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Retraites : le PCF satisfait par Aubry

Publie le vendredi 29 janvier 2010 par Open-Publishing
15 commentaires

La secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet s’est félicitée aujourd’hui de la mise au point de Martine Aubry sur les retraites, estimant qu’évoquer un départ à 61 ou 62 ans avait été "une erreur très grave" de la part de la première secrétaire du PS.

"Je m’en félicite parce qu’il y avait beaucoup d’émotion parmi les hommes et les femmes de gauche. En fait, on était entrés dans le consensus du discours habituel de Nicolas Sarkozy sur le +travailler plus+", a déclaré Buffet interrogée sur TV5 Monde. "C’était une erreur très grave de la part du Parti socialiste", a-t-elle ajouté.

Aubry, qui avait évoqué il y a dix jours la nécessité d’un départ à la retraite "vers 61 ans ou 62 ans", a précisé mardi sur TF1 qu’elle ne parlait pas de l’âge légal, mais de l’âge effectif de départ. Et le Bureau national du PS a voté à l’unanimité un texte réaffirmant le principe du "maintien de l’âge légal du départ à la retraite à 60 ans".

Selon Buffet, plutôt que de toucher à l’âge de départ à la retraite, il "faut plutôt mener le débat sur le nouveau financement" des retraites en proposant par exemple de "faire cotiser les revenus financiers au même taux que les salariés".

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/27/01011-20100127FILWWW00569-retraites-le-pcf-satisfait-par-aubry.php


RAPPEL : le pseudo-revirement d’Aubry sur les retraites !

"Mardi soir, le bureau national du PS s’est prononcé pour le maintien de l’âge légal à 60 ans. Invitée de TF1 peu après, la première secrétaire du parti a suivi cette ligne.

Martine Aubry s’explique sur les retraites. Après avoir évoqué un âge de départ à 61 ou 62 ans, la première secrétaire du PS a assuré mardi soir sur TF1 qu’il n’était pas question de toucher au symbole des 60 ans. Cela « doit rester un droit mais la réalité, aujourd’hui, c’est que beaucoup de Français partent à 61 ou 62 ans, c’est ce que j’avais dit », a-t-elle expliqué. Il y a plus d’une semaine, lorsqu’elle avait évoqué le sujet sur le plateau du « Grand jury RTL-LCI-Le Figaro », ses propos avaient provoqué une levée de boucliers sur l’aile gauche du PS.
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Mardi soir, avant son intervention, le bureau national du PS s’était prononcé à l’unanimité pour le maintien de l’âge légal à 60 ans. « Martine Aubry n’a jamais dit qu’elle était favorable à la remise en cause de l’âge légal du départ à la retraite à 60 ans », a assuré le porte-parole du PS, Benoît Hamon, quand, de son côté, Claude Bartolone précisait : « Notre lecture, c’est que les 60 ans, c’est un droit, pas une obligation. » Mais les socialistes se sont au moins accordés sur les grands principes : maintien du régime par répartition et extension des recettes de financement aux revenus du capital. Le tout, sans psychodrame.

 » L’analyse vidéo de François-Xavier Bourmaud, journaliste politique au Figaro :

Dans la foulée, Martine Aubry a donc pu commenter l’intervention du chef de l’État lundi soir sur TF1. « Je l’ai trouvé inquiétant. J’ai trouvé inquiétant, alors que la France a tant d’atouts, qu’il n’apporte pas de solutions », a-t-elle assuré. Les socialistes avaient donné le ton général tout au long de la journée. « On sent bien, depuis deux ans et demi, qu’il y a quelque chose de cassé, qu’il ne peut pas se reconstruire, qu’il ne peut pas renouer avec nos compatriotes », a dénoncé Manuel Valls sur RTL. Saluant l’attitude du chef de l’État, François Hollande l’a toutefois jugé « en panne de cohérence et en incantation ».

En s’opposant à Nicolas Sarkozy, le PS refait son unité, mais pas seulement. Le parti est actuellement porté par une vague de sondages qui lui prédisent de bons résultats aux élections régionales de mars. Le prochain sera publié cette semaine dans Paris Match. Cette enquête Ifop crédite les socialistes de 27 % des intentions de vote au niveau national. Un score d’autant plus fort qu’à côté les Verts ne sont cotés qu’à 13 %. À gauche, le PS espère donc reconquérir son rôle de centre de gravité.

Ambitions présidentielles

En face, l’UMP est crédité de 27 % au niveau national, mais « se trouve aux prises avec deux difficultés majeures liées à la perspective du second tour : les très insuffisantes réserves de voix dont elle pourrait bénéficier le 21 mars et la capacité du Front national - fort de 8,5 % d’intentions de vote - à se maintenir dans une dizaine de régions au soir du premier tour », souligne l’Ifop. Au PS, on veut croire que les élections régionales « sont maintenant entrées dans une phase de cristallisation », selon un membre de la direction. En clair, que les scores n’évolueront plus beaucoup d’ici au scrutin.

Pas question dès lors pour les socialistes de laisser transparaître de trop fortes divergences internes, les électeurs n’apprécieraient pas. Pourtant, çà et là, commencent à s’affirmer les ambitions présidentielles des uns et des autres.

http://www.lefigaro.fr/politique/2010/01/27/01002-20100127ARTFIG00057-le-ps-defend-toujours-la-retraite-a60ans-.php

Messages

  • Le PCF ne se méfie pas d’Aubry ? Même pas un peu ?

  • Oui, ben alors dans ce cas, le PCF se satisfait de peu !

    Se satisfaire d’un allié qui revendique la retraite jusqu’à 62 ans, et à qui il faut une semaine pour réagir et dire qu’il s’agissait d’une erreur, finalement....

    C’est un allié plutôt louche, non ?

    Ou bien le PCF a-t-il oublié les déclarations des autres dirigeants du PS, Valls, Montebourg, etc ? ? ? Pourtant ces déclarations ont été faites quelques heures, voire quelques jours après celles d’Aubry.

    D’un autre côté, le Bureau National du PS déclare hier, solennellement, son attachement à la retraite à 60 ans.

    A quelques semaines des élections, ça prouve bien le caractère électoraliste du PS qui de l’autre coté des Pyrénées se prononce pour la retraite à 67 ans !!!!!!

    Comment ça ? Je vois le mal partout ? Je suis un anti social- libéral primaire ?

    D’accord, je suis prêt à le reconnaître, dès que le Bureau National du PS fait une déclaration en faveur d’un retour aux 37,5 annuités de cotisation et pour un financement des retraites par une taxation des revenus financiers.

    Quant au PCF qui se satisfait de très peu, il devrait se souvenir du dicton : "qui se ressemble s’assemble...."

    Jak

    • Être satisfait (de l’aveu d’une erreur...) ne signifie pas, être aux bottes.
      Et puis il faut savoir ce que l’on veut.
      Laisser la droite prendre de l’ampleur et diviser encore un peu plus la gauche, ou bien tenter de souligner les points d’accord (sans oublier de souligner les points de désaccord mais sans pour autant non plus cracher sur tout ce que disent les autres partis dans le simple but de contester), pour réaffirmer les enjeux commun des partis de gauche et lutter ensemble contre la droite ?
      Certes, à de nombreux points de vue, le Parti Socialiste est aujourd’hui un parti de droite, mais même reconnaitre un point d’accord (aussi minime soit-il) ne relève pas de l’hypocrisie, mais de l’honnêteté et du bon sens.
      À quoi bon cracher et critiquer tout ce que font les autres partis ? Ca n’avance à rien, il faut être objectif et honnête en politique, car il y a des gens qui dorment dehors ou qui ne peuvent vivre correctement, et c’est pas en se divisant tous qu’on fera bouger les choses.

  • Pauvre PCF ! Pour quelques places sans grande importance il aura tout avalé, le virage à droite de 83, la mise en place des marchés financiers avec Beregovoy Naouri Fabius, les privatisations de Jospin... enfin une liste presque aussi longue que celle des mensonges de Sarko ,un ancien ministre qui s’allie avec Frêche...etc etc

  • Au-delà des mots, il y a les faits, indiscutables :

    1) Durant la gauche plurielle PS PCF Verts de 1997 à 2002, le gouvernement n’a pas aboli la contre-réforme anti-retraite de 1993 par Balladur (qui touchait le privé).

    2) Durant la campagne de 2007, le PS n’a à aucun moment évoqué l’abolition de la contre-réforme anti-retraite de 2003 par Fillon (qui touchait le public).

    Ceux qui s’imaginent que le PS va être du côté des travailleurs en 2010 pour défendre ce qui reste des retraites sont de grands naïfs.

    Et ceux qui vont aller cogérer les régions avec le PS, hum... Z’ont intérêt à être souples, parce que des grands écarts comme ça...

    Chico

  • Comme d’habitude, le PS tape un coup à droite (Martine Aubry), un coup à gauche (vote du BN du PS) et le PC s’en satisfait...

    La droite prolongera l’âge de la retraite après 60 ans et la gauche, si elle rrevient au pouvoir, conservera cette "réforme"

    Jospin nous avait déjà fait le coup avec la réforme Balladur de 1993 qui a réduit considérablement le montant des pensions en faisant passer le calcul de la pension basée sur des dix meilleures années avant 1993 aux 25 meilleures années maintenant !

    Martine Aubry gagne les congrès à gauche (surtout pas d’alliance avec le Modem...), s’entoure du pauvre Benoit Hamon pour se donner une caution de gauche mais dirige Lille avec le Modem !

    MGB s’en satisfait ! rien d’étonnant pour celle qui est restée jusqu’au bout avec JLM dans un gouvernement Jospin qui a privatisé plus que la droite et qui n’a fait aucune réforme des retraites...

  • et oui ! et ce soir à Montpellier, je parie que Marie Georges va dire que c’est grâce au front de gauche que la direction du PS a reculé ! moi je crois que c’est plutôt en raison des sondages qui montrent qu’une grande majorité de la population veut garder à 60 ans l’âge possible de partir ! reste de touter façon le retour à 37,5 années ! et là c’est plutôt silence radio !

  • Bonsoir,

    Ça tombe bien. Concernant le NPA, son hebdomadaire, Tout est à nous !, consacre le dossier central de sa dernière livraison du 28 janvier (pages 6 et 7) à la protection sociale et à la défense du salaire socialisé. S’agissant des retraites, dans le cartouche « Propositions du NPA », on lit :

    « RETRAITES

     » • abrogation des mesures Balladur de 1993 et de la loi Fillon de 2003.

     » • création d’un régime de retraite unique pour tous (public/privé).

     » • départ à la retraite après 37,5 annuités de travail, de chômage, de formation et d’études, à 60 ans maximum (moins pour les métiers pénibles).

     » • calcul du taux de remplacement à 75 % du dernier salaire et, quoi qu’il en soit, pas de retraite inférieure au SMIC (qui doit être réévalué). »

    On est donc bien d’accord.

    Bien à toi.

    Pierre Granet, militant NPA de Midi-Pyrénées

  • Normal que le PCF soit satisfait quelles que soient les déclarations du PS : nous sommes en période électorale...CQFD.

    • juste pour info , un extrait du discours de MGB le 26 janvier à toulouse à propos des retraites !

      "Parlons-en des retraites !

      Quelle mouche a encore piqué le Parti socialiste de Martine Aubry ?
      Quelle folie de vouloir entrer dans la danse avec Nicolas Sarkozy et d’accepter de repousser encore l’âge de départ à la retraite.

      Car enfin, cette histoire de l’allongement de l’âge de la retraite, c’est surtout un bon moyen de réduire un peu plus les pensions.

      Tout le monde sait que les entreprises licencient massivement les plus de 55 ans, tout le monde sait qu’avec le chômage et la précarité, il est de plus en plus dur d’avoir accès à une retraite à taux plein.

      Sarkozy et les siens en appellent au consensus et bien, au Front de gauche, nous n’en voulons pas, nous voulons rompre avec leurs logiques.

      Pour nous, la seule voie de progrès, c’est instaurer une cotisation sur le capital financier, c’est d’arrêter la spirale des baisses de charges et de mener une politique de développement de l’emploi qualifié.

      Chère Martine, il n’y a pas de miracle. Le prix à payer pour sortir de la crise du financement, c’est de sortir du « laisser-faire » libéral. Alors, ici à Toulouse, pas touche à nos retraites. "

    • Pour nous, la seule voie de progrès, c’est instaurer une cotisation sur le capital financier, c’est d’arrêter la spirale des baisses de charges

      Pffffffff..... Ce ne sont pas des CHARGES mais des COTISATIONS !

      Ce sont les libéraux qui utilisent le mot CHARGE, avec sa connotation négative, alors qu’il d’agit en fait d’une partie socialisée du salaire.

      Chico

    • exact !!!

      il fallait mettre ce terme entre guillemet par écrit, car à mon avis, elle a repris volontairement les termes du medef dans son discours, MGB connaît ce dossier !!! Elle fait bien la difference entre "charges" et cotisation , investissement social !!
      Mais sur le fond les propositions du PCF sont claires , sur le financement de la protection sociale !
      Les militants ne lâchent rien et surtout pas Croizat !!!

      Pour la secu, le pcf reste sur cotisations sociales, élections à la secu sur liste syndicale (CNR) , et contribution des revenus financiers à la même hauteur que pour les salarié(e)s
      Ce qui fait immédiatement 70 milliards d’euros !
      Pas d’étatisation via l’impôt ,pas de csg , taxe carbone , TVA sociale etc..

  • on n’oublie pas que c’est le figaro hein...