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SUITES DE LA REUNION NATIONALE DES COLLECTIFS. COMMUNIQUE du COMITE EXECUTIF NATIONAL DU PCF - 11 DECEMBRE -

Publie le mardi 12 décembre 2006 par Open-Publishing
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Suites de Saint Ouen

Comité exécutif national du PCF
Déclaration adoptée lors de sa réunion du 11 décembre 2006

Les 9 et10 décembre s’est tenue à l’île des Vannes une réunion nationale des collectifs locaux pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes aux élections de 2007. Après celles du 10 septembre, puis des 14 et 15 octobre, elle avait pour tâche de finaliser l’accord politique global sur l’ambition et la stratégie, le programme politique et la candidature à l’élection présidentielle.

1454 délégué(e)s de 661 collectifs (sur 862 validés) y ont participé, porteurs du contenu des débats des collectifs locaux.

Ils témoignent de la force de l’espoir naissant, révélée par l’ampleur croissante des initiatives de la gauche antilibérale, d’une alternative réelle en 2007 permettant aux millions de femmes et d’hommes confrontés au chômage, à la précarité, aux inégalités et discriminations, à l’autoritarisme, au mépris de voir enfin changer leur vie. Face au danger d’un bipartisme qui ne laisserait de choix à notre peuple qu’entre une droite ultralibérale et autoritaire et une gauche sociale-libérale, ils manifestent l’exigence de bousculer les scénarios annoncés de 2007. Et ils expriment une profonde volonté de réussir ensemble, de parvenir à un rassemblement solide, durable, qui s’élargisse et se renforce jusqu’à permettre une dynamique politique capable de battre la droite et l’extrême droite et de constituer une majorité et un gouvernement de gauche qui répondent aux exigences populaires en menant une politique de rupture avec le libéralisme.

Sur la question de la candidature à l’élection présidentielle, les délégué(e)s ont été informés des positions et des choix que les collectifs locaux ont exprimés. Il en ressort que 55 % des 569 collectifs dont les procès-verbaux avaient été reçus et dépouillés se sont prononcés pour la candidature de Marie-George Buffet. Les procès-verbaux reçus depuis lors accroissent nettement cette tendance.

En se prononçant sur les différentes propositions de candidature qui leur étaient soumises, les collectifs locaux ont répondu à la demande qui leur était faite d’exprimer leur opinion quant au choix qui leur paraît le plus efficace, à partir de critères acceptés par tous. Leur discussion s’est développée de façon transparente, dans la pleine connaissance des arguments avancés par les uns et les autres. Ils entendent que le caractère démocratique de leur débat soit reconnu, respecté et que leur opinion soit entendue.

Le Parti communiste a donc demandé que soit constaté le fait que cette candidature est le choix le plus largement partagé et que l’accord politique, le « double consensus », se construise à partir de cette donnée. Mais les autres organisations et sensibilités politiques participant au rassemblement ont refusé que l’accord politique se réalise à partir de l’opinion des collectifs locaux et ont maintenu leur refus de la candidature de Marie-George Buffet.

La « commission de synthèse des débats », qui réunissait l’ensemble de ces organisations et sensibilités et des délégués des collectifs locaux a donc constaté un désaccord entre deux méthodes proposées pour travailler au double consensus :

  première méthode : « Le choix des collectifs locaux étant celui de Marie-George Buffet, il est possible de construire un consensus sur sa candidature » ;

  seconde méthode : « La candidature de Marie-George Buffet ne faisant consensus ni parmi les forces politiques, ni dans les collectifs locaux, il faut continuer à chercher une candidature pouvant faire consensus ».

En conclusion de la réunion nationale, il a donc été décidé de demander leurs avis et propositions aux collectifs locaux, ainsi qu’aux organisations et sensibilités politiques sur ces deux propositions pour dépasser le blocage actuel et aboutir à un consensus.

Comme les autres composantes du rassemblement, le Parti communiste est donc appelé à se prononcer. Le Comité exécutif propose que le Conseil national, qui se réunit les 15 et 16 décembre, soit saisi de cette question et qu’il se prononce pour que l’opinion des collectifs locaux soit entendue et serve de base à un travail commun permettant de conclure l’accord politique réalisant le rassemblement de la gauche antilibérale.
Il rappelle les propositions qu’a faites Marie-George Buffet – qui a annoncé qu’elle se consacrerait totalement à la responsabilité de candidate du rassemblement, en n’exerçant plus celle de secrétaire nationale du PCF – pour que la campagne soit centrée sur la diversité du rassemblement, le caractère collectif de sa démarche, et la dynamique populaire et citoyenne qui soutient son ambition politique et son programme :

  une candidature réellement collective, incluant une égalité de présence dans les meetings, sur les matériels de communication dans la presse écrite et audiovisuelle ;

  un collectif de porte-parole permettant d’assurer la présence visible du pluralisme de la gauche antilibérale dans toute la campagne ;.

  un « conseil de campagne » ayant à charge, à chaque étape de celle-ci, de contribuer à son développement au service de son ambition et de son programme et dont la composition contribuera à un élargissement maximum de notre rassemblement ;

  des dispositifs de campagne pluraliste mis en place au niveau national et dans chaque département ;

  un rôle déterminant attribué aux collectifs locaux, qui devront être associés à toutes les décisions ;

  le lancement immédiat et « en grand » de la campagne ;

  la désignation rapide des candidates et candidats aux élections législatives, les mieux à même de rassembler le plus largement dans chaque circonscription et à l’image de notre diversité.

Pour ce qui le concerne, le Parti communiste regrette qu’en s’opposant au choix des collectifs locaux, les organisations et sensibilités politiques concernées aient créé cette situation de blocage. Il lance un appel pour qu’elles réexaminent leur position afin de permettre dans les tout prochains jours la réalisation de l’accord politique qui nous permettra, comme l’ont déjà fait les principaux candidat(e)s à l’élection présidentielle, d’entrer toutes et tous ensemble en campagne. C’est une exigence urgente. Il faut maintenant que la campagne s’engage.

Il appelle les communistes à se réunir très rapidement pour débattre de la situation, à participer dans les jours qui viennent aux réunions des collectifs locaux afin qu’ils puissent se saisir de la difficulté, et exprimer leur volonté que l’accord politique se fasse à partir du choix qu’ils ont fait d’une candidature de Marie-George Buffet. La parole doit revenir aux militantes et militants des collectifs locaux.

Ce qui importe aux communistes dans ce débat, dans la construction de ce rassemblement auquel elles et ils apportent tout leur engagement militant, tout leur cœur, c’est la recherche de l’efficacité du combat pour répondre en 2007 à l’urgence et à la souffrance sociales. Elles et ils réaffirment leur engagement inébranlable au service d’un rassemblement durable de toutes celles et tous ceux, de toutes les forces qui veulent ouvrir une véritable alternative antilibérale à gauche. Ils feront tout ce qui dépend d’eux pour aboutir à l’élection présidentielle, malgré la difficulté particulière inhérente à son caractère profondément antidémocratique, à un accord associant toutes les sensibilités et organisations politiques sur la base du choix des collectifs. Ils continueront à y œuvrer sans relâche, avant comme après cette élection, notamment pour les législatives qui la suivront immédiatement.

Paris, le 11 décembre 2006

Déclaration adoptée moins 6 vote contre, 2 refus de vote et une abstention

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