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Ségolène Royal prône "un dépassement du PS"

Publie le mercredi 5 décembre 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Se référant à "la gauche italienne", l’ex-candidate socialiste pense que le parti doit prendre le meilleur "de chaque courant", du MoDem aux altermondialistes, en passant par l’extrême-gauche.

Ségolène Royal s’est prononcée lundi 4 décembre pour "un dépassement du PS", lors d’un débat à Paris. La conférence organisée par le quotidien Le Monde avait pour thème "La gauche : comment sortir de l’impasse". L’ex-candidate socialiste à la présidentielle a estimé que le parti socialiste doit devenir "une force centrale capable d’associer les différents courants" du progrès, sur le modèle de "la gauche italienne".

"Le PS peut redevenir une force centrale capable d’associer les différents courants en fonction des sujets traités", a déclaré Ségolène Royal, en se référant à la gauche italienne qui s’est unie au sein d’une même formation allant des anciens communistes au parti centriste de La Marguerite, tous membres de la coalition de Romano Prodi au pouvoir.
"Je pense que nous devons aller dans cette direction. Il faut inventer un dépassement du PS, des coalitions, des ouvertures", a-t-elle affirmé.

"L’impartialité de l’Etat"

Le débat s’est tenu au Théâtre du Rond-Point à Paris en compagnie des socialistes Manuel Valls, François Rebsamen et Henri Weber, d’Alain Krivine, fondateur de la LCR, et de Bruno Julliard, président de l’UNEF.

Selon Ségolène Royal, pour réussir cette entreprise, la gauche doit "prendre ce qu’il y a de plus utile dans chaque courant" de pensée. Elle a cité le thème de "l’impartialité de l’Etat" cher au président du MoDem François Bayrou et "l’altermondialisme" qui "a raison sur la question de l’aide au développement".

"Besoin de radicalité"

La présidente du Poitou-Charentes a aussi jugé que l’on a "besoin de la radicalité sur certains sujets". "J’imagine la radicalité dans la défense de la protection sociale, dans la lutte contre les franchises médicales, dans la défense des services publics (...), dans la question des banlieues", a-t-elle précisé sous des applaudissements.

"Entre les idées de François Bayrou et d’Olivier Besancenot, je ne fais pas le choix", a résumé Ségolène Royal.

Elle a, en revanche, estimé que "c’est par le compromis social qu’on arrivera à garantir les progrès sociaux", citant "l’entreprise" comme terrain possible.

"Un dérapage vers la droite"

Ségolène Royal a affirmé la nécessité de dégager "des convergences d’efficacité en attendant d’autres étapes", se référant au nouveau traité institutionnel européen voulu par Nicolas Sarkozy et qu’elle a approuvé.

Pour Ségolène Royal, "la rénovation" du PS ne consiste pas à faire "un dérapage vers la droite, à faire comme si une gauche plus à droite serait plus efficace qu’une gauche à gauche".

Elle a aussi estimé qu’"il faut peu de chose pour que le PS donne envie d’y adhérer".

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

Messages

  • Le thème de " l’impartialité de l’Etat " cher à Bayrou ? Pour ceux qui auraient la conprenotte un peu dificilotte, citons la dépénalisation du droit des affaires. Et c’est là qu’on retombe sur une remarque de ce bon Vladimir Illitch : pour voir ce que vaut une idée, il faut la pousser jusquà ces extrèmes limites. Poussons donc le raisonnement : attendu que ladite dépénalisation n’arrange que ceux qui font des affaires, à savoir les patrons, ( je m’excuse pour le " gros mot " ), les salariés qui ne font pas d’affaires sont donc, eux, pénalisés ? Ah mais que nenni, nous répondra Sarkobarre, les salariés ont le droit de créer leur propre affaire ? Oui, mais, dans ce cas, quid des subventions ? La solution saute aux yeux : si l’Etat subventionne TOUS les salariés pour qu’ils créent leur entreprise, TOUS les salariés deviennent PATRONS, et il n’y a plus de salariés. Partant, plus de classes antagonistes, donc plus de luttes de classes. Quand tous les salariés seront devenus patrons, la dépénalisation du droit des affaires s’appliquera REPUBLICAINEMENT ET IMPARTIALEMENT A EUX AUSSI, et il n’y aura donc plus de société ni de justice de classe, à deux vitesses, et patati et patata.......Comme il commence à faire soif, je finirai ma péroraison un peu plus tard. Salut à tous. Vieux stal borné.

  • Concret :

    Oui ou Non soutien un TCE-bis ?
    (anti-social, anti-démocratique et pro-bourgeois)

    Oui ou Non pour la socialisation de l’énergie, des transports, ... ?
    (re-nationalisation d’EDF, GDF, de Total pour maitriser ce qui peut l’être dans l’energie)
    (re-nationalisation de la SNCF et des compagnies privées de bus et d’autocars)
    Sous contrôle démocratique des travailleurs

    Oui ou Non pour une augmentation des revenus des catégories populaires ?
    (1500 euros net tout de suite comme minimas, etc)

    Oui ou Non pour le retour clair à la retraite à 60 ans et avec 37.5 années pour l’avoir là taux plein ?

    etc....

    Pas difficile .... Et ensuite même avec de bonnes promesses restera la question de savoir si elles seront respectées. Le PS pour cela n’est pas un exemple.

    Copas