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Retraites : la grève reconductible gagne du terrain
Publie le mercredi 6 octobre 2010 par Open-PublishingLe scénario d’un mouvement reconductible gagne du terrain : la CGT-cheminots veut proposer aux autres syndicats de la SNCF un préavis de grève reconductible à partir du 12 octobre pour la défense des retraites.
Alors que les syndicats de la SNCF doivent se réunir dans l’après-midi pour décider les modalités de l’appel à la grève, La CGT-cheminots a indiqué vouloir proposer un préavis de grève reconductible à partir du 12 octobre pour la défense des retraites, a indiqué à l’AFP son secrétaire général Didier Le Reste.
Les syndicats CGT, FO et CFTC de France Télévisions ont également déposé un préavis de grève reconductible à compter du 12. La CFDT a quant à elle déposé un préavis de grève reconductible à la RATP. "La reconduction du mouvement dépendra de l’importance de la mobilisation et de la réponse du gouvernement", a précisé l’organisation.
FO, CGT, Unsa, Sud...
L’Unsa-Transports, premier syndicat parmi les conducteurs du métro parisien et deuxième pour les bus et les RER, avait annoncé mardi que son organisation allait aussi déposer un préavis de grève illimitée à la RATP. Les autres syndicats de l’Unsa-RATP, notamment ceux des personnels de maintenance et de sécurité, déposeront en revanche un préavis pour une grève de 24 heures le 12 octobre.
Lundi, c’est la CGT de la RATP, premier syndicat de l’entreprise, qui avait annoncé le dépôt d’un préavis identique. FO-RATP et Sud-RATP s’étaient déjà prononcés en faveur d’un mouvement reconductible depuis le 7 septembre, mais leurs appels n’avaient pas été suivis au-delà des mouvements d’une journée. Selon la direction, 16% des salariés y avaient fait grève le 23 septembre.
"Déni de réalité"
A la SNCF, les principales organisations syndicales se sont déjà réunies lundi. Le responsable Unsa-Cheminots (deuxième syndicat derrière la CGT), Jean-Daniel Bigarne, a indiqué à l’AFP "privilégier l’unité syndicale". "Si la CGT-Cheminots part, on les suivra, car le gouvernement ne bouge pas, il est dans un déni de réalité", a déclaré le syndicaliste.
La fédération CGT de la mer a elle aussi appelé mardi à "des mouvements de grève reconductible à compter du 12 octobre".
Le gouvernement "tente de jouer la radicalité"
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a déclaré à l’AFP mardi que "le principe d’arrêts de travail doit être discuté partout" car le conflit sur les retraites est entré "dans une nouvelle phase" et que "dans certains secteurs, les salariés sont disponibles pour des grèves qui ne se limiteront pas à vingt-quatre heures".
L’autre pilier de l’intersyndicale, la CFDT, évite elle d’opposer un veto à des grèves dans les entreprises ("si les salariés veulent aller plus loin, ce n’est pas moi qui les retient", a déclaré François Chérèque), mais son numéro deux, Marcel Grignard, appelle à "déjouer tous les pièges que tend le gouvernement", qui "tente de jouer la radicalité".