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Révélation Wikileaks : les Etats-unis finance depuis 2006 des groupes d’opposition en Syrie pour déstabiliser le pays
Publie le samedi 23 avril 2011 par Open-Publishing1 commentaire
Révélation Wikileaks : le gouvernement des Etats-unis finance depuis 2006 plusieurs groupes d’opposition et une chaîne de télévision en Syrie pour renverser le régime
Deux textes confidentiels attribués au département d’Etat des Etats-unis indiquent que Washington finance des groupes de l’opposition syrienne et une chaîne de télévision avec comme intention de renverser le président Bachar Al-Assad.
Traduction AC d’un article d’Avante, hebdomadaire du PC Portugais, pour http://solidarite-internationale-pc...
Les informations publiées dans l’édition de lundi du Washington Post révèlent les liens, depuis 2006, du gouvernement nord-américain avec une chaîne du satellite dont le siège se trouve à Londres, Barada, et dont les émissions ont commencé en avril 2009, ainsi qu’avec des groupes qui ont comme objectif de provoquer la chute du régime mené par Al-Assad.
Dans les cinq dernières années, soutient le quotidien sur la base d’informations fournies par Wikileaks, au moins six millions de dollars auraient été affectés pour « appuyer des programmes et des dissidents en Syrie », bien que, à la demande des autorités nord-américaines, le journal se soit abstenu de divulguer le nom des bénéficiaires.
La télévision a été parmi les plus enthousiastes propagandistes des manifestations qui, depuis la mi-mars, contestent le pouvoir syrien, mais son directeur, Malik Al-Abdeh, ne confirment pas le financement nord-américain, admettant juste recevoir des fonds d’ « entrepreneurs indépendants syriens ».
Les documents obtenus par Wikileaks font surface précisément au moment où les autorités syriennes accusent les groupes contestataires d’être au service d’intérêts étrangers. Pour l’exécutif de Damas, les « instigateurs de la violence » sont responsables de la mort de plusieurs civils, et il donne comme exemple les événements dans la province d’Homs, où un groupe de bandits a commencé à tirer sans discernement sur des policiers et des civils jusqu’à l’arrivée d’un contingent de l’armée.
Fin mars, la Syrie a arrêté un individu de nationalité égyptienne et nord-américaine qui a avoué avoir reçu de l’argent pour prendre des photos qui apporte des images de l’existence de troubles dans le pays.
Déjà la semaine passée, les autorités syriennes ont arrêté trois membres d’une supposée cellule terroriste responsable du chaos généré durant les manifestations populaires. Tous ont avoué être les auteurs d’actes de sabotage contre des bâtiments publics et avoir ouvert le feu sur des civils et des agents de police.
Les hommes ont également admis que leur contact était le député libanais Yamal Al-Yarrah, membre du parti de Saed Al-Hariri, premier-ministre du Líban.
La semaine dernière encore, des franc-tireurs ont tué un soldat dans la ville de Banias, où, tout comme à Damas ou Deera, sont organisé des manifestations avec des milliers de personnes contre et pour le président Al-Assad.
Les initiatives se sont finies presque toujours par des affrontements entre les forces de l’ordre, les partisans et les contestataires du régime. Les médias internationaux parlent de dizaines de morts et de blessés, mais les autorités syriennes nient toute responsabilité pour ce qui est des victimes et prétendent que l’on amplifie le conflit et que l’opération d’intoxication de l’opinion publique internationale est manifeste.
Messages
1. Révélation Wikileaks : les Etats-unis finance depuis 2006 des groupes d’opposition en Syrie pour déstabiliser le pays, 24 avril 2011, 11:12, par Copas
Comme pour les autres régimes du monde dit "arabo-musulman" les masses en ont plein le cul des teignes dictatoriales accrochées à leur dos, elles veulent respirer et avoir une partie des libertés qui ont été arrachées par les masses en Europe et auxquelles on tien tant.
De Bharein à la Jordanie, de la Palestine au Qatar, de la Libye à la Syrie, de l’Iran à l’Algérie , du Soudan au Burkina Fasso , de la Tunisie au Maroc, du Yemen à l’Oman , de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite au Koweit, de l’Irak à la Mauritanie, etc...
Ca c’est une énorme réalité populaire qui est disparate en matière d’importance pour descendre dans les rues mais qui est énorme.
Réduire cela à une manip impérialiste est tout à fait risible et peu sérieux. Ou de gens qui veulent un régime islamiste est réducteur.
Maintenant, les tentatives des différentes claques impérialistes pour rentrer dans le jeu et se replacer existent de façon évidente.
Mais elles n’expliquent pas les soulèvements, de la même façon que le Niqab n’explique pas le soulèvement libyen, ou la liberté de commerce des petits vendeurs de légumes n’explique pas le soulèvement tunisien, de la même façon que quelques blogueurs face-bookiens ayant été faire un stage de formation au USA, parmi tous ceux qui ont appelés au soulèvement égyptien , n’expliquent pas les milliers de grèves en Egypte, etc.
Ces mouvements et ces batailles démocratiques sont extremement importants et ne se résument pas à des complots .
Que les USA grenouillent quel scoop !
Wikileaks nous transmet une info très utile. Par contre il est surprenant que l’appareil américain ait eu tant de retard : seulement depuis 2006 ?
Ca me parait très improbable. Ou alors ils ont sérieusement perdu la main. Ce qui n’est pas impossible, depuis un moment il existe d’énormes divergences entre les claques impérialistes (et des fois à l’intérieur d’un même état, comme aux USA ou l’état a été divisé entre sionistes, mubarakiens et Obamastes).
Sur le fond ce que nous voyons c’est l’épuisement de régimes violents , corrompus, bourgeois et une irruption énorme des masses sur la scène politique et pour leurs libertés.
Que cela se fasse avec énormément d’illusions, et des grenouillages en sous main des claques impérialistes n’y change rien au fond (sauf peut-être en Libye et encore c’est très loin d’être joué).
Ce n’est pas Free Europa qui a fait tomber les régimes de l’Est (où il y avait plus à défendre en conquêtes sociales que dans les régimes bourgeois arabes), ce ne sont pas les batailles impérialistes en sous-main qui ont fait tomber ces pays , mais leurs contradictions profondes, USA ou pas.
Que faire vis à vis des drames qui s’y passent ?
S’en laver les mains ?
De nombreux médecins en Europe ont des passeports syriens (ce sont de fait souvent des Palestiniens) et les liens de fait existent et sont étroits avec tous les peuples du tour de la Méditerranée
On ne peut pas ne pas soutenir leurs aspirations aux libertés individuelles et collectives, aux libertés démocratiques (en Syrie comme ailleurs c’est le moteur de fond, même si il existe par ailleurs des groupes régressifs là dessus, comme en Égypte).
Ou alors on est des gros salauds de brailler pour nos libertés quand on combat contre le droit des arabes à arracher les leurs.
Mais tout cela ne changera rien de l’engrenage des événements.
Lutter contre l’impérialisme ce n’est pas se mettre du côté de ceux qui bâillonnent leurs peuples, surtout qu’ils tomberont quand même , mais se mettre du côté des masses en mouvement en même temps que lutter pour virer les impérialistes.