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Sans détours, le prêtre assène : "Les Israéliens sont nos ennemis".
Publie le lundi 9 octobre 2006 par Open-Publishingde aloufok
Loin de diviser chrétiens et musulmans du Liban sud, les 33 jours de guerre contre la Liban semblent avoir créé, au-delà des divergences politiques, une nouvelle solidarité entre les deux communautés.
Dès le premier jour de la guerre, le 12 juillet, le village chrétien de Rmeich a ouvert toutes grandes les portes de ses maisons, églises, écoles et couvents aux habitants des bourgades chiites voisines. Au plus fort des hostilités, 14.000 réfugiés ont été recueillis et secourus par les 6.000 habitants de Rmeich.
"Nous avons ressenti le même danger, la même terreur", raconte Georgette Amil, mère de six enfants et ouvrière dans la principale activité du village, la production de tabac. "Ils étaient 50 ici, dans la maison de ma mère".
Après une dizaine de jours, les vivres ont commencé à manquer. "Il n’y avait plus que du blé que nous essayions de transformer en farine avec des moulins à café", se souvient-elle.
Rmeich n’a pas été totalement épargné par les bombardements israéliens. "Une nuit, 122 obus sont tombés ici, faisant trois morts et quatre blessés, des réfugiés de Aïta ach-Chaab, malheureusement", raconte le curé de la paroisse, le père Najib El Amil. Une douzaine de maisons ont été détruites.
Aux alentours cependant, les villages chiites sont en ruines. Sept semaines après le cessez-le feu, Maroun al-Ras, Bint Jbeil, Aïta ach-Chaab, Yaroun et Aïtaroun vivent encore dans le vacarme des pelleteuses et la poussière des décombres.
A Aïta ach-Chaab comme ailleurs, les chiites vouent une reconnaissance sans bornes à leurs voisins chrétiens. "Ils nous ont accueillis et nous étions comme chez nous", explique l’épicier, Ali Hassan Rahmé, à l’unisson des autres villageois. "Les relations sont encore plus amicales et chaleureuses qu’auparavant", enchaîne-t-il.
Interrogé sur ses convictions politiques, l’épicier répond, après un temps de réflexion : "Vous savez, nous sommes tous pour le Hezbollah ici".
La Résistance libanaise est au coeur du débat politique au Liban, accusée par certains, chrétiens mais aussi musulmans, d’avoir provoqué la riposte israélienne en capturant le 12 juillet deux soldats.
La ligne de partage entre alliés et adversaires du Hezbollah doit cependant davantage à la politique qu’à la religion, soulignent les communautés chrétiennes et musulmanes du Liban sud, soucieuses d’afficher leur unité.
Le Hezbollah bénéficie du soutien du président du parlement libanais, Nabih Berri, chef du mouvement chiite Amal, mais aussi du principal chef de l’opposition, le général chrétien Michel Aoun.
"Nous ne sommes pas toujours d’accord au niveau politique mais il y a des chrétiens qui partagent la même vision que nous concernant Israël", constate l’imam d’Aïta ach-Chaab, Ali Rhaiel.
Comme beaucoup d’autres, sa famille a rejoint Rmeich pendant les hostilités. "Au niveau humanitaire surtout, les relations sont devenues plus fortes entre les chrétiens et les musulmans de la région", dit-il. "Si on laisse les Libanais tranquilles, ils n’ont aucune raison de haïr quiconque, ni Georges (le chrétien), ni Ali (le musulman)".
Le curé de Rmeich, qu’il rencontre depuis toujours le temps d’un repas, à l’heure du thé ou pour fumer le narguilé, est du même avis : "Il n’y a jamais eu de guerre entre les chrétiens et les musulmans du Liban sud ; en 1975, la guerre civile a d’abord opposé les chrétiens et les Palestiniens".
Nul dans la région ne tient à réveiller les démons du passé, telle cette Armée du Liban sud (ALS) composée de chrétiens mais aussi de chiites et de druzes, alliée à Israël contre un ennemi commun, l’OLP de Yasser Arafat.
Sans détours, le prêtre assène plutôt : "Les Israéliens sont nos ennemis".
2 - Les grévistes palestiniens menacent de paralyser la Cisjordanie et la Bande de Gaza
Les fonctionnaires palestiniens ont menacé dimanche de paralyser la Cisjordanie et la Bande de Gaza, en entraînant les employés des compagnies de pétrole dans leur mouvement et en asséchant les réserves si le gouvernement ne les paie pas.
"Nous n’avons pas encore abattu toutes nos cartes", a prévenu Ahmad Assaf, un porte-parole de l’Union des employés de la fonction publique.
Les grévistes, dont la plupart sont des partisans du Fatah, ont constaté que leur mouvement entamé il y a 36 jours n’avait donné aucun résultat. Il a précisé que le syndicat envisageait d’inviter les employés des compagnies pétrolières dans la grève.
Le gouvernement du Hamas est dans l’incapacité de payer la totalité des salaires de ses 165.000 fonctionnaires depuis son arrivée au pouvoir en mars dernier et la suspension des aides internationales.
3 - Le correspondant du "Figaro" et de "Ouest-France" à Alger dénonce la "séquestration" de son passeport par l’administrati
Le correspondant à Alger des quotidiens français "Le Figaro" et "Ouest-France", Arezki Aït Larbi, a dénoncé dimanche "la séquestration" de son passeport par l’administration algérienne.
Dans un communiqué, il explique avoir déposé le 3 mai dernier un dossier pour le renouvellement de son passeport. "Un mois plus tard, un fonctionnaire m’informe que mon passeport est bloqué par la police pour, semble-t-il, une affaire de diffamation enregistrée auprès du tribunal d’Alger", rapporte ce journaliste qui n’est pas accrédité auprès des autorités algériennes.
Arezki Aït Larbi ajoute avoir appris par le biais de son avocat qu’un directeur central du ministère de la Justice avait déposé contre lui une plainte en diffamation après la publication d’un témoignage sur les sévices infligés à des prisonniers du pénitencier de Lambèse (est) en 1980 et qu’un mandat d’arrêt avait été lancé contre lui.
Le journaliste estime que ce mandat, lancé par le juge d’instruction de la première chambre du tribunal d’Alger, est caduc mais il craint que ce document ne donne aux autorités un prétexte légal "pour (son) arrestation".
Pour Arezki Aït Larbi, la "séquestration" de son passeport ne peut relever "d’un simple dysfonctionnement bureaucratique". Elle trahit "une volonté d’intimidation manifeste, dans le prolongement du refus, maintes fois réitéré par les autorités depuis 1995, de m’accréditer en tant que correspondant des médias étrangers", avance-t-il en dénonçant les "pressions récurrentes visant à (l)’empêcher d’exercer librement (son) métier".
Le correspondant du "Figaro" et de "Ouest-France" demande que cesse le blocage de son passeport, qu’il considère comme une violation de son droit de quitter le territoire national et une entrave au libre exercice de sa profession.
"On pense que c’est une tentative d’intimidation contre notre correspondant et on espère que les autorités algériennes vont annuler les mesures qui le menacent", a déclaré Luc de Barochez, chef du service international du "Figaro", joint au téléphone par l’Associated Press. Arezki Aït Larbi travaillait "depuis au moins dix ans" pour le quotidien français national, a-t-il précisé.
"Nous constatons qu’il a été condamné pour des faits qui sont normalement prescrits puisque c’était en 1994 qu’il a écrit l’article incriminé pour un magazine qui n’existe d’ailleurs plus aujourd’hui", a ajouté Luc de Barochez. "Il a été condamné en 1997 et on vient seulement de lui notifier la condamnation, ce qui paraît curieux comme méthode".
A l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse en mai dernier, le président Abdelaziz Bouteflika, dont les rapports avec la presse ont toujours été tendus, avait décidé d’une grâce en faveur de tous les journalistes algériens poursuivis pour diffamation.
4 - Mahmoud Abbas va lancer un ultimatum au Hamas, selon un de ses proches
Mahmoud Abbas prévoit de lancer un ultimatum dans les jours qui viennent au gouvernement : accepter un accord pour une coalition ou organiser des élections anticipées, a affirmé dimanche un collaborateur du président palestinien.
Le gouvernement palestinien est boycotté par la communauté internationale pour son refus de reconnaître Israël, renoncer à la violence et accepter les précédents accords de paix.
Le Hamas et le Fatah de Mahmoud Abbas ne sont toujours pas parvenus à s’entendre sur la formation d’un gouvernement d’union nationale, le Hamas refusant de céder aux exigences de la communauté internationale.
Lors d’un entretien cette semaine avec Condoleezza Rice, le président palestinien a expliqué qu’il se rendrait dans la Bande de Gaza dans les jours à venir pour des discussions de la dernière chance sur la formation de ce gouvernement, a expliqué un proche de Mahmoud Abbas sous couvert d’anonymat.
Et si le Hamas campe toujours sur ses positions d’ici la fin du Ramadan, dans deux semaines, il envisage de dissoudre le gouvernement, a-t-on appris de même source.
Le président présentera ensuite un nouveau gouvernement dirigé par une personnalité indépendante au Parlement, dominé par le Hamas, qui devrait voter contre. Il proposera ensuite un second cabinet, qui sera une nouvelle fois rejeté. Il prouvera ainsi que l’impasse justifie un nouveau scrutin, précise le collaborateur.
Mais le plan est confronté à plusieurs obstacles, dont le fait de savoir si Mahmoud Abbas est légalement autorisé à convoquer des élections anticipées. Ahmed Youssef, conseiller politique du Premier ministre Ismaïl Haniyeh, a pour sa part affirmé que les deux camps finiraient par parvenir à un accord avant d’en arriver à de telles extrémités. "Nous devons le voir pour connaître la limite et ce qui n’est pas autorisé. Nous nous mettrons d’accord, et si Dieu le veut, nous trouverons la sortie de ce tunnel avant la fin du Ramadan".
5 - Irak : Violents affrontements à Diwaniyah
De violents affrontements ont opposé dans la nuit de samedi à dimanche les forces américaines et irakiennes aux insurgés dans la ville de Diwaniyah, ville du sud en train de tomber sous la coupe de la milice de l’Armée du Mahdi.
L’affrontement a débuté après un raid sur la maison de Kifah al-Greiti, un des commandants de la milice fidèle au jeune imam Moqtada al-Sadr, a précisé le capitaine Fatiq Ayed, de l’armée irakienne.
Selon l’armée d’occupation américaine, au moins 30 miliciens ont été tués pendant cette bataille. Aucune perte n’était signalée dans les rangs des forces américano-irakiennes. Des responsables de la milice ont démenti qu’un de leurs combattants aient été tués.
La milice a ouvert le feu au lance-roquettes sur les forces américaines, endommageant un char M1A2 Abrams, selon les Américains. On a ensuite entendu de puissantes explosions toute la nuit.
Diwaniyah, à 130 km au sud de Bagdad, a été en août le théâtre de violents affrontements entre l’Armée du Mahdi et les forces irakiennes, qui ont fait 23 morts chez les soldats, 50 au sein de la milice et de nombreux blessés. Les troupes d’occupation américaines ont intensifié leurs opérations contre la milice ces dernières semaines, lançant des raids contre ses membres et dirigeants à Bagdad et dans le reste du pays.
Le commandement central américain a par ailleurs annoncé la mort de deux de ses soldats. L’un d’entre eux est mort samedi lors d’une attaque de sa patrouille par des insurgés au nord-ouest de Bagdad, alors que le second a été tué par une bombe placée en bordure de route, a précisé l’armée, sans autre information sur le lieu des attaques.
Au moins onze Irakiens ont été tués dans d’autres violences, alors que 51 corps étaient découverts dans la capitale. Un colonel de la police irakienne a trouvé la mort dans l’explosion d’une bombe contre son convoi, non loin du village d’Abou Khashaba, près de Mossoul, dans le nord du pays. Un autre homme a été tué par balles par des hommes armés près de sa maison à Mossoul. A l’est de la ville, le corps d’une autre victime d’une fusillade, apparemment tuée il y a une semaine, a été découvert.
Une bombe a explosé près d’une route menant à Takrit, à 130 km au nord de la capitale, faisant quatre morts et un blessé. Un policier a été tué par un engin explosif à Bagdad.
A Bakouba, à 60km au nord-est de la capitale, des hommes armés ont ouvert le feu sur un minibus transportant une famille chiite, tuant une femme, sa fille âgée de six ans et le conducteur, selon la police. Le mari de la femme et son frère ont été blessés.
A Kirkouk, les autorités ont mis un terme à une opération menée par 2.000 soldats et policiers irakiens pour débarrasser la ville des armes. Environ 150 insurgés ont été arrêtés. Plus de 380 fusils et 200 pistolets ont été saisis lors de perquisitions, selon la police.
6 - Un résistant palestinien tué dans une fusillade avec les forces d’occupation en Cisjordanie
Les forces d’occupation israéliennes ont tué un résistant palestinien dimanche au cours d’une fusillade dans le camp de réfugiés de Balata, en Cisjordanie, ont annoncé l’armée d’occupation israélienne et un groupe palestinien.
Osama Talad, 21 ans, a été tué alors qu’il participait à une embuscade contre les soldats dans ce camp proche de Naplouse, a annoncé Nasser Abu Ali, un des dirigeants locaux des Brigades des Martyrs d’Al Aqsa, proche du Fatah. Six autres combattants ont été tués, a-t-il ajouté.
7 - Contacts en vue d’une rencontre Olmert-Abbas
Des hauts responsables israéliens et palestiniens se sont rencontrés en septembre pour préparer une rencontre entre Ehud Olmert et le président palestinien, Mahmoud Abbas, a-t-on appris samedi auprès des deux parties.
Le chef de cabinet d’Olmert, Yoram Turbowicz, et un autre conseiller ont rencontré à cet effet le négociateur en chef palestinien, Saëb Erakat et un conseiller de M. Abbas, il y a deux semaines selon une source de la Présidence du Conseil israélien.
Mais ils n’ont pas fixé de date pour la rencontre, a-t-on précisé.
M. Erakat a confirmé la rencontre, dans des déclarations à l’AFP, soulignant qu’elle avait pas pour objectif à ce stade de fixer la date de la réunion.
Selon une source gouvernementale israélienne, M. Abbas veut s’assurer à l’avance qu’Israël fera des gestes de bonne volonté à l’occasion de cette entrevue, notamment en libérant un nombre significatif de prisonniers.
Mais il se heurte à une fin de non recevoir aussi longtemps qu’un soldat israélien, le caporal Gilad Shalit, capturé le 25 juin dernier en bordure de la bande de Gaza, n’aura pas été libéré.
Olmert avait affirmé fin septembre qu’il déployait de grands efforts pour "entamer un dialogue" avec M. Abbas et qu’il espérait "le rencontrer dans les prochains jours".
La dernière rencontre entre les deux hommes a eu lieu en Jordanie, le 22 juin, lors d’une réunion informelle en présence du roi Abdallah II.