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Revirement à 180 degrés pour l’icône de Lutte ouvrière

Publie le vendredi 16 novembre 2007 par Open-Publishing
9 commentaires

Revirement à 180 degrés pour l’icône de Lutte ouvrière : elle n’exclut pas des alliances locales avec le PS lors des municipales.

Petite révolution chez les trotskistes. Alors qu’Arlette Laguiller vient de rejeter la proposition d’un nouveau parti anticapitaliste avancée par Olivier Besancenot de la LCR, après une rencontre au sommet des deux partis frères ennemis trotskistes, elle envisage au même moment des alliances locales avec la gauche et surtout le Parti socialiste.

Comme le révèle Le Parisien, des pourparlers sont en cours dans plusieurs villes de France comme Lorient ou Angers. Exemple édifiant, aussi, à Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor. Lutte ouvrière (LO) a envoyé un courrier le 3 novembre pour faire une offre de service à la tête de liste PS Danielle Bousquet : "Dans le contexte d’offensive brutale de la droite et du grand patronat, nous serions ouverts à l’idée de participer à une liste commune avec d’autres forces de gauche… Notre participation à votre liste pourrait peut-être contribuer à la reconquête de la municipalité".

« Pas prêts à renier le marxisme »

LO ne se serait pas montrée trop « gourmande » et pourrait, en cas de victoire, obtenir un élu pour constituer une gauche plurielle inédite (Trotskistes, PC, PS, Verts). « Il n’y pas de consigne générale, chaque structure locale de LO discute au cas par cas, selon les villes et en fonction de la réalité sur le terrain, avec l’ensemble de la gauche », tient toutefois à préciser Laguiller. Avant d’ajouter : « Ce qu’on ne veut pas, c’est nuire à la gauche dans les endroits où elle est fragile, ni nuire au PCF là où le PS veut lui prendre la mairie ».

En 2001, LO était déjà présente dans une centaine de villes. D’éventuelles alliances entre LO et le PS seraient une innovation pour l’organisation trotskiste. But de la manœuvre : renforcer son poids politique. Mais, souligne Arlette Laguiller, LO reste attachée à ses « programmatiques politiques : le marxisme, le communisme, le trotskisme. On n’est pas prêts du tout à renier tout cela », tranche-t-elle clairement.

Comment alors, dans ses conditions, trouver un accord avec un PS dont la ligne se veut social-démocrate ? Laguiller dit avoir l’habitude « des aléas électoraux », et assure avoir « les yeux tournés vers l’avenir et le renforcement » de son parti, qui se réunira en Congrès les 1er et 2 décembre.
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Messages

  • BJR A TOUS , de mon point de vue ,ayant toujours voté au premier tour arlette , et n’ayant pas le choix d’une vraie gauche ,j’ai voté ségo , qui si elle avait été elue aurait dejà ,relancer la
    machine sociale (doubler les alloc de rentrées scolaire ,creé un suivi avec un revenu jeune ,et n’aurait pas filer 15milliards au nantis ,) ,qui plus est ,meme si mes pensées sont a gauche de la gauche ,elle aurait été une excellente ambassadrice du peuple français , car nico ,passe pour un gogos ,dans le monde entier ,avec sa superiorité affiché ,une chose est sur ,il faut le détroner
    par tous les moyens ,car avec son flirt bush / MERKEL ,son ADN voté ; sa politique sociale catastrophique ; quand je pense qu’il a essayé de nous faire avaler que c’était pas lui qui tenait
    les manettes entre 2002/2005 ; ponce pilate ,je vous dis ,mais d’un oeil ,celui d’un monstre qui cire les pompes du medef ( 600millions eur dans les caisses uimm),et dine en tete a tete avec
    tous ces cons de people qui viennent nous vendre leur merde chez nous ; je veux pas vous
    casser le moral ,mais la derniere ,vous la savez au moins : " apres avoir voté la reforme de la
    carte judiciaire ,ou 200 tribunaux seront fermés ,DATY évoque la possibilité d’une franchise sur
    l’aide juridictionnelle , ces tribunaux qui defendent les gens ayant un minimum de revenus inferieur a 1000 eur mois ; donc ce seras un nouveau coup de grace porté aux petits peuple comme un "ticket moderateur" du justiciable entre 15 ET 40 EUR ; apres la franchise medicale ,
    la franchise du justiciable ; là ,je dis STOP ,tous dans la rue ,et calmons les une bonne fois pour
    toutes ,ces dangereux assassins du peuple ; les jeunes ,reveillez vous , AVANT que cette droite
    arrogante ,charognarde , affame definitivement les jeunes ,et suicide les vieux ; un 68TARD
    rebel qui tire la sonnette d’alarme ; 39 est pas loin ,pensez y !! .. skeptyky le vieux renard !!

    • il semblerait donc que les alliances électorales locales avec le PS soit le domaine réservé et fermé du PCF ?

      c’est ce qu’on pourrait croire à la lecture de tous les textes critiquant le fait que LO envisage des accords municipaux à gauche

      quand LO ne fait pas d’accors, on raconte que c’est un groupe sectaire

      quand LO est prête à faire des accords, on raconte que c’est une organisation opportuniste

      faudrait quand même choisir

    • 83***197 ou la mauvaise foi érigée en dogme !

      Il ne faut pas renverser les rôles:d’habitude c’est quand le PCF à des alliances municipales avec le PS il trahit,quand c’est LO c’est bien.

      Que disait tu sur le PCF quand il était seul à proner ces alliances ?ça y est c’est devenu "soft" ?

      Pendant des années LO a craché sur les alliances permet nous d’être surpris.

      Mais parfois les prinçipes de réalité sont la:front commun de toute la gauche pour contrer Sarko et sa politique...même si le PS n’est pas trés chaud,ni trés virulent.

      Les révolutionnaires sont la pour mettre de l’ambiance non ?

      Jean Claude Goujat

      PCF Landes

    • mais, qui a dit et où est-ce écrit qu’avoir une alliance électorale du PCF avec le PS pour les municipales serait une "trahison" ?

      certainement pas LO

      pas un mot de LO à ce sujet en 2001, pas un !

      la campagne de 2001 de LO n’abordait pas cette question d’alliances municipales
      et, d’ailleurs, n’a jamais, absolument jamais, attaqué les municipalités de gauche

      pas un tract à ce sujet (trouve le, prouve le !)

      on ne fait pas de la politique en présupposant ou en déformant
      la position des autres

      je ne vois pas en quoi cette évolution de LO serait négative...

    • d’habitude c’est quand le PCF à des alliances municipales avec le PS il trahit,quand c’est LO c’est bien.

      Ben quand c’est le pcf qui se couche devant le pcf, c’est de l’oportunisme le plus plat, et ça ne lui a vraiment pas réussi

      Quand c’est LO, c’est de l’oportunisme tout autant, et je pense que cela sera une pantalonnade encore plus ridicule que quand c’est le pcf

      Au moins, le pcf a des choses a sauver, et pas tout a fait ridicules

      Marc LCR

    • S’allier actuellement avec le PS pour des municipales ne peut se faire que dans des cas locaux très exceptionnels. Il faut que dans ces cas il y ait des socialistes socialistes (et non des nomenclaturistes bourgeois) engagés en rupture du PS.

      Ca ne semble pas être le cas.

      On a plutôt affaire à une tambouille partant d’une analyse électoraliste (penser qu’une gauche unie gagnerait plus facilement que plusieurs listes) qui mélange le terme d’unité de la gauche qui n’a plus de base de classe maintenant avec celui de la recherche d’unité des travailleurs, des militants de gauche réelle.

      La situation actuelle nécessite une détermination, la séparation claire et la détermination d’un camp (apte à construire une force nouvelle et puissante). Là , comme dans la critique faite au PCF, on ne sert que d’étrier à un parti de droite, on crée une formidable confusion avec les TCéïstes, les ultra-libéraux.

      Reconstruire une classe populaire prenant conscience et confiance en elle, c’est prendre en compte le nouveau de la situation, les problèmes nouveaux immenses qui existent, inédits depuis 1 siècle, et déterminer une frontière entre la bourgeoisie et les classes désheritées. Le PS est en face, on ne peut s’allier avec eux, sauf sur nos positions, et qu’elles soient comprises ainsi part toutes et tous, sauf en ayant accumulé une force considérable, sinon on fait le travail pour la droite sociale-liberale.

      Car la question est là et elle s’est répétée également dans le comité Riposte, et dans d’autres cas, le PS ne signe maintenant que sur ses objectifs (une politique de droite souriante) et rien d’autre. Il n’apporte rien au mouvement social, seulement de la faiblesse, car il n’existe pas parmi les travailleurs (en dehors que par des electeurs atomisés).

      Seuls des gens du PS en rupture peuvent avoir l’indépendance suffisante pour accepter de passer des alliances acceptables (défense et appui aux mobilisations sociales, réquisition des appartements vides, aides aux organisations de travailleurs, programmes sociaux audacieux, etc..... Bref pas la Mairie de Paris !).

      Et c’est très rare dans un tel parti où les oppositions se couchent avec régularité devant la caste qui les dirige. Le PS n’est plus qu’une machine électorale.

      LO ferait mieux de construire le parti que leurs potes de la LCR proposent, en attendant que les communistes fassent leur révolution dans le parti et s’unifient à ça. Ces questions ne se distinguent pas des luttes sociales, ne se distinguent pas des questions électorales, ...., il faut avoir un minimum de cohérence globale ....

      Et je vous prie : pas de négociations secrètes ! Pas de tractations où seuls les travailleurs, les militants de gauche ignorent ce qui se passe pendant que les médias de droite sont eux au parfum !

      Copas

  • LO n’a jamais été un parti révolutionnaire : pour s’en convaincre il suffit de se rappeler que c’est une organisation qui ne refait surface qu’au moment des élections présidentielles avec comme cible principale le PCF.

    C’est aussi l’organisation qui sert toujours les intérêts des puissants : appel à l’abstention au moment du référendum de maastricht, prise de position plus que tardive quelques mois seulement avant le référendum sur le TCE alors que le PCF était en campagne depuis plus d’un an déjà contre. Sans oublier le refus de voter au parlement européen l’idée de travailler à la mise en oeuvre de la taxe tobbins et j’en oublie sûrement ... ah oui : qui finance cette organisation déjà ?

    • on sent dans ce message toute l’aigreur du "PT" et ses calomnies de type staliniennes. Il est vrai que l’entrisme jospiniste (entre autres) au PS (dans quel but, pour quels résultats ?), les pétitions depuis 40 ans ’où sont elles stockées ? (dans quel but, quel en est le résultat ? le choix d’un petit patron vivant malgré tout de l’exploitation de ses 3 ? salariés (on ne se demande même pas d’où vient l’argent) et de surcroît maire (le maire comme dernier rempart de la démocratie..) fondent le parti des travailleurs. Maastricht, voté ou non, constitution européenne, votée oui ou non n’empècheront pas le capital d’imposer ses lois, elles reviennent d’ailleurs par la petite porte et il y faudrait d’autres luttes et pas dans les urnes cette fois. Quant aux"alliances" locales de LO pour des municipales, elles ne se feront pas en taisant quoi que ce soit du programme le programme du PT de reconquête de la démocratie devait être celui de Jospin, il faut croire et celui du candidat des Maires...

  • Lutte Ouvrière et les Municipales à venir
    Une fois de plus, on a pu vérifier à ce propos les capacités d’affabulation d’une partie de la presse, du Figaro à Libération en passant par le Parisien et France Inter.

    Il a suffi d’une lettre envoyée par un de nos camarades de Saint-Brieuc à la socialiste qui dirigera la liste de gauche aux Municipales de cette ville, pour que la presse se laisse aller. Il a suffi ensuite qu’un journaliste du Parisien transforme ce fait mineur et titre : « LO : Arlette offre ses services... au PS » pour que, deux jours après, un autre journaliste, de Libération cette fois, affirme que c’est Arlette Laguiller qui a écrit à la tête de liste socialiste de Saint-Brieuc. Ce journaliste n’avait sans doute lu que le titre de son confrère du Parisien.

    Or la réalité est plus que différente. Rappelons qu’aux élections municipales précédentes, nous nous sommes présentés dans 123 villes, ce qui représentait 5 000 candidats. Étant donné que ces élections, comme toutes les autres, ne sont pas très démocratiques, nous n’avons eu que 33 élus et nous n’avons pas eu d’élus dans des endroits où nous faisions des scores bien meilleurs que là où nous en avons eu. Il faut dire que c’est une élection à deux tours, si aucune liste n’a la majorité absolue au premier tour. Là où il y a deux tours, il faut avoir obtenu 10 % des voix au premier pour pouvoir se présenter au deuxième.

    Ce qui fait que la plupart de nos élus l’ont été dans des communes où une liste avait atteint la majorité absolue dès le premier tour, une partie des sièges étant alors répartie à la proportionnelle.

    Pour 2008, nous préparons à nouveau des listes Lutte Ouvrière qui seront au moins aussi nombreuses qu’en 2001. Le problème est que nous ne voulons pas que, dans la situation politique actuelle, nos listes puissent nuire aux listes de gauche.

    C’est pourquoi nous avons engagé des discussions avec les listes de gauche qui nous sollicitaient et, dans d’autres cas, nous avons pris l’initiative en nous adressant aux candidats du PCF.

    Nous ne faisons pas cela pour avoir des élus car, des élus, nous pouvons en avoir en nous présentant indépendamment comme en 2001.

    La palme de l’ignorance journalistique revient à Hélène Jouan, de France Inter, qui veut nous donner une leçon de pureté révolutionnaire. Selon elle, il y aurait une incohérence idéologique à accepter de faire alliance avec la gauche aux Municipales et de refuser l’offre de la LCR pour construire en commun un parti anticapitaliste. Disons-lui que figurer sur une même liste à des élections municipales ne signifie pas construire un parti en commun. Personne dans les colistiers que nous contactons actuellement ne nous demande de nous dissoudre pour rejoindre leur parti, ce que fait, en substance, la LCR.

    Ces journalistes rappellent qu’Arlette Laguiller a pourtant déclaré cet été « regarder avec sympathie » la tentative de la LCR, mais regarder avec sympathie et participer, c’est différent. Quand Georges Brassens trouvait sympathiques les amoureux qui se bécotaient sur les bancs publics, il n’allait pas s’asseoir entre eux pour se mêler de leurs affaires de cœur !

    Roger GIRARDOT