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SUR UNE VERITABLE SIGNIFICATION DES LUTTES DANS LE MAGHREB ET LE MOYEN ORIENT
Publie le mercredi 23 février 2011 par Open-Publishing5 commentaires
Quelques réflexions sur les soulèvements populaires dans le maghreb et l’Egypte :
Il faut dissocier, pour pouvoir aboutir à une représentation cohérente de la signification des évènements en cours, les déterminations sociales et économiques qui ont poussé les masses déshéritées, les prolétaires et couches moyennes à se rebeller contre les gouvernements et régimes en place, et le processus d’intégration nécessaire des couches moyennes notamment à la communauté matérielle du capital en l’absence de crise profonde du capital et de soulèvement du prolétariat en occident à travers la reconstitution du Parti communiste :
Quels sont les facteurs qui retardent la réalisation de la démocratie sociale, l’intégration à la communauté matérielle du capital des couches moyennes et de l’Etat :
– L’Impérialisme et la tendance à l’exportation des problèmes de la zone Euro Nord américaine sur les zones émergentes ou encore en sous développement capitaliste chronique ; en l’occurence les Etats Unis exportent leur problèmes en éméttant sur le marché des centaines de milliards de dollars, provocant de l’inflation dans les pays de la périphérie du capital, poussant à la spéculation sur les matières premières et les denrées alimentaire et faisant subir aux masses pauvres, ouvrières et couches moyennes une baisse de leur pouvoir d’achat ;
– La division du travail international (prolétaires en Afrique du Nord et consommateurs improductifs dans l aire euro nord américaine) tend à ralentir la création d’un marche interieur conséquent ;
– il faut dissocier les motivations des classes prolétariennes et populations paupérisées a affronter l Etat et la forme que cela prend : en l’absence d’un proletariat révolutionnaire dans l aire nord américaine et d’une crise économique suffisamment puissante dans l’aire Nord euro américaine, tout conflit social et politique a de fortes probabilités de rester cantonné à un cadre démocratique du capital, favorisant la restructuration et la rationalisation du capital avec des équipes plus jeunes de cadres correspondant mieux aux standards du management moderne du capital. Le capital doit se révolutionner sans cesse et doit permettre à l’Etat de jouer son role de régulation à travers la démocratie sociale pour pour pouvoir intégrer au maximum toutes les couches sociales au process de valorisation du capital ;
– La plupart des Etats d’Afrique du Nord, fonctionnant sur le mode clanique ou même ethnique pour certains pays d’Afrique noire, est un obstacle au développement capitaliste ; ces pays souffrent d’un manque de développement capitaliste et en même temps du développement capitaliste, de la domination impériatliste et de la division internationale du travail.
– Il est certain qu’avec la disparition du Parti mondial de la révolution après 1926, puis l’adhésion du prolétariat aux idéaux démocratiques et nationaux à travers la deuxième guerre mondiale, puis plus de cinquante ans de croissance économique quasiment inintérompue depuis cette période qui ont vu faire disparaitre la lutte de classe au sens marxiste, c’est à dire la tendance à se consituer en "classe et donc en parti communiste indépendant" nécessitera un bouleversement économique, sociale et politique dans l’aire euro nord américaine pour faire sortir les prolétariats des zones périphériques d’une ligne nationale, populaire et démocratique. Malheureusement les mouvements actuels ne sauraient être un maillon intermédiaire vers la révolution communiste mais plutôt une moyen de renforcement de la conservation sociale et de renouvellement d’illusions néfastes pour la classe ouvrière en l’absence de reprise révolutionnaire dans le coeur du capitalisme.
Messages
1. SUR UNE VERITABLE SIGNIFICATION DES LUTTES DANS LE MAGHREB ET LE MOYEN ORIENT, 24 février 2011, 00:15
C’est de la langue de bois mal vieillie donc vermoulue.
Ce discours date de la fin du 19eme et n’a plus ou presque plus aucune pertinence.
Le capital n’est plus ou presque plus propriété individuelle mais entre les mains d’institutions ; c’est essentiellement l’épargne, l’assurance, les fonds de placement, les comptes courants... C’est à 80% l’argent des gens entre les mains de la finance ! d’où le mot capitalisme financier et l’importance du contrôle de la finance et non du capital.
C’est la finance qu’il faut traquer ! Après la crise de 2007-8-9-10-11....il est fondamental de combattre la finance et l’unique enjeu des élections devrait être la nationalisation démocratique (’donc contrôle et transparence) des établissements bancaires et financiers.
Dans les urnes et dans la rue !
1. SUR UNE VERITABLE SIGNIFICATION DES LUTTES DANS LE MAGHREB ET LE MOYEN ORIENT, 24 février 2011, 09:51, par jaja
Le capital n’est plus ou presque plus propriété individuelle mais entre les mains d’institutions ;
ah bon ? et la concentration de la richesse dans les mains d’une minorité comme jamais auparavant aux usa par exemple, c’est quoi ?
ce
C’est à 80% l’argent des gens entre les mains de la finance ! d’où le mot capitalisme financier et l’importance du contrôle de la finance et non du capital.
parce que avec la régulation de la finance c’est le bonheur assuré ? c’était quoi le système avant le XIX ème siècle ?
l’unique enjeu des élections devrait être la nationalisation démocratique (’donc contrôle et transparence) des établissements bancaires et financiers.
Dans les urnes et dans la rue !
et ta proposition , elle aussi elle sent pas un peu la naphtaline ?
2. SUR UNE VERITABLE SIGNIFICATION DES LUTTES DANS LE MAGHREB ET LE MOYEN ORIENT, 24 février 2011, 09:52, par jaja
c’était quoi le système avant le XIX ème siècle
je voulais dire XXI siècle
3. SUR UNE VERITABLE SIGNIFICATION DES LUTTES DANS LE MAGHREB ET LE MOYEN ORIENT, 24 février 2011, 11:58
les revenus (déclarés) supérieurs à 225000 euros représentent en F 50 Mds d’euros soit environ 6% de l’ensemble des revenus, ceux supérieurs à 142 000 représentent environ 10%
Il ne faut pas oublier que les forces vives d’un groupe ce sont l’ensemble de ses éléments et non une infime minorité qui par le biais d’organisations pourries en prend le contrôle. Même la richesse est collective !
Sans le contrôle de la finance il est vain de penser pouvoir réformer quoi que ce soit !
2. SUR UNE VERITABLE SIGNIFICATION DES LUTTES DANS LE MAGHREB ET LE MOYEN ORIENT, 24 février 2011, 00:37, par Michel65
Bernanke fait flamber les matières premières... et la révolution en Libye
par Bill Bonner
Mercredi 23 Février 2011
▪ Eh bien, que pensez-vous de ce Ben Bernanke... Il lutte pour la liberté ! Regardez ce qu’il a fait au Proche-Orient !
Chaque fois que nous ouvrons un journal, un autre dictateur semble tomber. Où est-ce que ça nous mène, nous demandons-nous ? Que serait le monde sans dictateurs ? Sans eux, à qui les services secrets donneraient-ils notre argent ?
Le dernier en fuite (mais qui n’abandonne pas tout à fait), c’est Mouammar Kadhafi, en Libye.
Attendez... Est-ce un ennemi ou un ami ? Nous ne nous en souvenons plus. N’était-il pas contre nous il y a quelques années ? Mais récemment, nous avons entendu dire qu’il était passé de notre côté. Il a aidé les Etats-Unis dans leur guerre contre le terrorisme. Et il vend du pétrole.
Ami ou ennemi, nous n’en savons rien... mais quel qu’il soit, il semble qu’il appartiendra bientôt au passé. Les journaux annonçaient hier qu’il avait perdu le contrôle de la deuxième ville du pays. Ses troupes tirent sur les manifestants dans la capitale, où il s’est enfermé dans quelques bâtiments gouvernementaux avec ses gardes loyaux.
Son fils a juré de se battre. Il annonce qu’il coulera "des rivières de sang" avant qu’il n’abandonne.
L’image des "rivières de sang" a été utilisée par Enoch Powell en Grande-Bretagne il y a 50 ans. Elle provient de l’Eneide de Virgile, dans laquelle un personnage prédit "des guerres, de terribles guerres, et le Tibre écumant de sang".
Powell faisait référence aux effets en Grande-Bretagne de l’immigration provenant d’Afrique et d’ailleurs. Il pensait voir arriver des guerres raciales et des luttes pour le pouvoir.
Mais Kadhafi fils utilise le langage comme menace, non comme prophétie.
Quoi qu’il en soit, ça n’a guère aidé Powell. Peut-être que Kadhafi aura plus de chance. Il est plus probable qu’il fuie le pays avant que le sang en question soit le sien. Cela portera à trois le nombre de changements de régime ces dernières semaines. Ce qui nous amène à nous poser une question : que se passe-t-il ?
▪ La réponse vient de notre vieil ami Jim Davidson. Pour lui, Ben Bernanke est à l’origine de la révolution. Derrière le mécontentement populaire ne se trouvent ni le désir de liberté ni l’appel des élections — mais la nourriture. Et derrière la hausse des prix de la nourriture se trouve Bernanke.
Le monde arabe est un modèle de désastre malthusien, déclare Davidson. La population a grimpé en flèche. Pas la production alimentaire. Ce qui fait des pays arabes les plus grands importateurs de céréales au monde. Et lorsque le prix de la nourriture grimpe, les masses se soulèvent.
Eh bien, que pensez-vous de ça, cher lecteur ? Tous ces milliards de dollars dépensés pour installer des dictateurs — 70 milliards, tel était le coût du soutien américain à Hosni Moubarak rien qu’en Egypte — et voilà que la Fed arrive et les renverse.
La Fed diminue le prix de l’argent de manière à ce que les spéculateurs puissent emprunter sous le taux d’inflation. Puis elle imprime des milliers de milliards de dollars supplémentaires — simplement pour décorer la masse monétaire mondiale.
Faut-il s’étonner que les prix de l’alimentation grimpent ? Imaginez que vous êtes fermier... ou spéculateur. Vous pouvez vendre de la nourriture, ou la stocker. Vous savez qu’elle est précieuse. Vous savez que le monde a plus de bouches à nourrir chaque jour. Vous savez que la production alimentaire est limitée. Et vous savez que Ben Bernanke peut imprimer un nombre illimité de dollars. Que faites-vous ?
Est-ce que vous vendez immédiatement ? Ou bien est-ce que vous traînez les pieds... et gardez vos précieuses céréales tandis que les prix atteignent de nouveaux sommets ?
Davidson nous dit : "tandis que M. Bernanke décline modestement toute responsabilité dans la déstabilisation d’une bonne partie du monde, des analyses attentives confirment qu’il a joué le rôle de délateur. Son programme de ’QE2’ consistant à contrefaire des milliers de milliards de dollars à partir de rien a contribué à allumer un marché haussier galopant sur les matières premières et l’alimentation — une hausse de 28% ces six derniers mois. Le fait que le dollar américain ait été jusqu’à présent la devise de réserve mondiale signifie que quasiment tous les prix des matières premières sont libellés en dollar. Ce sont des mathématiques simples : lorsque le dollar baisse, les prix des commodities tendent à grimper".
Aujourd’hui, la Libye. Demain... le Yémen ? Ou l’Arabie Saoudite.