour applaudir aux discours des chefs, voter à l’unanimité les résolutions qu’on lui présente, au fond par conséquent un gouvernement de coterie - une dictature, il est vrai, non celle du prolétariat, mais celle d’une poignée de politiciens, c’est-à-dire une dictature au sens bourgeois, au sens de la domination jacobine Rosa Luxembourg

      Et c’est ce qui se fit finalement, en + hideux que prévu.

    • CHICO,le nicaragua est le plus mauvais exemple qu’il ne fallait pas nommer parce que c’est justement par la pression de Etats - Unis et des Européens qui l’ont presque obligé à organiser des élections libres que Ortega a été battu a la présidence du nicaragua et que le pays est retourné dans la misère et perdu tous les acqis socaux queles Sandinistes avaient gagnés ,heureusement il vient de reprendre le pouvoir il y à peu et j’espère qu’ils ne feront pas la même erreur cette fois çi. AL de TOULOUSE

    • CHICO,le nicaragua est le plus mauvais exemple qu’il ne fallait pas nommer parce que c’est justement par la pression de Etats - Unis et des Européens qui l’ont presque obligé à organiser des élections libres que Ortega a été battu a la présidence du nicaragua et que le pays est retourné dans la misère et perdu tous les acqis socaux queles Sandinistes avaient gagnés

      En toute franchise, ça me sidère de lire ça.

      Si le peuple ne comprend pas que c’est son bonheur qu’on met en pratique, il faut le lui imposer ?! Ou il faut dissoudre le peuple ?!

      Si on était certain de mettre en place "La politique parfaite", on pourrait éventuellement s’interroger : faut-il l’imposer ? Mais on sait que le pouvoir donne des vertiges, que les déviances guettent le plus pur des révolutionnaires, que la "vérité révolutionnaire" n’existe pas. Quel autre garde-fou que la liberté d’expression ?

      Hormis dans des situations de crise aigue (comme la guerre en 1917-1918), qui ne peuvent servir d’excuse pendant 50 ans, comment ne pas s’accrocher à l’idée que si le pouvoir est donné aux travailleurs, si le socialisme est réellement mis en place, ceux-ci n’ont aucune raison de vouloir en changer lors d’élections libres. Et s’ils veulent en changer, c’est que des erreurs ont été commises et il faut y réfléchir. Contre l’intox et la pression des capitalistes, n’avons-nous pas confiance dans l’efficacité de nos arguments et du projet socialiste ?

      NB : la dictature du prolétariat, c’est la dictature du plus grand nombre sur la minorité possédante, c’est pas la dictature de l’individu (ou du parti) qui prétend représenter le plus grand nombre sur... le plus grand nombre.

      Quand je lis certaines interventions, j’ai l’impression que la force du sentiment de solidarité avec Cuba (que je comprends et partage en partie, j’ai moi-même participé régulièrement à des collectes de fournitures scolaires) pousse parfois à ne pas se poser certaines questions que je crois pourtant essentielles.

      Chico

    • A Chico

      Hormis dans des situations de crise aigue (comme la guerre en 1917-1918), qui ne peuvent servir d’excuse pendant 50 ans, comment

      CHICO c’est justement là qu’est le problème de Cuba,celà fait exactement 50 ans que Cuba est en état de guerre,je crois que vous ne connaissez pas Cuba et vous vous tablez sur les dires de nos médias acquits au capitalisme et de certains écrivains des ECHOS ou du MONDE qui racontent n’importe quoi, je suis complètement d’accord avec vous que le socialisme doit apporter la plus grande liberté possible et le plus de démocratie possible ; mais vous voyez bien ce qui c’est passé chez nous , est-ce que certains socialistes et leur bureau ont appliqués la démocratie qu’ils demandent dans les autres pays et principalement à Cuba qui est la cible préférée,et ici nous n’avons pas de pays qui nous agressent comme les Etats - Unis le font avec CUBA. Amicalement, Al de TOULOUSE

  • Oui Besancenot a raison : "il faut plus de démocratie à Cuba", sauf qu’il oublie d’ajouter : "Et chez nous aussi !".

    Moi, je fais mien le point de vue de Manu Chao dans l’Huma : Aller à Cuba comme le Che, tu débarque en Argentine et tu remonte ; quand t’arrive à Cuba, tu vois mieux le coté pile et tu relativise le coté face.... mais pour les bobos hexagonaux c’est plus cher, alors que c’est tellement plus "in" d’hurler avec les loups !

    CN46400

    • Un rare condensé d’injures et de bêtise en peu de lignes....

      Ca progresse....

    • Demande de précision à Copas :

      C’est pour qui la dernière inter sur la bêtise et les injures ?

      Faut préciser, parce qu’il y en a 111 . Et finalement on suit plus...

      G.L.

    • Satisfaire les nécessités essentielles de la population, une priorité
      de la nation », annonce Raul Castro

      La Havane, 25.02.08 (ACN)

      « Le pays aura comme priorité la satisfaction des nécessités de base de
      la population, aussi bien matérielles que spirituelles, sur la base du
      renforcement soutenu de l’économie nationale et de sa production », a
      annoncé, Raul Castro, dans son discours de clôture de la session
      constitutive de la 7e législature de l’Assemblée nationale, au cours de
      laquelle il a été élu président du Conseil d’Etat pour les 5 prochaines
      années.

      « Nous sommes conscients des efforts énormes qu’exige le renforcement de
      l’économie, condition indispensable pour avancer dans n’importe quel
      autre secteur de la société, face à la véritable guerre que le
      gouvernement des États-Unis mène contre notre pays », avait déclaré plus
      tôt le nouveau président du Conseil d’Etat et du conseil des ministres.

      Il a fait remarquer que le but du blocus économique et commercial que
      les États-Unis imposent contre Cuba est toujours le même depuis le
      triomphe de la Révolution cubaine : « faire souffrir notre peuple le
      plus possible jusqu’à ce qu’il renonce à la décision d’être libre ».

      Raul Castro a observé ensuite : « Au lieu d’utiliser [cette réalité]
      comme une excuse pour nos erreurs, elle doit nous encourager à produire
      davantage et à améliorer les services, à nous efforcer de trouver les
      mécanismes et les voies permettant de lever tout obstacle au
      développement des forces productives et à exploiter les importantes
      possibilités qui résident dans l’économie [des ressources] et dans
      l’organisation correcte du travail ».

      Il a fait savoir, à titre d’exemple, qu’une série de mesures concrètes « 
      visant à renforcer les productions agricoles et à perfectionner leur
      commercialisation » ont déjà été analysées récemment dans chaque
      province, avec une large participation de ceux qui devront les mettre en
      application, « ce qui inclut les producteurs ».

      « Augmenter graduellement les revenus de la population »

      Le nouveau président du Conseil d’Etat a annoncé aussi que les idées que
      Fidel Castro avait exprimées en mars 2005 sur « la réévaluation
      progressive, graduelle et prudente du peso cubain » sont en cours
      d’analyse en vue leur mise en œuvre « au moment opportun ».

      Ayant signalé que « le phénomène de la double monnaie » dans l’économie
      cubaine est également en cours d’analyse, Raul Castro a mis l’accent sur
      l’existence d’une « ferme volonté de protéger et d’augmenter
      graduellement les revenus et les économies de la population », notamment
      dans le cas de ceux qui « reçoivent le moins ».

      Il a relevé qu’aboutir à ce que « le salaire récupère son rôle et que le
      niveau de vie de chacun soit en rapport direct avec les revenus perçus
      de manière légale, c’est-à-dire avec l’importance et la quantité de
      travail apporté à la société » est aujourd’hui « un objectif
      stratégique ».

      Ayant rappelé que la démocratie cubaine a atteint un degré de
      participation populaire qu’il est rare de trouver ailleurs, le nouveau
      président du Conseil d’Etat a noté qu’il faut pourtant avoir conscience
      du fait que « le fonctionnement des institutions de l’Etat et du
      gouvernement n’atteint pas encore le niveau d’efficacité que notre
      peuple exige ».

      En évoquant « l’excès d’interdictions et de régulations » qu’il avait
      déjà mentionné en décembre, Raul Castro a annoncé que certaines d’entre
      elles, dont le seul objectif était souvent d’éviter « l’apparition de
      nouvelles inégalités dans un moment de pénurie généralisée »,
      commenceront à être levées dans les prochaines semaines.

      D’autres pourraient exiger des analyses plus approfondies et la
      modification de certaines normes juridiques, notamment celles qui sont
      déterminées par « les mesures instaurées contre notre pays par les
      diverses administrations états-uniennes », a-t-il fait remarquer.

      « L’initiative locale est efficace et viable »

      Raul Castro a d’autre part lancé un appel au renforcement du rôle des
      institutions locales dans la solution des problèmes. A propos d’une
      certaine tendance à croire que la solution de certains problèmes exige
      l’application « des mêmes recettes partout », il a noté que « beaucoup
      croient que chaque problème exige des mesures de portée nationale ».

      « L’initiative locale est souvent efficace et viable », a souligné Raul.
      Il a mentionné ensuite le cas précis de la distribution directe de lait
      en soulignant que des solutions locales appliquées dans diverses
      municipalités ont déjà permis d’économiser en 2007 plus de 6 000 tonnes
      de lait, qui auraient coûté plus 30 millions de dollars.

      « On pourrait citer d’autres cas dans divers secteurs. Il faudra donc
      poursuivre la réflexion sur des solutions similaires », a-t-il conclu en
      précisant que cette réflexion concerne tous les niveaux de
      l’administration de l’Etat.