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Tract ramassé à la manif de Marseille
« Sans motif » c’est aussi le message des émeutiers que les médias serviles appellent « casseurs ». Le pouvoir se sert de la sémantique ; Nous appellerons à notre tour certains journalistes, « les chiens de garde ».
Sans motif comme la possibilité de licenciement dans le C.P.E. Beau retour à l’envoyeur.
Sans Motif : Motif : « qui met en mouvement » du bas latin motivus, mobile. Pari réussi. La France bloquée par ses archaïsmes ? : La preuve en sont la hauteur les débats dans tous les établissements occupés !
« Si tu as moins de 26 ans, tu peux plus être enceinte. Sinon le patron te fout dehors ! » déclare Caroline dans Libération du 24 mars 2006. C’est un exemple qui clarifie la régression. Le code du travail n’est pas l’âge d’Or de travailleurs, encore moins leur émancipation mais le Plan Villepin, c’est tout bonnement l’esclavage dans un monde où l’humanité a perdu toute possession sur l’emploi de sa vie.
Les émeutiers, les jeteurs de pomme de Clermont Ferrand, ceux qui ont jetés trois malheureux boulons à Marseille, quelques canettes à Nancy, ceux qui ont investis la gare en cette bonne ville de Lyon avant d’être chargés sur les quais, les lycéens de Montpellier pris dans la nasse sur provocation policière, tous ceux
là sont montrés du doigt . La police fait son travail et joue la manipulation et la provocation sous couvert des préfectures. Pour l’instant les gardes mobiles ont des contrats sûrs ! Jusqu’à quand ?
Partout ce sont « les casseurs « pacifiques » levant les bras au ciel, rappelant les rafles, celles de 1961 en autres où des algériens ont été jetés à la Seine, qui sont vilipendés par la presse, molestés par des policiers goguenards prenant leur revanche sur Novembre. A l’époque le feu touchait les pauvres, brûlait pour Nicolas Sarkosy. La parole est son seul ennemi. Quand la violence est sans conscience, plutôt sans projet, le fils de Pasqua rigole !
Même si les putes pas victimes réclament « Plus de caresses, moins de CRS ! » ces soldats, clones de leurs homologues argentins ou biélorusses, parqués comme des animaux en batterie, obéissent à un ministre qui, comme de tous temps les soutient et les méprise. Alors ils frappent, avec discernement comme l’a demandé N. Sarkosy...devant les caméras ils plaquent un jeune et laissent repartir des casseurs parisiens nantis de cartes de police.
Quant à la police elle trouve des auxiliaires volontaires parmi certains syndicalistes et chez des jeunes effrayés par leur propre violence. Comme les seules places encore disponibles seront effectivement dans la sécurité, inutile de vous dire qu’ils sont nombreux pour ces postes. En lieu et place de Service d’Ordre qui s’en prennent à ceux qu’ils devraient défendre, il serait temps de créer des groupes de défense contre l’agression des forces de l’ordre ou des groupes d’extrême droite, souvent en collusion.
C’est un membre des Renseignements Généraux qui le dit , soupçonnant :« une volonté de discréditer le mouvement social en tentant de le résumer à des violences urbaines »* Car ces émeutes inabouties sont d’autant plus facilement récupérables qu’elles sont inachevées. Toujours le dicton de Saint Just sur les révolutions faites à moitié qui creusent des tombeaux... En 1789, les révolutionnaires avaient un ennemi de moins : la télévision et 60 millions d’esclaves hypnotisés pour la regarder.
N’en déplaise à Abdel qui ne trouvera pas un travail de vigile à Auchan à l’instar de certains anciens des S.O. et qui dit : « Déjà j’en ai marre d’habiter un immeuble où ça sent la pisse. Si en plus je reviens avec un boulot de merde !
La jeunesse provençale a trouvé son mot de désordre : « Aucune hésitation c’est la révolution ! » Programme minimum ? Sur le braises de novembre, chacun cherche comment on fait déjà la révolution ? En brûlant des voitures ?
Un peu certes mais surtout par la prise du pouvoir par les assemblées générales souveraines !
Le vrai pouvoir, c’est la parole et l’imagination libérées et ceci par l’immobilisation du pays dans le mouvement des occupations. Par la grève sauvage et générale vers l’autogestion totale. Un pays arrêté c’est un pays qui discute , qui donne enfin à chacun la possibilité de s’exprimer enfin !
Parfois il faut construire des barricades pour établir un autre monde, souvent il faut rompre ses propres digues pour libérer son esprit...lumineux !
Les entrepreneurs et ceux qui parlent pour eux, tels Ezra Süleyman, professeur à Princeton, déclare : « Personne n’a dit ce qu’il faudrait faire pour relancer l’emploi »
Et personne ne se demande si l’emploi que l’on fait de nos vies se résume à être utilisé par le marché ?
Le grand projet humain fut toujours de se libérer de cette fatalité de la souffrance et du travail. Ce fut le cas, à ce moment et jamais plus autant qu’en 1968. Pourtant dans Expresso, quotidien lisboete, un journaliste dont on oubliera le nom comme un étron qui disparaît dans la chasse d’eau, écrit fier comme Artaban : « Les étudiants de 68 étaient des petits fils des sans-culottes et les fils de la commune de Paris, les étudiants de 2006 sont des bourgeois ventrus . »
On peut écrire tout et n’importe quoi dans la presse actuelle. Ce qui est nouveau c’est que c’est devenu un principe, en partie due à la méconnaissance et l’inculture de ceux qui font cette profession et qui sont payé à coups de lance pierres. Le journal « La Provence « s’est fait une spécialité du mensonge mais dans son édition du 24 mars, elle se surpasse à propos des violences policières. (Pardon je rétablis de moi-même)
Alors maintenant que faire comme disait le stalinien Lénine ?
Cahier de doléances marseillaises
– Occuper les usines, les centres commerciaux jusqu’à leur destruction et redistribuer la nourriture. Cesser de produire de la pacotille.
– Arrêter toutes les usines d’armement, automobiles, chimiques, débrancher délicatement les centrales nucléaires. Surtout stopper les usines d’appareils ménagers ! Passons-nous enfin des indispensables grilles pains puisque nous ne ferons que du pain frais !
Transformons les usines de missiles en unité de fabrication de boules de pétanque.
Convertissons les églises en salles de basket ou de Hip Hop !
Investissons les logements vides et vidons les riches de leurs logements.
Condamnons les riches à vivre quelques semaines dans les quartiers nord ou sur les aires d’accueil des Gitans en bord d’autoroute !
Promouvons l’agriculture biologique et naturelle.
Démontons les laboratoires de bio-technologies pour en faire des centres de recherche sur le paludisme .
Remboursons la psychanalyse à tous (même à Nicolas Sarkosy)
Construisons des crèches à la place des magasins de luxe et de fringues.
Des écoles libres à la place des banques.
Ouvrons des écoles de danses dans les locaux des chasseurs.
Remplaçons les 4X4 par des tandem !
Intensifions les allers retours du ferry boat au Vieux Port.
Cultivons le vigne à la Plaine...
Colonisons la Lune et installons-y Dominique de Villepin.
Un lycéen de 86.
*Libération du 24 Mars. 2006
Messages
1. > Sans Motif, 8 avril 2006, 12:23
Excellent, ton article.
signé :Une grand’mère pictavienne.
2. > Sans Motif, 8 avril 2006, 15:33
je vote oui pour ce programme . Il a plus de valeur(s) que tous les autres.
marielle