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Ségolène Royal et la coalition "arc-en-ciel"
Publie le vendredi 7 décembre 2007 par Open-Publishing1 commentaire
Ségolène Royal exhorte les militants socialistes à ne pas "baisser les bras"
Ségolène Royal a assuré, jeudi soir 7 décembre, sur France 2, qu’elle restait "au premier rang" de la vie politique, sans dévoiler ses intentions vis-à-vis du Parti socialiste. "Mon devoir me commande (...) d’être au premier rang avec d’autres, attelée à ce travail de reconstruction du Parti socialiste et de la gauche", a déclaré l’ancienne candidate à l’Elysée, invitée de l’émission "A vous de juger", deux jours après la sortie de son livre-bilan sur la campagne, Ma plus belle histoire, c’est vous et sept mois après sa défaite face à Nicolas Sarkozy.
Elle a exhorté ceux qui avaient voté pour elle et tous les militants du Parti socialiste à ne pas "baisser les bras". "Restez là ! Ceux qui sont partis, revenez ! Le Parti socialiste va se remettre en mouvement. Les militants seront de toutes façons, à un moment ou à un autre, consultés et moi, j’ai confiance", a-t-elle assuré, un peu plus d’un an après sa désignation par plus de 60 % des militants socialistes lors d’une primaire qui l’opposait à Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius.
Comme elle l’avait fait pour les législatives, pendant la campagne des municipales, Ségolène Royal ira "là où [elle sera] demandée" mais pour le reste, "n’attendez pas de moi ce soir une quelconque candidature à je ne sais quelle candidature", a-t-elle prévenu.
MANQUE DE "COHÉRENCE AU SOMMET" DU PS
Interrogée sur une éventuelle rivalité entre elle et le maire de Paris, Bertrand Delanoë, pour la tête du PS, elle a répondu que "ce scénario ne correspond(ait) pas à (s)a vision des choses".
De plus, l’ex-candidate socialiste ne varie pas quant à la principale explication de l’échec socialiste à la présidentielle, le troisième consécutif : il est à mettre sur le compte d’un manque de "cohérence au sommet".
Pour l’emporter lors de la prochaine présidentielle, "la gauche doit apprendre à être disciplinée" et la discipline "c’est la reconnaissance du fait majoritaire", a-t-elle insisté.
La sortie de son livre, mardi, a provoqué des remous au sein du PS, où de nombreux dirigeants estiment qu’elle s’exempte de toute responsabilité dans l’échec. "Je ne m’épargne rien" dans l’ouvrage, a-t-elle estimé, mais "je ne vais pas rentrer dans un je ne sais quels calculs d’apothicaire d’autocritique".
"PRENDRE DANS CHAQUE COURANT DE PENSÉE CE QU’IL Y A DE MEILLEUR"
Ségolène Royal n’a pas dévié non plus sur sa stratégie d’ouverture au centre entre les deux tours, au lendemain des vives critiques de François Hollande. Le premier secrétaire du PS a reproché à son ancienne compagne d’avoir improvisé sa main tendue à François Bayrou, à qui elle révèle dans son livre avoir proposé Matignon. Il fallait cette "prise de responsabilité" pour remporter la présidentielle. "A un moment, l’histoire s’accélère", a-t-elle fait valoir. S’allier avec le centre, ce n’est "pas une dérive vers la droite, c’est un dépassement de la gauche et du socialisme".
Du centre à l’extrême-gauche, il faut "prendre dans chaque courant de pensée ce qu’il y a de meilleur", a déclaré celle qui parlait d’une coalition "arc-en-ciel" pendant la campagne. "J’ai plus de respect pour l’extrême-gauche que l’extrême-gauche n’en a pour le Parti socialiste".
Assurant être "la même, une expérience dense en plus" et "totalement libre" des "anciens dogmes" socialistes, elle est également revenue sur l’augmentation du smic à 1 500 euros - une mesure issue du programme présidentiel du PS qu’elle avait intégrée à son "pacte présidentiel" pour ensuite expliquer, une fois la campagne terminée, qu’elle n’y croyait pas. "Il a fallu que je compose, que je garde le marqueur symbolique de la hausse des bas salaires", a-t-elle reconnu.
Messages
1. Ségolène Royal et la coalition "arc-en-ciel", 7 décembre 2007, 20:37
Prendre le meilleur en laissant la liberté d’action de la gauche alternative en création et devenir !