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Semeur de haine : Finkielkraut en procès
Publie le mercredi 14 février 2007 par Open-Publishing7 commentaires
A. FINKIELKRAUT A NOUVEAU DEVANT LES TRIBUNAUX
Citation d’avant propos : "Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine... mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue." Albert Einstein
Mercredi 14 février, à 13h30, devant la XIème chambre de la Cour d’Appel de Paris, se tiendra l’audience de l’appel interjeté par le cinéaste et enseignant Eyal Sivan, suite à la décision rendue au printemps dernier par le tribunal qui n’avait pas jugé diffamatoires les propos tenus par Alain Finkielkraut à l’antenne de Radio J.Rappelons que, suite à la diffusion du documentaire réalisé par Eyal Sivan (israélien) et Michel Khleifi (palestinien) « Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël » par Arte en novembre 2003, et alors que le cinéaste israélien était menacé de mort,
Alain Finkielkraut avait qualifié le film d’ « appel au meurtre » et traitéEyal Sivan d’ « antisémite juif » , lui attribuant la volonté de « tuer les juifs, de les liquider, de les faire disparaître » .Maître Antoine Comte est le conseil de Eyal Sivan.
Eyal Sivan
Retour en arrière sur les causes de ce procès
Le 30 juin 2003 , sur RCJ (Radio Communautaire Juive) , dans l’émission « Qui Vive », Alain Finkielkraut commente le film d’Eyal Sivan et co-réalisé avec le cinéaste palestinien Michel Khleifi "Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël". Il s’agissait d’un road-movie et d’un recueil de témoignages le long de la ligne de partage entre Palestine et Israël tracée par les Nations unies en 1947.Après avoir déclaré que « ce film est la catastrophe, le désastre de toute intégrité, une atteinte à toutes les vérités factuelles » et qu’il constitue « un appel au meurtre », Alain Finkielkraut a accusé Eyal Sivan d’être « l’un des acteurs de l’antisémitisme juif qui sévit aujourd’hui ». Évoquant « la haine de Eyal Sivan à l’égard des juifs », il ajoutait que, pour Sivan, « il s’agit de les tuer, de les liquider, et de les faire disparaître » et, toujours à propos du cinéaste israélien, que « ceux qui nous cousent sur la poitrine une croix gammée ont envie de revendiquer pour eux-mêmes une étoile jaune ». Il suggérait enfin aux auditeurs de créer autour de Sivan « une espèce de barrière de sécurité ».
Ces propos infamants s’ajoutent aux menaces de mort et au harcèlement téléphonique anonymes, ainsi qu’aux pressions que subit Eyal Sivan depuis deux ans (depuis 2001). Maître Antoine Comte a déposé une plainte contre X le mardi 17 février, plainte par laquelle M. Sivan s’est constitué partie civile. Pour Eyal Sivan, « cette stratégie d’intimidation utilisée par les soi-disant amis d’Israël et qui consiste à nazifier l’adversaire politique vise à empêcher toute évocation de la réalité criminelle de l’occupation israélienne dans les Territoires palestiniens. Leur conduite qui consiste en violence verbale, harcèlement juridique, chantage à l’antisémitisme, menaces et pressions est le reflet de la politique israélienne, qui se considère au-delà de toutes les lois internationales. J’espère qu’à travers cette plainte, les tribunaux français vont rappeler où sont les limites du débat et mettront fin à la surenchère verbale dont usent certaines personnalités sionistes ». Eyal Sivan.
Communiqué du 27/6/2006, d’EYAL SIVAN, suite à la relaxe prononcée par le tribunal
Finkielkraut est un islamocidaire haineux
A la suite du procès pour diffamation intenté par le cinéaste israélien Eyal Sivan contre le présentateur radiophonique islamophobe Alain Finkielkraut, la XVIIe chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris a estimé que Alain Finkielkraut "livre une opinion - incontestablement péjorative compte tenu de la réprobation unanime qui s’attache à l’antisémitisme (...) - fondée sur la libre analyse d’une ouvre soumise au regard du public. (...) Une telle démarche intellectuelle - si elle peut sembler parfaitement injuste (...) notamment en ce qu’elle se fonde sur une assimilation discutable entre anti-sionisme et antisémitisme et qu’elle semble ne tenir aucun compte du ressort estimable qui consiste à avoir à l’égard des siens une exigence bien plus grande (...) - est donc exclusive de l’imputation d’un fait précis."Le tribunal n’a pas jugé que les propos tenus par A. Finkielkraut étaient diffamatoires au sens de la loi et a donc débouté Eyal Sivan dans l’action intentée contre Alain Finkielkraut pour diffamation.
Eyal Sivan et son conseil, Me Antoine Comte, font appel de cette décision.
Rappelons que le 30 novembre 2003, A.Finkielkraut avait consacré, sur la radio RCJ, une longue émission au film "Route 181, Fragments d’un voyage en Palestine-Israël" et déclaré que le réalisateur israélien Eyal Sivan était "l’un des acteurs de (...) l’antisémitisme juif qui sévit aujourd’hui". Evoquant "la haine de Eyal Sivan à l’égard des juifs", il ajoutait que, pour Sivan, "il s’agit de les tuer, de les liquider, et de les faire disparaître" et suggérait enfin aux auditeurs de créer autour de Sivan "une espèce de barrière de sécurité".
A la lumière de la décision du tribunal, on peut déclarer publiquement, sans que cela relève de la diffamation, que M. Finkielkraut est un islamocidaire haineux qui veut tuer, liquider et faire disparaître les immigrés arabes.
EYAL SIVAN
Témoignage de Théo Klein, ancien président du CRIF, apporté au procès, en faveur d’Eyal Sivan
« Cher confrères,Vous m’avez confraternellement fait part du procès en diffamation dans lequel vous représentez les intérêts de M. Eyal Sivan, procès dirigé contre M. Alain Finkielkraut, à l’occasion de l’une de ses causeries sur RCJ. Vous m’avez plus précisément donné connaissance de certains passages de ses causeries et notamment de ceux qui font l’objet de vos poursuites. Je connais depuis longtemps Alain Finkielkraut et j’ai participé, avec plaisir et intérêt, aux émissions auxquelles il m’a jadis invité. Je suis aussi parfaitement informé de ce qu’il ne partage pas les mêmes opinions que moi sur la notion et l’emploi du mot antisémitisme, et sur la nature des sentiments prêtés à ceux qui critiquent, fondamentalement ou non, la politique de l’Etat d’Israël, ou même les fondements du sionisme.
Pourtant, de là à prononcer les phrases violentes que vous mettez en cause, il y a toute la méconnaissance d’une longue histoire du peuple juif et de la nature des relations entre ceux qui ne partagent pas les mêmes opinions, même lorsqu’il s’agit de points fondamentaux. Le principe "tout Israël répond l’un de l’autre" a nourri notre éthique au cours des siècles, et jamais l’idée ne serait venue aux Rabbins, même lorsqu’ils étaient les plus farouches adversaires, de se disqualifier dans des termes aussi vigoureux que ceux que j’ai lus.
Puis-je ajouter que jamais aucune autorité, aucune personne, à ma connaissance, n’a songé, en Israël, à traiter d’antisémites les trois personnes citées dans la causerie d’Alain Finkielkraut ? Ils sont citoyens israéliens, participent à la vie politique, sont heureusement très minoritaires, mais, pour autant, n’ont pas perdu leur qualité de citoyens, ni le respect attaché à cette qualité. Je lutte personnellement pour que les mots antisémitisme et antisémite ne soient pas étendus à tous les délinquants ou à tous les délits qui peuvent atteindre un Juif, comme ils peuvent atteindre toute autre personne, à raison de ses qualifications particulières.
Il me semble que la loi et les tribunaux ont des textes suffisants pour condamner, sans qu’il soit besoin de catégories particulières, qui alors renvoient à une sorte de ségrégation, contre laquelle, justement, je désire lutter. Mon père a connu l’affaire Dreyfus. J’ai personnellement vécu le statut des Juifs et nous avions, l’un et l’autre, compris qu’il s’agissait avant tout d’un combat de la réaction contre la République. Alain Finkielkraut a déjà commis une terrible erreur en parlant, en 2001, de la "Nuit de Cristal", jetant ainsi une partie de la communauté juive en France vers le sentiment, totalement infondé, d’un retour aux années terribles, c’est-à-dire d’un début, dont la fin était tragiquement connue.
Traiter un Israélien juif d’antisémite est, je le répète, totalement contraire à l’éthique juive, comme au respect de la confrontation politique. C’est également une ânerie. Le tribunal dira sa qualification. »
Théo Klein
Conséquences de ce message de haine de Finkielkraut
La diatribe de Finkielkraut sera aussitôt suivie à la lettre par certains qui n’ont pas hésité à menacer de mort le réalisateur israélien. Eyal Sivan recevra le 5 mars 2003, parmi d’autres menaces, une balle de 22mm, avec un bristol lui précisant que ... la prochaine n’arrivera pas par la poste.Raphaël Schoemann, a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris, jeudi 11 mai 2006, suite à la plainte déposée par douze parties civiles, parmi lesquelles Eyal Sivan, Alain Lipeietz, José Bové, Monique Chemillier-Gendreau, Mondher Sfar, Jean-Claude Willem .
C’est un mail envoyé à Alain Lipietz qui a permis de remonter jusqu’à ce retraité de 65 ans, marié et père de deux enfants, au casier judiciaire vierge, qui voulait s’en prendre à des personnes qu’il estimait "antisémites" en raison de leurs écrits sur le conflit israélo-palestinien. Raphaël Schoemann signait ses mails "Nadine Mouk", une formule qui signifie en arabe dialectal : "Maudite soit la religion de ta mère."
Le prévenu ne conteste pas les faits. "J’ai choisi mes victimes en raison de leurs liens avec l’extrême droite, déclare-t-il. Ils se sont tous livrés à des déclarations à caractère antisémite [3] . J’ai essayé de saisir la Licra. Sans résultat. Je ne voyais pas d’autre issue. Mais cela n’a pas suffi. Ils n’ont pas assagi leur propos."
"Je n’avais aucune intention de passer aux voies de fait, surtout avec des armes", assure-t-il. Pourtant, des armes à feu, les enquêteurs en ont trouvé chez Raphaël Schoemann : un véritable arsenal, et notamment un fusil à répétition SIG et un revolver Smith et Wesson, deux armes interdites à la vente en France et acquises illégalement en Suisse, en décembre 2003, quelques mois après l’envoi des courriers. "J’utilisais ces armes pour tuer des nuisibles dans la propriété de mes parents, ou dans mon club de tir", se défend le prévenu.Le verdict sera finalement de 10 mois de prison avec sursis....
Retour sur queques « dérapages », qui n’en sont pas puisque répétés, d’Alain Finkielkraut
à propos du MRAP, ci-dessous un communiqué du 4 juillet 2006
Finkielkraut : une décision inquiétante
Au cours d’un colloque organisé par le Cercle Léon Blum le 23 novembre 2003 qui s’était donné comme mission de dénoncer une certaine gauche antisémite, Alain Finkielkraut a déclaré : « Autrement dit, un mouvement contre le racisme et pour l’antisémitisme des peuples s’est construit à Durban. Ce MRAP en question est toujours plus puissant. ».En accusant clairement le MRAP de véhiculer l’antisémitisme, voire de le personnifier, Alain Finkielkraut a porté gravement atteinte à l’honneur et à la considération du MRAP qui a porté plainte contre lui pour diffamation.
C’est avec surprise et consternation que la MRAP vient d’apprendre la décision du Tribunal correctionnel de ne pas condamner Alain Finkielkraut dans cette affaire. Pour le MRAP cette décision est incompréhensible et paradoxal. En effet, le tribunal n’a pas été dupe du caractère ambiguë des propos d’Alain Finkielkraut et de leur « caractère pour le moins et en tout état de cause vexatoire pour le MRAP ». De plus, le tribunal considère qu’Alain Finkielkraut, qui nie avoir visé le MRAP dans son propos et qui se prévaut d’une absence totale d’ambiguïté, « n’est guère convaincant compte tenu tout à la fois du thème du colloque relatif à l’antisémitisme (de gauche) en France, de ses propres déclarations dur l’Europe "qui se durbanise" et les références qu’il a fait lors de cette même intervention à diverses personnalités telles que José Bové, Daniel Mermet, Tarek Ramadan. »
Le MRAP considère que cette décision n’est pas acceptable et il ne l’accepte pas. Il s’en remet à la justice pour faire appel de cette décision qu’il juge ambiguë et contradictoire et qui n’est absolument pas à la hauteur de l’injure faite au MRAP, à son éthique, à son combat, et à ses militants. Il s’efforcera de démontrer qu’il y avait bien un fait imputable précis à l’encontre du MRAP de nature à porter attente à son honneur et à sa considération.
Après la relaxe d’Alain Finkielkraut dans le procès que lui intentait Eyal Sivan, auteur du film « Route 181, fragments d’un voyage en Palestine-Israël », pour avoir dit de lui qu’il était un des acteurs de « l’antisémitisme juif qui sévit aujourd’hui », cette nouvelle décision ne peut que nous inquiéter et surtout encourager Monsieur Finkielkraut et ses amis à poursuivre en toute impunité leurs provocations infâmantes et dangereuses à l’endroit de tous ceux qui oeuvrent pour l’universalité du respect des droits fondamentaux des hommes et pour l’amitié entre les peuples.
Paris, le 4 juillet 2006.
Procès FINKIELKRAUT
Poursuivi par le COFFAD et le MNH, deux associations de défense de la mémoire des filles et fils d’africains déportés, M. Finkielkraut - philosophe médiatique et enseignant à l’école polytechnique de Paris - était attendu à la 17ème chambre correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris pour être entendu sur les propos qu’il a tenus dans une émission de RCJ, la radio de la communauté juive.L’audience a commencé avec une heure de retard car la cour attendait M. Finkielkraut qui, visiblement, assume difficilement ses responsabilités devant les tribunaux.
Le prévenu s’étant porté absent, Me Philippe Missamou, l’un des avocats des associations ( COFFAD et MNH), a commencé sa présentation en déplorant la brillante absence de M. Finkielkraut qui, a t-il dit, préfère se "pavaner" dans les média au lieu de venir s’expliquer devant les tribunaux de la république.Me Missamou a ensuite présenté ses clients, puis qualifié les faits qui sont reprochés à M. Finkielkraut et aux Responsables de la radio RCJ.
Une foule nombreuse dans la salle écoutait attentivement l’avocat lorsqu’il a repris les termes insoutenables que M. Finkielkraut avait développés dans l’émission à laquelle il participait ce jour du 6 mars 2005.Le délit
Dans cette émission intitulée "Qui vive" et diffusée par la radio de la communauté juive, le philosophe-enseignant-écrivain-omnimédia a d’abord qualifié le public des spectacles de Dieudonné en Martinique de "foule surexcitée", avant de traiter la population antillaise entière "de victime de l’esclavage vivant aujourd’hui de l’assistance de la métropole."Monsieur Finkielkraut, qui n’en est pas à son premier outrage a à maintes reprises innondé la presse française et israélienne de déclarations négrophobes et négationnistes sur la traite négrière et la déportation des africains.
La suite du procès
Après avoir écouté longuement Mè Missamou, le président du tribunal a regrété l’absence du prévenu et a ensuite demandé à la défense de se présenter.
Contrairement à M. Finkielkraut qui a brillé par le mépris qu’il voue à l’autorité judiciaire, les Responsables de la radio RCJ absents eux aussi, se sont fait représenter par leurs avocats.Le tribunal a donc enregistré leur déclaration, puis fixé l’audience de jugement au 7 novembre 2006.
L’Union Juive Française pour la Paix (UJFP) à propos d’Alain Finkielkraut
L’UJFP REPOND AU RACISME D’ALAIN FINKIELKRAUT
et
l’UJFP répond au racisme d’Alain Finkielkraut -suite - article de Rudolf Bkouche
suite à l’article paru dans le Ha ’aretz le 18 novembre 2005 (interview d’A.F.)
Ils ne sont pas malheureux, ils sont musulmans
Patrice Bardet
Messages
1. Semeur de haine : Finkielkraut en procès, 14 février 2007, 11:22
« Une escalade préoccupante du vocabulaire »
Le philosophe Jacques Bouveresse (*), montre comment les accusations
portées contre Pierre Bourdieu s’inscrivent dans une stratégie
d’intimidation générale de la critique sociale.
Comment avez-vous reçu
les accusations de Jean-Claude Milner ?
Jacques Bouveresse. J’ai exprimé, avec d’autres, mon indignation.
Milner explique maintenant qu’il a dit tout ça pour obliger à penser.
C’est ahurissant ! Imaginez le tollé si quelqu’un disait : « je tiens
des propos antisémites sur tel ou tel pour obliger à penser »...
Bourdieu aurait cherché à déconsidérer les grands concours
universitaires ?
Jacques Bouveresse. Ou bien Milner n’a pas lu les Héritiers ou il ne
l’a pas relu depuis longtemps. Il n’est pas question dans ce livre de
dévaluer ni de supprimer les concours « méritocratiques » comme il
dit, mais de remarquer que dans le meilleur des cas ces examens
assurent une forme de statu quo social dans la sélection des élites.
Ils sont un moindre mal mais ils participent de la reproduction sociale.
Bourdieu serait aussi xénophobe...
Jacques Bouveresse. Là, Milner aggrave son cas : il impute au
sociologue une idée de l’Action française et de l’extrême droite qui
contestaient les concours sous prétexte qu’ils permettent, par
exemple, à un Bloch d’arriver premier à l’agrégation. Le
rapprochement entre Bourdieu et les représentants de cette idéologie,
est tout simplement indécent.
Pourquoi parler d’antisémitisme ?
Jacques Bouveresse. Je note une escalade du vocabulaire à la fois
dérisoire et très préoccupante pour l’avenir. En effet, si
aujourd’hui on accuse Bourdieu d’antisémitisme pour avoir analysé et
critiqué le système scolaire et universitaire, demain n’importe qui
peut être accusé du même péché pour peu que sa critique déplaise.
C’est d’ailleurs le cas : si vous critiquez la politique de l’État
d’Israël, selon certains vous êtes antisémite, si vous critiquez la
politique internationale des États-Unis, vous êtes antisémite, si
vous contestez et trouvez abusifs des privilèges, par exemple dans
l’accès à la culture, vous ne visez pas les privilégiés mais les
juifs ! C’est exactement le propos de Milner. Comme Bourdieu et
Passeron décrivent l’hégémonie culturelle dont profitent les «
héritiers », et puisqu’il y a parmi ces privilégiés de la culture des
juifs, ce sont ces juifs qui sont en réalité visés. Le raisonnement
est plus que spécieux.
Du coup, l’idée même d’analyse ou de critique sociales est menacée ?
Jacques Bouveresse. C’est ce que je crains. Si comme le dit Milner «
les héritiers, pour Bourdieu, c’est les juifs », alors on ne peut
plus faire la sociologie des héritiers. Toute sociologie critique est
condamnée d’avance, avec tous ceux qui dénoncent les injustices et
les inégalités de la société en place. C’est pourquoi le titre de
notre protestation « Après Bourdieu à qui le tour ? », me paraît tout
à fait pertinent. Quiconque critiquera, par exemple, le pouvoir
démesuré de l’argent, risque d’être accusé d’antisémitisme. C’est
d’ailleurs à peu près ce que dit Bernard Henri Lévy : si vous «
diabolisez » (comprenez : critiquez radicalement) l’argent, vous êtes
potentiellement antisémite et pronazi. Je pense qu’il se trouvera
bientôt des gens pour dire qu’il est raciste de critiquer le pouvoir
de l’argent.
(*) Titulaire de la chaire de philosophie du langage et de la
connaissance au Collège de France.
Entretien réalisé par L. D.
Article paru dans l’édition du 13 février 2007.
http://www.humanite.presse.fr/journal/2007-02-13/2007-02-13-845863
2. Semeur de haine : Finkielkraut en procès, 14 février 2007, 11:45
dès que l’Humanité s’enrhume on appelle des gens comme FINKIELKRAUT.
Quand les dirigeants des médias télé et radios vont ils cesser d’etre suspendus à la parole et à l’image de ces philosopheS de la haine ? PHOLSOPHE DE MES FESSES !!!!
andré 18
3. Semeur de haine : Finkielkraut en procès, 14 février 2007, 13:17
ce mec n’est fait que de haine, de fiel !
4. Semeur de haine : Finkielkraut en procès, 14 février 2007, 16:56
Sivan (ou plutôt son avocat) a commis une erreur, et sera débouté en appel : il n’y a pas de diffamation mais injure. Le tribunal lui tend pourtant la perche, en ffirmant bien que l’accusation d’antisémitisme est injurieuse mais n’est pas imputation d’un fait précis.
1. Semeur de haine : Finkielkraut en procès, 14 février 2007, 19:22
De même pour le MRAP, qu’un propos soit "vexatoire" - terme employé dans le communiqué du MRAP que vous citez - n’en fait pas un propos diffamatoire, ni une injure. Aveu du MRAP : les propos de Finkielkraut sont vexatoires, une petite blessure pas une grosse. Question de type juridique : peuvent-ils faire l’objet d’un procès en diffamation. Réponse de ma pomme : ces procès n’ont pas pour objectif de fair gagner les personnes qui portent plainte (peut-être pour Sivan qui a dû être très blessé par les insinuations du sieur Finkielkraut) mais de faire taire le dit sieur. Autre question : n’est-ce pas là une manière typiquement outratlantique de faire de la politique. Ah nous nous américanisons à toute allure.
5. Semeur de haine : Finkielkraut en procès, 14 février 2007, 20:20
Une question que je me pose :
Quand les menaces venues des intégristes défenseurs d’Israël envers des gens comme Mr Eyal Sivan ,seront elles autant médiatisées et aussi fortement dénoncées par nos communicants de tout poil ????
Ce deux poids et deux mesures est tout simplement stupéfiant !!!
Marjo
1. Semeur de haine : Finkielkraut en procès, 14 février 2007, 20:21
autant dénoncées que les menaces venant d’intégristes musulmans biensûr (mais vous aviez compris )
Marjo