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Rouillan : le parquet fait appel !

par LBL

Publie le mardi 17 avril 2012 par LBL - Open-Publishing
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Appel du Parquet contre la libération conditionnelle de J.M. Rouillan et le sinistre paradoxe d’une fin de semi-liberté qui pourrait devenir enfermement.

Pour consulter le blog : http://linter.over-blog.com/

Et toujours l’appel !

Nous n’avions pas repris l’information sur l’accord de la libération conditionnelle pour Jean-Marc Rouillan : l’expérience ayant montré que l’Etat par la voix du Parquet n’acceptait jamais cette décision des juges. Cela n’avait pas été le cas pour Georges Cipriani, cela n’avait pas été le cas pour Nathalie Ménigon.

Et ce n’est pas, de nouveau, le cas pour Jean-Marc Rouillan. L’État, le pouvoir, le Parquet refuse la libération conditionnelle. Rien de neuf sous le "soleil" du pouvoir. L’acharnement est toujours aussi présent.

Six années au lieu de cinq. Et hop une petite année de plus

Mais, de nouveau et comme pour Georges Cipriani, la fin de la semi-liberté pourrait signifier un retour en prison pour Jean-Marc Rouillan. En effet :

Non contents de lui avoir infligé deux années supplémentaires de prison pour une interview !

Non contents aussi de demander une libération conditionnelle de six ans au lieu de cinq (eh oui, une petite variante versus Jean-Marc Rouillan !),

Sinistre paradoxe

la justice et le pouvoir ont en effet inventé ce sinistre paradoxe que la fin de la semi-liberté qui normalement en cas de réponse favorable, devrait aller vers plus de liberté, se transforme en son contraire dans le cas de l’appel.

La semi-liberté étant terminée, la liberté conditionnelle gelée par l’appel, ce n’est pas la liberté qui l’emporte jusqu’à la décision, mais le réemprisonnement.

Autopsie du dehors

Pour un prisonnier politique, décidément les chemins vers la liberté sont interminables.

Rappelons cependant la résistance par l’écriture qu’oppose Jean-Marc Rouillan. A lire ainsi, comment par l’écriture il s’affranchit de cette tentative constante de prise du pouvoir sur sa vie dans "autopsie du dehors", chronique de sa semi-liberté sous surveillance électronique

Publié le 17/04/2012 03:49 | Rouillan : le parquet fait appel

Un tribunal d’application des peines a accordé lundi une libération conditionnelle à Jean-Marc Rouillan, ancien leader du groupe armé d’extrême gauche Action directe, mais le parquet de Paris a aussitôt suspendu cette décision en faisant appel, a-t-on appris de source judiciaire.

Après presque un quart de siècle de détention, Jean-Marc Rouillan avait quitté sa prison en mai 2011 pour être assigné à résidence avec port d’un bracelet électronique pendant un an. Le choix entre la prolongation de cette décision ou une libération conditionnelle, régime moins strict, devra désormais être tranché en appel. Arrêté en 1987, Jean-Marc Rouillan avait été condamné à perpétuité pour complicité dans les assassinats du PDG de Renault Georges Besse en 1986 et de l’ingénieur général de l’armement René Audran en 1985. Il avait bénéficié d’un régime de semi-liberté entre décembre 2007 et octobre 2008 avant d’être renvoyé en détention en raison de propos à la presse relatifs aux faits ayant motivé sa condamnation, ce qui lui était interdit. Tous les autres anciens membres du groupe bénéficient aujourd’hui de régimes de liberté surveillée.

http://www.ladepeche.fr/article/201...

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