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Samedi 13 mars à 14h Place de la république.

Publie le vendredi 27 février 2004 par Open-Publishing

Le 15 mars sonne la fin de la trêve hivernale des expulsions. locatives
 :

Des dizaines de milliers de familles qui sont l’objet d’un jugement
d’expulsion devront quitter leur logement, de gré ou de force, poussées
par
les huissiers et la police, ou simplement « la peur du gendarme »,..sans
autre solution au mieux qu’un hébergement de quelques nuits...

Les délais sont de plus en plus courts et rares,le nombre d’expulsions
augmente, en particulier en ile de France..

Les locataires modestes, mis parfois dans l’impossibilité de payer leur
loyer, sont les premiers touchés : évincés de l’ASSEDIC, amputés de
l’ASS,
condamnés au RMA, intermittents, artistes et autres nouveaux précaires ,
Immigrés, jeunes, étudiants, handicapés, familles nombreuses, parents
isolés et désormais de plus en plus de salariés et de retraités
modestes …

Expulsés car ils ne peuvent plus payer un loyer excessif, car leur
propriétaire leur a donné « congé », ou parce qu’ils n’ont pas trouvé
d’autre solution pour se loger que d’occuper un des 405 000 logements
vacants* que compte la région .

Une expulsion aujourd’hui, c’est l’errance urbaine dans des foyers, des
hôtels ou des abris de fortune, l’éclatement de la famille, la spirale
de la
grande exclusion …

La hausse des expulsions n’est pas un hasard :

Avec la précarisation des locataires, la spéculation immobilière
orchestrée
par les groupes financiers, la flambée incontrôlée des loyers,
l’insuffisance de logements sociaux, la destruction des logements
privés bon
marché se poursuivant, la crise du logement frappe de plus en plus
d’habitants .

Les principaux responsables sont avant tout les pouvoirs publics en
particulier le gouvernement : Il réduit les budgets pour la
réalisation de
logements sociaux et les allocations logement ; il alimente la
spéculation
par des d’allégements fiscaux au bénéfice des hauts contribuables ou
par la
vente massive du patrimoine immobilier du secteur public ; il privatise
logement social par exemple par la vente des HLM ; il favorise les
expulsions en réduisant les aides aux locataires en difficulté (Fonds de
Solidarité Logement) et en commandant aux Préfet réduire les sursis aux
expulsions.…

Nous demandons au gouvernement, aux Préfets de région et des
départements,
aux responsables politiques, aux élus compétents :

 Un moratoire sur les expulsions,

 Le relogement préalable à toute expulsion

 Des mesures budgétaires et législatives pour prévenir les expulsions

 La réalisation dans la région, et en urgence, de 300 000 logements
sociaux (1 million en France)

 La mise en place du droit au logement opposable (saisie du juge pour
demander l’application concrète du Droit au logement)

 La réquisition des logements vacants par les autorités afin de
répondre à
la demande.

Premiers signataires :

AC !, ACDL, AITEC, APEIS, Association des
Familles Victimes du Saturnisme, Association Nationale des Assistants de
Service Social, CGT chômeurs, CGT SPP, Collectif logement 3e,
Collectifs et
coordinations des travailleurs sociaux d’Ile de France pour le Droit au
logement, COPAF, CRC santé sociaux, Droit Au Logement, France ESF, G10
solidaire, Gamins de l’art rue, Ligue des Droits de l’Homme, MRAP,
Observatoire du Droit des Usagers, Ras l’front, Sud PTT,…