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Semaine à risques sur le plan social pour Nicolas Sarkozy
par Gérard Bon
PARIS (Reuters) - A peine sorti du conflit aux Antilles, le gouvernement français doit faire face jeudi à une nouvelle vague de grèves et de manifestations tous azimuts pour exiger des réponses sociales à la crise.
Les huit syndicats soutenus par douze partis et mouvements de gauche s’attendent à mobiliser autant de monde que le 29 janvier, qui avait vu selon eux 2,5 millions de personnes descendre dans la rue.
"Comme les mécanismes ne sont pas changés, nous ne sortirons pas de la crise de cette façon et au contraire elle va s’aggraver si nous ne réussissons pas par le rapport de forces et c’est l’objet du 19 mars, à obtenir un changement de tendance", a déclaré lundi Maryse Dumas, numéro 2 de la CGT, sur France Info.
Les centrales syndicales ont d’ores et déjà annoncé qu’elles n’entendaient pas en rester là et qu’elles se reverraient vendredi pour décider des suites à donner au mouvement.
Gouvernement et partenaires sociaux redoutent désormais l’étincelle qui ferait exploser la colère des salariés confrontés à une accumulation de plans sociaux.
Une inquiétude renforcée la semaine dernière par la séquestration du P-DG de Sony France et l’exaspération des salariés du fabriquant de pneus Continental.
"Nous sommes responsables mais personne n’est à l’abri de débordements, c’est au gouvernement de faire attention", a prévenu dans le Journal du dimanche Michèle Biaggi, de Force ouvrière.
Aux yeux des organisations syndicales, pour une fois unies, Nicolas Sarkozy n’a toujours pas répondu aux attentes en dépit des 2,6 milliards d’euros annoncés lors du sommet social de l’Elysée, le 18 février. Des "bricoles", selon eux.
"Nicolas Sarkozy continue de faire comme s’il ne se passait rien. Son logiciel de référence économique a été détruit par la crise et il n’a pas de logiciel de rechange", estime Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.
"L’Etat dépense sans compter de l’argent qu’il donne aux banques, aux entreprises et il n’y aucune contrepartie en matière d’emploi, en matière de contrôle par les institutions représentatives du personnel", a ajouté Maryse Dumas.
DÉFICITS RECORD
En face, le Premier ministre François Fillon se veut pour le moment inflexible. "Toute enveloppe supplémentaire, c’est de la dette supplémentaire", a-t-il lancé vendredi lors d’un déplacement dans la Drôme.
"Pourquoi voulez-vous qu’à chaque manifestation, le gouvernement prépare un nouveau plan ?", avait auparavant lâché Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
Le ministre du Travail, Brice Hortefeux, a préféré ironiser sur une "originalité française", le fait que l’annonce de la journée du 19 mars ait été faite le 8 février.
"Le mouvement a été annoncé, programmé, décidé avant même qu’il y ait la moindre discussion", a-t-il dit sur Canal+.
Le nouveau collectif budgétaire 2009 affiche des déficits records en raison d’une récession dont le gouvernement français prévoit qu’elle sera la pire de l’après-guerre.
Au-delà des revendications sur "la vie chère" et l’emploi, le chef de l’Etat doit faire face au désenchantement d’une partie de ses électeurs d’il y a deux ans.
Selon Viavoice, 42% des anciens électeurs du chef de l’Etat affichent désormais leur solidarité avec la mobilisation du 19 mars, contre 54%, preuve s’il en est que les réponses qu’il apporte à la crise ne satisfont guère.
Les syndicats s’apprêtent donc à donner un second coup d’épaule, selon l’expression de Maryse Dumas. D’autant que les 200 euros d’augmentation accordés en Guadeloupe ont mis à mal le dogme gouvernemental.
Plus que les grèves, qui avaient connu un succès mitigé le 29 janvier, les syndicats misent sur les défilés à Paris et en province pour se faire entendre.
De son côté, François Fillon s’efforce non sans mal de déminer tous les autres sujets de contestation, à commencer par la grogne dans les universités, qui pourrait fournir un cocktail explosif avec le mouvement social.
Edité par Yves Clarisse
– http://fr.reuters.com/article/topNe...
Messages
1. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 13:24, par pillhaouer
AH BON ! Les "partenaires" sociaux c’est qui ?
1. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 13:43, par francoise11
bah c’’est le MEDEF !!!!
2. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 13:57, par pillhaouer
Les partenaires sociaux, au pluriel !
3. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 14:39
"Les partenaires sociaux", c’est comme la "société civile", c’est les orgas avec qui le pouvoir accepte bien volontier de discuter !
2. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 13:50
C’est qui Hortefeux ? Connais pas. Il est grand temps de se "retrousser les manches" pour virer tous ces tartuffes. Et pour ça il faut déjà que la mobilisation le 19 mars dépasse largement celle du 29 janvier et que la population exprime fortement sa détermination à poursuivre le mouvement et ce malgré la tiédeur pour ne pas dire plus des confédérations syndicales.
3. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 15:03
Chacun d’entre-nous est en train de mobiliser son entourage (travail, famille et voisinage, amis). J’entends que les uns poseront un Jour de RTT, ou un jour de congé, ce qui faussera peut-être le pourcentage réel de grévistes (dont on voit le décalage entre les chiffres du gouvernement et ceux des syndicats), mais peu importe, il faut que Sarko voit le peuple quand il a les boules, envahir les villes, en un véritable raz de marée humaine !
Il serait peut-être nécessaire, pour qu’il voit de ses yeux la grève, qu’on nous distribue contre 1 € dans chaque manif une carte postale à signer et mise sous enveloppe (pour éviter l’interception par quelques patrons verreux du transport du courrier) à adresser en masse à Sarko ! ainsi, ses services dans son bunker à l’Elysée pourront servir, au lieu d’être payer pour nous espionner sur la toile et dans la rue, pour compter au réel approximatif le nombre de manifestants !
Il faut qu’il y ait un vendredi 20, puis un 21, 22, 23, ... ça urge parce que les patrons sont en train d’achever tous les salariés, les uns partant directement dans des plans sociaux, quand à d’autres ils sont en train de les affaiblir, en attaquant le peu de primes qu’ils avaient, soit divisés par 2, et probablement d’ici la fin de l’année c’est le 13ème mois qui sera visé. Après cela, ce sont les charges sociales qui sont en vue, pour finir par une baisse du salaire. Tu donnes une phalange, ils te prennent le bras ! Voilà ce qui se prépare dans toutes les boîtes !
1. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 15:24
Quand tu dis :
« Il serait peut-être nécessaire, pour qu’il voit de ses yeux la grève, qu’on nous distribue contre 1 € dans chaque manif une carte postale à signer »
On pourrait croire que tu veux faire un vote !
Cela signifie que tu crois que Sarko est sincère ?
Non ! ce qu’il faut, c’est tout bloquer 24h sur 24, comme en guadeloupe !
Ce qu’il faut, c’est PAS faire un pseudo vote d’autodénonciation !
Ce qu’il faut, c’est établir un rapport de force en notre faveur !
2. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 16:38
Je sais bien ! Mais j’anticipais déjà la bataille des chiffres de participation à la manif "selon la police", "selon les syndicats" ! C’est tout !
Mais pour sûr, que je suis en faveur d’une grève illimitée. Il faut que SArko et Parisot en bouffent de notre grève ! Qu’ils comptent et recomptent les sous qu’ils n’auront pas dans leurs poches et déclament à volonté "Perrette et le pot au lait". Parce que bientôt grève ou grève de la faim faute de bouffe dans nos assiettes, se confondront ! Alors, autant commencer maintenant, pour justement empêcher que nos assiettes se vident !!!!!
3. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 17:20
La qualité l’emporte sur la quantité :
Plus ce pays sera bloqué et moins la bataille des chiffres sera importante !
4. Sarko, sa bande et le 19 mars, 16 mars 2009, 16:20, par momo11
Sommet social ou sommet de la connerie ?On s’en fout ,grève générale illimitée,le sommet social c’est nous,un point c’est tout !momo11