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Révolutions en Tunisie, Egypte, Lybie
Publie le lundi 14 mars 2011 par Open-Publishing4 commentaires
Arrêt de la répression !
Pour l’auto-organisation de la population !
En Tunisie et en Egypte, les manifestations ont réussi à chasser les dictateurs qui oppressaient leur population. Le mouvement en Afrique du nord et au Moyen-Orient montre que la rue peut décider de l’avenir d’un pays. Ces révolutions ont apporté plus de liberté d’expression, des libertés politiques, des augmentations de salaires pour les travailleurs et ont montré que la voie révolutionnaire n’est pas dépassé ou d’un autre siècle.
La violence présente lors de ces révolutions est du coté de la police et de l’armée. Ces mouvements pour améliorer les conditions de vie sont durement réprimés. La police a tiré sur les manifestants et a procédé à des arrestations politiques en Tunisie et en Egypte. En Lybie le dictateur Kadhafi fait bombarder des villes, il y a des milliers de morts.
La limite principale des révolutions en cours est le manque d’auto-organisation des travailleurs, des étudiants, des paysans, des petits commerçants et des chômeurs. Le gouvernement provisoire laisse en place le régime et ne dépend pas de la population. Le gouvernement provisoire est en fait le gouvernement de l’ancien dictateur avec des aménagements, comme la démission des ministres les plus compromis. Il y a la même police qui tirait à balles réelles sur la foule, l’armée est toujours en place, le capitalisme est préservé. Il faut que la révolution se structure par l’organisation de la population dans des conseils sur tout le pays pour prendre en main les problèmes et décider de l’avenir de la révolution.
Les principaux changements dans la société ne s’obtiennent pas avec un bulletin de vote, mais par la mobilisation révolutionnaire des masses. Après la vague révolutionnaire en Afrique du nord, le concept de « la révolution citoyenne par les urnes » est plutôt ridicule. Malgré leurs limites, les révolutions en cours sont un exemple de lutte contre la dégradation des conditions de vie et de travail, la misère, l’oppression que le capitalisme apporte.
Messages
1. Révolutions en Tunisie, Egypte, Lybie, 14 mars 2011, 12:52
et après............................
2. Révolutions en Tunisie, Egypte, Lybie, 14 mars 2011, 13:51, par Copas
les processus d’organisation sont en cours,
– politiques (création d’un front) et syndicaux en Tunisie (la bataille interne dans l’UGTT), les questions de l’auto-organisation de fait existent avec le souffle de la révolution en déplaçant la base de l’UGTT et en la rapprochant dans certains cas des habitudes de mobilisation de la jeunesse.
Les batailles en cours sont sur le terrain social et sur le terrain : la capacité de faire reculer le pouvoir qui brule ses gouvernements à grande vitesse.
Par ailleurs les bandes armées du régime, en civil, de flics en civil, très nombreux, continuent d’intervenir aux côtés de la police du régime pour réprimer les manifestations et les mouvements. L’absence de candidature du mouvement ouvrier au pouvoir, qui s’exprime par le manque de décision à constituer un gouvernement de classe
– pour ce qui est de l’Egypte , il y a la création de nouveaux syndicats qui se fait rapidement dans le courant des batailles , des grèves, des manifs pour obtenir des avancées (avec pas mal de victoires),il y a également la création d’un front avec des révolutionnaires, des petits groupes qui se construisent, des représentants de travailleurs en lutte, etc...
il existe quelque part le même processus de répression du mouvement social avec une tentative de lever des franges qui ont été aux origines du soulèvement contre le mouvement ouvrier naissant , contre les grèves
Néanmoins le régime continue de reculer, comme en Tunisie, sous les vagues de protestation populaire (sur la police, sur les ministres, sur le statut de Moubarak, etc..)
– pour ce qui est de la Libye, les processus d’auto-organisation de fait (les forces politiques et syndicales pré-existantes sont quasi-inexistantes) sont nombreux dans les villes libérées du tyran et sa clique.
Ces processus avec de faibles conseils réunissant ce qui reste d’autorités "morales" qui essayent de coordonner les efforts de la population alors qu’il n’y a plus aucun morceau de l’appareil d’état qui fonctionne car ce dernier n’existe plus, sont de fait des processus d’auto-organisation dans un des pays où les forces politiques pouvant encadrer ces processus n’existent pas.
la question de la guerre est malheureusement à l’avenant. Le mouvement insurrectionnel populaire n’a pour l’instant pas l’organisation et les moyens nécessaires pour repousser la force militaire fasciste de Kadhafi qui elle est concentrée, très bien armée (pour ce qu’elle a à faire, c’’est à dire écraser un soulèvement populaire) et n’est pas touchée de divisions autres que des démissions individuelles.
La question du soulèvement populaire réside dans la capacité de celui-ci de se doter d’une armée populaire susceptible de faire face à une autre armée très bien équipée.
Cette question non résolue amène le gouvernement de fait du soulèvement à accepter de demander de l’aide à l’ONU et à accepter le paiement de l’aide par des mots de la part de Sarkozy.
les questions de l’insurrection résident essentiellement dans la capacité de monter en organisation, controler et organiser les mouvements chaotiques de jeunes qui se saisissent de pick up et de véhicules individuels pour foncer avec quelques fusils contre des unités sur-armées, bien entrainées, bien coordonnées...
la force aérienne du facho est faible et ce que l’insurrection a besoin c’est d’organisation, d’armes, et de quoi effacer cette maigre aviation (des missiles sol-air suffisent, ils ont en outre l’avantage de pouvoir s’occupper d’autres tentatives aériennes, si nécessaires)
l’insurrection populaire est très largement soutenue par la population, les 2 ou 3 villes reconquises par les fascistes sont vides de population , personne pour crier son soutien à Kadhafi, sauf des jeunes venus de la capitale et déguisés en civil...
Rien à voir avec les manifs gigantesques de l’opposition Car elles sont gigantesques et toujours gigantesques comme à Masrata qui a subit plusieurs attaques de blindés, repoussées, et qui a eu ensuite de grandes manifs (c’est une ville de la taille de Nice ou Toulouse) :
l’attaque du 6 mars sur Masurata
après
ensuite
le soutien aux peuples en lutte pour chasser les clans bourgeois dictatoriaux est essentiel, cette bataille est un des clés pour les peuples de l’Union Européenne.
Au delà des clans et des gouvernements qui se succèdent en Afrique du Nord et ailleurs (car ce mouvement déborde largement maintenant) ce sont bien les mouvements mêmes des masses qu’il faut soutenir et non les abreuver d’avertissements trouilleux et paranoïaques (ils n’ont pas besoin des gauches camembert pour savoir ce dont il faut avoir peur)
Combattre les manœuvres des différents clans de l’impérialisme ne s’entend que si on se place aux côtés du combat du peuple libyen, c’est de ce point de vue que le reste se déploie.
1. Révolutions en Tunisie, Egypte, Lybie, 14 mars 2011, 15:55, par Frank
merci
pouvez vous me conseiller des sources ?
3. Révolutions en Tunisie, Egypte, Lybie, 15 mars 2011, 08:54
Le mouvement en Afrique du nord et au Moyen-Orient montre que la rue peut décider de l’avenir d’un pays. Ces révolutions ont apporté plus de liberté d’expression, des libertés politiques, des augmentations de salaires pour les travailleurs et ont montré que la voie révolutionnaire n’est pas dépassé ou d’un autre siècle.je cite
et les saoudiens sont entrés dans bahrein, alors l’avenir démocratique des bahreinis ???????